Journal C'est à dire 238 - Décembre 2017

R E T O U R S U R I N F O

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Début d’hiver sur les chapeaux de roues

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La maison Kaméléon récompensée aux Challenges de l’Habitat Innovant 2018

ÉDITORIAL

Don Fin novembre dans une grande surface locale, les bénévoles de la Banque alimentaire du Doubs accueillent les clients avec le sourire et un petit sac plastique destinée à recueillir les dons. De nombreux clients refusent poli- ment le geste, prétextant avoir déjà donné. D’autres, plus sen- sibles à la cause, emplissent le petit sac de quelques denrées, la plupart du temps choisies par- mi ce qu’on appelle les marques- distributeurs, les moins chères des rayons, tandis que dans le caddie ils déposent pour leur famille les produits de marque. Un bon moyen pour se donner bonne conscience à moindres frais… Un peu plus tard chez Emmaüs : un donateur pressé largue sans état d’âme un sac contenant des habits élimés jus- qu’à la corde, qu’un loqueteux n’enfilerait même pas. Une conscience soulagée, pour pas cher non plus… Coïncidence des dates : ce même jour, la radio et les télés nous bassinent avec un mot ressassé sans cesse com- me un gimmick sur les ondes : “Black friday”. Un épouvantable concept venu des États-Unis, destiné à inciter les consom- mateurs victimes à claquer leur argent dans des produits dont ils n’ont même pas besoin. Ce sont souvent ces mêmes clients qui, en sortant de la grande surface après avoir poliment refusé le petit sac de la Banque alimen- taire, se précipitent ensuite dans les autres grandes surfaces voi- sines pour acheter l’I-Phone 10 ou le dernier téléviseur à prix soi- disant cassé, matraqué par les publicités de ce fameux Black fri- day. Toujours le même jour, pas- sant à Besançon devant Cha- mars, le regard tombe sur une personne voûtée qui se contor- sionne péniblement pour entrer dans une tente posée à même le sol, à l’abri précaire du vent mais pas des températures glaciales. C’est là que cette personne, avec ou sans papier, qu’importe, pas- se ses nuits et ses journées. Ce jour-là, le fameux Black friday a battu tous les records de consom- mation en France. On n’a jamais autant dépensé dans le com- merce. Tant mieux diront les opti- mistes, c’est un excellent moyen de contribuer à la relance de l’éco- nomie que tout le monde attend et qui permettra, soutiennent ces mêmes optimistes, de mieux redistribuer les richesses… Ils se trompent évidemment. La pério- de qui s’ouvre et nous mènera jusqu’à Noël est peut-être l’oc- casion de se poser quelques questions sur le vrai don de soi, et pas celui qui offre une éphé- mère bonne conscience, et éga- lement sur le bien-fondé d’une société qui incite ses sujets à repousser toujours plus loin les limites de la consommation, jus- qu’à atteindre l’absurde. n

L es skieurs n’étaient plus vrai- ment habitués à voir la nei- ge tomber en novembre puis rester jusqu’en décembre. Après des épisodes douloureux ces dernières années en matière d’enneigement, les pistes de fond et d’alpin du Val de Morteau mais aussi de la “petite” station des Clochettes à la Montagne de Gil- ley ont pu ouvrir. “Nous avons déjà accueilli des skieurs le premier week-end de décembre” résume le Val de Morteau. Chez Gérard Chabod, aux Clochettes, le télé- ski a lui aussi tourné après que la piste a été damée le week-end

des 2 et 3 décembre. “J’ai la chan- ce de pouvoir être assez réactif” résume le “chef” des pistes qui accueille une clientèle locale avi- de de retrouver les premières sen- sations de glisse. Pour savoir si la station d’alpin des Clochettes est ouverte, composer le 03 81 43 30 50. Du côté du nordique, Arc-sous- Cicon a damé et ouvert les pistes du Crêt Moniot. Désormais, tous les professionnels espèrent que les flocons continueront à tomber jusqu’aux vacances de Noël, qui cette année tombent du 23 décembre au 8 janvier. n

L’ entreprise Haut-Doubs Créer Bâtir et son diri- geant Lionel Jacquet ont été récompensés début décembre aux derniers “Challenges de l’Ha- bitat Innovant 2018” organisé par le syndicat national des construc- teurs, aménageurs et promoteurs, pour le concept de maison Kamé- léon développé par la société mortuacienne. “Ce concept a fait l’unanimité envers les 500 pro- fessionnels du bâtiment devant lesquels nous avons présenté Kamélon. Nous avons reçu une médaille d’argent et celle-ci est aussi le reflet du travail fait par nos entreprises qui sont toutes du Haut-Doubs” se félicite Lio- nel Jacquet, de retour de Rome où cette “compétition” avait lieu. À l’occasion de ce Challenge, onze maisons de constructeurs installés dans toute la France ont été primées. Toutes présentent apporter des solutions concrètes pour faire face aux enjeux envi- ronnementaux et sociétaux de demain. “C’est une vraie fierté pour nous, car tout a été conçu

Lionel Jacquet (troisième en partant de la gauche), avec ses collaborateurs (à sa droite), seul constructeur de la région à avoir été honoré.

dans le Haut-Doubs avec nos par- tenaires” poursuit M. Jacquet. Nous avions présenté le concept de la Maison Kaméléon dans une de nos éditions au printemps. Ce dispositif accessible su le web permet aux clients de Haut-Doubs Créer Bâtir de configurer leur futu- re maison en quelques clics. Tout se passe sur Internet, sur le confi- gurateur de la Maison Kaméléon. En quelques clics, où qu’elle se trouve, une personne peut habiller et personnaliser de façon ludique l’enveloppe extérieure de sa mai- son en choisissant la forme du S LE L ER TTA UTE

toit, la couleur des menuiseries et des façades. 1 500 combinai- sons sont possibles. Une fois le choix effectué sur le web, l’ac- quéreur rencontre à sa deman- de les professionnels de Haut- Doubs Créer Bâtir pour finaliser l’opération. La configuration et le prix ne sont pas les seuls atouts de la Maison Kaméléon qui répond aux normes actuelles en termes d’économies d’énergie. Ce sont des maisons connectées équipées de domotique (Pour en savoir plus : www.maison-kame- leon.fr.). n

La piste des Clochettes, à la Montagne de Gilley, a

ouvert le pre- mier week-end de décembre. Sophie Montel dispensée du paiement de la C.S.G. et de la C.R.D.S.

N ous avions relaté le sujet dans notre précédent numéro. La députée euro- péenne et conseillère régionale de Franche-Comté Sophie Montel réclamait à l’ad- ministration française le rem- boursement de la C.S.G. et la C.R.D.S. prélevés sur ses indem- nités parlementaires, estimant qu’elle n’avait pas à se soumettre au fisc français… L’affaire a été examinée le 7 novembre der- nier par le tribunal administratif de Besançon et le jugement ren- du le 1 er décembre. Le tribunal n’a pas suivi les conclusions de la juge Isabelle Marion et par conséquent a décidé que Mme Montel devait être “déchar- gée de contribution sociale sur les revenus d’activités et sur les revenus de remplacement et de

la C.R.D.S. mise à sa charge au titre des revenus de député euro- péen qu’elle a perçus.” Dans son argumentaire, l’élue soutenait que l’administration fiscale françai- se ne pouvait pas soumettre son traitement de député européen à la C.S.G. et à la C.R.D.S. “sans enfreindre le principe de prohibi- tion de la double cotisation et celui de l’unicité de la législa- tion en matière de sécurité socia- le.” Les juges administratifs lui ont donc donné raison. Elle gagne son bras de fer contre les ser- vices départementaux du fisc. Ainsi le tribunal administratif de Besançon a-t-il jugé que Sophie Montel était fondée à réclamer la décharge des contributions liti- gieuses, soit la somme de 3 848 euros, et des intérêts y affé- rents. n

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Une petite victoire

contre le fisc français pour la députée doubiste des Patriotes Sophie Montel.

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Jean-François Hauser

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