La Presse Pontissalienne 120 - Octobre 2009

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 120 - Octobre 2009

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GOUX-LES-USIERS Environnement Sale temps pour les champignons Seul un automne doux et humide pourrait remplir le panier des amateurs de champignons, bien vide jusqu’à présent. Le point avec un spécialiste de Goux-les-Usiers.

NATURE Pourquoi les fruits pourrissent ? Pommes : ça tourne au vinaigre Pourquoi les fruits ne se conservent-ils pas cette année ? Réponse d’un spécialiste avant une grande exposition à Rougemont le dimanche 25 octobre.

treizième mois si vous arrivez à vendre des kilos de cèpes à un restaurateur. L.P.P. : Avec la radioactivité, les champignons sont-ils dangereux à la santé ? J.-M.M. : Non, la radioactivité est rede- venue quasi-normale.Mais on s’aperçoit que manger régulièrement et en forte quantité des champignons comestibles devient dangereux pour la santé. Je ne crois pas qu’il faillemanger 250 grammes par jour de champignons. L.P.P. : Les champignons hallucinogènes, espè- ce interdite à la cueillette, ont-ils poussé ? J.-M.M. : Je ne crois pas qu’il y en ait eu beaucoup. Ils aiment le temps frais et humide. On les retrouve sur les crêtes du Haut-Doubs vers le Mont d’Or. Il faut bien chercher : ils sont petits. L.P.P. : Peut-on se soigner avec certaines espèces ? J.-M.M. : La médecine chinoise a beau- coup étudié ces hypothèses. La Pleuro- te renforcerait l’immunité. Propos recueillis par E.Ch. espèces de champignons de notre région dans un livre. Cette mauvaise saison ne l’inquiète pas. Jean-Marc Moingeon, pharmacien à Goux-les-Usiers, a recensé 700

C’ est un signe. Courant septembre, plusieurs salons du champignon ont été annulés. Après Pontar- lier, Dole, le rendez-vous de Besançon (prévu les 10 et 11 octobre à la Mal- combe) a été remis à l’année prochaine par crainte de ne présenter qu’un petit nombre d’espèces aux visiteurs. Celui de Labergement-Sainte-Marie a été maintenu les 3 et 4 octobre comme celui de Morteau. Jean-Marc Moingeon, phar- macien à Goux-les-Usiers, co-auteur du livre “Les champignons du Jura” et pro- fesseur à la faculté de médecine de Besançon, explique les raisons de cet- te faible présence de champignons dans nos bois du Haut-Doubs. La Presse Pontissalienne : Les cueilleurs de champignons affirment qu’ils n’ont jamais vu un mois de septembre avec aussi peu de cham- pignons dans les bois. Est-ce vrai ? Jean-Marc Moingeon : Il y a eu mi-sep- tembre une petite poussée de bolets sui- te à une légère pluie. J’ai retrouvé éga- lement quelques cèpes de Bordeaux. Les gens d’ici ont tendance à croire qu’on ne retrouve ce champignon que dans le Sud-Ouest. Ce n’est pas le cas. Dans le Haut-Doubs, on les retrouve souvent

L es pommiers ont plié sous le poids des fruits cet été. L’année 2009 restera un excellent cru quant à la récolte de pommes et autres poires, pru- neaux ou mirabelles. Si la quan- tité fut au rendez-vous dans les vergers,la qualité des pommes fut toute autre,notamment enmatiè- re de conservation.Que ce soit dans un endroit frais ou bien aéré, dif- ficile en effet de protéger des fruits qui noircissent vite. En quelques jours, pommes et poires perdent de leur éclat. “La raison est simple , dit Michel Froidevaux, de l’AssociationBisontinede laPomo- logie (A.B.P.). Les fruitsne se conser- vent pas car ils contiennent très peu d’acidité. En plus, il y a eu l’impact desmaladies comme lamoniliose.” Lamoniliose fait partie des mala- dies très répandues. On constate ses effets à l’été, lorsque les fruits

encore sur l’arbre pourrissent, en portant des taches noires ornées de cercles concentriques et/ou de pustules blanches. Des parasites à l’instar de papillons sont égale- ment venus apporter leur mau- vaise graine.Bref,il y aura davan- tage de noyaux que de fruits cette année. Néanmoins, l’association bisonti- ne de pomologie réussira à déni- cher des fruits rares pour son expo- sition qui se tient le dimanche 25 octobre à partir de 9 heures à la salle Hootau de Rougemont. Belle fille de Salins, Reinette gri- se, Reinette des champs, Pomme fraise : des centaines de variétés sont à découvrir. Les anciennes variétés - de plus d’une centaine d’années - seront également expo- sées par Laurence Pierrard, pré- sidente de l’A.B.P., et l’ensemble des membres.

dans les plants d’épicéa. Il y a peu de champignons. Avec mes élèves en 5 ème année de pharmacie à Besançon, j’ai eu peur lors des travaux pratiques de ne retrouver aucun champignon du côté de Besançon. Heureusement, nous en avons trouvé. L.P.P. : Peut-on espérer en octobre de nouvelles pousses, plus importantes cette fois ? J.-M.M. : Il est toujours difficile de faire un pronostic. Il faudrait de la pluie et de la douceur. Là, on pourrait retrou- ver des “Petits gris”, des glutineux ou des écailleux. En cas de gel, on ne trou- vera pas beaucoup d’espèces. L.P.P. : Pouvez-vous nous désigner des bons coins pour être certain de remplir son panier. J.-M.M. : Il faut absolument chercher les endroits humides. Moi, je vais dans la vallée du Drugeon. Dernièrement, je suis allé me balader aux alentours des Usiers et dans une hêtraie de Somba- cour : je n’ai trouvé que cinq espèces. Ce n’est pratiquement rien ! L.P.P. : La vente d’espèces peut-elle devenir une source de revenus ? J.-M.M. : Je ne crois pas. Peut-être un

Y aller : Exposition de fruits (pommes, poires…) par l’Association bisontine de pomologie à Rougemont le dimanche 25 octobre. Entrée libre à partir de 9 heures.

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