La Presse Pontissalienne 153 - Juillet 2012

ÉCONOMIE

32 La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

SANTÉ

Une opération de sensibilisation Le carnet de santé en quelques clics Le dossier médical personnel ou D.M.P., c’est un porte-documents virtuel accessible en permanence sur Internet par le patient et les professionnels de santé. Pourquoi s’en priver ?

“La généralisation du dossier médical personnalisé ne pourra se faire sans l’appui des médecins généralistes”, estime Jean-François Roch, chargé d’informer les professionnels de santé et les patients.

F ini les comptes rendus hospi- taliers et radiologiques à trim- baller partout, fini les analyses redondantes. Le dossier médi- cal personnel s’apparente à un carnet de santé virtuel, confidentiel et personnalisé, consultable à tout moment.

entré maintenant dans une phase d’accompagnement de l’usage auprès des professionnels et des patients” , explique le docteur Jean-François Roch, chargé d’animer des séances d’information sur le D.M.P. comme ce fut le cas le 13 juin dernier à l’hôpital de Pontarlier. La Franche-Comté avait été choisie comme une région pilote pour tester la mise en place de cet outil. Au 21 mai 2012, on recensait 135 126 patients D.M.P. en France dont 13 500 unique- ment en Franche-Comté. Plutôt encou- rageant même s’il reste encore beau- coup à faire. “Il faut susciter le réflexe de créer des D.M.P. de façon à pouvoir les alimenter. La meilleure façon d’y parvenir consiste à s’appuyer sur les professionnels de santé et notamment les généralistes.” Le D.M.P. n’est pas obligatoire. Il pro- cède d’une démarche volontaire du patient qui contrôle en permanence le

contenu des informations. Il peut au besoin bloquer l’accès d’un professionnel de santé. La création duD.M.P. s’effectue par le biais de la carte santé qui per- met d’établir un identifiant unique. Les données proprement dites sont hébergées sur des serveurs informa- tiques d’un hébergeur agréé par le ministère de la Santé. “Le D.M.P. n’est pas accessible aux médecins de la sécu- rité sociale.” Personne ne conteste l’intérêt écono- mique et médical de cet outil qui per- met d’optimiser la prise en charge du patient. La généralisation de ce servi- ce renforcera la collaboration entre la médecine libérale et l’hôpital. Il est temps de passer à l’acte D.M.P.

Ce service public gra- tuit s’adresse aux béné- ficiaires de l’assurance- maladie. “Ce porte-documents permet de partager des données de santé de façon sécu- risée. On privilégiera les informations qui pré- sentent un intérêt com- me les antécédents com- plets du patient, les traitements chroniques en cours, les éléments cardinaux. Le D.M.P. a nécessité près de 10 ans de mise au point. On est

13 500 uniquement en Franche- Comté.

SANCEY-LE-GRAND Un toit contre le cancer 1 500 personnes pour fêter la première pierre L’association Réagir avait vu les choses en grand le 24 juin, pour fêter la pose de la première pierre de la première maison de l’opération “Un toit contre le cancer”. Catherine Laborde avait fait le déplacement. L a solidarité, il y a ceux qui en parlent et ceux qui agissent. Pas- cal Roussel se situe plutôt dans la seconde catégorie. Président d’honneur de l’association Haut-Doubs Réagir qui œuvre pour verser des fonds au Pôle de recherche des cancers pédiatriques de l’Institut Curie, il a eu l’idée de lancer l’opération “Un toit contre le cancer.” Une initiative qui a un double objectif. Un : construire des mai- sons vendues au prix de 75 000 euros à des familles dont les revenus du travail ne leur permettent pas de devenir propriétaires. Deux : rever- ser le produit de la vente à l’institut Curie. Le tout en faisant jouer la chaîne de la solidarité. Le pari est gagnant. Le 24 juin, plus de 1 500 personnes étaient réunies à Sancey-le-Grand pour assister à la pose de la première pierre de la première maison construite dans le cadre de cette opération. Fête foraine, lâché de bal- lons, concerts tout au long de l’après-midi, l’association Réagir a fait les choses en grand. Catherine Laborde, Madame Météo à TF1., a fait le déplacement pour assister à l’événement en tant que marraine de l’opération dont elle a salué “la justesse” car d’un côté elle permet de récolter des fonds pour financer la recherche contre le cancer, et de l’autre donner un toit à une famille dans le besoin. “Nous referons la même fête lors de la remi- se des clés aux futurs propriétaires au printemps 2013” annonce Pas- cal Roussel. Ce chantier serait irréalisable sans la générosité de tous : les particuliers qui font des dons, d’autres qui achètent directement des matériaux de construction via le site Internet de l’association, les entreprises du bâtiment de la région prêtes à mettre en œuvre béné- volement le chantier et enfin la municipalité de Sancey-le-Grand qui cède pour l’euro symbolique le terrain. Les futurs propriétaires n’ont pas encore été désignés. Un jury doit examiner les dossiers de candi- dature qu’il est possible de retirer sur le site Internet de l’association. La deuxième maison sera construite à Charquemont.

PONTARLIER Un nouveau produit par semaine Idealec : l’innovation perpétuelle pour rester connecté Aujourd’hui plus que

I dealec sera probablement la seule entreprise comtoise à participer le 5 juillet à Versailles à la journée technique de l’électronique. L’entreprise pontissalienne y tiendra même un stand. Pas d’objectifs com- merciaux dans cette démarche, juste le souci de mieux cerner le marché. “C’est important pour nous d’être présent sur ce type de rendez-vous. On est à l’écoute des leaders techniques à qui l’on pré- sente nos futures évolutions” , indique Fabrice Vital-Durand le P.D.G. Les produits élaborés et fabriqués par Idealec sont utilisés dans les unités de jamais, cette entreprise pontissalienne mise sur sa capacité à créer de nouveaux produits pour se projeter sereinement dans l’avenir de l’électronique durable.

Fabrice Vital-Durand avec l’une des pièces Idéalec équi- pant la chaî- ne de trac- tion du train le plus rapi- de du monde.

L’innovation occupe une place prépon- dérante chez Idealec qui consacre 10 % de son chiffre d’affaires en recherche et développement. Soit deux fois plus que la plupart des autres fabricants de composants électroniques. “On s’appuie sur un service technique de 11 personnes qui met au point pratiquement un nou- veau produit par semaine. On dépose en moyenne un brevet par an.” Née en 2005 de l’ex-division “Bus bar” du groupe F.C.I., Idealec dispose aussi d’un site de production à Shanghai qui alimente le marché chinois. Une soixan- taine de salariés travaille au siège pon- tissalien. 75 % de la production part à l’export vers des donneurs d’ordres inter- nationaux. “Cette volonté exportatrice se renforce de plus en plus” , poursuit Fabrice Vital-Durand.

Après la crise de 2008-2009, l’activité était plutôt bien repartie avant de connaître de nouveau une situation “très tendue” en 2012. Des secteurs se portent bien comme le ferroviaire alors que d’autres sont en net recul. “Avec l’engouement autour du développement durable et des économies d’énergie, on est sur des mouvements de fond assez favorables” , observe un patron confiant dans l’avenir. Idealec se sent plutôt bien dans ses locaux pontissaliens. Le relatif isole- ment du Haut-Doubs n’est pas fran- chement un handicap dans la logis- tique. “On peine davantage pour recruter des compétences spécifiques.” Le Haut- Doubs n’est pas la destination privilé- giée des jeunes cadres dynamiques. F.C.

pilotage des gros moteurs électriques. Ces “bus bars laminés” s’adressent aux secteurs du transport, de l’industrie, de l’énergie. “Dans nos métiers, on est de plus en plus souvent confronté aux probléma- tiques de l’environnement et à la course à la minia- turisation.” La concentra- tion en électronique est souvent synonyme de sur- chauffe qui nécessite des solutions techniques appro- priées.

Une situation “très tendue” en 2012.

Catherine Laborde a tenu à être présente pour la pose de la première à Sancey-le-Grand.

Renseignements : www.untoitcontrelecancer.fr

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