Journal C'est à dire 238 - Décembre 2017

V A L D E M O R T E A U

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Six places pour accueillir les femmes violentées Morteau Tenu secret pour éviter d’éventuelles représailles d’un mari violent, le lieu géré par l’A.D.D.S.E.A. à Morteau

En bref…

l Exposition Exposition monographique de la peintre Valérie Favre au musée d’art et d’histoire de Neuchâ- tel du 10 décembre au 12 août 2018. Après une jeunesse neu- châteloise, Valérie Favre suit les chemins de la peinture d’abord à Paris, puis à Berlin où elle vit désormais. Elle revient dans sa ville le temps d’une exposi- tion. www.mahn.ch l Pèlerinages Le service interdiocésain des pèlerinages propose plusieurs destinations pour 2018. Ávila- Tolède-Salamanque, sur les pas de Sainte Thérèse d’Ávila et de Saint Jean de la Croix, du 29 avril au 5 mai. L’Arménie, du 14 au 22 juin. Rocamadour, Conques, Limoges, Oradour-sur-Glane du 10 au 14 avril. Renseignements et inscription au 03 81 25 28 23. l Concert Les Amis des concerts d’orgue du Locle présentent dimanche 17 décembre à 17 heures au Temple du Locle : “Fuego ! Fue- go ! Villancicos !”, Noëls por- tugais par l’ensemble vocal d’Er- guël avec Philippe Krü̈ttli à la direction, et par A Corte Musi- cal avec Rogério Gonçalves à la direction. Entrée libre, collecte vivement recommandée.

permet à des femmes de retrouver la dignité. 23 personnes en ont bénéficié l’an dernier.

C omme les grandes villes, Morteau et le Haut-Doubs ne sont pas épargnés par la vio- lence. Et notamment la violen- ce faite aux femmes. Parce qu’elles ont osé partir et dénon- cer leur mari violent, des femmes de tous âges, de toutes classes sociales, doivent quitter leur logement. “C’est nous qui sommes dans notre droit, mais c’est nous qui partons” déplo- re Isabelle (prénom d’emprunt) qui a été accueillie par l’asso-

lé le 115 et arrivent sans vête- ments. D’autres avaient orga- nisé leur départ” témoigne la direction de l’association. “J’avais un mari fou furieux à mes trousses. J’ai été mise à l’abri de suite. J’ai été enfermée pen- dant 10 jours : je ne pouvais ni appeler ni sortir. On m’a ramassée à la petite cuillère. Aujourd’hui, je me reconstruis” témoigne une dame. Dans le cadre de la journée internationale pour l’élimina- tion de la violence à l’égard des femmes (le

ciation départementa- le du Doubs de sauve- garde de l’enfant à l’adulte (A.D.D.S.E.A.). C’est cette association, avec d’autres, qui gère à Besançon, à Morteau, à Pontarlier, à Mont-

“Nous sommes là pour leur redonner de la dignité.”

25 novembre), le préfet du Doubs est allé à la rencontre de ces per- sonnes violentées pour les écouter et répondre à leurs interrogations afin de savoir s’il exis-

béliard, l’hébergement et le loge- ment des personnes fragilisées, des personnes bénéficiaires d’une protection internationa- le, des demandeurs d’asile. À Morteau et pour le Haut-Doubs, six places pour accueillir les femmes victimes de violence sont disponibles. C’est de l’hé- bergement d’urgence. “Parfois, ces femmes arrivent dans un total dénuement : elles ont appe-

te encore des difficultés ou des freins dans la prise en charge. Les chiffres parlent d’eux- mêmes : 11 ménages pour un total de 23 personnes dont 12 enfants ont été accueillis dans le Haut-Doubs l’an dernier. Par- mi elles, 4 étaient des femmes seules ou enceintes, ou accom- pagnées d’un enfant de moins de 3 ans. “Nous sommes là pour leur redonner de la dignité” ,

Thierry Guyon, directeur du secteur A.L.I.A. qui gère l’hébergement d’urgence, en compagnie d’une stagiaire, évoque les mesures pour mettre à l’abri les femmes victimes de violences.

témoigne la direction du ser- vice A.L.I.A. (Accueillir, loger, insérer, accompagner) repré- sentée par Séverine Guyon qui gère le “Roseau”, structure d’ac- cueil à Besançon. Les lieux sont tenus secrets afin

d’éviter que le mari ne retrou- ve sa compagne. En général, le temps de passage des femmes est d’environ 2 à 3 mois en moyenne, le temps qu’elle ne retrouve un logement… ou par- fois qu’elles repartent chez elles.

Un accompagnement social est proposé ainsi qu’un suivi. “La violence touche toutes les femmes, de n’importe quel âge, de n’im- porte quelle classe sociale” conclut l’association, prête à veiller à leur défense. n

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