La Presse Pontissalienne 182 - Décembre 2014

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014

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Cynopat : une réussite qui a du chien

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le féminisme a désormais son association à Pontarlier

Précarité Une visite au “P’tit panier”, l’épicerie soli- daire créée en 2008 à Pontarlier suffit à prendre conscience d’une réalité qui gagne du terrain partout. Et même dans cette petite enclave de prospérité qu’on a souvent l’habitude de présenter com- me privilégiée car soutenue par la vita- lité suisse : le Haut-Doubs. Cette année, c’est un vrai cri de désespoir que pous- sent les bénévoles du P’tit panier devant la pénurie de produits à laquelle ils doi- vent faire face, et peut-être pire enco- re, les conditions dans lesquelles sont accueillis les bénéficiaires de cette aide alimentaire et travaillent les personnes qui œuvrent pour eux. Cette situation est le symptôme d’une France dont le modèle social est arrivé à saturation fau- te de moyens. Cette image de pénurie est d’autant plus choquante ici, dans un Haut-Doubs où se concentrent les prin- cipaux contribuables du département, au mode de vie parfois ostentatoire, et la précarité rampante qui touche désor- mais jeunes sans emploi et retraités locaux aux maigres pensions. Cette situa- tion dégradée risque hélas de ne pas aller en s’arrangeant, du moins pour ces toutes prochaines années. Car il s’agit là d’un cercle vicieux difficile à enrayer avec d’un côté des collectivités locales chargées la plupart du temps de soute- nir les associations caritatives et de l’autre ces mêmes collectivités prises dans l’étau des baisses de moyens alloués par l’État et qui sont contraintes de revoir à la bais- se leurs contributions. On le voit d’au- tant plus cette année à l’heure où la Vil- le de Pontarlier est sur le point de boucler son budget pour l’année 2015. Contrai- rement à l’État qui se permet encore de boucler des budgets déficitaires, les col- lectivités locales et territoriales n’ont pas le droit, elles, de voter un budget en déficit ne serait-ce que d’un centime d’euro. Et pour tenter de pallier les baisses historiques de dotations de l’État, n’ont d’autres moyens que d’augmenter la fis- calité locale et dans le même temps - le maire de Pontarlier l’a annoncé - de se résoudre à baisser les aides attri- buées aux associations. Ces mêmes asso- ciations, à l’image d’un P’tit panier dans l’incapacité d’accueillir dignement ses bénéficiaires toujours plus nombreux, ne peut même plus compter sur la puis- sance publique pour soutenir l’effort de ses bénévoles. Quand l’État-providen- ce démissionne, c’est en cascade, tout un pan de la société qui risque de s’écrou- ler. Au plan local, on constate déjà les premiers dégâts concrets. Jean-François Hauser Éditorial

U ne petite nouvelle est née dans le vaste monde associatif du Haut- Doubs. Portée sur les fonts baptismaux le 26 novembre, l’association “Féministes au présent” a été créée dans le but de sensibiliser aux ques- tions d’égalité femmes- hommes et d’en faire la pro- motion à travers divers moyens. Le premier moyen employé par cette association riche à sa naissance d’une quinzaine de membres actifs s’est déroulé le 29 novembre au centre-ville de Pontarlier sur le thème “Les châtaignes, ça se mange”. Cette action de

sensibilisation aux violences faites aux femmes est la pre- mière d’une série de mani- festations publiques que les membres de “Féministes au présent” ont en projet. “Il y aura des conférences sur les violences sexuelles, un cycle cinéma en lien avec les acteurs locaux. On organisera égale- ment des actions autour du 8 mars, journée internationale des femmes, le 25 novembre, journée contre les violences faites aux femmes et d’autres idées sont en cours de réflexion. Nous souhaitons également mettre en place des formations pour que nos

membres puissent orienter le plus justement possible les personnes qui viendraient à nous” résume Isabelle Meur- ville, la présidente de cette nouvelle association pontis- salienne. Car les violences faites aux femmes ne sont pas l’apanage des grandes villes, le drame de La Rivière-Dru- geon l’été dernier en est une des illustrations. “Cette ques- tion est transversale et concer- ne toutes les catégories socio- professionnelles” ajoute Isabelle Meurville. L’associa- tion fait aussi de la question de l’inégalité des salaires un de ses combats qu’elle comp- te aussi mener à l’échelle fran- co-suisse, ainsi que la lutte contre toute forme de sexis- me, notamment dans la publi- cité. Le combat du féminisme est aussi universaliste car selon la présidente, “85% de la population pauvre dans le monde, ce sont des femmes.” Plus près de nous, elle esti- me que les femmes ont été les premières victimes de la crise actuelle, avec toutes les mesures prises contre les allo- cations ou encore les sup- pressions d’emplois et les emplois précaires qui touchent beaucoup plus les femmes. Féministes du Haut-Doubs (femmes ou hommes d’ailleurs), levez-vous !

Parti de rien, Patrick Prêtre est en passe de réussir un fameux challenge.

Q uand Patrick Prêtre a lancé son activité d’édu- cation canine sur l’an- cien terrain de tennis proche des serres de la famille Chau- vin au milieu de la combe, les sceptiques étaient plus nom- breux que les convaincus. Deux ans plus tard, il est tou- jours là. Entre-temps, l’auto- entrepreneur s’est installé en entreprise individuelle. “Cela m’a servi de tremplin. Sans cela, je n’aurais jamais pu y parvenir” , explique celui n’ou- blie pas d’associer à sa réus- site la commune de La Clu- se-et-Mijoux qui a cru en lui. Il s’est diversifié dans la pen- sion canine et la vente de cro- quettes. Devenu propriétaire de la maison proche de son

lieu de travail, il s’épanouit sur ce site que d’aucuns trou- veraient austère. “C’est iso- lé, facile d’accès et avec beau- coup de place, en un mot idéal pour travailler avec des chiens.” Son expérience et son palmarès dans les concours canins expliquent la réussite de cet autodidac- te qui a développé ses propres méthodologies. Son champ d’action est très large, des bases de l’éducation canine à la préparation des chiens aux épreuves d’obéissance, de ring en passant par la rééducation de troubles com- portementaux ou l’entraîne- ment des chiens de sécuri- té. Le reste n’est qu’une affaire de bouche à oreilles.

La première action officielle de l’association a eu lieu le 29 novembre au centre de Pontarlier sur le thème des violences conjugales.

Renseignements au 06 84 56 11 91

La Bibliothèque Nationale de France soutient la bibliothèque de Pontarlier

L a bibliothèque de Pontarlier est enga- gée dans un vaste chantier d’inven- taire des ouvrages les plus anciens qu’elle possède. Il s’agit de réaliser le catalogage informatisé des collections patrimoniales pour les rendre accessibles en ligne. Ce répertoire existe actuellement mais sous la forme de fiches manuscrites. 8 596 volumes datant du XVI ème au XX ème siècles sont concernés par cette vaste opération de référencement qui se dérou- le dans le cadre d’un partenariat avec la Bibliothèque Nationale de France initié par Anne-Gaëlle Dujardin, directrice de la médiathèque de Pontarlier. “La B.N.F. finance en grande partie ce travail dont le montant avoisine les 12 000 euros” pré- cise René Émilli, l’adjoint à la culture. Ce catalogage s’achèvera en 2015. Il est pré-

vu que le président de la Bibliothèque Nationale de France ou un de ses repré- sentants fasse le déplacement à Pontar- lier dans le courant du premier semestre. Les liens entre la ville et la B.N.F. vont se renforcer au-delà de cette opération. La Bibliothèque Nationale de France a pro- posé à lamunicipalité de signer une conven- tion de coopération documentaire car les fonds documentaires de la médiathèque sont complémentaires de ceux de la B.N.F. Cette coopération se traduit par l’octroi d’une subvention de 6 900 euros à la vil- le de Pontarlier.

est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte,

Jean-François Hauser. Régie publicitaire :

Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2014 Commission paritaire : 1102I80130

8 596 ouvrages sont inventoriés en ce moment à la bibliothèque de Pontarlier.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, I.T.V.J., L. Charrier -Myop/Secours catholique, Ville de Pontarlier.

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