La Presse Bisontine 72 - Décembre 2006

SPÉCIAL ARTISANAT

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QUAND L’ARTISANAT INNOVE

Chauffagiste, concepteur d’enceintes, joaillier, décoratrice d’extérieur, pâtissier, fabricants d’ustensiles de cuisine… Ces métiers, comme plus de trois cents autres, sont tous répertoriés dans la famille de l’artisanat, qu’on qualifie souvent de “plus grande entreprise de France”. En Franche-Comté, 85 % des communes ont au moins une entreprise artisanale sur leur territoire qui participe, logiquement et largement, à l’aménagement du territoire. Les métiers de l’artisanat ont basé leur réputation sur le savoir-faire traditionnel. Mais traditionnel ne veut pas dire désuet, loin s’en faut. Aujourd’hui, l’artisanat est appelé à évoluer, à innover, à créer. Il est aussi confronté à de nouveaux enjeux actuellement, la transmission, le statut du conjoint, la pénurie de main-d’œuvre en sont des exemples. Ce dos-

ÉCONOMIE 1 entreprise sur 4 sera à transmettre d’ici 5 ans 140 entreprises artisanales sont à vendre dans le Doubs Les reprises d’entreprises sont une des préoccupations majeures de ces prochaines années dans l’artisanat. Un secteur qui poursuit sa progression dans notre département.

sier consacré à l’artisanat met la lumière sur des savoir-faire parfois méconnus ou émergents, tous réunis autour d’un dénominateur commun : l’innovation.

A u 31 décembre 2005, date du dernier poin- tage, le département duDoubs dénombrait 6 740 entreprises artisanales. Ces entreprises emploient au total 19 205 salariés. Dans la région Franche-Comté, le Doubs est le département qui enregistred’ailleurslameilleu- re progression. L’an dernier, 755nouveauxartisans se sont déclarés. Sur ce total, près de 500 sont des créations pures et 150 environ sont des reprises (le solde étant des immatriculations techniques, c’est-à-dire des changements de gérants oude noms). Dans le même temps, 569 radia- tions (cessations d’activité ou liquidations) ont été enregis- trées au registre desmétiers. Sur une année, le solde des artisans est donc positif dans notredépartement. “En2006, on semble être sur la ligne de 2005 et le nombre de radia- tions est apparemmentmoins nombreux” se réjouit Jean- Paul Mussot, le secrétaire général de la Chambre de

Métiers du Doubs. L’obser- vation optimistemérite pour- tant d’être nuancée. En effet, l’autre constatation faite par laChambre, c’est “qu’il y ade plus en plus de petites entre- prises où l’entrepreneur crée la société pour créer sonpropre emploi, parfois sans qualifi- cation, et dont le projet éco- nomique n’est pas forcément toujours viable.” Par conséquent, la pérennité des entreprises créées dans le Doubs est donc un critère à regarder de près. Actuelle- ment, deux tiers des entre- prises créées sont encore en activité cinq ans après leur lancement, et huit entreprises reprises sur dix sont pérennes à cinq ans. Un “taux très important” selon Christian Jacquet, le président de la Chambre de Métiers, mais qui est d’autant plus fort “que le projet est accompagné. L’ini- tiative individuelle est impor- tante mais il faut qu’elle se double de conseils” , martèle le président. La transmission des entre-

prises, c’est justement une des actualités les plus brû- lantes pour l’artisanat actuel. Pas moins d’une entreprise sur quatre seraà transmettre dans les cinq ans pour cause de retraite des artisans. C’est pourquoi, la Chambre de Métiers insiste sur “l’antici- pationde la reprise.Nousmet- tons sur pied depuis près de quinze ans des sessions de for- mation en matière de trans- mission.” D’autant que les transmissions se font de plus en plus “hors du cadre fami- lial.” Actuellement, le secteur des transmissions d’entreprises est largement ouvert. Dans leDoubs, 140 entreprises sont répertoriées par la Chambre de Métiers comme étant “à vendre”. “Et encore, ce chiffre ne correspond qu’à celles qui sont officiellement réperto- riées sur notre site. Il y en a certainement beaucoup d’autres sur le point d’arrê- ter, le chiffre est estimé à envi- ron200” commenteJean-Paul Mussot. Avis aux amateurs. Souvent, les personnes qui ambitionnent de créer leur propre entreprise sont sen- sibilisées à la possibilité de reprendre une entreprise existante. Les créateurs potentiels se transforment ainsi en repreneurs. “Les jeunes bacheliers constituent d’ailleurs un vivier impor- tant de repreneurs d’entre- prises” estimeChristian Jac- quet. J.-F.H.

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Selon Jean-Paul Mussot, secré- taire général de la Chambre de Métiers du Doubs, la trans- mission est un des enjeux clés de ces pro- chaines années.

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