La Presse Bisontine 82 - Novembre 2007

La Presse Bisontine n°82 - Novembre 2007

BESANÇON

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EN BREF

BESANÇON 1 600 usages le week-end VéloCité

B.D. Dans le cadre de la manifestation “Lire en fête” (du 19 au 21 octobre), la librairie Cart de Besançon (rue Moncey) reçoit le 20 octobre à 14 heures, Philippe Pellet pour une dédicace de son dernier album : le tome V des “Forêts d’Opale”, une B.D. médiévale scénarisée par Arleston. Ginko En 2006, les travaux, manifestations ou événements culturels qui se sont déroulés au centre-ville de Besançon ont généré 196 jours de la desserte du centre- ville par le réseau de bus Ginko, soit plus d’un jour sur deux dans l’année. Le nombre de voyages en bus a été inférieur en 2006 par rapport à 2005. Transport L’A.F.T.-I.F.T.I.M., transport, fête cette année ses 50 ans. En Franche-Comté, cet organisme forme près de 4 000 personnes chaque année. Concert Concert de l’orchestre des régions européennes à Besançon samedi 3 novembre au Temple Saint-Esprit à 20 heures. “De Bach à Mozart”. Réservations au 06 81 84 87 23. organisme de formation en

a déjà trouvé son public ! Les Bisontins n’ont pas tardé à prendre l’habitude de louer une bicyclette pour se déplacer dans Besançon. Après un mois de fonctionnement, VéloCité est un succès.

donc utilisées pour la balade, car elles répondent aux attentes de ceux qui n’en avaient pas. Les tarifs sont incitatifs. C’est plus économique que d’investir dans un vélo avec le souci en moins de se le faire voler. La première demi-heure est gratuite, l’heu- re coûte à l’usager un euro avec un maximum de quatre euros par jour, l’abonnement annuel est de 15 euros (tarif valable jus- qu’au 25 mars), toutes les condi- tions sont réunies pour que Vélo- Cité attire le public le plus large. Au total, 30 stations, soit 200 vélos, sont réparties sur les quar- tiers de la Boucle, Grette, But- te et Chaprais. Elles sont sépa- rées d’environ 400 m l’une de l’autre. Chaque station est auto-

matique. Il suffit d’être muni de la carte prévue à cet effet pour débloquer la bicyclette et la par- quer plus loin à une autre sta- tion. C’est toute la souplesse du système. Pour l’instant, la Ville, à qui l’opération coûte 57 000 euros par an (hors taxes), n’a pas pré- vu d’étendre VéloCité à d’autres quartiers de Besançon. La col- lectivité veut patienter encore avant de tirer un bilan plus affi- né. “Nous nous sommes donnés six mois pour dresser une ana- lyse sur une plus longue durée” poursuit Jean-Claude Roy. Les élus attendent en effet un bilan par station afin d’ajuster au besoin ce dispositif qui a déjà trouvé sa place à Besançon.

30 stations sont réparties sur la ville (Renseigne- ments sur www.velocite. besancon.fr).

E n place depuis le 25 sep- tembre, le dispositif Vélo- Cité est pour l’instant une réussite ! Les Bisontins sont séduits par ce système qui leur permet de disposer d’une bicy- clette en libre accès à moindre frais, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Facile, pra- tique et pas cher. Jean-Claude

Roy, adjoint à la voirie est satis- fait à la lecture des premiers résultats. “La deuxième semai- ne, nous étions à 1 200 usages par jour. Le week-end, nous sommes à 1 600 usages quoti- diens. C’est très important” indique l’élu. Ces chiffres sont la preuve que les Bisontins se sont appropriés

sans attendre le dispositif, non seulement pour des déplacements de proximité (de la voiture au bureau par exemple), mais aus- si pour le loisir. “On s’aperçoit qu’il y a une dimension de vélo plaisir à laquelle nous ne nous attendions pas” poursuit Jean- Claude Roy. Ces bicyclettes de location sont

CONSTRUCTION 163 logements au total Hauts-du-Chazal : une verrue dans le paysage

Deux bâtiments inachevés donnent le spectacle d’un quartier peu avenant aux Hauts-du-Chazal. Le promoteur, originaire de la région lyonnaise, multiplie les déboires.

U n immense cratère et un semblant de fon- dations. Voilà ce que les futurs proprié- taires ont à contempler de leur acquisi- tion. “Le patio des Hauts-du-Chazal”, programme immobilier lancé par la société lyonnaise Entys, est en panne. Cemême promoteur a déjà construit, juste en dessous, un premier bâtiment, quasi- ment achevé, mais toujours pas livré. Le second édifice n’en est même pas au gros œuvre. Voilà qui fait tâche dans le paysage d’un quartier qui se veut en pointe. La S.E.D.D. (Société d’Équipement du Dépar- tement du Doubs), chargée par la ville de Besan- çon de vendre les parcelles des Hauts-du-Cha- zal à des promoteurs, ne peut que constater la

à cette société de gros œuvre étrangère par le fait que “les entreprises françaises sont actuel- lement débordées alors que les entreprises alle- mandes ont besoin de travail. Quand on fait un appel d’offres, il n’y a plus d’entreprises fran- çaises, alors on va chercher les entreprises ailleurs.” Mais, depuis, l’expérience a tourné court. Les deux bâtiments inachevés doivent abriter, pour le premier aux trois quarts terminés, 40 logements et pour le second, dont il n’y a que les fondations, 123 logements. Tous avaient été com- mercialisés, pour l’essentiel à des investisseurs originaires de toute la France. Lorsque l’on contacte la société Entys basée à Écully (Rhône), on obtient pour seule réponse, faussement naïve : “À Besançon, tout est ven- du !” Certains acheteurs se trouvent aujourd’hui confrontés à de graves difficultés. La société Entys fait l’objet de plusieurs actions en justi- ce. Son P.D.G., Maurice Candelo, répond aux abonnés absents. Aux plus récentes nouvelles, la société Entys aurait assuré un redémarrage imminent du chan- tier avec une nouvelle entreprise de travaux publics. En attendant, ceux qui ont acheté un logement dans ces bâtiments se rongent les sangs. J.-F.H.

situation. “Le promoteur, Entys, a eu une série de décon- venues avec des entreprises de gros œuvre et de second œuvre” indique la S.E.D.D. pour seule explication. Pour lancer ses programmes, Entys avait fait appel notamment à une entreprise générale alle- mande qui employait des tra- vailleurs venus du Portugal et de Pologne. À l’époque, le grou- pe Entys justifiait le recours

Tous avaient été commercialisés à des investisseurs.

Le second bâtiment doit abriter 123 logements. Il est en panne depuis plus de six mois.

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