La Presse Pontissalienne 236 - Juin 2019

42 LA PAGE DU FRONTALIER

La Presse Pontissalienne n°236 - Juin 2019

LES VERRIÈRES-DE-JOUX 16 Français Manœuvre franco-suisse chez les pompiers Cet exercice organisé le 10 mai dernier a Une caserne à double nationalité

La manœuvre consistait à maîtriser un feu de ferme avec victime au centre des Verrières- de-Joux.

C hez les pompiers aussi, mieux vaut prévenir que guérir. Sachant que l’or- ganisation des secours et les véhicules d’intervention ne sont pas les mêmes en France qu’en Suisse, il peut être utile d’apprendre à travailler ensem- ble au préalable plutôt que de devoir improviser dans l’urgence d’un vrai sinistre. C’est tout le sens de cette avaient pour mission de circonscrire un feu de ferme à usage d’habitation avec victime. mobilisé 34 pompiers du Haut-Doubs et du Val-de-Travers qui

“Cet échange remonte à quelques années. Il avait permis de com- penser la baisse d’effectif du cen- tre des Verrières-de-Joux qui pouvait s’avérer problématique sur un gros incendie. Des pom- piers volontaires suisses ont alors proposé leurs services. Aujourd’hui, les choses vont un peu mieux avec l’arrivée de nou- velles recrues françaises.” Les pompiers varisians, des Ver- rières suisses et les pompiers varisiens, des Verrières-de-Joux, ont aussi l’habitude d’organiser une manœuvre conjointe chaque année. Un coup en France, un coup en Suisse. n

Les habitants des Verrières-de- Joux et des Verrières suisses ont régulièrement l’occasion de se retrouver, de coopérer. Sans par- ler des échanges économiques, ils partagent des loisirs en com- mun et se retrouvent par exemple dans les mêmes sociétés de musique ou club de gymnastique. “Lors du 150 ème anniversaire du club de gymdes Verrières suisses organisé l’an dernier, on a appris que les Français composaient la moitié de l’effectif” , illustre le maire Jean-François Jodon. Cette solidarité se vérifie aussi au niveau des pompiers avec le renfort de 4 soldats du feu suisses au C.P.I. des Verrières-de-Joux.

manœuvre axée sur un incendie dans une exploitation agricole française, en l’occurrence la ferme de Marc Louvrier située côté France au centre des Ver- rières-de-Joux. “On voulait véri- fier deux objectifs. Le premier consistait à mettre en œuvre un réseau hydraulique entre les véhi- cules des deux pays en utilisant des raccords spécifiques qu’on retrouve dans les casernes fron- talières. On souhaitait également créer un binôme de commande- ment franco-suisse pour coor- donner ensemble les opérations” ,

tenantArnaud Baverel et le chef de groupe suisse Joël Petitpierre. Plusieurs véhicules incendie, une ambulance, un fourgon- pompe sans oublier la grande échelle ont été mis en commun lors de cet exercice. “Cela a plutôt très bien fonctionné même s’il s’agissait juste de la mise en œuvre. On a peu l’occasion de travailler avec nos collègues suisses. Cette manœuvre permet aussi d’apprendre à se connaître et de maintenir de bonnes rela- tions” , apprécie le capitaine Clau- det. n

explique le capitaine Charles Claudet, chef de service des opé- rations au Groupement Sud du S.D.I.S. 25. 34 pompiers étaient à lamanœu- vre dont 16 en provenance du Centre de première intervention (C.P.I.) des Verrières-de-Joux et du Centre de Secours principal de Pontarlier. Plusieurs centres d’intervention étaient engagés côté suisse : Les Verrières, Les Bayards, La Côte-aux-Fées et Fleurier. Les hommes étaient placés sous le commandement du binôme composé par le lieu-

DOUANE

192 frontaliers contrôlés Quand des frontaliers partent au travail sous cocaïne Le contrôle mené un lundi matin, le 13 mai dernier, à deux postes-frontières de la vallée de Joux a été productif. Sur 192 personnes, 12 conduisaient sous stupéfiants !

contrôles ont été effectués non seulement à la douane mais également à un rond- point de la région. Sur les 75 véhicules et les 100 per- sonnes contrôlés, 3 per- sonnes conduisaient sous influence de produits can- nabiques, 1 détenait du has- chich et du L.S.D. La Police du canton de Vaud a pu découvrir trois véhicules connus pour cinq cas d’in- fractions enregistrées pré- cédemment par un radar. C’est ce qu’on appelle dans le jargon une matinée fruc- tueuse. n E.Ch.

mis à des contrôles.Au pas- sage de la frontière du Bras- sus, 74 véhicules et 92 per- sonnes ont été contrôlés. Neuf personnes se sont avé- rées positives à un produit stupéfiant : “Une à la cocaïne, cinq aux amphéta- mines, trois à l’héroïne” pré- cise un douanier. “Outre la question de la conduite sous stupéfiant, cela pose la ques- tion des accidents du travail dus à la drogue consommée. Nous savons aussi que des frontaliers approvisionnent certains de leurs collègues” précise un responsable. Du côté de La Cure, les

É taient-ce les résidus de la fête du samedi soir ? Une façon de se donner de l’énergie avant une longue journée de travail ? Toujours est-il que les autorités douanières et policières franco-suisses ont visé juste - lundi 13 mai - lors d’un contrôle transfron- talier au Brassus et à La Cure, le premier du genre. “C’était une première pour

les autorités des deux côtés de la frontière, indique la porte-parole de l’adminis- tration fédérale des douanes de Suisse romande. Notre objectif est prévenir les acci- dents de la route dus à la conduite sous stupéfiants car depuis un certain temps, les autorités françaises ont constaté parfois, lors d’acci- dents de la route, que les conducteurs frontaliers se

trouvaient sous l’influence de stupéfiants.” Leur intui- tion était la bonne. De 6 heures à 9 heures du matin, des maîtres de chiens détecteurs de stupéfiants, des spécialistes du démon- tage automobile et des ana- lystes de documents ont prêté main-forte à leurs col- lègues engagés sur les lieux. 149 véhicules et 192 per- sonnes au total ont été sou-

C’était la première - et peut-être pas la dernière opération du genre menée par la douane et police franco-suisse (photo D.R.).

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