Journal C'est à Dire 134 - Juillet-Août 2008

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L E P O R T R A I T

Le Russey Mathilde Salvi, saxophoniste aux portes de l’excellence Cette jeune musicienne vient de décrocher son billet d’entrée au Conservatoire de Paris. Portrait de l’étoile montante de la galaxie musicale du Haut-Doubs.

L e concours d’entrée au Conser- vatoire National Supérieur de Musique de Paris relève d’une partition éminemment sélecti- ve. “Le plus difficile est fait” , savoure Mathilde Salvi en connaissance de cau- se. Elle en était à sa quatrième et ulti- me tentative, le règlement interdisant de postuler davantage. Pourquoi autant de pugnacité ? Le jeu en vaut la chan- delle. “C’est un vrai objectif quand on veut être musicien.” Un passage en quelque sorte incontournable pour qui souhaite bénéficier de l’expérience des meilleurs enseignants. Le concours se déroule sur une semai- vacantes. La règle du jeu est impi- toyable. Aucune faiblesse n’est par- donnée, les éliminations s’opérant au fur et à mesure des épreuves. En réussissant son examen de pas- sage, Mathilde s’engage dans un cur- sus de quatre ou cinq ans à l’issue duquel elle sortira avec un master. L’enseignement dispensé couvre toutes les facettes de la musique en général et du saxo en particulier. Perfection- nement musical, analyse, histoire de ne et comporte plusieurs épreuves : solfège, déchiffrage et deux auditions instrumen- tales. Au saxophone, cinquante candidats étaient en lice pour seulement deux places

la musique, musique de chambre, le menu est copieux. La notoriété du C.N.S.M. réside dans la qualité de ces professeurs. Mathilde bénéficiera ainsi des conseils prodigués par Clau- de Delangle, l’un des maîtres du saxo- phone français dans le domaine de la musique classique et contemporaine. Elle intégrera un ensemble musical invité à se produire sur des tournées internationales, des congrès de saxo- phone, sans oublier diverses soirées ou concerts participant à la richesse cul- turelle parisienne. “Le saxophone occu- pe une place à part dans l’univers musi- cal. Dans cette discipline, on peut dif- d’accomplir tout ou partie de leur car- rière à Paris. Réaliste, Mathilde se pro- noncera en fonction des opportunités qui se présentent à elle. “On cherche en général une place d’enseignant dans un conservatoire. Libre à chacun ensui- te de jouer dans le ou les orchestres de son choix.” Déjà titulaire du diplô- me d’assistante spécialisée dans l’enseignement artistique, elle donne quelques heures de cours ici où là. Jus- qu’en 2005, elle exerçait de la même ficilement envisager de vivre uniquement d’une carrière de concertiste.” L’enseignement s’impose presque comme une obligation. Au C.N.S.M., beaucoup rêvent

manière au sein de l’orchestre phil- harmonique du Russey où tout a com- mencé. La musique est une seconde religion chez les Salvi. Son père Frédéric était déjà membre de l’Harmonie. Il a trans- mis le virus à ses enfants.Son filsAntoi- ne dirige d’ailleurs plusieurs socié- tés. Mathilde a débuté ses gammes à partir de 9 ans. Solfège bien sûr et ini- tiation instrumentale sous l’égide de Charles Cassard, son premier profes- seur de saxophone. Celui qu’on n’oublie pas en général tant il a contribué ou non à favoriser l’éclosion d’une voca- tion. Après les années collège et l’école de musique du Russey, Mathilde passe un bac technique musique et danse à Besançon où elle entre au conserva- toire. Cette combinaison lui permet de travailler sa pratique instrumentale et d’enrichir ses connaissances. Elle accumule les premiers prix. Bac en poche, elle met le cap sur la capitale et poursuit son parcours au conserva- toire de Cergy-Pontoise dans la classe de Jean-Yves Fourneau, soliste inter- national. Entre Paris et Le Russey, le rythme de vie n’est plus tout à fait le même. Mathilde s’en accommode plutôt bien, appréciant tout aussi bien la riches- se culturelle d’une grande métropole

Avant d’intégrer le C.N.S.M. à la rentrée prochaine, Mathilde Salvi a passé deux ans au conservatoire de Cergy-Pontoise dans la classe de Jean-Yves Fourneau, soliste international.

La musique est une secon- de religion chez les Salvi.

que le plaisir de se retrouver au pays. Elle participe de temps en temps à des concerts avec la société du Russey. “Qui ne serait pas fier d’avoir une fille com- me ça dans sa formation” , se réjouit Robert Perrot le président de la Phil- harmonique. “J’ai eu beaucoup de chan- ce dans le sens où mes parents m’ont toujours encouragée et soutenue.” Au fait, pourquoi le saxophone ? Le côté passe-partout, la gestuelle, le son, tout lui plaît dans cet instrument. “On peut jouer dans beaucoup de styles dif- férents. Des pièces contemporaines, des

concertos classiques, des transcriptions comme Bach, le champ d’expression est vaste. C’est un instrument à double facette, aussi doux qu’un bois et aussi puissant qu’un cuivre.” Ce côté feu-fol- let s’applique aussi au saxophoniste, musicien en général assez ouvert et curieux de tout. “J’aime le jazz, le clas- sique, le reggae, le ska, le blues, le funk.” En tout cas, le saxo attire de plus en plus de musiciens. Plutôt rassurant quand on envisage d’en vivre. F.C.

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