La Presse Bisontine 72 - Décembre 2006

BESANÇON

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EN BRÈF

ÉCONOMIE Exportation de cacao Un chocolatier bisontin tend la main au Cameroun Claude Streit s’est rendu à deux reprises au Cameroun pour participer à la réorganisation de la filière cacao dans ce pays.

Requiem Le Rotary Club de Besançon propose le Requiem de Mozart, dans sa version dite de Rio de Janeiro 1821, mardi 19 décembre à l’église Saint-Joseph (avenue Villarceau) à Besançon. Par le chœur et orchestre Contre Z’ut, avec plus de 70 intervenants sur scène. Petites Fugues “Les Petites Fugues”, manifestation littéraire organisée par le Centre Régional du Livre, ont lieu jusqu’au 27 novembre. 21 écrivains participent à 130 rencontres. Thème de cette édition 2006 : le temps. Renseignements au 03 81 82 04 40. Gospel La Porte Ouverte, association d’aide par l’écoute aux personnes seules ou en difficultés, organise un concert de Noël Gospel donné par l’ensemble “Cœur de blues”. Il aura lieu à la chapelle du centre de long séjour de Bellevaux, le 10 décembre à 17 heures. Rens. 03 81 81 03 04. Orientation L’association Balise 25, école de course d’orientation, a repris ses entraînements. Renseignements au 03 81 48 07 75. Altermondialistes ATTAC-Besançon organise les journées altermondialistes les 4, 5 et 6 décembre au petit Kursaal à Besançon. Tous les jours de 14 heures à 17 h 30, diffusion de films en continu et libre accès aux stands. De 17 h 45 et jusqu’à 23 h 30, films, débats thématiques. Rens. 06 70 15 99 55. Russie Exposition-vente d’objets russes du 24 au 26 novembre salle Battant à Besançon (48, rue Battant). Et exposition de photos consacrée au Kamtchatka, l’extrême-orient russe.

Claude Streit :“Le Cameroun doit retrouver son image de qualité.”

I l y a 25 ans, le Cameroun était encore le premier pays aumon- de producteur de cacao. Il a reculé au 7 ème rang, cédant sa pla- ce de leader à la Côte d’Ivoire qui génère 45 % de la production mondiale. Cette activité écono- mique a amorcé son déclin il y a une dizaine d’années, quand l’É- tat qui contrôlait la filière cacao- café dans son ensemble l’a libé- ralisée. Il a ouvert une brèche dans laquelle se sont engouffrés les exportateurs qui ont privilé- gié le profit au maintien de la qualité des fèves. “À la libérali- sation s’est ajouté un effondre- ment des cours de l’ordre de 50%. Le kilo qui se négociait à 2 euros environ se discute désormais à 1 euro” indique Claude Streit, chocolatier à Besançon, respon- sable du Criollo. Sollicité par l’A.F.D.I. (agriculteurs français et développement industriel), cet artisan s’est déplacé à deux reprises au Cameroun pour voir dans quelles conditions était récol- té le cacao. D’observateur avisé il est deve- nu acteur aux côtés de cette orga- nisation non gouvernementale

pour tenter de remettre sur pied la filière de cacao dans ce pays d’Afrique où l’on recense 110 000 planteurs. Livrés à eux-mêmes, ils cèdent leur production aux exportateurs à moindre prix. “Lors de mon premier voyage qui a duré deux semaines, j’ai pu constater qu’il n’y avait pas d’en- thousiasme chez les planteurs, surtout chez les jeunes” qui ne voient plus d’intérêt à poursuivre cette activité. L’été dernier, Claude Streit y est donc retourné troismois, en com- pagnie de l’universitaire Fanny Theurel, pour agir cette fois-ci et structurer laConaprocam (confé- dération nationale des produc- teurs de cacao du Cameroun). “Cela fait 35 ans que je suis dans le chocolat. Quand j’ai touché du doigt la réalité de la production des fèves, jeme suis dit que j’avais un devoir personnel d’apporter mon soutien aux planteurs” dit- il. La création de la Conaprocam il y a trois ans est un premier pas vers la réorganisation de la filière. Cet organisme fédère 18 000 planteurs qui travaillent ensemble pour redresser l’éco-

nomiedu cacao au Camerounenpro- duisant des fèves de qualité, mais aussi en les expor- tant sans passer par les intermé- diaires. “Depuis juillet 2006, la

RENSEIGNEMENTS : Samedi 2 décembre de 10 heures à 18 heures, au Criollo trois planteurs camerounais feront découvrir au public la culture du cacao.

Conaprocama l’autorisationpour exporter” poursuit Claude Streit qui a acheté 2 tonnes de cacao à cet organisme. C’est avec ces fèves qu’il réali- sera une tablette de chocolat bap- tisée “Conaprocam.” Cette tablet- te servira de carte de visite pour démarcher les groupes indus- triels européens importateurs de cacao, pour les inciter à acheter des fèves de la Conaprocam. “Le Cameroundoit retrouver son ima- ge de qualité.” 500 tonnes de la récolte 2006 devraient être expor- tées. En parallèle, la réflexion est lancée pour créer une usine de production de chocolat au Cameroun et mettre en place un label de qualité pour réduire au maximum l’utilisation de pro- duits phytosanitaires dans la cul- ture. T.C.

ÉCONOMIE Sous-traitance Un salon du Midest dans un contexte morose pour la sous-traitance Augmentation des matières premières, pression des donneurs d’ordres : les sous-traitants comtois traversent une période globalement difficile. “E n termes d’af- fluence, ça a été un moins bon ça coince. Beaucoup d’en- treprises sont en difficul- té”, reprend Daniel Tho- mas. La situation reste contrastée.

salon que d’habitude”, regrette Dominique Poyet, P.D.G. de Serode, entre- prise de 25 salariés à Pirey. Le salon du Midest de Paris, le grand rendez- vous de la sous-traitance en France, s’est achevé, début novembre, dans un contexte général morose sur le marché de la sous- traitance. “C’est sûr que le climat actuel n’est pas très serein”, reconnaît Daniel Thomas, de la société U.N.D., installée à Franois, pour qui le bilan du Midest a été “plutôt positif, avec un certain nombre de contacts.” Mais “même si nous arrivons à tirer notre épingle du jeu, la tension reste très for- te. Il faut sans cesse être réactif, à la pointe”, recon- naît le chef d’entreprise. Pour expliquer leurs dif- ficultés, les sous-traitants pointent du doigt la pres- sion toujours plus forte des donneurs d’ordres, mais aussi la hausse des matières premières en 2006 qu’ils n’ont pas pu répercuter entièrement sur les prix. “Actuellement,

Si la sous-traitance auto- mobile est durement tou- chée, la fabrication de machines-outils par contre est en hausse. “Mais on rentre dans une période de nettoyage de l’indus- trie et de critique forte de l’offre de sous-traitance”, analyse Sylvain Compa- gnon, chargé de mission à Développement 25.

Pour s’en sortir, les sous-trai- tants franc- comtois n’ont d’autre choix que d’innover ou de s’as- socier. “Les

La fabrication de machines- outils est en hausse.

clients veulent désormais ne plus avoir qu’un inter- locuteur au lieu d’unemul- titude de sous-traitants. Ceux qui resteront isolés auront plus de difficulté à vivre la suite”, reprend Sylvain Compagnon. Sur Besançon, plusieurs socié- tés ont déjà commencé à se rapprocher.

Logement

Les Époisses n’ont pas la cote

L a S.A.I.E.M.B. est un des quatre organismes de logement social sur Besançon. Le patrimoine locatif de cette société s’élève à près de 2 200 logements sur le Grand Besançon. La S.A.I.E.M.B. déplore un

observe que c’est sur le quartier des Époisses que la situation est la plus préoccupante. Ce secteur a lui seul concentre la part la plus importante de logements inoccupés : 62 de ces 72 logements vides sont aux Époisses.

stock de locaux vacants (au 31 décembre 2005) de 72 logements, contre 42 l’année précédente et 14 seulement en 2003. “La vacance représente 3,34 % du nombre de logements, contre 1,18 % en 2004” constate l’organisme logeur qui

BESANÇON ZAC CHATEAUFARINE 0 825 824 125

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