Journal C'est à Dire 134 - Juillet-Août 2008

V A L D E M O R T E A U

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Les Pointeau mettent le cap à l’Ouest Mortuaciens d’adoption depuis huit ans, les tenanciers de l’hôtel Les Montagnards quit- tent la ville pour regagner la Bretagne. L’établissement de 18 chambres est vendu. Hôtellerie

Les sportifs ont enfin de vrais vestiaires La réalisation de nouveaux vestiaires pour le foot et le rugby fait oublier le précé- dent équipement touché par une série de malfaçons qui l’avait rendu dangereux. Morteau a investi plus de 650 000 euros dans cette infrastructure. Morteau

P hilippe et Sigrid Pointeau rendent les clefs de la réception de l’hôtel Les Montagnards à Morteau. Le couple vient de vendre l’établissement après l’avoir tenu pen- dant huit ans. Pour eux, la page sera définitive- ment tournée avec l’arrivée début juillet des nou-

veaux propriétaires, Richard et Françoise Boulma, originaires de Haute-Saône. Les vacances appro- chent donc pour les anciens tenanciers en partance pour la Bre- tagne, la région d’origine de monsieur alors que Madame est Alleman- de. Les Pointeau quittent le pays

de la saucisse pour celui de la galette dont la saveur leur est plus familière. Mais ils empor- tent avec eux une poignée de souvenirs qui ont les couleurs des sapins et le goût du terroir. “Morteau est une petite ville dynamique et sympathique qui privilégie sa vie associative” remarque Philippe Pointeau qui s’est investi dans le comité des fêtes. Il ajoute : “Nous ne tour- nons pas le dos définitivement à cette région puisque notre fils est installé ici. Nous aurons l’occasion d’y revenir.” Le couple de jeunes quinqua- génaires apparaît cependant pressé de passer à l’Ouest. Il voit surtout dans la vente de l’hôtel Les Montagnards une occasion de souffler et de prendre quelques semaines de repos.“L’hôtellerie est une bon- ne expérience, mais c’est beau- coup de travail. Le côté agréable du métier, c’est le contact avec la clientèle” reconnaissent ceux qui aspirent maintenant à retrouver un emploi aux horaires plus fixe. Avant qu’ils ne s’installent à Morteau, lui était quincaillier et elle tra- vaillait à l’office du tourisme du Mont Saint-Michel. Sûr que Philippe et Sigrid parviendront à valoriser leur expérience. En tout cas, ils laissent à leurs suc- cesseurs un hôtel de 18 chambres rénovées comme la plupart des établissements du Val de Morteau et c’est tant mieux.

L a poisse avait accompagné leprécédentéquipementdes- tiné aux sportifs : d’importantesfissuresétaientappa- rues dans ce bâtiment qui avait

en bois et aluminium, ont été inaugurés le 14 juin dernier. Ils auront coûté 658 500 euros à la ville de Morteau (aidée à hau- teur de 110 641 euros).

de sportifs utilisent chaque semai- ne les vestiaires” justifie Annie Genevard, maire de Morteau. Des anciens locaux démolis pour lesquels les torts avaient été par- tagés, la ville de Morteau a tou- ché 80 000 euros de dommages et intérêts. Une mince consola- tion financière. La construction de ces vestiaires est une nouvelle étape dans la réhabilitation de ce secteur du stade dont la mai- rie veut faire un nouveau pôle d’attraction et de promenade pour les Mortuaciens. J.-F.H.

“L’hôtellerie est une bonne expérience.”

Sur 420 m 2 , ce nouvel équipement dispose de six vestiaires (avec six locaux pour la douche), un bureau d’infirmerie, deux locaux de range- ment, une chaufferie et des sanitaires. “Nous

été en plus fragilisé par l’adjonction d’une buvette. Etcommesicelanesuffisait pas,lasécheressedel’été2003 a fini de l’abîmer. La mai- riedeMorteaun’a “pas vou- lu prendre de risque” avec la sécurité des centaines

La ville a touché 80 000 euros de dom-

mages et intérêts.

de sportifs qui utilisent les ves- tiaires du stade.Elle a donc repris ce dossier à zéro. Les nouveaux vestiaires, conçus

avions acquis des bungalows pro- visoires mais la construction d’un nouvel équipement était vraiment indispensable. Plusieurs centaines

Philippe et Sigrid Pointeau ont vendu Les Montagnards et repartent en Bretagne.

L’inauguration des nouveaux vestiaires a eu lieu le 14 juin. Le bâtiment est censé s’intégrer à ceux, voisins, de la S.N.C.F.

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