Journal C'est à Dire 134 - Juillet-Août 2008

V A L D E M O R T E A U

SERVICE FIOUL MORTEAU VALDAHON

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Humanitaire

La solidarité, fil rouge d’un voyage en terre africaine Il y a six mois, trois membres de l’association Afreeca ont quitté le Haut-Doubs pour aller mener des actions à vocation humanitaire.

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Villers-le-Lac Jean-Marie Robbe raconte son séminaire L’ancien professeur de mathématiques a couché ses souvenirs, intacts, des six années qu’il a passées adolescent au séminaire de Consolation. Son livre “La pépinière” est un regard sans concessions sur cette période qui l’a marqué à vie. Consultez nous sans attendre : 03 81 67 47 01 * après acceptation

Le groupe est parti en janvier des Combes pour rejoindre l’Afrique.

J ohnnyBarbalat,Amandine Faivre et Gaëtan Bernard sont au Burkina Faso.Les trois jeunes amis duHaut- Doubs poursuivent leur périple en terreafricainequiadébutéen jan- vier.À25ans,ilsontplaquéleurjob respectifpours’investiràtempsplein dans l’associationAfreeca.Ils l’ont créédanslebutd’organiserdesmis- sions à but humanitaire dans les pays les plus démunis du conti- nentafricain.Ilyatroisans,lepetit groupeestpartiauCamerounpour repeindre une école.L’année sui- vante, grâceàeux,l’établissement a été doté d’une installation élec- trique. Sans doute que ces interventions ponctuelles n’étaient pas suffi-

santes pour qu’ils décident de consacrer tout leur temps à cet- te aventure humaine. Rien ne vaut l’immersion pour appré- hender la réalité du terrain. De là est née l’idée d’un voyage de plusieurs mois à travers le conti- nent africain. “Ils sont partis des Combes au volant de deux véhi- cules aménagés. Ils ont traversé

net, par téléphone quand cela est possible, ou par courrier. L’aventure pousse ces nomades à travers ce territoire aux mul- tiples visages où la différence s’apprécie dans la culture, les visages, la manière de vivre et le rythme de vie.Ils s’imprègnent de ce monde et s’y impliquent quand l’occasion se présente. “Ils

À partir du 24 septembre 1957, et jusqu’à sa sortie à l’été 1963, toutes les journées qu’il a passéesàConsolation,touteslespeines,toutes lesrancœurs,touteslesamitiés,touslesbonsmoments sont imprimés, intacts, dans la mémoire de Jean- Marie Robbe. Jusqu’en 1963, à l’âge de 18 ans, il estrestéconfinédanscetespaceclosoùsontpassées des dizaines d’enfants du Haut-Doubs. Ses années au petit séminaire, il en a rêvé toutes les semaines jusqu’àl’âgede40ans.Alorspourexorcisercesvieux démons, il n’avait d’autre choix que celui d’écrire. La thérapie est désormais terminée. Arrivé en retraite il y a un an et demi,Jean-Marie Robbe a pris le temps de coucher sur le papier toute cette partie de son enfance qui est le cœur de l’ouvrage de 260 pages récemment publié aux éditions de l’Harmattan :“La pépinière” (en latin, parents lorsqu’il était enfant à Labergement- Sainte-Marie et celles qu’on lui a transmises au petit séminaire. “Je suis parti à 11 ans à Conso- lation. Nous étions 130 pensionnaires, de la 6 ème à la 3 ème . Je ne connaissais strictement person- ne. De ce monde clos, rien ne filtrait” dit-il. Le livre démarre à l’enfance de l’auteur, s’attarde sur les“années Conso”et se termine sur les débuts de sa carrière professionnelle.À la fin de l’ouvrage, Jean -Marie Robbe livre ses réflexions sur ce sys- tème d’éducation. “À Consolation, le règlement intérieur datait de 1848. Rien n’avait changé depuis.” Des souvenirs douloureux de cette époque, il en a gardé beaucoup. “Les deux dernières années surtout ont été très difficiles. Il y avait l’envie d’en sortir mais aussi une certaine angoisse pour la suite car on ne connaissait rien du monde exté- rieur.” Les souvenirs plus heureux viennent “des frasques qu’on a pu faire là-bas, des blagues de potaches. Il fallait bien se créer son propre uni- vers dans ce monde fermé” dit-il. “Se créer son propre univers dans ce monde fermé.” seminarium signifie pépi- nière). Dans son livre, Jean- Marie Robbe met en paral- lèle les deux types d’éducation qu’il a reçus :les valeurs inculquées par ses

Cette expérience de l’adolescence aura marqué Jean-Marie Robbe et influencé sa personnalité. Ceux qui l’ont connu en tant que professeur recon- naîtront dans l’apparente rigidité qu’il affi- chait une des empreintes indéniables de cette expérience à Consolation. Le livre est un regard lucide sur une époque révolue, vécue par des cen- taines d’enfants qui, aujourd’hui adultes, ont été marqués comme lui du sceau de ce petit sémi- naire sur lequel Jean-Marie Robbe a le grand mérite de lever une partie du voile. J.-F.H.

l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et aujourd’hui le Burki- na Faso” raconte Jean- Marie Bernard, le père de Gaëtan, sensible à

ont visité un orphelinat et aménagé par exemple une conduite d’eau, ce qui leur a valu une bel- le fête de la part des habitants.Je crois qu’ils

“Ils peuvent être fiers de ce qu’ils font.”

l’engagement de l’association dans laquelle son fils s’investit. Des nouvelles régulières par- viennent aux familles par Inter-

peuvent être fiers de ce qu’ils font d’autant qu’ils nouent sur place des contacts extraordinaires” poursuit Jean-Marie Bernard. Les trois compagnons seront donc absents le 28 juin lors du tournoi de foot qu’ils avaient pris l’habitude d’organiser afin de financer l’association Afreeca. Alors, cette année, ce sont leurs parents et amis qui ont pris l’initiative de mettre sur pied cette manifestation populaire ouverte à tous. Ce tournoi ami- cal se déroule sur le stade des Auberges à La Longeville. Pour y participer il faut présenter une équipe de 7 joueurs dans laquel- le figure au moins une fille ou un enfant de moins de 13 ans. L’année dernière, 24 équipes s’étaient affrontées dans la bon- ne humeur.Tombola, buvette et musique figurent aussi au pro- gramme. Ce tournoi de foot fait aussi partie de l’Afreeca dream. T.C.

Six ans à Consolation, son enfance, son adolescence. Jean-Marie Robbe livre ses souvenirs.

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