La Presse Bisontine 72 - Décembre 2006

SPÉCIAL ARTISANAT

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BESANÇON Logiciel Artigeste L’informatique au service du savoir-faire Une jeune société bisontine a développé pour la pâtisserie Baud un logiciel d’aide à la gestion de la production, de la prise de commande et de la facturation. Un investissement coûteux mais nécessaire pour cette entreprise éclatée sur deux sites.

“P our continuer à pro- gresser, nous comptons aussi sur l’apport des nouvelles technologies” confie Hélène Baud, de la pâtisserie bisontine Baud. L’entreprise au savoir-faire artisanal emploie aujourd’hui 36 salariés, sur deux sites : le premier, historique, au cœur du centre-ville, l’autre depuis 2002 sur le parc Lafayet-

te, entre Planoise et Château- farine. Grande rue, on y fabrique la pâtisserie et la chocolaterie tandis qu’à Lafayette est ins- tallé le laboratoire traiteur et glaces. Cet éclatement sur deux sites n’était pas sans poser quelques difficultés d’organi- sation. “Ne serait-ce que pour les commandes, une personne passait son temps à recopier les

temps énorme.” La pâtisserie Baud a investi 26 000 euros dans cet outil infor- matique. Mais le retour sur investissement est indéniable selon les dirigeants de l’entre- prise. Le logiciel Artigeste est également capable de gérer la traçabilité des produits, “c’est tellement important au moment

Hélène Baud : “Les plannings de production ont beaucoup gagné en lisibilité.”

où on est de plus en plus soumis à une législation qui évolue dans le sens de la maîtrise du risque sanitaire” commente Hélène Baud. Enfin, l’ou- til informatique sera bientôt à même de “gérer

commandes prises à Lafayette pour les redes- cendre au centre-ville. Cela devenait assez compliqué et nous obligeait à faire sans cesse des allées et venues. Nous souhaitions donc relier les deux sites par une nouvelle organi- sation” avoue Hélène Baud. Depuis septembre dernier, l’organisation de l’entre- prise a radicalement chan- gé, grâce aux nouvelles technologies. “Une jeune entreprise bisontine, IM- On-Soft, nous a conçus le logiciel Artigeste qui per- met de gérer la prise de commandes, la production et la facturation. Par exemple, quand un sala- rié saisit une commande depuis le site Lafayette, on peut la visualiser directe- ment Grande rue. Les plan- nings de production ont donc beaucoup gagné en lisibilité. C’est un gain de

La pâtisserie

Baud a investi 26 000 euros.

l’achalandage de nos magasins. Cela nous permettra aussi de tenir des données statistiques précises concernant nos ventes de produits.” Même avantage sur le plan de la trésorerie : “En appuyant sur une touche, on sait combien on a de factures encore impayées” ajoute la res- ponsable. La société IM-On-Soft avait com- mencé à développer ce logiciel pour un pâtissier de Baume- les-Dames. La pâtisserie Baud est allée encore plus loin dans le concept pour en faire un outil de gestion global.

J.-F.H.

Reprise-transmission Le 52 ème “Proforéa” signé ce mois-ci L’idée de se lancer dans la reprise d’une entreprise dont le gérant est sur le point de partir en retraite est séduisante. Mais de l’idée à sa réalisation, il y a parfois un fossé que certains repreneurs potentiels ont du mal à franchir. Pour passer de l’idée à sa concrétisation, la Chambre de Métiers du Doubs propose un dispositif innovant : Proforéa (programme de formation à la reprise d’entreprises artisanales). “L’objectif de ce programme est que le repreneur potentiel puisse tester son projet de reprise sur le terrain, explique Virginie Chessel, chargée de la transmission à la Chambre. Grâce au dispositif, le repreneur va bénéficier d’un statut de stagiaire de la formation professionnel. S’il est demandeur d’emploi, il sera rémunéré pendant cette phase qui s’étale de 4 à 12 mois. En même temps, la Chambre de Métiers donnera au repreneur des formations théoriques à la gestion d’entreprise.” Le stage Proforéa est assorti de 80 heures de formation au minimum pour une session de 12 mois. La Chambre de Métiers a signé mi-novembre le 52 ème Proforéa depuis que le dispositif a été mis en place en 1998. “Il y en a environ toujours une dizaine en même temps” ajoute la responsable. Preuve que le dispositif est justifié, 50 % des formations Proforéa aboutissent à une reprise d’entreprises. “Cela montre bien que la personne qui aura suivi le stage aura fait un vrai choix à l’issue de la formation.” Sur le territoire franc-comtois, entre les années 2000 et 2005, 994 transmissions-reprises d’entreprises ont été accompagnées au total. “Ce qui fait 2 213 emplois sauvegardés ou créés” annonce la Chambre.

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