La Presse Pontissalienne 153 - Juillet 2012

18 DOSSIER I

La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

MALBUISSON La source bleue L’endroit où il fait bon pleurer

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La Source bleue à l’entrée de Malbuisson ne doit pas seulement sa couleur au sol karstique mais aux pleurs d’Aude de Bourgogne, tombée dans le chagrin après le décès de son amoureux.

d’ailleurs un spot idéal pour les plongeurs chevronnés venus s’engouffrer dans le boyau avec un fil d’Ariane. Cette luminosité si particuliè- re n’aurait pas qu’une explica- tion rationnelle. La légende a,

Bourgogne, en éprouva une tel- le douleur qu’elle voulut fuir la société. Nulle femme n’avait les cheveux aussi blonds et les yeux aussi bleus. Elle partit, errant dans les États de son père. Elle arriva au bord de la source. Pen- chée sur celle-ci, elle pleura tant que ses beaux yeux fondirent, teintant ainsi l’eau. Une autre légende émet que ce sont les yeux de Berthe de Joux (lire page 20) qui ont coloré l’eau ou mieux, que ce repère est la mai- son de la Vouivre… La source dont l’eau a gardé la couleur, s’appelle “La Source bleue”. À visiter. E.Ch.

elle aussi, sonmot à dire pour expli- quer cette couleur si bleue, si pure… Lorsque le preux Roland, neveu de Charlemagne, eut trouvé à Ronce- vaux une mort glorieuse lors d’une attaque, sa fiancée, Aude de

- Débistrage des conduits de fumée - Ramonage des conduits de fumée, - Entretien poêle à bois, cheminée ... - Visite technique.

D e l’eau bleutée, presque fluorescente. À l’entrée de Malbuisson en venant depuis Mont- perreux, un sentier de randon- née aménagé indiquant “La Source Bleue” conduit le pro- meneur sur un site magnifique, presque magique, que Gustave

Pourquoi si pure ?

Courbet a peint en 1872. Que cet espace ait donné naissance à une légende n’est pas anodin. Après quelques minutes de marche et le franchissement d’une passerelle, le promeneur arrive à l’entrée d’une magni- fique résurgence où l’eau bleu- tée interpelle. Le site est

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Un lieu magique à l’entrée de Malbuisson. Un chemin de randon- née (6,5 km) est proposé.

NANS-SOUS-SAINTE-ANNE Allez pactiser avec le diable Le pont édifié de 1875 à 1880 enjambe le Lison reliant Crouzet-Migette à Sainte- Anne. Ce seraient les portes de l’Enfer.

À Nans-sous-Sainte-Anne, il est fortement déconseillé de traî- ner du côté du Pont du Diable, au risque de se faire entraîner au fond de l’abîme par Satan…La légen- de raconte que la construction d’un pont fut entreprise pour relier les communes de Crouzet et de Sainte- Anne, séparées par le précipice.Mais au fur et à mesure que les travaux progressaient, le Malin détruisait les avancées de la journée faites par l’entrepreneur Babet. Ce dernier anéanti par les déboires successifs lança dans un moment de désarroi : “Je donnerai bienmon âme au Diable pour me sortir de cette déveine.” Le Diable à l’origine de ses malheurs lui proposa un pacte : celui de lais- ser la construction se finir contre l’âme du constructeur et celle du pre-

mier voyageur qui foulerait le pont. Le marché conclu, Babet tombe mala- de ravagé par la peur et les remords. Craignant le pire, les habitants de Crouzet coururent chercher le curé qui prend en pleine nuit la route. Il fut le premier à emprunter le pont. Face à l’homme de Dieu et son ciboi- re, le Diable bascula dans le vide. Aujourd’hui, la tête sculptée sur le devant du Pont du Diable de Nans- sous-Sainte-Anne rappelle cette légende. Et à ses pieds, on peut éga- lement distinguer une roche évo- quant la silhouette de Satan… Les mauvaises langues racontent qu’il s’agit d’une des portes de l’enfer, et qu’à la nuit tombée, une ombre rôde et de drôles de bruits font fré- mir les oreilles.

PONTARLIER Le miraculé crucifix de Pontarlier 1 639 à Pontarlier. Du 19 au 26 janvier, les Suédois investissent Pontarlier et éta- blissent le siège. Le 23 janvier, c’est le comme “ignifugé.” Survivant de cet incendie, l’objet devint matière à dévotions. Des miracu- lés lui sont attribués. En 1648, une demoiselle

Le pont du diable est situé à 15 km de Levier et 36 de Pontarlier.

chaos : le faubourg Saint-Étienne est incendié par l’ennemi qui pille, tue, viole. Le couvent des Augustins est détruit ainsi qu’une partie de l’église. Or, à l’extérieur de celle-ci, dans une petite ouverture se trouvait un grand crucifix de huit à dix pieds de haut sur cinq à six de lar- ge, couvert d’un avant-toit de bois pour le pro- téger des intempéries. Alors que l’avant-toit s’embrase et que le socle en pierre sur lequel il repose éclate sous la cha- leur, le crucifix est miraculeusement épargné,

Guichard, âgée de 64 ans, per- dait la vue. Faisant une prière devant le crucifix, elle ressen- tit un soulagement. Elle conti- nua sa dévotion et sa vue fut fortifiée. “Une enquête par un prêtre licencié en informa l'archevêché” peut-on lire dans les archives du fonds des Augus- tins (archives départementales du Doubs).

Elle ressentit un soulagement.

SEPTFONTAINE La légende Saint-Nicolas et de l’hospitalité

À Septfontaine, le chiffre clé, c’est le 7… chiffre sacré pour une histoire d’eau tarie. Ce fut longtemps un pays sans eau, car toutes les fon- taines n’avaient plus d’eau à donner. L’histoire : un jour d’été, un vieil homme déguisé enmen- diant passa à cet endroit. Fatigué et assoiffé, il frappa dans 7 maisons pour demander

l’aumône et un verre d’eau,mais il fut repoussé avec ardeur. Ce fut alors que les sept fontaines

l’hospitalité des habitants. Le village resta longtemps privé d’eau. Repentis, les habitants consa- crèrent leur belle église à ce saint. Touché par cet homma- ge et leur repentir, Dieu permit qu’une nouvelle source jaillis- se et rende de nouveau la ter- re fertile aux gens de Septfon- taine.

se tarirent d’un coup. C’était le grand Saint-Nico- las, qui venu de Lorraine, passait par là et avait vou- lu éprouver la cha- rité et tester

Dans 7 maisons.

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