La Presse Bisontine 82 - Novembre 2007

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°82 - Novembre 2007

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IMMOBILIER : BESANÇON MARQUE LE PAS

Les observateurs de l’immobilier se doutaient que la situation n’allait pas durer comme cela. Ils s’attendaient à ce que la croissance à deux chiffres caractéristique du marché de l’immobilier n’allait pas se poursuivre éternellement. Il semble que 2007 soit une année char- nière. Pour la première fois depuis longtemps, les prix marquent le pas, augmentant de 8 % environ sur la région bisontine, alors qu’ils croissaient au rythme de 15 % par an jusque-là. Néanmoins, ce ralentissement ne signifie pas que les tarifs vont baisser sur le marché. Les professionnels du secteur estiment que les prix doi- vent se maintenir car la demande reste soutenue. En revanche, le comportement des acquéreurs a changé. Plus exigeants, ils ne sont plus prêts à acheter n’impor- te quel bien à n’importe quel prix. Croissance + 8 % Les prix s’essoufflent sur le marché bisontin Dans son dernier rapport, l’observatoire de l’immobilier de la chambre des notaires du Doubs remarque que l’inflation des prix se stabilise… Sans pour autant que ça baisse. CONSTAT

A près une période de réelle euphorie et une croissance à deux chiffres (15 % par an en moyenne depuis 2003), la hausse des prix sur le marché de l’immobilier commence à ralentir. Le fléchisse- ment s’est amorcé courant 2006. Depuis, l’inflation se situe aux envi- rons de 8 %. Cependant, la chambre des notaires du Doubs qui chaque année rend ses conclusions sur l’ana- lyse du marché dans le cadre de l’ob- servatoire de l’immobilier, remarque que sur Besançon, “la croissance res- te soutenue” en ce qui concerne les appartements anciens. Le cœur historique de la capitale régionale est toujours prisé des acqué- reurs. Aussi il faut être prêt à débour- ser jusqu’à 3 000 euros/m 2 avec par-

fois des travaux de rénovation à pré- voir, pour devenir propriétaire dans la Boucle ! “Besançon est la ville la plus chère de Franche-Comté avec 1 741 euros le m 2 en 2007 (prix médian) ” remarque la chambre des notaires. Par comparaison, à Vesoul, Belfort et Lons-le-Saunier, le prix au m 2 médian “reste inférieur à 1 500 euros.” Cependant, “Vesoul se distingue par une accélération de la croissance des prix qui passe de + 8 % en 2006 à + 15 % en 2007.” Cette ville de Hau- te-Saône comble donc petit à petit son retard. En revanche, “pour Lons- le-Saunier et Belfort, on note un ralen- tissement de la progression de 4 points pour Lons-le-Saunier et de 2 points pour Belfort.”

La Boucle est encore une valeur sûre.

est sans doute enrayée par l’aug- mentation progressive des taux d’in- térêt qui restent bas mais moins inci- tatifs qu’en 2005. Désormais, les acquéreurs qui sont prêts à s’endet- ter sur une période de trente ans pour investir ne sont plus disposés à ache- ter n’importe quoi. La demande est toujours forte, mais l’exigence des acquéreurs l’est tout autant, lorsqu’il faut débourser 220 000 à 260 000 euros pour acheter une maison en périphé- rie de Besançon. Ce n’est pas un hasard si la durée de vente d’un bien a ten- dance à s’allonger. Elle s’explique par le décalage sur une perception diffé- rente dumarché suivant, que l’on soit propriétaire, vendeur ou acquéreur. La belle plus-value pour les cédants qui surévaluent leur bien d’environ 10 % est rare à une époque où le mar- ché va continuer à se tasser pour atteindre une croissance de 3 % tout au plus sur le marché bisontin. T.C.

de l’immobilier. Il semblerait donc que le marché de l’immobilier ait atteint sa maturité à Besançon et sa proche couronne. À l’exception de biens qui présentent une valeur architecturale et un empla- cement géographique intéressant avec en prime des agréments, tous les loge-

Dans le neuf cette fois-ci, c’est enco- re à Besançon que les tarifs sont les plus élevés, mais une fois de plus, le début d’année 2007 confirme la ten- dance : la croissance s’essouffle. Dans la capitale régionale, “le prix médian au m 2 est de 2 546 euros” actuelle- ment, soit une hausse de 6 % par an. “Les ventes d’appartements neufs à

ments ne se vendent plus à n’importe quel prix comme cela a pu être le cas il y a enco- re deux ans. Des quartiers com- me Bregille et Saint- Ferjeux, ainsi que des villages comme Auxon-Dessus où l’arrivée du T.G.V. impacte sur le prix du foncier (jusqu’à 150 euros le m 2 de foncier constructible), les prix “plafond” sont atteints. L’inflation

Besançon concer- nent pour 38 % des 3 pièces, à un prixmédian aum 2 de 2 487 euros, 32 % des 2 pièces (2 621 euros/m 2 ) et 17 % des 4 quatre pièces (2 522 euros/m 2 ). Les autres caté- gories d’apparte- ments restent peu représentées” indique le rapport de l’observatoire

Les acquéreurs ne sont plus disposés à acheter n’importe quoi.

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