La Presse Bisontine 72 - Décembre 2006

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

1,90 € N° 72 Décembre 2006 Le troisième mercredi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

Des budgets communication qui explosent à la Région

ARGENT PUBLIC LES DÉRAPAGES DE RAYMOND FORNI

Rue Bersot BESANÇON 03 81 82 27 14

Châteaux à vendre autour de Besançon En Franche-Comté, lemarché de l’immobilier, c’est aussi des mai- sons de maîtres, et surtout des châteaux. Un marché sur lequel se positionnent les étrangers. p. 23 Phénomène : mon village vote Le Pen

En 2002, plus d’une dizaine de communes de l’agglomération bisontine ont voté le Front Natio- nal à plus de 20% au premier tour. Qui sont ces électeurs de l’extrême-droite ? Reportage. p. 42 et 43 L’anniversaire de la mort de la Rhodia Il y a trente ans, le groupe Rhô- ne-Poulenc annonce la ferme- ture de l’usine textile. Retour en images sur deux pages. p. 32-33

Lire l’événement p. 6 et 7

Après “Musiques de rues”, “Cinéma de la musique” Festivals à Besançon : le grand n’importe quoi Un gâchis financier Lire le dossier en p. 13 à 16

Récépissé Préfectoral n°2006-70 du 15-09-2006 Liquidation Totale

EDEN PARK TOWN AZZARO BRUNO ST HILAIRE PI ERRE CARDIN GRIFFE NOIRE NOGARET UGO FERRINI MENS (Mobil Elasto) ROCHAS B U C C I N O C A P O R A L C A M E L A C T I V E SEIDENSTICKER JEZEQUEL SMALTO by jeans et de nombreux articles CÉRÉMONIE DE GRANDES MARQUES DE PRÊT-À-PORTER MASCULIN PRIX SACRIFIÉS SUR TOUT LE STOCK

Avant travaux Ouvert lundi de 14h à 19h, du mardi au jeudi de 9h30 à 12h et de 14h à 19h, du vendredi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h

73, Grande Rue - BESANÇON

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’INTERVIEW DU MOIS

2

Rayonnement Besançon souhaite combler son défi- cit de notoriété, on le sait. Elle semble d’ailleurs vouloir le faire à tout prix et ce, grâce à un événement fort, popu- laire et rayonnant, qui porterait la capi- tale comtoise au pinacle de la notorié- té culturelle nationale. Exit Bourges et son Printemps, fi de La Rochelle et ses Francofolies, oubliés Belfort et ses Eurockéennes. Soit. Hélas, on ne pour- ra pas dire que l’énième tentative lan- cée en octobre par la ville et son “fes- tival des musiques de rue” soit la bonne. Certes moins fumeux que les éphé- mères “Instempsfestifs”, ce festival qui se voulait populaire, s’est en fait révé- lé populiste. Près d’un million d’euros engagés pour “amuser la galerie”, alors que dans le même temps, la tradition- nelle fête de la musique - quelle diffé- rence après tout ? - rassemble dans un même désordre, trois fois plus de monde. Le problème de fond, c’est que dans son souci de trop bien faire, Besançon se croit obligé d’aller cher- cher ailleurs les talents qu’elle pourrait aisément dénicher et rassembler ici même. On n’a pas encore compris que ce qui marche émane toujours du cru, du local. Le constat est strictement le même, voire pire, pour le Conseil régio- nal qui se lance dans la course à la notoriété. Que dire en effet du festival que concocte la Région pour décembre - “le cinéma de la musique“, voilà un nom encore plus vaseux - à la pro- grammation scandaleusement élitiste, conçue par une nomenklatura d’initiés à destination du cercle tout aussi étri- qué des “cultureux” locaux. Et voilà plus de 300 000 euros lâchés par la Région. Serait-ce le prix d’un article dans les Inrockuptibles, d’un entrefilet dans Télérama ou d’un passage éclair au 20 heures de France 2 ? Fanfaron- nant la victoire totale de la gauche, à la ville, à la Région et au Département, les élus locaux n’avaient-ils pas clamé de concert que les projets ambitieux seraient d’autant mieux coordonnés que tous les leviers du pouvoir étaient désormais du même côté ? Ces deux manifestations grandiloquentes lan- cées coup sur coup par la Ville et la Région, sans aucune cohérence d’en- semble et peut-être même sans concer- tation, n’ont qu’une infime ressem- blance : le thème de la musique. Et au milieu du gué, on ampute à l’ancestral festival international de musique ses pans les plus fédérateurs et populaires. Quel gâchis ! Je an-François Hauser Éditorial

PRESSE

Le directeur du Journal du Dimanche

Le Journal du Dimanche vient de lancer en partenariat avec la radio Europe 2 un blog politique baptisé “Génération 2007” à destination des 18-35 ans. Explications avec Jacques Espérandieu, directeur de la rédaction du Journal du Dimanche. “ Je ne crois pas à la fatalité du déclin de la presse”

L a Presse Bisontine : Vous venez de lancer un blog poli- tique, Génération 2007, en partenariat avec la radio Euro- pe 2. Comment est née cette idée ? Jacques Espérandieu : L’idée principale, c’était de toucher des jeunes de 18 à 35 ans car on sait qu’ils vont compter pour cette élection. Or ils font partie de ceux dont on ne sait finalement pas très bien ce qu’ils veulent. On a décidé de s’accorder avec la

tions de loisir, de sortie de proximité.

L.P.B. : Le site Internet a-t-il boosté vos ventes ? J.E. : Booster non. Mais rien que sur Internet nous sommes en train d’atteindre le seuil de 600 000 pages lues qui est le seuil pour espérer gagner de l’argent. Nous avons lancé également en mai une nouvelle maquette. Et depuis le premier juillet, tous les mois, nos ventes sont meilleures, compa- rées au même mois de l’année précédente. Je ne sais pas en quelle mesure le site y a contribué. Mais la politique passionne à nouveau les Français et la couverture politique est justement une des grandes forces du journal. Dans un marché sinistré, nous continuons de progresser. L.P.B. : France Soir, Libération…Beaucoup de quotidiens ont traversé ces derniers temps des difficultés. Quel avenir pour la presse quotidienne selon vous ? J.E. : Le problème de la presse écrite, c’est le prix tout d’abord. En France, les journaux sont trop chers. C’est lié en partie au réseau de distribution. Le dimanche, lorsque nous sortons, la moitié des kiosques sont fermés. Nous avons mis un réseau de distribution parallèle, dans les boulangeries, à la criée, et ça marche. Nous enregistrons une aug- mentation + 8 % à + 10 %. Cela prouve qu’il y a une demande mais les gens ne sont pas disposés à fai- re 3 kilomètres pour aller acheter leur journal. Il faut réfléchir pour leur amener au plus près. On

Jacques Espérandieu a pris la tête du Journal du Dimanche il y a un an. “Je ne crois pas à la fatalité du déclin de la presse”, dit-il.

radio Europe 2 pour monter cette opération en commun parce qu’el- le s’adresse directement à cette cible des 18- 35 ans et aussi parce qu’ac- cessoirement, celle-ci fait partie du même groupe de presse que nous - le groupe Hachette Filipacchi - ce qui simplifiait les négociations. On a décliné cette opération en trois points. Le premier, c’était de lancer

“Faire émerger une opinion publique nouvelle.”

ce blog, qu’on a nourri - avec nos journalistes - avec l’historique des élections, des fiches sur chaque can- didat potentiel… Ensuite, sur la base de ce que les bloggeurs nous ont dit, on a commandé un grand sondage - qui a été publié dans notre édition du 19 novembre - pour savoir ce qu’attend cette géné- ration, quelles sont ses inquiétudes… Et enfin, la dernière étape de cette opération, c’est que les hommes et les femmes politiques candidats pour les présidentielles viendront dialoguer et s’expri- mer sur ce blog . L.P.B. : Quel était votre objectif ? J.E. : Faire émerger une opinion publique nouvel- le. Et pour inciter aussi les jeunes de 18 à 35 ans justement à ne pas se contenter des blogs mais de les amener doucement vers la presse écrite et notre journal en particulier. L.P.B. : On a beaucoup parlé ces dernières semaines de la vidéo de Ségolène Royal qui circule sur Internet, chaque per- sonnalité politique a désormais son blog . Quel rôle joue Inter- net dans cette campagne ? J.E. : La première vraie élection qui s’est en partie jouée sur Internet, c’est le référendum pour la consti- tution européenne. Ce sont les partisans du non qui d’ailleurs avaient investi les premiers ce ter- rain et ont su le mieux s’en servir. Pour la prési- dentielle, tous sont partis sur Internet. À gauche, Ségolène Royal avait d’ailleurs pris de l’avance sur les autres. Son site “Désirs d’avenir” existe depuis près d’un an déjà. Ces derniers temps, c’est vrai, avec l’affaire de la vidéo, cela s’est un peu retour- né contre elle. Mais Internet va incontestablement jouer un rôle important. L.P.B. : Revenons au J.D.D. Depuis un an, le journal est dis- ponible en ligne. Qu’est-ce que cela apporte pour vous ? J.E. : C’est important et cela le sera de plus en plus. L’idée, avec notre site Internet, ce n’est pas d’en faire un concurrent du journal. On espère que le développement du site au contraire contribuera au développement du journal. On privilégie les ren- dez-vous autour de l’info. Quand nos journalistes reviennent de reportage, ils racontent leurs anec- dotes, tout ce qui n’a pas pu trouver de place dans le journal sur le site. On met aussi en ligne la tota- lité des résultats des sondages publiés dans le jour- nal. Le deuxième objectif, comme nous paraissons le dimanche, c’est de donner toutes les informa- Bio express 1949 : naissance en Ardèche 1971 : diplômé de Sciences-Po 1977 : commence sa carrière comme journaliste aux Échos, puis rejoint le magazine l’Express 1995 : est nommé rédacteur en chef du Parisien puis à partir de 1998 directeur adjoint de la rédac- tion du quotidien 2005 : devient directeur de la rédaction du Journal du Dimanche en décembre

étudie une solution de portage à domicile, mais cela coûte cher. Et puis, il faut améliorer le contenu. Si les lecteurs ne suivent pas, c’est peut-être qu’il faut se remettre en question. Quand je vois la façon dont nos ventes progressent, je me dis que la demande de presse écrite est là. Mais il faut être bon. Je ne crois pas à la fatalité du déclin de la presse. Le nombre de journaux risque de diminuer mais il res- te de la place pour des choses très ciblées, très excep- tionnelles. Propos recueillis par S.D.

du 18 novembre au 02 décembre 2006

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne,

Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04

ZAC CHATEAUFARINE

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Novembre 2006 Commission paritaire : 1102I80130

à Besançon

Crédits photos : La Presse Bisontine, Conseil régional, J.D.D., Jacques Maille, Georges Maurivard, Claude Streit, Ville de Besançon.

RETOUR SUR INFO

4

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

Accès à Châteaufarine : les travaux retardés

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Plus de 20 millions d’euros joués au casino

“À l’Ouest, rien de nouveau.” C’est ainsi que pourrait être résumée la situation dans la zone com- merciale de Besançon-Ouest à Château- farine. Les travaux d’amélioration de l’ac- cès à ce secteur où transitent chaque jour plus de 25 000 véhicules ne seront pas réglés avant 2008. Car le problème s’avè- re plus compliqué que prévu. Le projet consiste à créer quatre voies sur la rue René Char, l’artère principale d’accès aux commerces de Châteaufarine. Trois voies réservées aux voitures, la troisième réser- vée aux bus. Cette nouvelle configuration est censée désengorger cette voie, sys- tématiquement bouchée aux heures de pointe, notamment le samedi. “Cette tranche de travaux a été décalée, confirment les services de la ville. Avant tout pour des raisons techniques. Un transformateur E.D.F. situé à l’entrée de la rue René Char, alimente toute la zone. Trouver une nou-

velle implantation pour cet équipement s’avère très compliqué” justifie la ville. Par ailleurs, certaines enseignes situées le long de la rue René Char, ne seraient pas promptes à céder quelques places de par- king pour élargir la voie. C’est donc par la deuxième entrée de Châ- teaufarine que se concentreront les pre- miers travaux dès l’an prochain. Un gira- toire sera créé devant chez Fly. Auparavant, le groupe Casino financera un autre gira- toire, à l’entrée de Châteaufarine (vers la station-service), qui permettra d’accéder directement au parking de Géant, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et qui per- mettra de desservir aussi le futur Leroy Merlin. La deuxième entrée de Château- farine sera donc traitée dès l’an prochain. La première, côté Jardiland, est celle qui pose le plus de problèmes de circulation. Mais pour celle-ci, il faudra donc attendre 2008.

Besançon aura ses vélos

L e casino de Besançon n’échappe pas à la fréné- sie qui touche les Français pour les jeux de hasard. L’éta- blissement de l’avenue Édouard-Droz a ainsi enregis- tré une hausse de près de 350 000 euros des mises entre 2004 et 2005. Le produit brut des jeux - machines à sous et boule - s’est élevé l’an der- nier à 20,745 millions d’euros. Le nombre des entrées au jeu de la boule est passé de 9 559 en 2004 à 11 743 en 2005, “soit une augmentation de 22,9 %” constate le bilan. L’année pré- cédente avait déjà enregistré une hausse de l’ordre de 22 %. Mais le casino municipal de Besançon, attraction pour les locaux et les touristes, sert aus- si directement les intérêts de la ville de Besançon qui a confié le contrat de délégation de l’ex- ploitation des jeux à la socié-

C omme à Lyon, où des vélos sont déjà mis à dis- position des passants dans les rues de la ville depuis plusieurs mois, Besançon devrait bientôt se doter de deux roues. Dans le cadre de la procédure d’appel d’offres pour renouve- ler l’ensemble du mobilier urbain de la ville, en cours actuellement, la municipalité a en effet deman- dé aux prestataires de réfléchir à des systèmes de locations de vélo. “Notre objectif, c’est d’avoir 200 vélos répartis sur 20 stations différentes en ville. Avec possi- bilité dans le cadre d’un marché sur 13 ans de monter ce nombre à 300 vélos et 10 stations sup- plémentaires” , explique Jean- Claude Roy, l’élu bisontin en char- ge du dossier. Pour monter leur projet, les Bisontins se sont appuyés sur l’exemple lyonnais. De la même manière, la location devrait fonctionner avec un sys-

té touristique et thermale de la Mouillère (S.T.T.M.). En 2005, le prélèvement communal sur les recettes des jeux atteint presque les 2 millions d’euros. La S.T.T.M. a aussi financé une partie des animations mises en place par la ville : Instemps- festifs, Nuits de la Citadelle… pour un montant global de 260 000 euros. Avec les taxes prélevées sur les appareils de jeux et les loyers, la manne financière totale que verse le casino de Besançon à la ville s’élève à 3,6 millions d’euros. Le casino de Besançon, mal- gré une tendance légère à la baisse de fréquentation sur le plan national, maintient son activité avec une progression de 1,7 % de son chiffre d’af- faires l’an dernier. En terme de fréquentation, il se situe à la 42 ème place sur les 190 casinos français.

tème d’abonnement. L’utili- sateur pourra emprunter son vélo dans une des stations de la ville et devra ensuite le déposer dans n’importe quel- le autre. Avec dix fois plus de vélos à disposition, le systè- me lyonnais enregistre 10 000 à 12 000 locations par jour. Besançon espère atteindre avec son parc “800 à 1 000 locations quoti- diennes.” Un équipement supplémentaire qui selon l’élu ne devrait pas “coûter plus cher car il est compensé par la publicité sur le mobi- lier urbain.” La commission d’appel d’offres doit se réunir fin novembre, pour une déci- sion avant la fin de l’année. Si celui-ci était fructueux, les premiers vélos à louer pourraient apparaître à Besançon “dès le printemps prochain.”

Idées cadeaux : Barthod Le Vin, Le Restaurant, Le Magasin de produits régionaux, ses foies gras et ses paniers garnis

Rue Bersot - BESANÇON 03 81 82 27 14

BESANÇON

5

ILS

PHÉNOMÈNE Soirées étudiantes Sans alcool, la fête n’est pas si folle

L’ONT

DIT…

À propos de la mise en place des correspondants de nuit dans certains quartiers bisontins. Le financement de ce dispositif coûtera 1,40 euro par mois et par locataire dans les logements gérés par Grand Besançon Habitat (ex-H.L.M. municipaux), 0,39 euro pour les locataires Néolia (ex-S.A.F.C.), 1,80 euro pour les locataires S.A.I.E.M.B. et 0,43 euro pour les personnes logées par Habitat 2 : “Il n’est pas question qu’une nouvelle fois ce soit les locataires qui financent leur tranquillité. La tranquillité publique relève de l’impôt payé par tous.”

La réussite d’une soirée étudiante dépend aussi de la possibilité de consommer de l’alcool. Quoi qu’on en dise, cela semble faire partie de la fête.

Le bureau de la B.A.F. qui a organisé la soirée étudiante de Micropolis : Béatrice Ronzi, Vincent Kissel, Julien

L a vie d’étudiant, c’est aussi la fête. Dans le milieu universitaire - entre autres -, une fête sans alcool, ce n’est plus vraiment une fête. Il fau- drait être dupe pour croire le contraire. Chacun vous dira qu’il n’est pas forcé à boire, mais sur le principe, rares sont ceux à rechigner à lever le coude. Le 26 octobre dernier, 3 500 étudiants participaient à une soirée géante orga-

qui a déployé une importante logistique pour que la fête se déroule sans accrocs. Des navettes gratuites par exemple étaient mises à disposition du public pour le véhiculer. S’il était interdit de fumer à l’intérieur de Micropolis, on pouvait en revanche y boire de la bière, puisque la Licence II que les organisateurs ont obtenue ne les autorisait pas à distribuer autre chose. Le bar à alcool courait sur 26 mètres, celui des boissons sans alcool sur 15. C’est un signe. Selon la B.A.F., sur la réserve de 8 000 litres de bière prévue, 4 000 ont été consommés. “Sans bar à alcool, on ne prendrait pas le risque d’or- ganiser une telle soirée” admet un des organisateurs (le budget était de 100 000 euros). La fête sans alcool serait donc moins folle ! Kronenbourg était le partenaire officiel de la manifestation bisontine. Le bras- seur a fourni toute la logistique comme les tireuses à bières et les gobelets. Les partenariats sont fréquents entre les alcooliers et les écoles qui organisent des soirées étudiantes. “Nous soutenons en France 450 soirées, ce qui représente

Vallot et Mathieu Fromont.

nisée par la B.A.F. (Besançon et ses asso- ciations fédérées) à Micropolis. En s’ac- quittant d’un droit d’en- trée de 20 euros, les fêtards pouvaient consommer des boissons alcoolisées ou non à volonté. Ce principe d’ open bar est souvent décrié par les associa-

un potentiel de 450 000 étudiants” annon- ce la direction de la communication de la brasserie Kronenbourg. “Ce sont les écoles qui nous sollicitent précise-t-elle. Sur le principe, elles doivent nous ache- ter de la bière. En fonction de la com- mande, on fournit un kit qui va des verres, pour le plus simple, à des animations avec des hôtesses pendant toute la soi- rée pour le plus important. Systémati- quement dans les kits, onmet des affiches, des éthylotests pour sensibiliser les gens au danger de l’alcool.” En parallèle, la marque a également lan- cé une bière sans alcool. Or ce produit n’occupe que 3 % du marché en France.

“C’est un secteur qui progresse” consta- te pourtant la direction de Kronenbourg. Mais de là à convaincre les organisa- teurs de soirée de ne distribuer que de la bière sans alcool, il y a encore un mon- de. Le partenariat est devenu un outil de communication important pour les alcoo- liers et les brasseurs dont la publicité grand public est rigoureusement enca- drée depuis la loi Évin. “Nous avons donc dû développer d’autres moyens pour tou- cher les consommateurs.” Ce fut le cas à Micropolis.

“Développer d’autres moyens pour toucher les consomma- teurs.”

Alain Genot, Jacques Poly, Jean-Claude Pierron et Jacques Girardin,

tions qui militent contre l’alcoolisme chez les jeunes. “Pour nous, ce système a le mérite d’éviter que les gens arrivent sur le site déjà alcoolisés. On évite éga- lement les mouvements d’argent” estime Julien Vallot, vice-président de la B.A.F.

administrateurs de la commission nationale du logement

T.C.

PUBLI-INFORMATION

La Paillotte : du bois, du rêve, du bonheur

L Une fois la porte du 108 Grande rue franchie, nous voilà replongés d’un coup dans la lointaine enfance. Les souvenirs ressurgissent alors : maison de poupée, cheval à bascule et dînette. Une ambiance chaleureuse, les couleurs gaies, l’odeur du bois, tout respire ici l’authen- ticité. Nous sommes dans l’une des plus belles adresses bisontines consacrée aux jouets. La Paillotte est une institution locale, elle a été créée il y a 32 ans. Pier- re Bouvier, le gérant, a repris l’enseigne il y a deux ans. Depuis, il réussit à mon- trer qu’il “existe une autre alternative aux jouets en plastique. Les jouets en bois sont authentiques, chaleureux et robustes” dit- il. Le nouveau virage pris depuis l’arri- vée de Pierre Bouvier aux commandes du magasin s’avère payant. Il a fait le tri dans les collections, a enrichi la gamme des jeux et jouets et privilégie désormais le bois quasi exclusivement. Dans la boutique se succède alors une gamme infinie de jeux et jouets pour tous les âges. Tout y est, rien ne manque : la ferme et ses animaux, les bilboquets, les dînettes, les puzzles, les toupies, les ins- truments de musique, les mobiles, la bel- le cuisinière - si réaliste. Sur une autre étagère, Pinocchio côtoie Oui-Oui. Nous voilà au rayon des garçons avec ses châ- teaux en bois, les voitures et les avions. Plus loin, on aperçoit les peluches, les tirelires, les animaux de la savane, les yo-yo et les marionnettes. Les petites filles ne sont pas en reste : poussettes, landaus et maisons de poupée feront leur bonheur. On n’oublie pas les “grands enfants” qui trouveront des jeux d’échecs, jeux de dames, casse-tête chinois et ces originaux puzzles en trois dimensions made in

Le magasin La Paillotte propose des dizaines d’idées-cadeaux originales et authentiques. Les jeux et les jouets en bois font leur grand retour cette année dans la hotte du Père Noël. Son adresse préférée est au 108 Grande rue à Besançon.

Des centaines de référence, un dénominateur commun : le bois.

Franche-Comté . “Nous travaillons beau- coup avec les fabricants locaux, notam- ment l’industrie du jouet jurassien” note Pierre Bouvier. L’activité de la Pailllotte est actuellement en plein essor. Le bouche à oreille fonc- tionne, peut-être aussi un certain ras-le- bol de ces “usines à jouets” de la péri- phérie. “Lorsqu’on s’attache à faire de la qualité et à s’occuper correctement du client, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas” ajoute le responsable. La Paillotte peut proposer à sa clientèle un

service gratuit de livraison à domicile. Très pratique pour les objets encombrants. “Comme les vacances de Noël tombent cet- te année juste avant le Réveillon, les gens s’y prennent plus tôt cette année pour fai- re leurs cadeaux” ajoute M. Bouvier. La Paillotte ouvre ses portes du mardi au samedi de 10 heures à midi et de 14 heures à 19 heures. À l’occasion des fêtes de fin d’année, l’enseigne sera éga- lement ouverte tous les dimanches et les lundis de décembre, de 14 heures à 19 heures.

108, Grande rue 25000 BESANÇON Tél./fax : 03 81 81 12 37 www.paillottejouets.com

La Paillotte

Pierre Bouvier a repris la Paillotte en 2004.

ÉVÉNEMENT

6

Le président de la Région Franche-Comté voit grand. Il veut que le territoire franc-comtois rayonne et s’en donne les moyens. Depuis son arrivée à l’hôtel de Région, le budget communication de l’institution a explosé. L’ancien président de l’Assemblée Nationale ne lésine pas non plus sur les frais de représentation et autres dépenses de prestige. À tel point que l’opposi- tion régionale commence à s’en émouvoir haut et fort. Petite revue d’effectif de ces dépenses somptuaires. ARGENT : les dérapages de Raymond Forni

Repère L’U.M.P. lance sa propre publication Faute d’avoir une tribune dans le Franche-Comté Mag - entre autres - l’association des conseillers régionaux U.M.P. de Franche- Comté finance et édite sa propre lettre. Le numéro zéro vient de sortir. Pour l’instant, la périodicité de ce document distribué à 2 000 exemplaires aux sympathisants U.M.P. n’est pas arrêtée. Avant cela, les élus U.M.P. avaient tenté d’infléchir le règlement intérieur pour que leur soit réservée au moins une page dans le magazine de la Région. N’ayant pas obtenu gain de cause, ils ont fait autrement.

RÉGION 2,4 millions d’euros Le budget communication de la Région s’emballe

droit qu’à une tribune “riquiqui” de quelques lignes pour faire pas- ser leurs idées. “D’entrée, il a fallu ajouter 500 000 euros au budget commu- nication pour financer l’arrivée de Franche-Comté Mag. Comme ce n’était pas suffisant, on a dû voter récemment une rallonge de 45 000 euros pour que les foyers qui ont sur leur boîte aux lettres la men- tion “stop pub” reçoivent quand même ce document” poursuit Syl- vie Vermeillet. “Peut-être que jus- qu’à présent il y avait un déficit de communication. Mais cette fois-ci, nous sommes vraiment dans l’ex- cès” enchérit Nathalie Bertin, conseiller régional U.M.P.

Au cabinet du président Forni, on reconnaît que le budget communi- cation a pris du volume. 1,4 mil- lion d’euros “bien sûr, ce n’est pas

Les élus de l’opposition régionale montent au créneau pour dénoncer les dérives de la communication de la majorité de Raymond Forni.

rien. Mais une fois encore, il n’y avait pas d’outil de com- munication exté- rieure. C’est typi- quement le sujet dont les élus de la majo- rité actuelle n’ont pas à rougir. Il faut que les Franc-Comtois

“O h mon beau miroir, dis-moi qui est la plus bel- le des régions ?” “La Franche-Com- té” , devrait-il répondre au regard du budget communication que le Conseil régional mobilise pour entre- tenir son image. Ce poste est un des rares à ne pas être amputé de ses crédits. Au contraire ! En 2004, le budget communication était annoncé à 1,72 million d’euros. En 2006, il s’élève à 2,4 millions d’eu- ros ! Une goutte d’eau direz-vous dans le budget général de la col- lectivité qui est de 380 millions d’euros. Il n’empêche que les finances de la communication ont fait un bon de 1,4 million d’euros. “S’il s’agissait de dépenses pour affi- cher une politique structurante en Franche-Comté, il n’y aurait pas grand-chose à dire, mais là ce n’est pas le cas” s’insurge Sylvie Ver- meillet du groupe U.M.P. qui dénon- ce depuis longtemps ce dérapage. La goutte d’eau justement qui a fait déborder le vase, c’est le lancement par la collectivité de deux maga- zines : Franche-Comté Mag (un tri- mestriel) et Franche-Comté Express, une lettre mensuelle imprimée à 6 000 exemplaires et qui est adres- sée à tous les décideurs. Par contre, Franche-Comté Mag est envoyé à tous les foyers de Franche-Comté. Tous les trois mois, 537 000 exemplaires sont distri- bués. De même que le Conseil géné- ral a “Vu du Doubs”, la Ville de Besançon “BVV”, et la C.A.G.B. “Grand Besançon Magazine”, la Région a désormais son support de communication institutionnelle. Elle en était dépourvue sous la man- dature de Jean-François Humbert, au regret de certains militants.

“Cette fois-ci, nous sommes dans l’excès.”

Bref, à chacun son support pour assurer sa propre promotion. Mais ce qui hérisse l’opposition régionale, c’est à la fois le coût de réalisation de ce journal et l’omni- présence de Raymond Forni dans cette publication. Par ce biais, l’an- cien président de l’Assemblée Natio- nale entre dans tous les foyers pour vendre son projet et caresser les Franc-Comtois dans le sens du poil. Sur 24 pages, entièrement couleurs, les opposants à la majorité n’ont

connaissent les orientations que prend leur région.” À l’assemblée, tout le monde ne semble pas de cet avis. T.C.

Le magazine de la région Franche-Comté Mag plombe le budget communication.

Ce nouveau logo n’est pas celui de la Franche-Comté mais du Comité Régional du Tourisme.

ÉVÉNEMENT

7

CINÉMA Mensonge ou boulette ? Un couac s’est glissé dans l’information Dans son numéro de septembre, Franche-Comté Express revenait sur la visite de Jamel Debbouze rendue au public franc-comtois dans le cadre de la sortie du film “Indigènes”. En réalité, le comédien n’est jamais venu. En plus de coûter cher, la communication est parfois fausse.

D ans le numéro de sep- tembre-octobre du maga- zine Franche-Comté Express, on peut lire l’informa- tion suivante. “Les acteurs d’In- digènes à la rencontre des Franc- comtois.” Plus loin, on raconte que le 4 septembre, en avant- première, le film a été présenté au public franc-comtois à Vesoul et le lendemain à Besançon. “Plus de 2 000 spectateurs ont décou- vert le film et dialogué avec Jamel Debbouze, et les autres comédiens

qui ont remporté une Palme d’Or à Cannes.” On s’y croirait. Le problème est que, contraire- ment à ce qui est écrit, Jamel Debbouze n’est jamais venu puis- qu’il était ce soir-là à Paris pour défendre une autre cause. “On l’a su à la dernière minute qu’il ne viendrait pas” indiquent les services du Conseil régional. Com- me le magazine devait être bou- clé visiblement avant cette ren- contre culturelle, le service communication a fait comme si

rée. Qui a dit que l’information pouvait être manipulée ? L’affaire ne s’arrête pas là. Pour remercier l’équipe du film d’être venue tourner en Franche-Com- té, Raymond Forni et son servi-

ce communication ont envoyé à la maison de pro- duction Tessalit six petits chênes déra- cinés de la forêt de Briancourt, là où a été tourné le

“Les chênes sont devant la porte.”

les six arbustes sont arrivés à bon port. “Ils sont devant la por- te. Entre le chaud et le froid, ils ne sont pas en très bon état. Il semble qu’ils aient mal vécu le transport” confie-t-on à la socié- té Tessalit. Néanmoins, le geste de la Région aurait tout de même fait effet.

Jamel Debbouze a pris son arbre comme Rachib Bouchared le réa- lisateur. Il en reste encore trois qui attendent d’être mis en ter- re. “Le problème est qu’à Paris, il faut un jardin pour ce genre de plante.” Et ça, ça ne court pas les rues. Enfin, c’est l’intention qui compte.

le comédien avait été présent et que tout le monde avait passé une bonne soi-

long-métrage. Ils ont été convoyés par la route, en voiture avec chauffeur. Renseignements pris auprès de la société parisienne,

GRAPHISME Incroyable Franche-Comté Quand la communication patauge La Région n’a pas changé de logo, mais le Comité Régional du Tourisme oui. La communication faite autour de cette nouveauté prêtait à confusion.

Pour remercier l’équipe du film Indigènes, le Conseil régional a envoyé six chênes à Paris…

C’ était à s’yméprendre. La Franche-Comté aunnou- veau logo ! Ah bon, pre- mières nouvelles. Pourtant, la plaquette de présentation est formelle. On y voit le logo de la Franche-Comté accompagné de deux petits portraits expressifs, le tout souligné du slogan : “Incroyable Franche-Comté.” Un détail, le “c” de “incroyable” est en rouge. En annexe, c’est tou- te la charte graphique qui est

expliquée, et rien de plus. Ani- mée par un souci de dépoussié- rer la communication, le Conseil régional aurait-il décidé de chan- ger de logo ? Renseignements pris auprès du cabinet du pré- sident, personne ne semble au courant. Étonnant. En fait, il y aurait eu un mal- entendu. Ce n’est pas la Région qui change de logo, mais leComi- té Régional du Tourisme. Pour le coût, c’est le C.R.T. qui aman- qué de précision dans la com- munication autour de son nou- veau logo, omettant de mentionner dans ses supports qu’il s’agissait de sa nouvelle identité graphique et non pas de celle de la Région Franche-Com- té qui ne touche pas à son logo. La confusionaprovoqué quelques vagues auConseil régional avant que tout ne rentre dans l’ordre. En fait, “Incroyable Franche- Comté” est le thème de la nou- velle campagne de communica- tion lancée par le C.R.T. Selon le Comité régional du tourisme, la conception de l’ensemble de la campagne par la sociétéD.D.B. NouveauMonde d’Annecy a coû- té 48 000 euros. Ça reste raisonnable comparé aux 80 000 euros pour le nou- veau logo de la Ville de Besan- çon.

MANIFESTATION Raymond Forni sur tous les fronts L’image passe aussi par la représentation

Le président de la Région ne perd pas une occasion de se montrer. Veut-il sortir la Franche-Comté de son légendaire anonymat ?

tique contribue largement à entretenir cette image tant à travers les magazines de pres- se institutionnelle que dans des opérations de prestige. Dès son arrivée aux commandes des affaires régionales, il a commencé par changer l’en- semble du

cadre de l’opération “Bancs Publics”, le Conseil régional a débloqué 465 000 euros pour organiser deux concerts gra- tuits à Belfort et à la Saline d’Arc-et-Senans. On peut évo- quer aussi la convention signée avec le F.C. Sochaux qui pas- se de 275 000 euros pour la sai- son 2005-2006 à 299 000 euros pour la saison 2007-2008. En échange, la Région a droit à 168m linéaires de panneaux publicitaires et les joueurs ont le logo de la Franche-Comté sur leur maillot. Cette conven- tion lui permet de disposer de 3 000 places gratuites pour trois rencontres qu’elle répar- tit sur 60 clubs régionaux. Ce sont aussi 20 place bloquées en tribune présidentielle et 12 en loges. C’est bon pour l’ima- ge !

L e 14 novembre, Ray- mondForni avait convié la journaliste de Fran- ce 3 Laurence Bobillier (ori- ginaire de Bouclans) à animer, à ses côtés, la soirée de pré- sentation du Schéma d’Amé- nagement et de Développe- ment duTerritoire àMicropolis. Joli coup de communication. Mais à part ça, la présence de l’animatrice du programme “On peut toujours s’entendre” diffusé sur la chaîne publique était-elle bien nécessaire ? En tout cas, il est probable que la photo sera publiée dans le pro- chain Franche-Comté Mag. C’est indiscutable, le Prési-

dent Forni s’affiche. Pourquoi pas, après tout. Depuis le temps que l’on pointe du doigt le défi- cit d’image dont souffre la Franche-Comté, il fallait peut- être que le patron de la gran- de maison prenne les choses enmain, à condition d’être cer- tain que son positionnement serve l’imagede laRégionavant la sienne. “Notre travail est de faire qu’il se montre” indique son cabinet. L’opposition n’en est pas convaincue. Elle attaque d’ailleurs sans cesse l’ancien président de l’AssembléeNatio- nale sur la façon qu’il a de paraître et de s’afficher. Il faut dire que l’homme poli-

Convention du F.C. Sochaux : 275 000 euros.

mobilier du grand salon. Coût de l’opé- r a t i o n : 47 000 euros. Depuis, dans les couloirs de la collectivité

certains parlent de lui comme du “roi.” Pour les vœux rien n’est trop beau, leConseil régio- nal loue Micropolis. Dans le même registre, le coût des cartes de vœux est de 14 000 euros. Cet été, dans le

BESANÇON

8

Port fluvial F.R.A.C : Mundial

CITOYENNETÉ Jusqu’au 30 décembre Près de 66 000 électeurs à Besançon La Ville de Besançon a engagé une campagne de communication innovante pour inciter les citoyens à vérifier s’ils sont bien inscrits sur les listes électorales et dans le cas contraire à y remédier.

Rue de Besançon à PIREY - au rond point de Pouilley-les-Vignes 03 81 52 06 13 - www.achard-restauration.com AVEC ORCHESTRE le 8 décembre : * Dîner (boissons comprises) : 28 € /pers * Retrouvez le détail de ce programme sur notre site Internet Restaurant - Traiteur Midi - 7j/7 Restaurant traditionnel ouvert à tous Le dimanche : formules boissons comprises Midi et soir - 7j/7 toutes réceptions sur réservation 2 ème vendredi de chaque mois, SOIRÉE DANSANTE

carrelage déménage “On veut quelque chose qui marque.” Pour son futur Fonds régional d’art contemporain, qui sera situé sur l’ancien port fluvial, la Région confirme ses ambitions. Même si elle se défend de vouloir “absolument un architecte de renommée internationale.” Le concours d’architecture devrait être lancé dès le début de l’année prochaine. “On veut garder le bâtiment en brique rouge, symbole d’une activité économique passée mais avec une président au Conseil régional. Coût total du projet : 5 à 6 millions d’euros. Le dossier F.R.A.C avance donc. Mundial carrelage, implantée sur le site de l’ancien port fluvial a d’ailleurs été prié de déménager. L’entrepris e doit s’installer avant la fin de l’année dans la zone artisanale de Serre-les-Sapins. configuration architecturale d’aujourd’hui” , explique Loïc Niepceron, vice-

U n changement d’adresse suffit pour être rayé des listes électorales. La Vil- le de Besançon a donc engagé une série de campagnes de com- munication pour inviter tous les citoyens qui résident dans la capitale régionale à vérifier s’ils sont bien inscrits sur les listes. Sinon, ils sont conviés à le faire d’ici le 30 décembre. Il n’y aura pas de session de

mettre à chacun de faire le point sur sa situation électo- rale. D’un simple clic sur le site Internet de la Ville, on peut tout d’abord vérifier si l’on figure sur les listes élec- torales. Dans le cas contraire, il est possible d’imprimer un formulaire à remplir avant de le retourner par courrier au service compétent afin de régu- lariser sa situation. C’est gra- tuit ! “Notre objectif était de mettre en place une procédure simplifiée. C’est innovant” indique Yves-Michel Dahoui, président de la commission électorale. Au 1 er mars 2006, 65 579 élec- teurs étaient inscrits sur les listes électorales bisontines. Ce chiffre va fluctuer jusqu’à la clôture des inscriptions. Cela ne signifie pas que les citoyens rempliront tous leur devoir civique en allant voter. Lors de la dernière présidentielle à Besançon, le taux d’abstention a fluctué entre 28 % et 30 % en fonction des bureaux de vote.

BANQUE ALIMENTAIRE Collecte les 24 et 25 novembre “On ne meurt plus de faim mais on souffre de malnutrition en France” La Banque alimentaire de Besançon organise le 24 et 25 novembre sa collecte annuelle dans les supermarchés de la région. Une collecte indispensable pour les associations caritatives locales, explique Arnaud Hincelin, le directeur de la Banque alimentaire.

rattrapage. Au-delà de cette date, inuti- le d’espérer donner sa voix à un candi- dat dans le cadre de la prochaine élection présiden- tielle. Regrettable. “Ne pas voter peut provoquer des

“Mettre en place une procédure simplifiée.”

déceptions graves” peut-on lire sur des serviettes distribuées à tous les étudiants par la col- lectivité dans les restaurants universitaires. Le slogan donne la tonalité de la démarche de la municipali- té qui a mis en place un cer- tain nombre d’outils pour per-

L a Presse Bisontine :La Banque alimentaire organise tradi- tionnelle sa collecte. Quels sont vos besoins ? Arnaud Hincelin : En France, on ne meurt plus de faim, mais on a à faire face à la malnutrition. On a besoin d’huile, de café, de confiture par exemple, car nous ne pou- vons avoir de ces produits que grâce à la collecte. Nous en manquons, on ne distri- bue plus de café aux bénéfi- ciaires depuis le mois d’août par exemple. Le réflexe, c’est souvent d’acheter des pâtes, mais nous en avons déjà trop. On a passé le cap de la quan- tité, on essaye d’avoir de tout. Nous demandons aussi aux gens de privilégier de conser- ve, de légumes, de poissons, de fruits au sirop. L.P.B. : Vous faites attention à la diététique ?

A.H. : Cela fait partie de notre rôle. On sait que les popula- tions que nous aidons ont des carences alimentaires et sont souvent touchées par les pro- blèmes d’obésité. Or on sait qu’actuellement, les colis que nous donnons ne sont pas équilibrés. Pour le moment, on donne trop de sucres, de produits préparés. On a un manque de fruits, de légumes, de viandes et de poissons. On essaye de rééquilibrer, en éduquant les familles aidées et leur expliquer comment cuisiner pour pas cher mais aussi en trouvant de nou- velles sources d’approvi- sionnement. Nous n’achetons rien, tout provient de ce que nous recevons des particu- liers et des entreprises. Chaque jour, on reçoit près d’une tonne de fruits et légumes des supermarchés bisontins.

L.P.B. : Combien de personnes sont aidées ? A.H. : 43 associations redis- tribuent dans le Doubs les produits que nous collectons. Au total, ce sont près de 15 000 personnes qui ont été aidées tout au long de l’an- née. Nous voyons une forte évolution du type de popu- lation que nous aidons, c’est ce qui est inquiétant. Au

niveau national, près de 10 % des personnes sont des travailleurs pauvres, dont le salaire ne suffit pas à assurer les fins de mois, 16 % sont des retraités. Ce ne

“Nous avons distribué 720 tonnes en 2005.”

sont pas des personnes qui vivent à la marge, ils ont un statut. Notamment pour les personnes âgées, une fois qu’elles rentrent dans le cir- cuit de l’aide alimentaire, il y a peu de chance que leur situation s’améliore. On est passé d’une aide d’urgence à une aide qui s’inscrit dans la durée. L.P.B. : Que représente cette col- lecte ? A.H. : En deux jours, on col- lecte généralement 117 tonnes de produits alimentaires. Cela représente 16 % de ce que nous recevons au total. Le reste provient des surplus alimentaires distribués par l’Union européenne et des invendus des grandes sur- faces et des entreprises agro- alimentaires. En tout, nous avons distribué 720 tonnes en 2005. Nous devrions atteindre les 800 tonnes cet- te année.

La Banque alimentaire récolte chaque année près de 117 tonnes de produits alimentaires lors de sa collecte annuelle.

Propos recueillis par S.D.

BESANÇON

10

EN BREF

FORMATION

30 élèves inscrits

30 jeunes sont actuellement en formation à la Maison des Compagnons de Besançon. Dans deux ans, ils partiront pour leur Tour de France. Les Compagnons ne connaissent pas la crise !

Rosselot Le leader de l’opposition bisontine Jean Rosselot s’est mis au blog. Il a ouvert son espace perso. À voir sur http://jeanrosselot.ov er-blog.com/ Déchets Vendredi 1 er décembre, une réunion d’information est consacrée aux impacts sanitaires des modes de traitement des déchets, notamment de l’incinération, avec les résultats d’une enquête faite par l’institut de veille sanitaire consacrée à la présence de dioxines dans des aliments produits sous le panache de fumée de l’incinérateur de Besançon. Dans les locaux du Sybert de Besançon, rue Einstein (vers l’usine les 1 er février et 15 mars 2007. Dossiers d’inscription à retirer à la préfecture du Doubs, au guichet des permis de conduire. Clôture des inscriptions le 15 janvier. Rens.: 03 81 25 11 30. Regards Le Centre 1901 et l’Atelier de photographie présentent “Regards croisés, le bénévolat s’expose”, une expo photo pour rendre hommage à tous ceux qui sont impliqués dans le mouvement associatif. À voir jusqu’au 2 décembre à la galerie Le Paris, place Pasteur. Promotion Un bus estampillé “Incroyable Franche- Comté” s’installera au cœur du quartier touristique Mouffetard à Paris du 22 au 25 novembre pour promouvoir dans la capitale les attraits de notre région. d’incinération). 03 81 21 15 62. Taxi Un examen de conducteur de taxi se déroulera à Besançon Restos L’hiver dernier, le centre des Restos du Cœur de Besançon a enregistré une augmentation de 25 % du nombre de repas servis par rapport à l’année précédente. 129 561 repas ont été distribués par le centre bisontin. Musique Musique et chant arabo-andalou mardi 5 décembre à l’Opéra-Théâtre de Besançon. Coiffure Le salon “La coiffure de Marie” a changé d’adresse et de look. Au 11, rue du Polygone à Besançon.

E n France, à la rentrée de septembre, les 38 C.F.A. (centre de formation des apprentis) des Compa- gnons du Devoir ont accueilli 6 177 jeunes. Un chiffre en aug-

France. C’est au terme d’un périple de quatre à cinq ans durant lequel ils affineront leur savoir-faire qu’ils deviendront Compagnon. Tous n’iront pas jusqu’au bout. Tous ne réalise- ront pas un chef-d’œuvre. “Un peu plus de la moitié des élèves s’engagent dans le Tour de Fran- ce” constate Henri-Bertrand Audrerie responsable de la mai- son des Compagnons de Saône. “Nous n’avons pas de mal à recruter des menuisiers, des charpentiers. Il n’y a aucun pro- blème. C’est vrai que des métiers comme plâtrier avaient ten- dance à disparaître il y a quelques années. Cette fois-ci, c’est reparti dans le bon sens” ajoute Henri-Bertrand Audre- rie qui se déplace dans les col- lèges pour assurer la promo- tion de la formation. Autre tendance chez les Compagnons, de plus en plus de filles se lan- cent dans cette aventure pro- fessionnelle.

mentation de 5 % par rapport à l’année 2005. À Saône, où se trouve la maison des Compagnons de Besançon, 30 jeunes ont com- mencé leur apprentissage dans un des 27 corps de métier

“Nous n’avons pas de mal à recruter des menuisiers.”

que propose l’école (du bâtiment à l’industrie en passant par les métiers de bouche). La théorie se passe à Saône et la pratique dans les ateliers à Besançon. Dans deux ans, après avoir ter- miné leur formation en alter- nance entre le centre et l’en- treprise d’accueil, les élèves partiront pour leur Tour de

COMMERCE Le hard discount

La maison des Compagnons forme à 27 métiers du bâtiment à l’industrie en passant par les métiers de bouche.

COMMERCE L’enseigne Okaïdi s’installe à la place du cinéma Vox L a marque de vêtements d’enfants lancée en 2000 est en plein essor. Présente déjà à Pontarlier, l’en- seigne Okaïdi doit s’installer “dès le début de l’an- née prochaine” Grande rue à Besançon, à la place de l’ancien cinéma Vox, en quête d’un nouvel occupant depuis sa fermeture et l’ouverture concomitante du cinéma Mégarama à Valentin. La configuration du Vox est la suivante : 743 m 2 au rez-de-chaussée, 463 au 1 er étage et 518 en sous-sol. Okaïdi reprendrait ainsi la devanture de cet espace commercial. La marque Okaïdi a été fondée par deux entrepre- neurs qui ont repris en 1996 l’activité enfants des magasins Camaïeu. En septembre 2000, la marque Okaïdi est officiellement lancée, avec pour ambition “d’imaginer les vêtements des enfants de demain.” En 2001, la marque enfantine s’est lancée à l’interna- tional en ouvrant un premier magasin en Angleter- re. L’an dernier, Okaïdi absorbe la marque Jacadi. poursuit son offensive L e développement du phénomène hard discount se poursuit à Besançon. La commission départe- mentale d’équipement commercial (C.D.E.C.) vient de donner son accord à l’extension du magasin Lidl situé boulevard Blum à Besançon. La surface de l’enseigne passera ainsi de 299 m 2 à 459 m 2 . Pour pou- voir s’implanter, ces enseignes alimentaires ou géné- ralistes commencent souvent par implanter des sur- faces inférieures à 300 m 2 , évitant ainsi d’avoir à passer devant une C.D.E.C. En deuxième phase, ils sollicitent une autorisation d’agrandissement. Dans le même temps, cette même commission réunie le 13 novembre a refusé à l’enseigne Super U de s’im- planter le long de la R.N. 83 à Roche-lez-Beaupré. Le groupe U avait sollicité la création d’un supermarché de 2 200 m 2 et d’une station carburant.

BESANÇON

11

Funéraire De plus en plus de crémations à Besançon La crémation entre peu à peu dans les mœurs des Français. Il y a trente ans, moins de 1 % des funérailles faisaient appel à la crémation. Aujourd’hui, 24 % des obsèques (537 000 décès en 2005 en France) sont des crémations. Il existe 120 crématoriums sur le territoire national, 42 autres sont en projet. Besançon n’échappe pas à cet “engouement”. Avec deux crématoriums présents sur l’agglomération, la crémation concerne 31 % des opérations municipal de Saint- Claude a réalisé 873 incinérations l’an dernier. Le niveau d’activité varie d’ailleurs beaucoup d’un mois à l’autre : 85 crémations en juin, 53 seulement en août. 76,40 % des crémations effectuées sur le site de Saint- Claude proviennent des agences des Pompes Funèbres Générales. funéraires. Le crématorium

ACCIDENT Un patient pas vraiment ordinaire Frédéric Allemann, le combat d’une vie À 55 ans, le chiropracteur bisontin se bat pour recouvrer son autonomie depuis un accident de V.T.T. survenu en août 2005.

F rédéric Allemann est aux Salins de Bregille à Besançon depuis main- tenant 11 mois. Les séances de kiné quotidiennes l’aident à redonner un peu de mobilité à son corps meurtri. Pas question de relâcher l’ef- fort. Le temps joue contre lui et il le sait. Chaque progrès est une bataille gagnée sur le han- dicap. C’est un pas de plus vers une autonomie qu’il a perdu suite à une chute à V.T.T. le 28 août 2005 qui l’a cloué dans un fauteuil. Privé presque totalement de l’usage de ses jambes et de ses bras, il se bat obstinément aujourd’hui, avec une volonté de fer, pour retrouver son indé- pendance. Pouvoir conduire, se déplacer, travailler, ne dépendre finalement de personne, voilà son objectif. Le docteur Parat- te et son équipe l’accompagnent dans son combat. “Je suis bien entouré ici. J’ai la chance d’être entre de bonnes mains” recon- naît Frédéric Allemann. “Je progresse ajoute-t-il. Je suis capable de marcher une cen-

champs de Mont- faucon ce jour d’été. Et puis, plus rien. Il se réveille quatre jours plus tard au C.H.U. de Besançon après avoir été placé en coma thérapeu- tique, incapable de bouger aucun de ses membres. “Quand on m’a expliqué ce que

taine de mètres avec un déam- bulateur.” C’est encourageant, mais insuf- fisant encore aux yeux de cet homme, chiropracteur de son état. Il veut aller jusqu’au bout du temps qui lui est imparti avant de se résoudre à dresser un bilan définitif de son état de santé. Il sait qu’il lui reste un peu plus de six mois pour progresser. Ensuite, sa situa- tion se stabilisera, compro- mettant tout espoir d’amélio- ration. C’est la raison pour laquelle il veut mettre tous les atouts de son côté. D’ici la fin de l’année, il doit

Frédéric Allemann faisait partie de

l’équipe de préparation de l’équipe de France de canoë- kayak.

pération que peut atteindre le patient. C’est du cas par cas. FrédéricAllemann vit donc avec un espoir somme toute “par- tiel.” Le chiropracteur est luci- de. Pour quelqu’un dont le métier est de remettre le sque- lette d’aplomb, il ne se racon- te pas d’histoire. Un an et trois mois après l’accident, ses pro- grès ne sont pas aussi specta- culaires qu’il l’avait imaginé. “Je ne sais pas jusqu’où je pour- rai aller. Je chasse toute pen- sée négative. Mais la voilure de l’enthousiasme s’est réduite. Je rêve d’autonomie, de marcher

j’avais, je me suis dit que j’en aurais pour 6 à 18 mois. Et je pensais récupérer 80 à 90 % de mes capacités physiques.” En chutant sur la tête “presque à l’arrêt” , le cycliste ne s’est rien cassé. “Je n’ai même pas eu une entorse cervicale. En tombant, j’ai étiré ma moelle épinière ce qui a généré des lésions très particulières, en mosaïque. La moelle n’est pas sectionnée” com- me elle l’est dans le cas d’une personne paraplégique ou tétra- plégique. Mais la médecine ne connaît pas tout des lésions médullaires, ni le degré de récu-

ne serait-ce qu’avec une canne. Mais est-ce que je ne vais pas m’arrêter au milieu du gué” confie-t-il, redoutant ne pas pouvoir atteindre son objectif. C’est dans son entourage qu’il puise son énergie. À Paris, l’éco- le de chiropractie l’a sollicité pour donner des cours. La pre- mière rencontre avec les élèves en octobre fut concluante. À 55 ans, Frédéric Allemann trace son autre chemin. Une vie dif- férente, mais qui a aussi ses sourires. T.C.

“La voilure de l’enthousiasme s’est réduite.”

rejoindre un centre en région pari- sienne, spé- cialisé dans

la prise en charge de ce han- dicap pas tout à fait comme les autres puisqu’il laisse au patient le droit d’espérer aller mieux. La mémoire de Frédéric Alle- mann s’arrête trois minutes avant l’accident. Il est sur son vélo tout terrain dans les

Made with FlippingBook Annual report