La Presse Pontissalienne 153 - Juillet 2012

ÉCONOMIE

35 La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

TENDANCE Une terre de faillites Faillites en cascades en Franche-Comté Une récente étude place la Franche-Comté au 2 ème rang des régions de France en terme d’augmentation du nombre de faillites. Il augmente en 2011 de 4,1 % par rapport à 2010. Le Doubs souffre le plus.

C’ est le genre de record dont on ne tire aucune gloire. Une récente étude du cabinet Euler Hermes qui a passé au crible les données des tribunaux de commerce, place la Franche-Comté au 2 ème rang des régions de France qui ont enregistré en 2011 le plus de faillites d’entreprises. Sur notre territoire, elles ont progressé en un an de 4,1 % (1 035 faillites), soit une proportion inférieu- re à celle du Centre (+ 5,3) qui occupe la tête du classement. Ces défaillances ont entraîné la suppression de plus de 4 000 emplois en Franche-Comté. Le constat de crise est nuancé en fonc- tion des départements et des secteurs d’activité. C’est le Doubs qui est le plus

l’économie sont également plus en dif- ficulté que d’autres. Les secteurs qui enregistrent la plus forte augmenta- tion du nombre de faillites sont le com- merce (242, soit + 15,8 %), les hôtels, café et restaurants (108, soit + 6,9 %) et l’immobilier (42, soit + 13,5 %). La construction est elle aussi fortement impactée par la conjoncture puisque 273 sociétés ont mis la clé sous la por- te en 2011, soit un bond de 3,4 %. À l’inverse, les secteurs qui limitent la casse en Franche-Comté sont l’industrie pour laquelle le nombre de faillites recule de 6,9 % sur un an comparé à 2010. Ce chiffre est à mettre en pers- pective avec les données de la Banque de France qui indiquent que “les inves- tissements industriels sont plus soute- nus en 2011. Ils progressent de 27,2 %, au-delà des attentes formulées l’an der- nier (+ 25,4 %).” Recul également pour les sociétés de service aux entreprises qui souffrent moins que les autres en 2011 (21,1 % de faillites en moins). Au final, sur l’ensemble des régions de France, la situation s’est véritablement dégradée pour cinq d’entre elles : le Centre, la Franche-Comté, Poitou-Cha-

rentes, Basse-Normandie et Picardie. Dans toutes les autres, le nombre de faillites est en baisse, ce qui fait dire au cabinet Euler Hermes que “le bilan régional est globalement plus favorable en 2011 qu’en 2010 avec un nombre croissant de régions enregistrant un repli des faillites.” Mais les premières tendances 2012 observées à l’échelle nationale par Euler Hermes ne sont pas encourageantes. Depuis le début de l’année, les défaillances d’entreprises ont “d’ores et déjà été plus nombreuses avec 21 856 cas à la fin avril soit + 2,5 % par rap- port à la même période en 2011.” Si la dégringolade se poursuit, il est probable que le nombre de faillites atteigne “les sommets de 2009 et de 1993.” T.C.

touché avec 415 faillites. Il est suivi du Jura (286), de la Hau- te-Saône (210) et du Territoire-de-Belfort (124). Ce département est le seul à avoirmieux résisté en 2011 puisque le nombre de faillites est en recul de 16,8 %. Certains segments de

La construction dévisse.

L’industrie limite la casse.

HORLOGERIE L’entreprise de Morteau Les créanciers de Péquignet dans la panade L’entreprise horlogère de Morteau a déposé le bilan. Sa dette pèse lourd dans les comptes

t t t t t t t t t t t t t t t t t t t t t t CARTES DE VISITE 1000 exemplaires 8,5 x 5,4 cm Quadri Recto 350 gr couché brillant t t

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de beaucoup de créanciers. L’horloger doit plus de 100 000 euros à certains.

I l arrive que lorsquʼune entrepri- se dépose le bilan, elle plonge dans une situation précaire des sous-traitants auxquels elle doit de lʼargent. Plus grave, elle en entraînera dʼautres dans sa chu- te. En lʼoccurrence, en sʼeffondrant, la “Manufacture” Péquignet à Mor- teau qui fait lʼobjet dʼune procé- dure de redressement judiciaire, a planté beaucoup de ses parte-

de la part de lʼhorloger. Nous avons sollicité quatre créanciers, mais aucun nʼa souhaité commenter les difficul- tés auxquelles il doit faire face dans lʼaffaire Péquignet. En revanche, on apprend de source judiciaire que les montants des créances sont divers : 180 000 euros pour une des plus éle- vées, 100 000 euros, 130 000 euros, 20 000 euros, 30 000 euros, ou enco- re 40 000 euros… des sommes qui ne sont pas anodines pour de nom- breux fournisseurs quelle que soit leur activité (imprimerie, agencement, tech- nologie numérique, outillage…). Lʼune dʼelle installée à Besançon nous a confié en revanche que le montant de la créance de Péquignet quʼelle traî- ne depuis plusieurs mois lʼavait conduit à déposer le bilan. Si le tribunal convient dʼun plan de continuation, alors les créanciers auront une chance de voir cette dette épon- gée sur dix ans. En revanche, dans le cas dʼune cession, la probabilité de voir les créances honorées est plus incertaine. Selon nos informations, une vingtai- ne de repreneurs sont sur les rangs. Parmi eux, il y aurait Festina.

naires. Selon nos informations, le passif prévisionnel avoisinerait déjà les 5 millions dʼeuros alors que tous les créanciers français et suisses ne sont pas encore décla- rés (ils ont jusquʼà la mi-juillet pour le faire). La dette de Péquignet pèse lourd désormais dans les comptes de beaucoup dʼentreprises franc- comtoises qui sont en attente dʼun paiement

180 000, 130 000, 100 000 euros.

t t t t t t t t t t t t t t t t t t t t t t t t 129 € à partir de H.T.

O re valable jusqu’au 15/09/2012

Votre contact Anthony GLORIOD — 07 86 50 05 23 — anthony@groupe-publipresse.com

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