Journal C'est à dire 238 - Décembre 2017

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Optimisme à la Combe Saint-Pierre Les premiers flocons ont eu pour effet en ce début décembre de donner le sourire aux professionnels du tourisme, à commencer par ceux de la Combe Saint- Pierre qui aimeraient bien voir la vie en blanc dans les prochaines semaines. Tour d’horizon à la station. Charquemont

la salle des machines. “Un gage de fiabilité important pour cet- te installation de 700 m² qui peut accueillir jusqu’à 300 per- sonnes.” Et ce, que la neige soit présente ou non par ailleurs, on comprend donc l’importance stratégique de l’équipement. Quant à l’éventualité de la cou- vrir évoquée un temps, elle ne semble plus faire partie des pro- jets immédiats. Bonne nouvelle en ce début de saison, le restaurant de la Com- be Saint-Pierre qui a multi- plié arrivées et départs de nou- veaux gestionnaires depuis des années sera bel et bien ouvert cet hiver. “C’est l’association Montagnes et Loisirs qui va le gérer en proposant de la res- tauration rapide et tout ce qu’il faut en boissons chaudes pour se réchauffer après être venu se divertir ici” se réjouit le chef d’exploitation de la station. “Il est donc envisagé de travailler ensemble pour proposer des noc- turnes et pourquoi pas des soi- rées à thème.” n D.A.

A ux manettes de la sta- tion désormais en lieu et place de Cyrille Bonnot, Thibault Siméon, prend la direction au nom du délégataire de service public Woka Loisirs mis en pla- ce par la communauté de com- munes du pays de Maîche, pro-

vrir au monde associatif local, le comité des fêtes en particu- lier, et de proposer ce marché dans un cadre qui s’y prête en attirant la population de Char- quemont et de tout le territoire de la Communauté de Com- munes du Pays de Maîche.” De nombreux artisans seront donc

priétaire du site et de ses infrastructures. “Je viens du monde du tourisme et de l’animation avec notamment l’expérience des stations d’hiver”

présents de 10 heures à 22 heures le samedi 16 décembre, date à laquelle le public pour- ra aussi assister à un spectacle sur glace.

La réouverture du restaurant.

Derrière Thibault Siméon, la patinoire permet de conserver de l’activité même en l’absence de neige.

explique-t-il, bien décidé à pour- suivre ce que son prédécesseur a mis en place depuis quelques années. À commencer par le marché de Noël de Charque- mont qui se tiendra cette année encore à la Combe Saint-Pier- re : “C’est une volonté de s’ou-

La patinoire sera en effet au cœur de la fête, point central comme elle l’est pour l’activité même de la station. Rénovée l’an dernier, elle dispose désor- mais d’une nouvelle rambarde de sécurité et d’un tout nouveau système de refroidissement de

Damprichard Vous cherchez du travail ? L’A.D.M.R. recrute près de chez vous ! Président de l’A.D.M.R. à Damprichard, Gérard Mauvais peine à recruter alors que les besoins sont importants dans ce domaine de l’aide à domicile en milieu rural. Le point sur l’activité et les besoins de cette association.

Urtière La commune n’a plus de mairie ! Situation cocasse pour l’une des plus petites communes de France qui après des décennies de fonctionnement “à la bonne franquette” se trouve désormais privée de maison commune officielle sur son territoire. Une longue histoire qui n’en finit pas d’intriguer.

“P our mieux vivre chez soi, être plus autonome” , l’A.D.M.R. accom- pagne les personnes âgées et les personnes en situation de handicap dans les actes quo- tidiens de la vie. Ménage, entre- tien du linge, préparation des repas, mais aussi téléassistan- ce, transport accompagné, aide à la toilette, accompagnement… “Une large palette de services qui répond aux besoins de cha- cun et nous permet d’employer ici une vingtaine d’aides à domi- cile, une secrétaire ainsi que 7 infirmières et 2 secrétaires au centre de soins que nous gérons également.” Un personnel impor- tant pour intervenir dans 16 communes du nouveau can- ton de Maîche-Saint-Hippoly- te mais qui se heurte à une pro-

blématique récurrente : le recru- tement. Si auparavant cette difficulté était flagrante en zone fron- talière principalement, elle touche désormais tout le dépar- tement. “Nous avons pourtant toujours des besoins pour renou-

té, concentrée à certaines heures de la journée, de proposer un temps complet. Et avec un salai- re au niveau du S.M.I.C. “On a tout de même des avantages comme le fait d’avoir un travail près de chez soi, non délocali- sable, avec frais de déplacements

veler le personnel en cas comme récemment de départs en retraite ou pour une nouvelle orien- tation professionnelle”

remboursés et une for- mation assurée pour celles et ceux qui sou- haitent découvrir ces métiers de l’aide à la per-

Un métier humain et valorisant.

note le président qui précise que les contrats sont tous à durée indéterminée. “En moyen- ne nous proposons 105 heures par mois, c’est une base mais selon la volonté des salariés on peut s’adapter.” Difficile pour autant compte tenu de l’activi-

sonne.” Gérard Mauvais insis- te en effet sur les tâches deman- dées : “On ne s’occupe pas que du ménage mais on assure tout un accompagnement. C’est une mission avant tout humaine et qui n’a rien de dévalorisant, bien au contraire !” n

Au milieu des sapins, Urtière multiplie les particulari- tés admi- nistratives.

Pour contacter l’association ou postuler : 03 81 44 56 82 ou admrdamprichard@fede25.admr.org

D iscrète, la commune l’est géographique- ment puisque pour arriver au village, ce sont de petites routes à travers prairies et forêts qu’il faut emprunter avant de voir poindre quelques fermes et la petite Cha- pelle Saint-Roch au milieu des sapins. Une vraie image de car- te postale, encore plus en hiver. Discrète, elle l’est aussi quant à sa population officielle de 11 pays. Parmi ces autochtones, sept gèrent la collectivité qui a, comme Paris, Lyon ou Marseille, un maire lequel, en l’occurren- ce, n’a pas souhaité répondre à nos questions sur une nouvelle particularité : l’absence de mai- rie au village. Pas une nou- veauté, sauf que… De maison commune, Urtière habitants, en faisant la plus petite commune du Doubs et l’une des moins peuplées également du

n’en a finalement jamais eu com- me le révèle dans sa dernière revue l’association “Au Clos du Doubs”, évoquant même l’his- toire de cette communauté : “A la veille de la Révolution le 20 mars 1789, les chefs de famil- le tinrent leur assemblée sur la place publique pour rédiger leur cahier de doléances.” La même source évoque un projet de construction d’une mairie qui n’a finalement jamais abouti. dans la salle à manger du mai- re, la ferme Taillard, du nom de l’ancien maire, exploitation que l’actuel maire a tenue ensuite en fermage. Sauf que le contrat est arrivé à son terme et n’a pas été renouvelé, obligeant l’édile à déménager, hors de la com- mune. Finies donc les réunions du conseil dans la salle à man- Pas de quoi empêcher jusqu’à un passé récent la République d’être bien présente localement…

ger et les jours d’élection qui se déroulaient de façon tout à fait officielle dans cette même piè- ce. Il a donc fallu à la préfecture trouver une solution à cet imbro- glio administratif. La nouvelle adresse du premier magistrat ne sera plus utilisée comme mai- rie. Les archives ont été dépo- sées dans le village voisin de Belfays où se tiennent égale- ment réunions et scrutins. Mais pour ajouter à la cocasse- rie de la situation, il a été déci- dé que les courriers officiels continueraient à être envoyés au village même, dans une simple boîte à lettres prévue à cet effet. Le buste de Marianne n’y entrerait pas. Les drapeaux tricolores non plus. Pas plus que le portrait officiel du président de la République présent dans toutes les mairies de France. Mais c’est en tout cas le dernier lieu officialisant l’existence de la collectivité. n

Poste restante…

Le président Gérard Mauvais cherche des aides à domicile, hommes ou femmes.

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