La Presse Pontissalienne 153 - Juillet 2012

LE PORTRAIT

La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

43

PONTARLIER Danseuse et chorégraphe La danse de sa vie Originaire de Pontarlier, Marion Blondeau a choisi de faire carrière dans la danse contemporaine. Portrait d’une jeune artiste à l’âme vagabonde.

L e public de l’orchestre sym- phonique de Pontarlier a eu la chance de voir Marion Blondeau évoluer sur scène lors du concert-spectacle Haendel donné fin juin à l’espace Pourny. L’expérience n’est pas pour lui déplaire. “J’adore varier les approches ou m’engager dans des col- laborations diversifiées. Je vais pro- chainement travailler avec un comé- dien.” La routine, ce n’est pas vraiment son truc. Il faut que ça bouge. Marion Blondeau qui vit aujourd’hui à Montreuil a fait ses gammes au conservatoire de danse de Pontarlier. Douze ans d’apprentissage au cours desquels elle s’est aussi essayée à la harpe et a pratiqué avec assiduité le théâtre. De quoi acquérir de bonnes

bases artistiques. Au classique, elle préfère largement la danse contem- poraine. Bac en poche, elle poursuit ses études à Lyon tout en travaillant dans une compagnie professionnelle. “J’ai pas- sé une licence arts du spectacle option danse et théâtre.” La danse un peu comme la cuisine, ça s’apprend aus- si chez les autres. “J’avais envie de découvrir la danse dans les pays arabes.” Après l’université, cap sur la Tunisie où s’inscrit au centre méditerranéen de danse contemporaine. Les voyages en Afrique ou au Moyen-Orient l’influencent profondément. Elle enseigne son art à Marrakech, com- plète sa formation ou se produit au Burkina-Faso, Sénégal, Liban, Pales-

Marion Blondeau est originaire de Pontarlier, elle est installée en région parisienne.

tine, Jordanie… “J’ai tissé des liens pour l’avenir et cela permet de s’ouvrir sur d’autres cultures.” Quand elle ne danse pas, elle com- pose ses propres chorégraphies et encadre des projets pédagogiques à destination des petits et des grands. Sa première création remonte à 2008 avec un duo partagé avec un danseur marocain. Marion, qui reste toujours attachée à Pontarlier où réside sa famille, a choisi d’y créer en 2009 sa

National d’Orléans et tient à conser- ver sa compagnie sur Pontarlier. “Ici, c’est chez moi” , confie la jeune dan- seuse qui revient régulièrement au berceau familial. Pas mécontente de son sort, elle vit pleinement sa vie d’artiste, et se plie sans difficultés aux exigences de sa passion. “On a besoin d’avoir une cer- taine hygiène de vie et une bonne condi- tion physique.” Marion Blondeau n’avait pas vraiment la fibre harpis- te. Elle se sentait plus à l’aise au théâtre. En dehors des voyages, elle aime s’adonner à la peinture et bri- coler son intérieur. Pour rien au mon- de, elle ne voudrait sortir dans sa logique artistique. Mon avenir, c’est encore et toujours la danse. “S’il fal- lait émettre une critique, j’apprécierais qu’on améliore les conditions du sta- tut d’intermittent.” Sa carrière sera marquée en 2013 par un nouveau spectacle la mettant en scène avec deux autres danseurs. “On devrait se produire enAfrique du Sud en février 2013” , conclut cette Marion Blondeau… à ne pas confondre bien sûr avec l’ancienne biathlète. F.C.

compagnie baptisée “3 Aarancia”. “Cela signi- fie la mixité ces cultures. Dans ce métier, on a besoin d’avoir une struc- ture pour supporter des projets” , explique celle qui a élaboré en 2010 “Patrimoine”, une pièce chorégraphique où elle met en scène une par- tie de sa famille. Marion semble se com- plaire dans les situa- tions plutôt insolites. Habitant à Montreuil avec son mari musicien, elle est rattachée au Centre Chorégraphique

“J’adore varier les approches.”

Elle a fait de la danse contem- poraine sa passion.

Made with FlippingBook Online newsletter