La Presse Pontissalienne 236 - Juin 2019

12 DOSSIER PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°236 - Juin 2019

CITOYENNETÉ Bilan Pas de pause pré-électorale pour le conseil des jeunes de Pontarlier À quelques mois de la fin du mandat, l’équipe peaufine les derniers projets avec au programme représentation théâtrale, la Ponta’Beach des collégiens, un passage sur Flex’Radio et une formation aux premiers secours.

Une partie du conseil des jeunes de Pontarlier avec de gauche à droite : Alice, Lola, Jimmy, Robin, Lili-Rose et Laura. Sont absents : Amélie, Iris, Marie, Enzo et Adrien.

C omme pour les élus pon- tissaliens, leurs cadets participent à toutes les cérémonies commémora- tives : journée de la Déportation, 8 mai, 11 novembre. Ils font par- tie du cortège, accompagnent les autorités lors du dépôt de gerbe et lisent quelques messages en mémoire des soldats tombés au combat. Il semblait assez logique qu’ils s’impliquent d’une façon ou d’une autre dans le cadre des célébrations du centenaire de l’Armistice 14-18. “Karine Gros- jean de la compagnie des Chi- mères nous a suggéré de monter un spectacle sur l’histoire du monument aux morts de Pontar- lier” , explique Lola, membre du conseil des jeunes de Pontarlier (C.J.P.). Un beau projet où ils vont devoir se documenter. Ils seront accom- pagnés dans leurs recherches par Anne Giacoma, professeur d’histoire au collège Malraux et Annie Brischoux, directrice des S ans qu’il soit encore ques- tion de mise en danger des promeneurs, auquel cas la Ville aurait sans doute pris un arrêté de péril, cet éboulement suscite si ce n’est des inquiétudes, au moins des interrogations. L’association de quartier Charpillot-Chapelle avait été la première à alerter la municipalité, pensant alors que ce mur appartenait à la col- lectivité. Cet éboulement qui fait désordre remonte à plus d’un an. Rensei- gnements pris, l’ouvrage appar- tient à Nestlé. Il servait à sou- tenir l’emprise de la voie ferrée qui desservait l’entreprise. Les rails sont toujours là mais n’ont plus aucune utilité. Le camion printemps 2018 le long de la promenade de la Fau- connière. Chantier à venir. Le mur de soutènement de l’ancienne desserte ferroviaire de l’entreprise Nestlé s’est éboulé au VOIRIE

Garcia, le conseiller municipal en charge du C.J.P. En deux ans, les jeunes conseil- lers pontissaliens n’ont pas eu le temps de s’ennuyer. En s’ini- tiant aux rouages de la vie com- munale, ils ont eu l’opportunité de piloter pas mal de projets avec l’aide précieuse de Julie Cuynet, animatrice du C.J.P. Ils ont participé à un stage d’ini- tiation aux techniques du graff avec l’artiste Benjamin Locatelli pour ensuite animer un atelier graff lors de la Ponta’Beach 2017. “On a passé une journée sur le thème de la gestion des déchets avec une visite de Préval le matin et une sortie découverte faune-

allégorie de la victoire” , résume Lili-Rose en rappelant que l’ou- vrage actuel a coûté 180 000 francs. Cette pièce de théâtre qui s’in- titulait tout simplement Le Monument aux Morts a été ins- crite au concours des Conseils des jeunes dans la catégorieTra- vail de mémoire. Elle a été rete- nue dans la première sélection sans aller plus loin. Une belle expérience historique et artis- tique partagée aussi en famille. Ce conseil des jeunes est ouvert à tous les Pontissaliens scolarisés dans les collèges privés ou publics de Pontarlier et Doubs. Les élections s’étaient déroulées du 9 au 17 février 2017 et la plé- nière d’installation a eu lieu le 17 mai 2017. Le mandat s’étale sur deux ans et une nouvelle équipe sera élue à la rentrée. “Jusqu’à présent, on fonctionnait en année civile mais il s’avère plus judicieux de suivre le calen- drier scolaire” , expliquait Xavier

archives du Grand Pontarlier. “C’est là-bas qu’on a trouvé le plus de choses” , complète Alice qui est aussi au C.M.J. (conseil municipal des jeunes). Le travail d’écriture s’effectue toujours avec Karine Grosjean pour aboutir à deux pièces. La séancemensuelle du conseil ne suffira pas à pré- parer ce spectacle et les cinq jeunes prêts à monter sur les planches auront ainsi l’occasion de se retrouver pour répéter avant les représentations don- nées le 8 mai et les 10 et 11 novembre 2018. La dernière aura lieu le 7 juin à 20 h 30 au théâtre du Lavoir. “C’est la ver- sion longue axée sur l’histoire dumonument qui a été construit en 1916.Deux personnages, Louis Guyon le représentant du Sou- venir français et Ernest Deniset, le maire de Pontarlier se dispu- tent car ils ne sont pas d’accord sur l’endroit, la forme et le coût dumonument. Certains auraient souhaité qu’il y ait aussi une

sont données à une école maro- caine.” La soirée a réuni 400 col- légiens. Le C.J.P. tient un stand à la jour- née de l’environnement, accom- pagne les bénévoles de la Banque Alimentaire lors de la collecte en grande surface. Le 3 juillet, l’équipe sera présente à la Ponta’Beach des collégiens. “Si tout se passe bien, on devrait passer pendant les vacances la formation aux premiers secours” , espère Lola. Un mandat bien rempli de souvenirs citoyens. n

flore sur le Larmont l’après- midi” , indique le grand Jimmy. Au printemps 2018, le C.J.P. avait la charge d’organiser la soirée solidaire des collégiens. L’événement s’est tenu à la dis- cothèque La Première privatisée spécialement pour l’occasion. “On a collaboré avec l’association Génération Grenier solidaire composée d’anciens élèves du col- lège Grenier. L’entrée au bal se faisait sous la forme de dons de fournitures scolaires ou de den- rées alimentaires. Les fournitures

Représentation “Le monument aux morts” Vendredi 7 juin à 20 h 30 au théâtre du Lavoir

SANTÉ

Le sénateur contribue au projet de loi Santé

Ses propositions pour lutter contre les déserts médicaux Que les internes réalisent leurs stages en “campagne”, que les infirmiers puissent vacciner… Les propositions du sénateur Jean-François Longeot sont discutées en juin dans le cadre du projet de loi Santé.

La propriété de Nestlé

L’heure de la réparation pour le mur de la Fauconnière

L e sénateur Jean-François Longeot préconise des solutions qui ne vont pas plaire aux jeunes médecins… mais qui semblent pragmatiques pour lutter contre les déserts médicaux, un fléau qui touche le Haut-Doubs. Exemple : imposer des stages aux internes dans les hôpitaux de campagne pour les “immerger et leur faire découvrir le territoire.” Certaines d’entre elles n’ont d’ailleurs pas été retenues par la Commission des Affaires sociales du Sénat qui discute jusqu’à la mi-juin en séance publique du projet de loi Santé. Sont-elles trop radicales ? Désigné “rapporteur pour avis” par la com- mission d’aménagement du territoire, le séna- teur a présenté son rapport le 21 mai dernier en commission après de nombreux échanges avec les professionnels, les élus et acteurs du territoire. Il visitait le 13 mai dernier avec Hervé Maurey, sénateur de l’Eure, le cabinet médical éphémère de Pontarlier. Voici cer- taines de ses propositions :“Dans les secteurs en tension, il faut permettre à des pharma- ciens de délivrer - sans avoir recours à un médecin - un certain nombre de médicaments, pourquoi pas permettre à un infirmier de vacciner, à une sage-femme de pratiquer un certain nombre d’actes ? propose l’élu. Ne faut-il pas ouvrir des sections de formations dans des secteurs qui ne sont pas Lyon ou Paris mais à la campagne ?” Partant du constat que l’accès à la santé s’est détérioré entre l’ancienne loi Santé (2016) et celle-ci (2019), le sénateur n’exclut pas des mesures pour imposer aux jeunes médecins

une installation en zone “tendue”. Président de la commission de l’aménagement du territoire, le sénateur Hervé Maurey est favorable à une nouvelle politique : “Cela fait 25 ans que nous avons des plans avec des mesures incitatives. Force est de constater que cela ne marche pas et en plus, les mesures sont très onéreuses comme le rappelle la Cour des Comptes. Personne au sein de l’État n’est capable de dresser un bilan de l’efficacité de ces aides” déplore-t-il. Reste à savoir si la Commission des Affaires sociales prendra des mesures radicales. D’après les amendements déjà adoptés et ceux refusés, elle semble frileuse quant à l’idée de révolutionner le système de santé. Réponse finale dans quelques semaines. n E.Ch.

Le mur devrait être réparé dans les mois à venir.

a depuis longtemps remplacé le wagon de marchandises. “Il y a peu d’espoir de remettre cette liaison en service car il n’y a pas assez de volume” , indique Phi- lippe Larroque, directeur du site Nestlé Pontarlier en précisant : “On a fait faire des devis et les travaux seront réalisés d’ici l’été. On se doit bien sûr d’assurer la sécurité des promeneurs.” Le chantier s’avère plus lourd qu’il n’y paraît. Le mur est ancien et il faudra le consolider sur une plus grande longueur.

“C’est une opération à plusieurs milliers d’euros sans aucun inté- rêt pour l’outil de production. On est d’ailleurs à l’écoute de propositions de valorisation du lieu sachant qu’il est classé en espace naturel” , suggère le direc- teur. La Ville est au courant mais ne semble guère intéressée. Cer- tains y voient déjà la possibilité de créer de nouvelles places de parking dans un secteur connu pour son stationnement anar- chique. À méditer. n

Jean-François Longeot (à droite), sénateur du Doubs, et Hervé Maurey, sénateur de l’Eure, ont visité le cabinet éphémère de Pontarlier.

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