Journal C'est à Dire 149 - Novembre 2009

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Curseur Le philosophe grec Épictète disait il y a près de 2 000 ans déjà que “la source de toutes les misères pour l’homme, ce n’est pas la mort, mais la crainte de la mort.” Pui- sant ses racines dans la nuit des temps, cette approche de la mort est aujourdʼhui encore, tellement délicate à appréhender quʼune simple loi ne suffira jamais à régler toutes les questions. On se sou- vient tous de la douloureuse affai- re “Vincent Humbert”, du nom de ce jeune homme tétraplégique, sourd et aveugle, dont sa mère avait tenté dʼabréger les souffrances en 2003. Lʼopinion bouleversée avait alors inspiré au législateur la loi Léonetti sur la fin de vie, cen- sée apporter toutes les réponses à ces situations extrêmes. Et voilà que trois ans plus tard, à nouveau, le visage défiguré de Chantal Sébi- re crevait les écrans. Cette Dijon- naise de 52 ans réclamait alors elle-même que lʼon mette fin à ses jours pour abréger ses souffrances et faisait voler en éclat les certi- tudes posées par la loi Léonetti. Les récents progrès de la méde- cine ont rendu le questionnement sur lʼeuthanasie (du grec “la bon- ne mort”…) encore plus vif car la prolongation de la vie nʼassu- re en aucun cas les conditions dʼune existence autonome et sur- tout sans souffrance. Lʼaffaire de soupçons dʼeuthanasie révélée en 2002 au C.H.U. de Besançon est aujourdʼhui sur le point dʼaboutir après des années dʼenquête (voir pages 30-31). Quelle que soit lʼis- sue des expertises, la seule ques- tion que la justice devra trancher, cʼest la présence ou non dʼun avis éclairé des mourants ou de leurs proches et également la collégia- lité des décisions médicales dʼabré- ger ou de suspendre les soins, voi- re dʼaccélérer les fins de vie. Si ce dernier cas est retenu, on a alors affaire à des actes dʼeuthanasie active et à une politique froide de “gestion de lits”. Si tel est le cas, la loi française est claire : il y a infraction. Si la justice doit aller au bout (un non-lieu paraît invrai- semblable), cette douloureuse affai- re ne lèvera néanmoins pas le voi- le sur les pratiques de fin de vie à lʼhôpital. On estime à près de 50 % les décès résultant dʼune décision médicale. Lʼaccélération de la fin de vie peut revêtir différentes formes : de lʼinterruption de trai- tement à lʼinjection de produits létaux. Où place-t-on le curseur avant de pouvoir parler dʼeutha- nasie ? La loi nʼa pas encore répon- du à cette question. J ean-François Hauser

Fabi Automobile : les syndicats revendiquent

Sʼ ils ne contestent pas la bonne nouvelle, à savoir la création prochaine dʼune quarantaine dʼemplois en C.D.I., les syndicats de la Fabi tempèrent néanmoins lʼen- thousiasme de la direction. “Aujourd’hui, aucun contrat n’est encore signé, la direction prévoit l’embauche en C.D.I. de 17 personnes au 1 décembre, et le solde se réalisera jusqu’à fin janvier” selon lʼIntersyndicale composée des représentants de la C.F.D.T. (majoritaire), C.G.T., F.O. et C.F.T.C. Ceci, lʼessentiel est là : ces emplois doivent bel et bien être créés. Les syndicalistes tiennent aussi à faire remar- quer que “depuis le 1 janvier 2008, 89 per- sonnes ont quitté l’entreprise, tous motifs confon- dus (démissions, licenciements, ruptures conven- tionnelles ou mises à la retraite), 62 personnes

en 2008 et 27 personnes à fin septembre 2009.” Les représentants du personnel mettent éga- lement le doigt sur “la dégradation des condi- tions de travail, dont le ressenti est perçu hors de l’entreprise (consultation en hausse auprès des médecins locaux vis-à-vis du stress au tra- vail), ainsi que le gel des salaires sur l’année 2009, alors que la situation de Fabi au niveau comptable s’améliore.” Finalement, pour eux, la création de ces emplois nʼest quʼune “régularisation normale de la situa- tion.” Les syndicalistes déplorent enfin “le gel des salaires cette année.” En 2008, lʼaugmentation des salaires mensuels aurait été de 45 euros bruts. “En 2009, ce sera a priori zéro” déplo- re un des représentants.

Pas d’A.D.S.L. au Bas-de-la-Chaux : les entreprises grognent

Lʼ A.D.S.L. est devenu un outil indispensable au fonction- nement des entreprises. Elles utilisent lʼInternet haut débit pour transférer des données via ce réseau. Le système est simple, rapide et pratique pour les socié- tés qui ont la chance dʼen béné- ficier. Pour les autres, lʼabsence de ce moyen de communication

est un handicap. Cʼest le cas de toutes les entre- prises installées dans la zone dʼac- tivité du Bas-de-la-Chaux. LʼA.D.S.L. nʼarrive pas jusquʼà ce parc de développement écono- mique. Une situation qui exas- père les chefs dʼentreprise. “Nous ne pouvons plus imaginer qu’une société aujourd’hui n’ait plus

minutes” explique Sandrine Top. Lʼabsence dʼA.D.S.L. est donc un frein à la réactivité des entreprises. La communauté de communes du Val de Morteau interpellée à plu- sieurs reprises sur le sujet, affir- me que le problème sera réglé en 2010. Les services techniques ont étudié le dossier, environ 150 000 euros vont être investis pour mettre en place le réseau depuis Morteau.

l’A.D.S.L. Dans notre cas, par exemple, c’est impossible d’en- voyer des fichiers 3D” déplore Phi- lippe Jacquot, gérant de Préfa 25 spécialisée dans la fabrication de produits en béton sur mesure. Plus grave encore, “dans le cadre de la dématérialisation des appels d’offres, si les supports papier dis- paraissent, sans l’A.D.S.L. cela

signifie que demain, nous ne pour- rons plus les recevoir.” Un peu plus loin, la société O.S.V. Records installée dans la pépi- nière dʼentreprises connaît les mêmes difficultés. Elle fabrique des disques vinyles. “80% de nos commandes se font par Internet. Quand nous devons télécharger un album de dix chansons, il faut compter 3 à 4 heures, alors que depuis chez moi il me faut dix

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L e tribunal de grande instance de Besançon a prolongé la période de mise en redres- sement judiciaire de la Fonda- tion du Val de Consolation jus- quʼau 7 mai. Cʼest une bouffée dʼoxygène pour cette dernière qui doit faire front à un important déficit financier. Ce sursis va per- mettre à la fondation dʼélabo- rer un plan permettant la repri- se et la poursuite dʼactivité. Quid des pôles dʼactivité ? La fonda- tion a besoin de tout repenser afin dʼimaginer une autre for- me de gestion et que les pôles dʼactivité (hôtel-restaurant, acti- vités sportives, centre dʼaccueil, usine électrique et la forêt) puis- sent être repris en main par des professionnels. “Une fondation ne peut pas vivre uniquement avec les visiteurs qui se pro-

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mènent dans le parc” avait rap- pelé Claude Gonin dans nos colonnes, le représentant de Mon- seigneur Lacrampe, président de la Fondation. Pour éponger ses dettes, cette dernière a besoin dʼactivités qui génèrent des résultats. La fon- dation qui a dénoncé toutes les conventions dʼexploitation des biens et équipements (la tyro- lienne notamment) va-t-elle revoir sa décision et renouveler un contrat dʼexploitation à la socié- té Altaïs, société qui gère cet équipement ? “La Fondation ne nous a mis au courant de rien. Nous allons donc démonter la tyrolienne” explique Yvan Perrin, responsable dʼAltaïs. Rappelons que la tyrolienne avait accueilli plus de 10 000 amateurs de sen- sations fortes en cinq ans.

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*l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération *l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération

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est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser.

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Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2009 Crédits photos : C’est à dire, Accrofly, A.F.M., Marie Garnache-Barthod, Ski-club Val de Morteau, Ville de Morteau.

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