Journal C'est à dire 238 - Décembre 2017

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M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

Le stade de biathlon change son fusil d’épaule Arçon Seul club du secteur à supporter financièrement le fonctionnement des canons à neige, l’Enten- te saugette de ski veut produire beaucoup de volume dès les premiers froids. Objectif : rédui- re les coûts et mieux répartir l’or blanc.

En bref… l Création d’entreprise B.G.E. Franche-Comté pro- pose des sessions de forma- tion “Des elles pour Entre- prendre” réservées à toutes les femmes qui souhaitent créer leur entreprise. Les femmes ont souvent plus d’ap- préhension pour créer leur entreprise à cause de problé- matiques diverses : un passif culturel et économique lourd, un manque de culture de l’en- treprise, des impératifs fami- liaux… Cette formation, d’une durée de 21 jours, a pour objectif d’aider les femmes à concrétiser leur projet. Pro- chaines sessions à Belfort du 8 janvier au 12 février 2018 et à Besançon du 26 février au 3 avril 2018. Ces formations sont prises en charge en tota- lité par le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté. Renseignements au 03 81 47 97 00. l Almanach L’Almanach Comtois 2018 est sorti. Anecdotes historiques, traditions ancestrales, portraits de personnages hauts en cou- leurs, patrimoine local, conseils pratiques sur le jardinage et la flore sauvage… En vente 9,30 euros chez votre mar- chand de journaux.

L e stade de biathlon Flo- rence-Baverel est de l’avis des biathlètes une pépite. 15 pas de tir, du pourcentage, une vision à 180 degrés permettant aux sup- porters de suivre les skieurs… Tout cela a contribué à faire la renommée du site qui, ces dernières années, a pâti du manque de neige. Situé à 800 mètres d’altitude, dans une cuvette située à l’ubac, l’espa- ce a ouvert l’hiver dernier sa piste de manière saccadée. “Nos jeunes ont tout de même pu s’entraîner” note le président Joël Pourchet, toujours prompt pour apporter à ses 300 licen- ciés de bonnes condi- tions d’entraînement hiver com- me été. Bien que dotée de canons à nei- ge, l’Entente sportive sauget- te de ski n’a pas pu compter sur la neige de culture pour recou- vrir ses 2,55 km de piste ses trois dernières saisons. Elle a bien tenté l’an dernier d’éta- ler des mètres cubes produits mais en quelques jours, la

couche de neige a disparu au premier redoux, anéantissant le travail des bénévoles. Est-ce la fin des canons ? “Pas du tout, rétorque Joël Pourchet. Tout est remis en route et dès les premiers grands froids, nous avons été prêts à produire. Fabri- quer de la neige n’est pas simple. Nous avons appris : il faut désor- mais produire beaucoup puis stocker la neige et ne l’étaler que sur une partie de la piste, celle plus abritée, et sur le pas de tir. Je rappelle aussi que contrai-

Joël Pour- chet, prési- dent de l’Entente saugette de ski, au sta- de de biath- lon Floren- ce-Baverel.

rement à d’autres sites comme celui des Tuffes ou Chaux-Neuve, la fabrication est à la char- ge du club” dit-il. En électricité, l’Enten-

11 000 euros dépensés en électricité.

te a notamment dû débourser une somme de 11 000 euros pour un budget de fonctionnement du club d’environ 400 000 euros il y a deux ans. Une note éle- vée. Les dirigeants ont pu, avec le fournisseur d’électricité, ana- lyser la cause. Mieux vaut par exemple produire plus long- temps que par à-coups. Le club pourrait imaginer un parte-

nariat avec des entreprises de transport public locales char- gées du déneigement : quitte à verser la neige (propre dans le Doubs), pourquoi ne pas venir la poser au stade ? Chez les Sau- gets, on a des idées.

Et des talents avec les jeunes Oscar Lombardot et Sébastien Mahon. Le club, avec l’aide de la communauté de communes de Montbenoît, termine la réa- lisation d’un espace de stoc- kage abrité. Il prévoit d’agran-

dir la piste à 3,3 km pour accueillir des compétitions de ski-roues d’envergure. Les 17 et 18 février se déroule le “Sam- se Biathlon” avec près de 150 coureurs. n E.Ch.

Les Jarrons tout schuss dans le mont d’or Ville-du-Pont

S i la saison du mont d’or s’étale de la mi-août à fin mars, les dés sont jetés à Noël. “On fabrique plus de 70 % du volu- me global avant la fin de l’an- née” , confirme Damien Betti- nelli, le président de cette frui- tière qui est l’un des plus petits ateliers à mont d’or de la filiè- re si l’on fait abstraction de la production fermière d’Henri Mamet aux Fins. La coopérative des Jarrons Mise à l’honneur avec une belle médaille d’ar- gent décrochée au der- nier concours du mont d’or, la fruitière des Jar- rons perpétue la tradi- tion des petites coops à taille humaine.

La fruitière des Jarrons travaille uniquement avec des leveurs de sangles du Haut-Doubs.

d’avoir 400 m 2 de locaux sup- plémentaires avec plus de sur- face en cave, à l’expédition et à l’emboîtage. “On est déjà presque aux taquets” , sourit le président qui ne tient pas non plus à se développer plus que de raison. Un peu surpris d’avoir remporté cette médaille d’argent au concours interprofessionnel, il garde néanmoins les pieds sur terre. “Ce qui nous importe sur- tout, c’est de continuer à rester à un bon niveau de qualité de produit vis-à-vis de nos clients. On fait tout pour comme avec les prélèvements quotidiens de lait chez nos producteurs pour qu’ils soient analysés.” n F.C.

te à la coupe, moyen et petit. Pour emballer le tout, il faut 120 km de sangles fournis par 7 ou 8 sangliers du secteur. L’es- sentiel des volumes part sur le réseau des magasins de frui- tière à comté. “Une partie est distribuée par les maisons Peti-

senin a transmis le flambeau à son jeune second, François Brul- port qui officie aujourd’hui avec un nouveau second ou plutôt seconde, en la personne d’Alis- son Débouche. La profession tend peu à peu à se féminiser. “Elle est aussi efficace sinon plus qu’un homme” , apprécie le pré- sident. En saison du mont d’or, les deux permanents fonctionnent avec une équipe de 15 saisonniers, essentiellement du personnel féminin. “Le plus compliqué, c’est de trouver les bons élé- ments. Cette année, ça va plu- tôt bien.” L’année 2017 a été marquée par de nouveaux inves- tissements qui ont permis

réunit sept exploitations et travaille 2,4 millions de litres de lait. “On en récupère dans les autres fruitières alentour, à la

te et Seigne-Martin dans l’Ain qui sont aussi nos affineurs à comté.” La fruitière des Jar-

250 tonnes par an.

rons s’est diversifiée dans le mont d’or à partir de 1989 sous l’impulsion de son fromager de l’époque René Boissenin. “En 2003, on a investi dans un ate- lier dédié à cette production.” Au début de l’année, René Bois-

Seignette, à la Bruine, à Mont- lebon et aux Fins Comté. Cela nous permet de fabriquer plus de monts d’or” , poursuit Damien Bettinelli. Ici, on en produit 250 tonnes par an sous trois formats différents : grand pour la ven-

François Brulport le fromager et son président Damien Bettinelli.

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