La Presse Pontissalienne 236 - Juin 2019

36 DOSSIER VALDAHON - VERCEL

La Presse Pontissalienne n°236 - Juin 2019

AVOUDREY

Économie Maroquinerie : 150 emplois supplémentaires

La maison Delvaux, deux siècles d’expérience dans la maroquinerie, s’est associée avec S.I.S. pour créer à Avoudrey un nouvel atelier.

A voudrey devient la Sili- conValley du luxe. C’est ici que S.I.S., en parte- nariat avec la société belge Delvaux, a souhaité inves- tir dans un nouveau projet de développement afin de créer “M.D.A.”, pour Manufacture

d’Avoudrey. Inauguré le 18 mai dernier, le bâtiment industriel situé à l’en- trée du village (en venant de Pierrefontaine) est dédié à la confection de sacs à main. Fon- dée en 1829, Delvaux est la plus ancienne maison de maroqui-

nerie de luxe au monde, active sans interruption depuis ses débuts. Créateur de plus de 3 000 sacs, Delvaux déposa en 1908 le premier brevet et devint ainsi l’inventeur du sac à main moderne. Avec la création de ce nouvel atelier, “S.I.S. accom- pagne Delvaux dans le dévelop- pement de son troisième site de production (avec celui de Val- dahon, et un second àAvoudrey) et participe activement à sa forte croissance” indique la direction de S.I.S. 150 artisans S.I.S. ont déjà été formés. De nouveaux collabora- teurs rejoindront également les équipes au cours des prochains mois.À terme, l’atelier comptera 250 artisans. Les collaborateurs seront recrutés, entre autres, avec l’aide de Pôle Emploi, qui accompagne la société S.I.S. depuis plusieurs années, et éga- lement à travers l’école de for- mation “E.M.A.” (École de Maro- quinerie d’Avoudrey).

S.I.S. et la société belge

Delvaux se sont associées pour créer un atelier de maroquinerie à Avoudrey. 150 personnes y travaillent depuis mars.

vilégie avant tout la luminosité et l’espace, éléments essentiels de bien-être pour travailler dans les meilleures conditions. C’est grâce à sa toiture en sheds, si caractéristique des usines du XIX ème siècle et faisant écho à

En un peu moins d’un an de tra- vaux, plus de 20 entreprises régionales ont été mobilisées pour achever le site M.D.A., d’une superficie de plus de 11 000 m². Dessiné par l’archi- tecte Joël Laffly, cet atelier pri-

l’architecture industrielle du siège social de Delvaux à Bruxelles, que la lumière arrive à inonder l’intégralité des ate- liers. Un restaurant d’entreprise, un espace forme et détente ainsi qu’une crèche ont été créés. n

CONSOLATION-MAISONNETTES

Une nouvelle ère

L’inauguration a eu lieu le 18 mai dernier.

“On ouvre Conso à tous” Le Val de Consolation repart sur de nouvelles bases après l’épisode “Artisans de Paix”. Le site touristique, ouvert tous les jours, propose dès le 14 juin des manifestations et activités tout public.

FUANS

Nouvelle activité

AvecMarine, les produits locaux partent en tournée La jeune femme sillonne du mardi au vendredi les routes du Haut-Doubs avec son “épicerie

U n nouveau modèle de fonctionnement a été trouvé pour relancer l’activité. La Fondation du Val de Consolation propriétaire des lieux a scellé un bail emphytéotique avec la Communauté de com- munes des Portes duHaut-Doubs sur la partie monastère (à l’exception de la chapelle qui reste propriété de la Fondation ainsi que les bois et l’usine électrique). “Ce bail permet à la communauté de communes de bénéficier de subventions dont la Fondation ne pouvait prétendre. Tous les élus ont compris l’impor- tance du site de Consolation et la place qu’il tient” convient Bernard Canteneur, président de la Fondation. Un accord de principe a été acté pour débloquer des travaux de remise en état du monastère dont le chantier est évalué à 1,2 million d’euros, financés en partie par des subventions, le reste par la commu- nauté de communes. La restauration de la Chapelle est prévue par l’association des Anciens qui a lancé une souscription. Ce

chantier est évalué à 300 000 euros. Le restaurant de la Source restera fermé en raison de son mauvais état. L’Hôtel, lui, demeure ouvert. Deux personnes - payées pour le moment par la Fondation - gèrent l’ouverture, le gardiennage et la promotion touristique. “Il y aura de nombreuses activités dans le domaine de la nature, l’environnement, du sportif, du développement personnel, des visites commentées, des concerts de jazz, des balades en poney, des conférences sur la natu- ropathie, des cours de chant. L’idée est de faire appel à des prestataires de services et de leur mettre à disposition le lieu via une redevance. On ouvre Conso à tous ceux qui veulent y par- ticiper. Les gens du secteur se réapproprient l’endroit” conclut Bernard Canteneur. Le détail précis du calendrier n’était pas connu à l’heure où nous bouclions ces lignes. Le sort de la tyrolienne n’est pas encore connu. L’en- trée au parc reste soumise à l’obole qui permet selon la Fondation de payer l’entretien. n

M arine a le sourire. Dans le commerce, c’est un bon départ. La jeune femme de 29 ans qui demeure au lieu-dit le Désert à Fuans est au volant - depuis mardi 14 mai - d’une camionnette qui la transporte le mardi sur les routes du Saugeais et du Val de Morteau, le mercredi entre Fuans et le Val d’Usiers, le jeudi sur l’ensemble du plateau de Valdahon, le vendredi dans la plu- part des villages proches du Russey et de Fuans. Son klaxon résonnera de 8 h 30 à 18 h 30. “La Camionnette comtoise”, nom donné à la société créée parMarine, est une “épicerie ambulante” char- gée d’apporter des produits frais (mais pas que) dans des lieux parfois reculés ou à des personnes qui ne peuvent pas toujours se déplacer. “Ce que j’ai mis en avant dès le départ, c’est le lien social. Pour qu’il y ait de la vie dans les villages, il faut qu’il y ait encore des services. On veut de l’autonomie pour nos anciens mais ils n’ont pas toujours la possibilité d’avoir accès à tout. ambulante” qu’elle vient de créer. Un changement de vie avec un leitmotiv : le zéro déchet.

Marine Roy et la Camionnette comtoise.

volonté : développer le zéro déchet. Comment ? “J’aurai beaucoup de vrac pour limiter les emballages. Si quelqu’un me demande 100 grammes de sucre, je pourrai lui répondre, idem pour d’autres pro- duits. Je vais développer également les emballages en cire d’abeille. Et si quelque chose manque, voici ma devise : ce que je n’ai pas aujourd’hui, je l’aurai demain.” Au volant de sa fourgonnette blanche,Marine prend une nouvelle route.Aux clients de répondre pré- sents au bord de leur rue… n E.Ch.

Je vendrai des produits locaux, régionaux, des fruits et légumes, de la bière locale, du vin du Jura, de l’alimentation générale et beaucoup de produits en vrac” présente l’en- trepreneuse. Marine Roy réalise “un rêve” dit-elle. Après avoir été coiffeuse, puis employée dans le domaine de la logistique en Suisse voisine et enfin serveuse, elle opère un changement radical.“Jeme sens prête. Ce que j’aime, c’est le contact avec les autres” assure-t-elle. Sollicitées, des communes ont déjà marqué leur intérêt pour ce service, à l’image des Combes. Les prix seront peu ou prou identiques à ceux d’une épicerie. “La Camion- nette comtoise” a surtout une

Informations au 06 42 10 23 81

Nouveau départ et nouvelles activités dès ce mois-ci à Consolation.

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