La Presse Bisontine 83 - Décembre 2007

BESANÇON

La Presse Bisontine n°83 - Décembre 2007

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EN BREF

ENTREPRISE Au 6, boulevard Diderot Un copilote pour soutenir son projet

Gymnase Exposition des œuvres de lʼillustratriceAnne Her- bauts auGymnase, espa- ce culturel de lʼI.U.F.M. de Besançon jusquʼau 12 décembre. Entrée libre. Orgue Concert de Noël chœurs et orgue, à la cathédra- le Saint-Jean de Besan- çon, vendredi 21 décembre à 20 h 30. Renseignements au 03 81 61 23 60. Sucettes Le Casino Barrière de Besançon a anticipé la loi anti-tabac. Dès main- tenant, le Casino propo- se des espaces dédiés pour fumer sans quitter le Casino (terrasses, cabines…). Depuis le début du mois de novembre, des sucettes “Casino Barrière” sont également disponibles dans des distributeurs.

Tester son projet de création d’entreprise grandeur nature : c’est ce que proposent les 70 coopératives d’activité et d’emploi de France. Une antenne vient d’ouvrir à Besan- çon. 47 créateurs d'entreprises ont déjà été soutenus.

À 37 ans, Gérald Trimaille crée une agence de communication spéciali- sée dans les animations 3D. Isabelle Barbez quant à elle est céramiste potiè- re. c’est à 44 ans qu’elle décide de créer sa propre activité. Céline Guigon, elle, est diplômée en toilettage canin et félin.À 25 ans, elle fait le pari d’exploiter son activité en surfant sur la vague du service à la personne. Tous trois, comme une vingtaine d’autres, ont fait appel à Coopilote, nouvellement installée au 6, boulevard

Diderot à Besançon. Coopilote est une coopérative d’activité et d’emploi. La structure assure le sou- tien à tout créateur d’une activité : par le portage juridique d’abord au moyen

Fanny Raffard accompagne les porteurs de projets.

d’un contrat de travail, c’est-à-dire que le créa- teur devient, pour une période de deux ans au maximum, salarié de la coopérative. La structure l’accompagne ensuite de manière

“Le principe de Coopilote est basé sur l’entraide.”

régulière jusqu’à la création d’une entre- prise indépendante au sein de laquel- le l’entrepreneur volera de ses propres ailes. Coopilote met en œuvre un accom- pagnement quotidien du créateur et de son activité : stratégie marketing, démarches com- merciales, tenue de la comptabilité...

basé sur l’entraide, indique Fanny Raf- fard, chargée du suivi des entrepre- neurs au sein de Coopilote. Le créateur entreprend en étant rassuré par ce cadre collectif, le but étant ensuite que son activité se pérennise.” À l’issue de la période d’accompagnement, 50% des personnes parviennent à créer leur activité, 20% d’entre eux sont embauchés et trouvent et emploi pérenne.

Pendant la période d’accompagnement, le créateur verse en contrepartie 10% du chiffre d’affaires de son activité. “Le prin- cipe de Coopilote est

ASSOCIATION Jeunes parents Coccinelle pour vous servir Association destinée à informer les parents sur toutes les questions liées à la naissance et la grossesse, Coccinelle ren- contre à l’heure actuelle un franc succès auprès des Bisontins.

Rens. au 03 81 95 48 91 www.coopilote.com

Affaire L’État doit près de 500 000 euros à la ville

C réée en 2004 par un groupe de parents,Coc- cinelle regroupe pas moins de 70 familles sur Besançon et ses environs. Cette association basée che- min de la Naitoure, au cœur du quartier desMontboucons, vise à promouvoir le dialogue et l’échange entre parents et futurs parents. À travers diverses activités comme “les ateliers massages pour bébés” ou encore “les ate- liers portages”, les adeptes de Coccinelle ont la possibilité de “débattre autour de diffé- rents thèmes.” PourVirginie Signori,membre du conseil d’administration de Coccinelle, cette approche de la grossesse s’avère “adap- tée à la personnalité de cha-

cun.” Gestion des conflits parents- enfants,douleurs liées à l’accouchement et autres pro- blèmes de désir, “chacun exprime de qu’il ressent ou a ressenti” afin d’alimenter un débat utile et constructif.

corporelle” qui est effectuée par l’association auprès de ces parents âgés enmajeure par- tie de 25 à 35 ans.Malgré une prédominance féminine, “les papas sont bien présents” au cours de ces réunions de deux heures environ. “Ils jouent le jeu. Ça leur tient vraiment à cœur.” Si chacun a en effet un rôle à jouer de par son vécu et son expérience,cedialoguedesplus spontanés reste riche en émo- tions :entre “tensions et rires”, Coccinelle permet un “réel accompagnement” durant des périodes cruciales de la vie. Novatrice dans ce domaine, l’association vient d’ailleurs d’organiser sa “journée nais- sance” le 17 novembre àMicro- polis.

U n jugement récent du tribu- nal administratif de Besan- çon a condamné l’État à payer à laVille de Besançon 492 721,95 euros pour les frais occasion- nés par le transfert des passe- ports et pièces d’identité. Un décret du 25 novembre 1999 a fait obligation aux maires d’instruire les demandes de pièces d’identité (cartes natio- nales d’identité et passeports) en lieu et place de l’État qui assurait depuis toujours cette prestation. Le transfert en 2000 de ces ser- vices a donné lieu à une aug-

mentation des dépenses de per- sonnels et à des travaux impor- tants pour l’aménagement des locaux d’accueil de la Mairie de Besançon. Le maire de Besançon avait donc déposé un recours en plein contentieux pour solliciter une indemnisation. Il a été enten- du. Par jugement du 8 novembre 2007, le Tribunal Administra- tif de Besançon a condamné l’État à verser à la Ville cette somme de près de 500 000 euros au titre du préjudice subi, assor- tie des intérêts en cours. “Le Tribunal a ici fait applica-

tion de la jurisprudence du Conseil d’État en la matière en condamnant l’État parce qu’il a transféré aux communes par décret des charges nouvelles alors qu’un tel transfert ne peut se faire que par la loi et avec des compensations” expliquent les services juridiques de la Ville. Il s’agit là d’une des premières jurisprudences sur le fond alors que de nombreuses autres col- lectivités n’en sont qu’au stade de référés-provisions. L’État a deux mois, donc jusqu’au 8 jan- vier, pour faire appel de ce juge- ment.

“De la grossesse jusqu’aux 3 ans de l’enfant.”

Coccinelle,c’est avant tout une structure qui propose à ses adhérents diverses rencontres avec des professionnels de la santé : ostéopathe, kinésithé- rapeute, kinésiologue, sage- femme, naturopathe, prati- cienShiatsu… “De la grossesse jusqu’aux 3 ans de l’enfant” , c’est une véritable “approche

Trois questions à… Khalid Jarmouni, président du centre culturel islamique Début novembre, le centre culturel islamique de Franche-Comté quittait ses vétustes locaux des Montarmots pour de spacieux bâtiments rue de Chaillot.

Association Coccinelle 10 B, chemin de la Naitoure 25000 Besançon Tél. : 06 80 89 80 03. E-mail : a.coccinelle@laposte.net

L a Presse Bisontine : Pourquoi ces nouveaux locaux ? Khalid Jarmouni : Chemin desMon- tarmots, nous étions très à l’étroit, dans une impasse, avec une sal- le de prière exiguë. Et notre pro- jet ne s’arrête au culte.Nous vou- lions disposer d’un centre accueillant pour toute la com- munautémusulmane et au-delà, pour tous les visiteurs. Nous avons trouvé ce terrain de 3 000 m 2 rue de Chaillot, dans le quartier Fontaine-Écu. La sal- le de prière de 180 m 2 permet d’accueillir 350 personnes. Au total, avec les salles de réunion, les locaux font 380 m 2 . Mais ce n’est que la première tranche.

comment a-t-il été financé ? K.J. : L’acquisition du foncier et le réaménagement de cette pre- mière tranche s’élèvent à 540 000 euros,dont 402 000 pour

L.P.B. : Quels sont vos axes de tra- vail ? K.J. : Il y a l’aspect rituel, avec des prêches en arabe et en fran- çais, et les cours religieux. 170 enfants, issus de 118 familles, sont inscrits.À côté de cela, notre action est de favoriser le climat d’entraide et de solidarité entre musulmans, notamment avec les repas que nous distribuons sur place, par exemple aux étu- diants venus du campus tout proche. Le troisième axe est la vocation citoyenne du centre. L’objectif est qu’il soit ouvert sur la société avec l’organisation d’expositions, de conférences… Nous sommes largement ouverts sur la ville et le quartier. Propos recueillis par J.-F.H.

l’achat du foncier. Tout cela a été inté- gralement financé par les membres de l’association, l’engagement for- midable des 15 000 musulmans de Besançon et la col- lecte que nous avons effectuée dans de nom- breuses mosquées en France. Il y a eu un grand esprit de solidarité.

“L’engage ment des 15 000 musul- mans de Besan- çon.”

L’association organisait sa “journée naissance” le 17 novembre.

L.P.B. : Combien a coûté ce projet et

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