La Presse Pontissalienne 120 - Octobre 2009

RETOUR SUR INFO

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La Presse Pontissalienne n° 120 - Octobre 2009

Cuisines Delacroix, c’est fini !

2009, un bon cru pour le château de Joux abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets

Impuissance Lʼentreprise B.E.C. va fermer ses portes et cʼest un nouveau pan de lʼindustrie pontissalienne qui sʼeffrite. Et 43 emplois de plus voués à disparaître. Oh non, ce ne sont pas des suppressions dʼemplois puisque lʼon propose aux salariés pontissaliens de se “reclasser” sur le site de Courlaoux situé à… plus de 100 km de la capitale du Haut-Doubs. Après F.C.I. il y a quelques années, Streit Technologies plus récemment, les Cuisines Delacroix il y a quelques semaines, le tissu industriel pontissa- lien est bien mal en point. Que reste-t- il pour sauver les apparences ? Arm- strong, Schrader, Nestlé…Pour combien de temps encore, quand on sait que ces deux sociétés appartiennent à des groupes qui nʼont plus aucun lien avec le Haut-Doubs ? Pontarlier est contraint de constater impuissant lʼampleur des dégâts. Parallèlement à ces fermetures, combien dʼentreprises industrielles de taille équivalente ont été créées ces dernières années ?Aucune. En lʼespèce, le pouvoir politique est totalement impuis- sant à enrayer cette spirale. Le maire de Pontarlier nʼavait pas encore connais- sance de la fin annoncée de B.E.C. que la presse locale le savait déjà. Lʼéconomie locale est de moins en moins aux prises des décideurs locaux et cʼest bien cela qui inquiète. Les entreprises familiales, lorsque leur santé est pros- père, tombent aux mains de groupes internationaux et dès lors, plus rien ne garantit le maintien dʼun site dès que des turbulences se font sentir. Lʼexemple de B.E.C. est flagrant : le groupe indus- triel dont dépend le site pontissalien a fait le choix le moins pire, celui de conser- ver le site jurassien, qui emploie plus de salariés que le site pontissalien. B.E.C. nʼavait plus aucune attache loca- le, il est victime de cette logique de groupe. Pontarlier a beau avoir une main-dʼœuvre qualifiée ou “un envi- ronnement privilégié” comme savent le mettre en avant les promoteurs locaux de lʼéconomie, la logique des groupes industriels nʼest pas la même. Un poli- tique nʼa pas les moyens de maintenir une industrie en place pas plus quʼelle en a réellement dʼen attirer sur son ter- ritoire. Alors Pontarlier sʼy soumet, une fois de plus, une fois de trop. Que res- te-t-il au Haut-Doubs pour se conso- ler ? Lʼépaule suisse naturellement, mais cette dernière donne elle aussi des signes de fêlure. J ean-François Hauser Éditorial

Lʼ entreprise Delacroix a cessé son activité le 2 octobre après que le tribunal de com- merce de Besançon lʼa pla- cée en liquidation judiciai- re en septembre. Le pari lancé il y a deux ans par Laurent Pourchet de remettre sur les rails de la croissance le fabricant de cuisines pontissalien a échoué pour deux raisons principales. Tout dʼabord, le responsable met en cau- se “une conjoncture défavo- rable” caractérisée par un recul “de 30 % du marché de la cuisine” dit-il. La seconde explication est liée à lʼimposant parc immobilier que possède encore Dela- croix. Pourtant, une fois lʼunité de production transférée à LʼSpace 900, les anciens locaux de la rue de Salins qui abritaient la société devaient être vendus. Or les 12 500 m 2 disponibles nʼont pas trouvé preneur. Cette vente faisait partie du plan de redressement puisquʼel- le devait permettre dʼoxygéner les finances de Delacroix qui connaissait des difficultés depuis plusieurs années.

Cʼest donc la conjonction de ces deux facteurs, commer- cial et patrimonial, qui a pré- cipité le fabricant de cuisines vers la liquidation judiciaire. Il est probable que dans un contexte économique por- teur, lʼépilogue de cette affai- re nʼaurait pas été celui-ci. LʼSpace 900 a été rénové pour accueillir lʼunité de pro- duction et doté dʼun vaste showroom. Ces investisse- ments prouvent que Laurent Pourchet avait des ambitions pour cette marque. Aujour- dʼhui, le P.D.G. se dit “déçu” après avoir cru en cette aven- ture industrielle qui a mobi- lisé “toute (mon) énergie pen- dant deux ans.” Avec la fin de Delacroix Cui- sines et Bains, cʼest une nou- velle page de lʼhistoire éco- nomique de Pontarlier qui se tourne. Les 31 salariés sont licenciés, le matériel de pro- duction sera vendu et pour lʼinstant, on ne sait pas ce quʼil adviendra de lʼSpace 900. Ce bâtiment abrite A.J. Développement, la société de Laurent Pourchet quʼil a créée antérieurement au rachat de Delacroix et qui elle, ne connaît pas de diffi- cultés.

L e premier bilan chiffré de lʼannée 2009 est encourageant. La fréquentation du château de Joux progresse. “En 2008, nous avons enregistré 55 000 visiteurs et nous étions en augmentation de 5 % par rapport à 2007. Depuis le début de lʼannée 2009, nous sommes déjà à 44 000 visiteurs” se félicite René Émilli, vice-président de la Communauté de Communes du Larmont en charge du patri- moine. Le cru 2009 devrait être meilleur que le précédent. Cʼest déjà le cas si lʼon compa- re les chiffres dʼaffaires. “Sur lʼannée 2008, le chiffre dʼaffaires global du château de Joux (entrées et boutique) sʼest élevé à 266 000 euros. Nous sommes pour lʼinstant à 235 000 euros” observe lʼélu. Différentes raisons sont avancées par la Com- munauté de Communes du Larmont pour expli- quer le retour des visiteurs dans ces murs. “Cʼest une conjugaison de plusieurs facteurs. Nathalie Chabod et ses collègues qui sʼoccupent

du château ont de bonnes idées. Ils ont mis en place des visites thématiques et des visites nocturnes qui trouvent leur public. Entre 2008 et 2009, le nombre de personnes qui a parti- cipé aux visites nocturnes est passé de 1 107 à 2 000.” Le 4 octobre, la seconde édition de la fête médiévale qui se déroulait au château a réuni 3 200 visiteurs. Ces initiatives vont dans le bon sens. “Il y a des salles dans le casernement Joffre qui seront dédiées à des expositions. On pourra y organiser des sémi- naires. Ce château est comme un musée, il faut quʼil vive pour rester attractif” estime René Émilli. Mais ces bons résultats et ces perspectives ne font pas oublier que le château est un gouffre financier pour la collectivité. 7 millions dʼeuros ont été investis pour le rénover. Il en reste autant à mobiliser pour poursuivre le pro- gramme de réhabilitation de ce domaine his- torique.

Hôtels, chambres d’hôtes, structures touristiques, mairies.

L es travaux de restructuration du collège Edgar Faure à Valdahon se poursuivent. À la rentrée de septembre, les 531 élèves inscrits dans cet établissement ont intégré leurs nouvelles salles de classe. L’année dernière fut moins confortable puisque, pour les besoins des travaux, ils ont dû suivre des cours dans des “Algécos” montés dans l’enceinte du collège. “La situation a été très compliquée. Cette fois- ci, on souffle un peu” admet la principale Christine Richard. Trois services sont encore abrités dans ces bâtiments pro- visoires : le C.D.I., la salle des professeurs, et la salle de tech- nologie. Il est prévu que ces trois services rejoignent à leur tour les nouveaux locaux après les vacances de la Toussaint. En revanche, l’organisation va se compliquer pour l’administration qui devra déménager provisoirement puisque les travaux de rénovation du bâtiment qu’elle occupe en par- tie seront engagés dès le mois de novembre. Cette secon- de opération prévoit de restaurer les locaux médico-sociaux, l’internat fille et garçon, le pôle administratif et les logements. Cette phase comprend en plus la construction d’une salle polyvalente entre le gymnase et l’internat. Les travaux de rénovation du collège Edgar Faure seront définitivement terminés au premier semestre 2011. Au total, le Conseil général du Doubs investit 16,866 millions d’euros dans ce projet qui fait partie du plan de réhabilitation des collèges engagé par la collectivité. 40 établissements sont concernés, ce qui représente un investissement global de 495 millions d’euros. L’administration du collège de Valdahon déménage provisoirement

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