La Presse Bisontine 82 - Novembre 2007

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n°82 - Novembre 2007

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

Tours bastionnées : une ouverture exceptionnelle

P endant les journées du patrimoine et le festival des musiques de rue, le public a pu profiter de l’ouverture exceptionnelle de la Tour Chamars, la Tour des Cordeliers, la Tour bastionnée de Rivot- te et la Tour bastionnée de Bregille. Ces fortifications qui font partie intégrante de l’œuvre de Vauban à Besançon ont refer- mé leurs portes à la suite de ces deux manifestations (à l’exception de celle de Bregille qui est un lieu dédié à la musique). Elles devraient les rouvrir à terme, dans le cadre du projet de classement par l’Unes- co des travaux du génie militaire. Mais pour cela, la ville de Besançon sou- haite que ces espaces ne restent pas nus, mais qu’ils soient au contraire animés avant d’envisager leur ouverture permanente.

“Cela demande un grand travail en amont indiquent les services de la municipalité. L’objectif de la démarche étant de propo- ser au public de découvrir ces fortifica- tions tout en donnant un contenu à ces tours.” Pour l’instant, la réflexion est ouverte sur l’identité à donner à chacun de ces espaces qui ont déjà fait l’objet d’une opération de nettoyage. La collectivité ne s’est pas donnée pour mission de rendre accessible toutes les fortifications de Vauban que compte la capitale régionale. Seules les plus emblé- matiques font l’objet d’une réflexion. Valo- riser de l’architecte, ce n’est pas tout mon- trer “mais ouvrir au public des espaces de manière intelligente.”

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. C.F.A. Hilaire-de-Chardonnet : les conclusions de l’audit attendues ce mois-ci

L’institut du cancer est sur les rails

L’ institut fédératif du cancer est désormais le projet numéro 1 de la région dans le plan Hôpital 2012. Cet aveu de Patrice Blémont, le directeur de l’Agence régionale d’Hospitalisation, devrait rassurer ceux qui, depuis plusieurs mois, portent cet ambi- tieux projet à bout de bras. Que ce soit du côté politique avec le maire de Besançon, également président du C.H.U. de Besançon, que médical, avec les professeurs Pivot et Bosset, deux des prin- cipaux animateurs de la réflexion. Une enveloppe de 25 millions d’euros doit être débloquée pour réa- liser, d’ici 2011, une nouvelle construction sur l’emprise de l’hôpi- tal Minjoz, sur un terrain de 17 000 m 2 , entièrement dédiée à la pri- se en charge des personnes atteintes de cancer. “La construction de cet institut du cancer sera coordonnée avec la rénovation com- plète du plateau biologique de l’hôpital” poursuit Patrice Blémont. “La création de cet institut, véritable pôle d’excellence, permettra entre autres de pérenniser sur Besançon des équipes de valeur” ajoute Xavier Pivot, chef du service oncologie médicale au C.H.U. D’ici quatre ans, les malades auront, enfin, de nouvelles condi- tions d’accueil. Car pour l’instant, ce n’est grère engageant. Au niveau - 2, enterré dans les sous-sols de l’hôpital Minjoz, des pièces sans fenêtres, des couloirs monotones où patientent les malades. Si la qualité des soins prodigués dans les services de cancérologie de Minjoz ne fait aucun doute, voilà les conditions d’accueil qui ne sont plus dignes d’un hôpital au XXI ème siècle. L’institut régional fédératif du cancer - qui impliquera également la Polyclinique de Franche-Comté et la clinique Saint-Vincent - comprendra les activités suivantes : radiothérapie, chimiothé- rapie, curiethérapie, plateau de consultation, hospitalisation d’oncologie ainsi que des espaces dédiés aux soins de sup- port, aux dispositifs d’annonce, aux associations d’usagers, à la Ligue et aux actions de prévention, dépistage, recherche et registre du cancer. Le projet a reçu le soutien officiel de l’Insti- tut National du Cancer. La Franche-Comté est une des der- nières régions françaises à ne pas disposer d’un outil unique de lutte contre le cancer.

A vant l’été, nous relations les difficultés financières aux- quelles était confronté le Centre de Formation des Appren- tis Hilare-de-Chardionnet à Besan- çon. Des comptes dans le rouge jusqu’en 2006 avaient valu au centre d’enseignement qui accueille chaque année plus de 1 200 apprentis, un audit commandé par la Chambre de Commerce et d’In- dustrie, un des principaux finan- ceurs du centre. La Chambre de Commerce qui apporte “un sou- tien massif et croissant au C.F.A., de près de 600 000 euros par an” n’accepte pas “les procès en sor- cellerie et en désengagement” qui ont été faits à l’encontre des finan- ceurs. Le président de la C.C.I. du Doubs, Jean-Louis Dabrowski, a tenu à le réaffirmer lors de la der- nière assemblée générale de la chambre consulaire, fin septembre. “Notre contribution à l’association de gestion du C.F.A. a progressé de 12 % entre 2000 et 2006 et encore de 12 % en 2007, soit 90 000 euros. Nous mettons à dis- position des locaux gratuitement au C.F.A. qui représentent une valeur de 300 000 euros par an,

80 % des fonds libres du quota collecté par la C.C.I. auprès des entreprises part à la C.C.I., soit 111 000 euros. Il n’y a donc jamais eu de projet de désengagement financier vis-à-vis du C.F.A. Hilai- re” martèle M. Dabrowski, en réponse aux accusations émises par les syndicats du personnel au C.F.A. “Le service presse de la C.G.T. est très efficace au C.F.A.” glisse M. Dabrowski. Si la C.C.I. a demandé un audit, c’est parce que, selon la C.C.I., “le C.F.A. est dans une spirale bud- gétaire grave” , faisant allusion aux trois derniers exercices comp- tables déficitaires. Les pertes de l’établissement s’établissent à 609 000 euros en trois ans. Ce n’est que grâce à la subvention complémentaire du Conseil régio- nal que le budget 2007 sera à l’équilibre. “Nous avons donc pris nos responsabilités en deman- dant cet audit” conclut le prési- dent de la C.C.I. du Doubs. L’au- dit, effectué par un cabinet indépendant d’Orléans, a pris quelques semaines de retard. Les conclusions doivent être rendues ce mois-ci.

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