La Presse Bisontine 83 - Décembre 2007

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

Non à la hausse des loyers Les augmentations de loyers dans les logements H.L.M. ne sont pas du goût de la confédération natio- nale du logement. Les loyers auraient augmenté de 13% en cinq ans. Réaction. p. 8 Saint-Vit : les enjeux de mars 2008 PROMO VÉLO Le maire de Saint-Vit, Pascal Routhier, annonce qu’il brigue un nouveau mandat à la tête de Saint-Vit, une ville de la périphérie en pleine mutation. Quels sont les prochains grands dossiers ? p. 24 La fréquentation des transports en commun patine Malgré les encouragements répé- tésdespouvoirspublics à emprun- ter lebus, la fréquentationduréseau Ginko est en léger recul. La faute à une circulation difficile. p. 25 1,90 € N° 83 Décembre 2007 Le troisième mercredi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. Voir page 35

TRAVAILLEURS CLANDESTINS : LES DÉRIVES BISONTINES Enquête dans le bâtiment-travaux publics

- Un phénomène qui touche surtout le B.T.P. - À Besançon, à Thise… - Une dizaine d’affaires en attente de jugements.

Lire le dossier p. 13 à 19

LES RÉSEAUX BISONTINS : La prostitution change de visage

L’événement p. 6 et 7

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’INTERVIEW DU MOIS

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Europe Ils sont logés dans des bungalows façon “Algeco”, équipés de douche rudimen- taire. Ou alors, au mieux, dans des appartements H.L.M. loués par lʼemployeur avec comme seul décor un réchaud et un lit de camp. Leur péri- mètre de vie se limite souvent à celle du chantier. Ils dorment là, mangent là et travaillent là. La traduction dans les faits du grand rêve européen est un peu crue parfois. Ces travailleurs sont des clandestins. Polonais, Roumains, Bul- gares, ils sont exploités. Pas au sens où ils lʼentendent eux, car ici, à Besan- çon ou ailleurs en Franche-Comté, ils touchent sans doute deux fois plus que le salaire moyen de leur pays dʼorigine. Ils sont donc consentants, naturelle- ment. Après plusieurs mois passés en France, ils repartent dans leur pays dʼorigine retrouver leurs familles, alour- dis dʼune somme quʼils auraient mis deux fois plus de temps à gagner dans leur pays. Le pire, cʼest que ces pra- tiques - essentiellement répandues dans le secteur des travaux publics et du bâti- ment, confronté à une grave pénurie de main-dʼœuvre - sont désormais orga- nisées. Les entreprises françaises sont aujourdʼhui démarchées par des socié- tés de recrutement immatriculées dans les pays de lʼEst et disposant dʼune antenne en France. Elles proposent leurs services, prenant une commission au passage, et promettent aux entre- prises françaises de substantielles éco- nomies. Lʼouverture de lʼEurope à lʼEst en 2004 a créé un véritable appel dʼair de main-dʼœuvre qui sʼaccompagne dʼun corollaire inquiétant : le dumping social. Une dizaine de dossiers atten- dent actuellement dʼêtre examinés sur le bureau du procureur de la République de Besançon. Tous émanent de la direc- tion départementale du travail, qui ten- te de limiter ce phénomène. La libre cir- culation des personnes est une réalité européenne, une avancée indéniable. Mais lʼidée européenne sera toujours bancale tant que lʼécart de niveau de vie entre les pays “historiques” de lʼUnion, France en tête, sera aussi criant avec celui des nouveaux entrants. Si on ne se situe pas dans le registre de lʼesclavagisme moderne, on ne peut que constater, effet prévisible de lʼouverture, une sensible régression sociale. On est encore loin des idéaux des pères fondateurs de lʼEurope. ? Jean-François Hauser Éditorial

TÉLÉTHON 2007 Besançon, centre de promesses télévisé Bernard Barataud : “On reste des paysans de la charité” Le fondateur du Téléthon aujourd’hui président du Généthon ne sera pas devant les caméras les 7 et 8 décembre prochains. Après plus de 20 ans à endosser le rôle d’ambassadeur médiatique, il aspire à retrouver l’ambiance populaire de l’événement. Entretien.

B.B. : Quand on a commencé, on n’avait rien. Et si on voulait quelque chose, il fallait le faire nous- mêmes. Aujourd’hui, le Téléthon c’est toute une organisation avec le risque que les gens s’endorment. On ne peut pas se permettre de baisser de ryth- me vis-à-vis des gens concernés par la maladie. J’en parle en connaissance de cause et je conti- nue à m’investir pour bousculer les gens. On ne peut pas se laisser ralentir. On joue en quelque sorte un rôle d’éclaireur ayant pour mission de marquer le chemin en direction des maladies rares. On sait très bien que toutes ces maladies rares et orphelines ne sont pas rentables d’où l’obligation de faire de la résistance en s’organisant sur notre territoire.

passage à l’homme. À travers ces exemples, on démontre que ces maladies sortent de l’ombre. Le Généthon a beaucoup évolué en quelques années. Il est reconnu comme un E.T.G.C. : Établissement de Thérapie Génique et Cellulai- re. On est maintenant engagé dans le projet Gamma qui vise à multi- plier par 5 ans la capacité de pro- duction. À terme, cela signifie de réaliser une véritable usine de fabri- cation de médicaments. L.P.B. : On s’éloigne radicalement de la recherche fondamentale ? B.B. : Effectivement. C’est un tout autre métier qui ne relève plus for- cément de nos compétences. Le Téléthon doit rester le levier qui fait sortir les problèmes de l’ombre.

La Presse Bisontine : Où serez-vous les 7 et 8 décembre ? Bernard Barataud : Ça risque de vous surprendre mais je viendrai peut-être chez vous en Franche- Comté, dans le Val de Morteau. Je n’ai plus trop envie de passer à la télévision. Ça fait 21 ans que je fais la même chose : rester 51 heures sur un plateau pour quelques minutes de direct. À for- ce, ça devient lassant. L.P.B. : D’où ce souhait de partager l’événement dans un cadre plus humain ? B.B. : Je veux retrouver les vraies valeurs qui ani- ment le Téléthon. Je suis engagé dans ce mouve- ment depuis 35 ans. S’investir quotidiennement sur le sujet, parcourir 100 000 km par an, effec- tuer des semaines de 70 heures, c’est rude. L.P.B. : Vous êtes déjà en campagne ? B.B. : Depuis septembre, on participe à une dizai- ne de conférences en province. Pourquoi de tels cycles ? Le Téléthon est avant tout une organisa- tion populaire. Il est nécessaire de rendre des comptes, de rassurer la population, de montrer que l’argent ne nous monte pas à la tête. On res- te des paysans de la charité. Personnellement, j’ai besoin d’aller à la rencontre des gens qui nous soutiennent. C’est une manière de recharger les batteries du militant que je suis.

Bernard Barataud aspire à retrouver des valeurs plus humaines dans l’événement qu’il a créé en 1986.

“J’ai besoin d’aller à la rencontre des gens.”

L.P.B. : Le Téléthon 2007 marque une avancée significative dans les traitements appliqués à l’homme. En tant que prési- dent du Généthon, pouvez-vous nous en dire plus sur ce grand virage ? B.B. : Un premier essai de théra- pie génique a été lancé en 2006 sur plusieurs patients atteints d’une maladie neuromusculaire, la gamma-sarcoglycanopathie. D’autres maladies, comme lamyo- pathie de Duchenne ou le syn- drome de Wiscott-Aldrich sont actuellement inscrites pour le

Le processus de lancement d’un médicament com- prend 4 phases. Ce n’est pas le rôle du Téléthon d’intervenir au-delà de la phase 1 correspondant aux essais pré-cliniques. À partir de là, on trans- met le relais aux entreprises pharmaceutiques. Le Téléthon, comme le Généthon, ne sont pas des trucs à tout faire. L.P.B. : Quels aspects de vos activités sont encore perfec- tibles ? B.B. : Je pense notamment à tout ce qui touche à l’aide quotidienne aux patients. Il y a beaucoup à faire dans la reconnaissance du statut des tech- niciens d’insertion. Ça reste encore une affaire très A.F.M. Ils sont seulement 150 pour s’occuper de 11 000 familles. Ces personnes ont une mis- sion primordiale. Elles accompagnent au quoti- dien les familles pour leur proposer des solutions à chaque étape de la maladie. Grâce à eux, l’espérance de vie des malades a augmenté d’une dizaine d’années. Ce qui ne va pas sans soulever d’autres soucis. L.P.B. : Lesquels ? B.B. : Les malades vivent plus longtemps. On peut s’en réjouir mais le handicap s’alourdit également avec le vieillissement. Les parents arrivent à des âges où ils n’ont plus la force nécessaire pour s’occuper de leur enfant devenu adulte. Comment faire pour les soulager ? L’A.F.M. du Jura est enga- gée dans un projet novateur lié à la création d’un centre de répit destiné à l’accueil des familles. La Franche-Comté est à la pointe du combat. L.P.B. : Certains membres de l’Église catholique avaient dénon- cé l’an dernier les essais réalisés sur des fœtus. Quel est votre sentiment sur la question ? B.B. : On récupère des embryons destinés à être détruits. Les parents n’en veulent pas et nous autorisent à les utiliser pour la recherche. J’estime qu’il s’agit plutôt d’un problème interne à l’Église. Je dis simplement qu’il ne faut pas traiter les gens de fascistes quand on travaille sur des cellules- souches dans un cadre très réglementé. De toute façon, on ne déviera pas de notre politique de recherche. L.P.B. : Depuis l’an dernier, la couverture télévisée du Télé- thon s’est élargie. Qu’en pensez-vous ? B.B. : Je ne suis pas sûr que le système de le mettre sur toutes les chaînes soit une bonne solu- tion. Il faudra voir les résultats dans la durée. Je reconnais néanmoins que les choses se sont bien déroulées en 2006. Nous avons récemment reçu Kad Merad, le parrain du Téléthon 2007 au laboratoire Généthon. C’est une personne très sensible qui me rappelle un peu Patrick Sébas- tien. Il fait partie de ces gens qui ont une cer- taine tendresse. Propos recueillis par F.C.

L.P.B. : Rien n’est jamais acquis ?

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est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Régie publicitaire :

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Crédits photos : La Presse Bisontine,Abesi, Coccinelle, Gabrielle Dalmau, Ludivine Ravat, R.F.F., Studyrama.

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n°83 - Décembre 2007

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

Résultats mitigés au Casino de Besançon

L es habitants des Vaîtes voulaient être ratta- chés au conseil de quartier de Chaprais-les Cras. Le conseil municipal de Besançon en a décidé autrement. Les élus viennent d’approuver l’intégration des Vaîtes dans le périmètre étendu du conseil de quartier Palente-Orchamps-Com- be Saragosse. C’est tout l’Est bisontin qui est réuni sous une seule et même entité. Un choix dont les riverains des Vaîtes ont du mal à se satis- faire pour deux raisons. Tout d’abord il ne cor- respond en rien avec les habitudes quotidiennes de cette population qui a plus d’affinités avec le quartier des Chaprais qu’avec celui de la Com- be Saragosse. Mais comme aux Vaîtes, les Cha- prais ont aussi leur association de défense du quartier qui ne manque pas de virulence. Ensuite, les voix risquent d’avoir du mal à se faire entendre dans ce super-conseil qui pourrait prendre l’allure, comme certains le redoutent déjà, d’une caricature de démocratie locale et participative. Le conseil qui est censé être un espace de dialogue entre la population d’un secteur (en tout cas celle qui s’y intéresse) et les élus de la collectivité ser- virait en fait d’alibi à la ville qui se vante de condui- re ses grands projets d’aménagement urbain dans la concertation, alors qu’en fait elle essaie de dévier le moins possible du cap qu’elle s’est fixé. Le regroupement auquel vient de procéder la ville n’est peut-être qu’un début. Alors que Besançon compte actuellement 12 conseils de quartier, “il est possible que la municipalité les regroupe en cinq grands conseils” suppose Éric Daclin, porte- parole de l’association de défense du quartier des Vaîtes. Serait-ce une façon de noyer dans la mas- se les poissons les plus contestataires ? cipal de Besançon. Globalement, le chiffre d’affaires du Casino de Besançon est en légère baisse par rapport à l’année précédente avec 9,449 millions d’euros en 2006 contre 9,730 millions en 2005. Cette baisse est notamment due à la diminution des entrées enregistrées aux machines à sous, passant de 312 592 en 2006 à 271 454 en 2005. “Cette baisse est liée à la mise en place du contrô- le d’identité systématique aux entrées du Casino à partir du 29mai 2006. Mais la mise en place de cette vérification des identités, bien qu’elle ait fait baisser le nombre des entrées, est un atout au quotidien. Elle permet tout d’abord de personna- liser l’accueil réservé à chaque client et de lutter efficacement pour la protection des mineurs et les M achines à sous en baisse, jeux de table en hausse. C’est ainsi que l’on peut résu- mer le dernier bilan annuel duCasinomuni-

interdits de jeu” explique le Casino. Les mineurs ne passent plus inaperçus dans l’aire de jeux de l’avenue Édouard-Droz. Cette baisse est toutefois en partie compensée par l’augmentation des entrées à la salle des jeux de table (quasiment + 16 %). “Cette augmenta- tion peut s’expliquer par l’ouverture de la salle des jeux de tables le 29 juin 2006 avec deux nou- veaux jeux : la roulette anglaise et le black-jack.” Au total, le produit brut des jeux s’est élevé à 20,038 millions d’euros l’an dernier, contre 20,746 millions en 2005. Avec ces résultats, le Casino de Besançon se hisse à la 44 ème place des 193 casinos français. Mais pour la ville de Besançon, le Casino de Besançon reste un inté- ressant jackpot : la maison de jeux a reversé à la collectivité la bagatelle de 3,422 millions d’euros l’an dernier.

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les riverains de la rue Mouras toujours pas rassurés

Les Vaîtes noyés dans la masse

Cʼ est en lisant le dossier consacré au nouveau plan local dʼurbanisme (P.L.U.) dans les colonnes de La Presse Bisontine en sep- tembre dernier que les riverains de la rue du docteur Mouras, dans le quartier de Saint-Fer- jeux, ont appris avec stupéfac- tion quʼune vingtaine de mai- sons situées entre la rue Mouras et le chemin de la Malcombe étaient frappées dʼun droit de préemption attribuée par la vil- le au syndicat mixte de Micro- polis, le parc des expositions voisin de ces artères. Cette déci- sion était officiellement prise le 5 juillet dernier avec lʼapprobation par le conseil municipal de ce nouveau P.L.U., sans quʼaucun de ces riverains nʼait été préa- lablement informé. Un collectif dʼhabitants a immédiatement demandé un rendez-vous au maire de Besançon pour connaître les vraies intentions de la ville. Selon la direction du parc des expositions, Micropo- lis aurait besoin de nouvelles surfaces pour y aménager des parkings. Suite à la réaction de ces habi- tants, une réunion dʼexplication

a été organisée le 25 octobre dernier au cours de laquelle deux adjoints au maire, Michel Loyat et Christophe Lime, accom- pagnés de deux fonctionnaires du service urbanisme, ont tenté de rassurer les riverains inquiets pour lʼavenir de leurs maisons. La discussion, assez houleuse entre les représentants de la vil- le et une cinquantaine dʼhabitants, nʼaura pas vraiment permis de rassurer ces derniers. “Premiè- rement, on a appris que si on vou- lait faire appel de la décision du P.L.U., on n’avait que deux mois. Ce délai est déjà écoulé. Et ensui- te, quand on leur a demandé quel- le était précisément la nature du projet autour de Micropolis, on nous a répondu que la préemp- tion avait été prévue pour consti- tuer une réserve foncière ! Sans plus d’explication” sʼétonne René Guérin, un des riverains concer- nés par ce périmètre. Interrogées plus précisément, les personnes de la ville présentes à la réunion nʼont à aucun moment été en mesure dʼapporter des réponses plus précises aux habitants inquiets. Fin octobre, deux mai- sons de ce périmètre étaient en vente.

BESANÇON La Presse Bisontine n°83 - Décembre 2007

URBANISME P.L.U. Les Montboucons s’opposent toujours à leur densification Adopté en juillet par le conseil municipal, le plan local d’urbanisme (P.L.U.) de Besançon continue de faire des vagues. Un collectif d’habitants des Mont- boucons a déposé un recours amiable

EN BREF

Crémation Au cours de lʼannée 2006, 888 crémations ont été réalisées au crématorium de Besançon-Saint-Clau- de. Les écarts sont signi- ficatifs dʼunmois sur lʼautre, passant par exemple de 57 crémations en octobre à 98 en décembre. Bol d’air Lʼassociation Bol dʼair qui a pour objectif de pro- mouvoir les séjours de loisirs des enfants et ado- lescents de lʼinstitut dʼéducation spécialisée Fontaine-Argent, organi- se une journée artisana- le dimanche 25 novembre dans le gymnase de lʼI.E.S., 11 chemin de Brû- lefoin à Besançon (quar- tier Vaîtes). Une trentai- ne dʼartisans exposent. Rens. 03 81 80 37 80. Casino Face à lʼengouement du Texas Holdʼem Poker (dit poker ouvert) sur Internet ou dans des salles de jeu clandestines, le casino de Besançon prévoit dʼexploiter ce jeudans ses locaux. Ce jeu de cartes est ouvert depuis sep- tembre au casino de Luxeuil.

“C’ est un peu le pot de ter- re contre le pot de fer” , regrette l’un des habi- tants du quartier. Alors qu’il a été adopté en juillet dernier par le Conseil municipal, le nouveau plan local d’urbanisme a encore du mal à passer à Besançon. Dans le quartier des Montboucons, une quinzaine d’habitants a déposé fin septembre un recours amiable contre “la procédure d’élaboration” du P.L.U. Une démarche plutôt symbolique pour le moment. “Si on n’est pas entendu par la ville, on pourra déposer un recours devant le tribunal et contester la légalité du tex- te” , prévient Guy Leclerc, devenu man- dataire du collectif. Au centre de leurs griefs : la densifi- Une première européenne à la Citadelle Environnement L a collection de primates présentée à la Citadelle de Besançon s’élargit avec la récente arrivée de deux babouins géladas. Le muséum est désormais riche de 25 espèces représentant 160 individus pour la plupart rares et en voie de disparition. Ce qui fait du jardin zoologique de la Cita- delle de Besançon une plus importantes et intéressantes au niveau européen. Arrivés le 26 septembre dernier du zoo d’Edinbourgh en remplacement des macaques du Japon (partis dans ce même zoo à cette date), les deux géladas - Apollo et Alladin, deux mâles adultes âgés de 10 et 11 ans - sont désormais acclima- tés à leur nouvel environnement et visibles du public dans le fossé du Front Royal (deuxième porche à l’intérieur du site). Malgré leur aspect impressionnant, ces grands singes (20 à 30 kg) originaires des hauts plateaux d’Érythrée et d’Éthiopie sont particulièrement pacifiques et ne man- gent que de l’herbe (95 %), un régime tout à fait unique chez les primates. Cette espèce menacée élevée en captivité dans le cadre d’un programme de préser- vation européen (E.E.P.) fera l’objet à Besan- çon d’une première européenne avec la constitution à moyen terme du plus impor-

cation du quartier des Montboucons, prévu par le P.L.U. Les habitants crai- gnent une “urbanisation excessive” du quartier, avec les nouvelles règles de construction. “Notre quartier compte six zones à urbaniser sur 18, alors que sa superficie n’atteint pas 3 % du territoi- re communal. On peut comprendre que

Les coteaux en pente ne se prêtent guère à l’aménagement de nou- veaux logements estiment les riverains (photo archive L.P.B.).

lectif, qui envisage de se constituer en association cadre de vie comme l’a déjà fait le quartier des Chaprais. Dernier point soulevé par les habitants des Montboucons, l’impact écologique du P.L.U. en termes de déplacement et de préservation du milieu naturel. “La ceinture verte des collines qui enserre la ville est supprimée aux Montboucons dans le P.L.U. et grignotée par des zones à construire, sans que l’on sache pour- quoi” , s’inquiète le collectif, qui récla- me une “réflexion globale” avec des experts en écologie pour assurer une “réelle protection de la colline.” Inquiets des changements à venir pour la physionomie de leur quartier, les habi- tants des Montboucons veulent surtout réussir à se faire entendre et “pouvoir discuter avec la ville.” Pour le moment, “Besançon a une écoute sélective” , repro- chent-ils. S.D.

future en zone à urbaniser, baptisée A.U.D. dans le document. “On voudrait cependant que l’identité de notre quar- tier soit respectée, que l’existant soit res- pecté” , avance Guy Leclerc. Une partie de ces terrains, affirme-t-il, sont situés sur des coteaux raides ou en pente, qui ne “se prêtent pas facilement à l’aménagement de logements.” Le collectif regrette aussi l’absence de “cœur de quartier” aux Montboucons et réclame le développement d’équipements collectifs ou de commerce à terme. “On ne peut pas prévoir de densifier et ne pas réserver d’espace pour la mise en

l’opposition de la popu- lation n’est pas dépour- vue de fondement” , affirme de son côté Gérard Demassue, le délégué urbanisme du comité de quartier. Le nouveau P.L.U. transforme des anciennes zones de réserve d’urbanisation

“Besançon a une écoute sélective”, reprochent-ils.

place d’un petit centre de quar- tier, l’extension d’écoles… Pour l’instant, il n’y a pas de com- merce dans les Montboucons. Si on fait venir la population, il faudra peut-être avoir une phar- macie, une boulangerie…” , reprend le mandataire du col-

Le babouin géladas est un grand singe impressionnant mais tout à fait pacifique.

tant groupe de géladas composé exclusi- vement de mâles. D’autres mâles devraient donc arriver prochainement… Fin 2006, 178 Géladas étaient présents dans 19 zoos dans le monde (16 en Europe, 1 aux États- Unis et 1 au Japon). Besançon est le qua- trième établissement français qui accueille ces babouins Geladas. Des mouflons à manchettes, une espèce présente actuellement au sein du jardin zoologique et adaptée aux milieux escar- pés, viendront cohabiter avec les géladas dans le fossé du Front Royal.

Beethoven L’Orchestre de Montbéliard fête son 15 ème anniversaire. À cette occasion, il programme la Neuvième Symphonie de Beethoven. À Besançon au Grand Kursaal dimanche 25 novembre à 17 heures. Billets en vente à Forum et à l’office de tourisme. Rens. 03 81 55 83 21.

EN BREF

Concert Concert le jeudi 6 décembre à 20 heures, Salle des Com- missions de l’Hôpital Saint- Jacques. Musique de chambre autour de Rossini et Paganini.

Exposition Maurice Tchantré expose ses huiles, aquarelles et fusain jusqu’au 23 novembre à la salle de l’Ancienne Poste, 69 Grande rue à Besançon.

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L’ÉVÉNEMENT

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UNE PROSTITUTION EN MUTATION À BESANÇON

Parking Battant, gare Viotte, avenue Édouard Droz, pont de la République, les prostituées sont nombreuses à occuper le trottoir bisontin. Les habitants le constatent, le déplorent parfois, et pour beaucoup le phénomène s’accentue dans la capitale régionale. Or, les services de police de Besançon ne constatent pas d’augmentation notoire de la prostitution à Besançon malgré le démantè- lement ces dernières années de réseaux de pays de l’Est. En revanche, ce qui change sans doute, c’est le profil des prostituées. Les “professionnelles” françaises qui occu- paient la place, indépendantes, échappant à l’emprise d’un proxénète sont moins présentent. Les filles qui tapi- nent sur le trottoir local sont désormais originaires d’Europe de l’Est ou d’Afrique. Les réseaux mafieux ne sont jamais très loin. Une quarantaine de filles Prostitution : les étrangères occupent le trottoir En dehors de quelques affaires importantes, les services de police bisontins estiment que la prostitution reste stable dans la capitale régionale. En proportion, il y a de plus en plus de filles étrangères. ÉTAT DES LIEUX

E n juin, la police judiciaire de Besançon a démantelé un réseau international de proxé- nétisme. Dix personnes ont été interpellées conjointement à Bor- deaux, Bruxelles et dans la capita- le régionale franc-comtoise. L’affaire concernait trois jeunes Albanaises âgées de 22 à 24 ans, qui s’adonnaient à cette pratique sur le trottoir bison- tin. Les investigations qui avaient débuté un an plus tôt, ont révélé que les filles envoyaient de l’argent à des hommes (100 000 euros selon l’enquête) avec lesquelles elles entre- tenaient des rapports. En 2001, tou- jours à Besançon, c’est un réseau bulgare de prostitution et de proxé- nétisme qui avait été démantelé par le S.R.P.J. (service de recherche de la police judiciaire) mettant en cau- se une dizaine de personnes.

Parkings, abribus, trottoirs, chaque prostituée occupe un

Deux affaires importantes donc. Pour autant, les services de police ne tirent pas la sonnette d’alarme sur l’évolution de la prostitution à Besan- çon. “C’est une prostitution d’une vil- le de province de 100 000 habitants” tempère la sécurité publique. Rien de comparable selon les autorités à ce qui se passe dans des villes com- me Grenoble “réputée pour sa pros- titution.” Besançon afficherait donc une rela- tive tranquillité à ce sujet depuis quelques mois. “Il y a eu c’est vrai des réseaux démantelés. À l’époque, nous avions constaté des pics de prostitu- tion avec des règlements de compte, des conquêtes de territoire. Des réac- tions qui mettaient en évidence un système de proxénétisme. Actuelle- ment, nous n’avons pas ces remon- tées-là du terrain” poursuit le servi-

espace précis.

ce de la sécuri- té publique qui a enregistré une rixe entre deux prostituées en un an, qui se disputaient un abribus. Avec sa quarantaine de prostituées, Besan- çon n’est donc pas une plaque tour- nante du sexe comparé à Strasbourg, Lyon, ou Paris. “Nous n’avons véri- tablement pas de développement mas- sif.”

pendant plusieurs années. Cette som- me d’argent,certaines filles la gagnent en une nuit ! Les filles de l’Est, c’est différent, “comme cette jeune Bulga- re enceinte de sept mois qui était sur le trottoir.” Elles ont rarement le choix. Elles appartiennent à un réseau, et subissent la contrainte d’un proxé- nète. Pas de vagues donc à Besançon. “S’il y avait vraiment un phénomène de prostitution important dans cette vil- le, nous dégagerions les effectifs pour le contrôler” concluent les services de police qui restent en veille sur ce dossier. Si sur le trottoir la situation appa- raît comme stable, d’autres modes de prostitution se développent : sur Internet et en studio (location d’un appartement par une fille pour se prostituer), “ce phénomène est très dur à quantifier.” T.C.

Renan qui accompagne les prosti- tuées et les aide à s’en sortir. “Les locales” justement, ce sont les pros- tituées bisontines, indépendantes qui en général ne sont pas sous l’influence d’un proxénète. “Ce sont des profes- sionnelles. Il y avait même une mère de famille,mariée, qui vivait en dehors

de Besançon. Ces filles-là en général quittent le trottoir vers minuit,car après elles estiment que la clien- tèle n’est plus la même” ajoute-t-elle. La plupart de ces “professionnelles” n’auraient pas envie de s’en sortir, “pour gagner 900 euros par mois, ça ne vaut pas la peine disent-elles” raconte la bénévole qui a côtoyé lemilieu

Les filles viennent d’Afrique noire ou des régions d’Europe de l’Est comme l’Albanie. “Les locales sont demoins enmoins nombreuses, au contraire des filles étrangères” com- plète une ancien- ne bénévole du mouvement du Nid, une associa- tiondomiciliée rue

“Quelque chose de très dur à quantifier.”

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FONCTIONNEMENT Les réseaux de proxénétisme se multiplient L es prostituées françaises sont moins soumises à l’influence des proxénètes que les filles étrangères. C’est ce qu’indique également le rapport de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains. “La prostitution étrangère, notamment celle qui provient des pays de l’Est et d’Afrique est fortement organisée en réseaux, lesquels gèrent toute la filière : recrutement, four- niture de papiers, hébergement, collecte d’argent.” L’O.C.R.T.E.H. observe que les méthodes de “recrute- ment” sont parfois extrêmement violentes “et les pros- tituées qui manifestent la volonté de les quitter font l’objet de menaces, non seulement sur elles-mêmes, mais aussi sur leur famille.” Mais des méthodes moins radicales de recrutement existent aussi. Elles fonctionnent par exemple sur la base du volontariat ou alors par le biais de petites annonces “trompeuses pour des emplois de mannequins, danseuses, hôtesses, jeunes filles au pair... dans l’Europe de l’Ouest.” Enfin, beaucoup de femmes envisagent la prostitution comme une “solution provisoire”, en attendant, “parce qu’il ne semble pas y avoir pour elles d’alternative économique, ou s’y résignent en espérant qu’elle leur permettra de gagner suffisamment d’argent pour rentrer ensuite chez elles et mettre leur famille à l’abri des besoins.” Vendre leur corps pour gagner leur vie, certaines femmes se résignent à la pros- titution en entrant dans des réseaux.

REPÈRE

La prostitution en chiffres 15 000 personnes se prostituent en France L’enquête de l’office central de la répression de la traite des êtres humains n’est pas nouvelle. Mais selon les observa- teurs de ce phénomène, elle est toujours d’actualité.

E n 2000, l’office central de la répression de la traitedes êtreshumains a réalisé une étude visant à dresser un état des lieux de la prostitutionenFrance.Depuis, cette photographie complète n’a pas été mise à jour. Pour- tant, les conclusions de l’enquête mettaient en évi- dence l’émergence des réseaux deprostituées étrangères “aus- si nombreuses que les prosti- tuées françaises à l’époque” . Elles sont originaires d’Europe de l’Est bien sûr, mais le rap- port précise met aussi en évi- dence la présence “d’importantes filières afri- caines en provenance aussi bien du Maghreb (Algérie et Maroc), que d’Afrique noire francophone ou anglophone.” La prostitution originaire du Sud-Est asiatique est enfin connue des services de police. Il s’agit selon l’O.C.R.T.E.H.

viennent s’ajouter environ “ 3 000 professionnels qui exer- cent dans les bars à hôtesses ou les salons de massage.” À Paris, la population prostitu- tionnelle est estimée à 6 000 ou 7 000 personnes. Compa- ré à ces chiffres, la prostitu- tionàBesançonapparaît com- me marginale.

“d’une prostitution cachée, d’appartement, très localisée à Paris en particulier dans le quartier chinois et surout des- tinée à une clientèle elle-même asiatique.” L’office central estime à entre 10 000 et 12 000 personnes le nombre de prostituées sur le trottoir enFrance,auxquelles

Les prostituées indépendantes sont de plus en rares.

La Presse Bisontine n°83 - Décembre 2007

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EN BREF

HABITAT

Hausse des loyers “Nous voulons un moratoire pour les loyers H.L.M.” La confédération nationale du logement a manifesté le 15 novembre devant la préfecture à Besançon pour protester contre les augmentations de loyers dans le logement social. En cinq ans, les loyers ont progressé de plus de 13 %, critique l’association.

Danse L’Atelier de la Danse orga- nise dans ses locaux du 1, rue François Charrière à Besançon des stages de “découverte” dans dif- férentes disciplines. Same- di 24 novembre, Relaxa- tion Coréenne. Samedi 1 er décembre, Danses Sévil- lanes. Samedi 8 décembre, Réflexologie Plantaire. Renseignements au 06 68 91 04 17. Gospel Dimanche 9 décembre à 16h30 au Petit Kursaal de Besançon,concertdegos- pel avec “Coeur de blues” proposé par l'association “La Porte ouverte”. Les chants des esclaves noirs américains interprétés par un ensemble vocal consti- tué d’amateurs et de pro- fessionnels.Deschantsafri- cains, orientaux et reggae y côtoient le gospel “pur jus”. Entrée6euros-4euros (chômeurs, étudiants), gra- tuit pour les enfants. Peuples Semaine des peuples pre- miers d’Amazonie du 26 au 30 novembre à Besan- çon. Par la faculté de sciences humaines de Besançon.

“L a situation est dramatiquement banale. Tous les ans, les loyers augmentent dans les mêmes pro- portions. Mais pour certains locataires, l’effet de cumul est terrible. Les gens sont pris à la gorge et n’arrivent plus à assu- rer leurs loyers” , assure Jacques Poly, le président de la l’antenne bisontine de la Confédération nationale du logement (C.N.L.). Le 15 novembre dernier, l’association de défense des locataires amanifesté devant la préfecture de Besançon pour protes- ter contre les hausses de loyers dans le logement social. “Le préfet doit donner son accord à chaque augmentation de loyer des bailleurs H.L.M. On souhaite qu’il leur demande de revoir leur copie à Besançon.” Pour 2008, Habitat 25 pré- voit d’appliquer une augmentation de 2,11%, les autres organismes S.A.I.E.M.B. et Grand Besançon Habitat de près de 2,32 %. Une évolution qui correspond à peu près à la prise en compte de l’inflation. Sur les dix premiers mois de l’année, les prix ont progressé de 2 % en France, selon l’I.N.S.E.E. Mais elle est trop élevée au goût de l’association de locataires. “On comprend

que les organismes H.L.M. soient obli- gés de répercuter l’inflation. Mais sur les cinq dernières années en cumul, les loyers du logement social ont progressé sur Besançon entre 13% et 15 % selon les bailleurs” , souligne Alain Genot, administrateur de Grand BesançonHabi- tat pour l’association. Une progression identique à celle des loyers du parc pri-

Près de 15% d’aug- mentation en cinq ans, inadmissible selon la C.N.L.

vé. Or, dans le même temps, les pensions ont diminué alors que le salai- re de base n’a grimpé que de 7,2 %, fait valoir la C.N.L. “C’est impossible de faire face à des dépenses contraintes en augmenta- tion si vos ressources ne suivent pas. C’est une spi- rale impossible” , poursuit Jacques Poly.L’association réclame l’instauration d’un moratoire sur les loyers sociaux dès 2008. Une pis- te qui avait déjà été appli- quée en 2001. “La modé- ration des loyers avait été compensée par une exemp- tion de taxe foncière pour

“C’est une spirale impossible”, note Jacques Poly.

les organismes locatifs” , rappelle-t-elle. La C.N.L. le reconnaît, le dossier est émi- nemment politique. Et ne relève pas uni- quement deBesançon. “C’est à l’État d’agir et de mettre enfin l’accent sur le budget

du logement pour augmenter les aides aux locataires. Or, l’enveloppe qui y est consa- crée a été réduite pour 2008” ,s’irrite Jacques Poly. S.D.

BESANÇON

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EN BREF

ENTREPRISE Au 6, boulevard Diderot Un copilote pour soutenir son projet

Gymnase Exposition des œuvres de lʼillustratriceAnne Her- bauts auGymnase, espa- ce culturel de lʼI.U.F.M. de Besançon jusquʼau 12 décembre. Entrée libre. Orgue Concert de Noël chœurs et orgue, à la cathédra- le Saint-Jean de Besan- çon, vendredi 21 décembre à 20 h 30. Renseignements au 03 81 61 23 60. Sucettes Le Casino Barrière de Besançon a anticipé la loi anti-tabac. Dès main- tenant, le Casino propo- se des espaces dédiés pour fumer sans quitter le Casino (terrasses, cabines…). Depuis le début du mois de novembre, des sucettes “Casino Barrière” sont également disponibles dans des distributeurs.

Tester son projet de création d’entreprise grandeur nature : c’est ce que proposent les 70 coopératives d’activité et d’emploi de France. Une antenne vient d’ouvrir à Besan- çon. 47 créateurs d'entreprises ont déjà été soutenus.

À 37 ans, Gérald Trimaille crée une agence de communication spéciali- sée dans les animations 3D. Isabelle Barbez quant à elle est céramiste potiè- re. c’est à 44 ans qu’elle décide de créer sa propre activité. Céline Guigon, elle, est diplômée en toilettage canin et félin.À 25 ans, elle fait le pari d’exploiter son activité en surfant sur la vague du service à la personne. Tous trois, comme une vingtaine d’autres, ont fait appel à Coopilote, nouvellement installée au 6, boulevard

Diderot à Besançon. Coopilote est une coopérative d’activité et d’emploi. La structure assure le sou- tien à tout créateur d’une activité : par le portage juridique d’abord au moyen

Fanny Raffard accompagne les porteurs de projets.

d’un contrat de travail, c’est-à-dire que le créa- teur devient, pour une période de deux ans au maximum, salarié de la coopérative. La structure l’accompagne ensuite de manière

“Le principe de Coopilote est basé sur l’entraide.”

régulière jusqu’à la création d’une entre- prise indépendante au sein de laquel- le l’entrepreneur volera de ses propres ailes. Coopilote met en œuvre un accom- pagnement quotidien du créateur et de son activité : stratégie marketing, démarches com- merciales, tenue de la comptabilité...

basé sur l’entraide, indique Fanny Raf- fard, chargée du suivi des entrepre- neurs au sein de Coopilote. Le créateur entreprend en étant rassuré par ce cadre collectif, le but étant ensuite que son activité se pérennise.” À l’issue de la période d’accompagnement, 50% des personnes parviennent à créer leur activité, 20% d’entre eux sont embauchés et trouvent et emploi pérenne.

Pendant la période d’accompagnement, le créateur verse en contrepartie 10% du chiffre d’affaires de son activité. “Le prin- cipe de Coopilote est

ASSOCIATION Jeunes parents Coccinelle pour vous servir Association destinée à informer les parents sur toutes les questions liées à la naissance et la grossesse, Coccinelle ren- contre à l’heure actuelle un franc succès auprès des Bisontins.

Rens. au 03 81 95 48 91 www.coopilote.com

Affaire L’État doit près de 500 000 euros à la ville

C réée en 2004 par un groupe de parents,Coc- cinelle regroupe pas moins de 70 familles sur Besançon et ses environs. Cette association basée che- min de la Naitoure, au cœur du quartier desMontboucons, vise à promouvoir le dialogue et l’échange entre parents et futurs parents. À travers diverses activités comme “les ateliers massages pour bébés” ou encore “les ate- liers portages”, les adeptes de Coccinelle ont la possibilité de “débattre autour de diffé- rents thèmes.” PourVirginie Signori,membre du conseil d’administration de Coccinelle, cette approche de la grossesse s’avère “adap- tée à la personnalité de cha-

cun.” Gestion des conflits parents- enfants,douleurs liées à l’accouchement et autres pro- blèmes de désir, “chacun exprime de qu’il ressent ou a ressenti” afin d’alimenter un débat utile et constructif.

corporelle” qui est effectuée par l’association auprès de ces parents âgés enmajeure par- tie de 25 à 35 ans.Malgré une prédominance féminine, “les papas sont bien présents” au cours de ces réunions de deux heures environ. “Ils jouent le jeu. Ça leur tient vraiment à cœur.” Si chacun a en effet un rôle à jouer de par son vécu et son expérience,cedialoguedesplus spontanés reste riche en émo- tions :entre “tensions et rires”, Coccinelle permet un “réel accompagnement” durant des périodes cruciales de la vie. Novatrice dans ce domaine, l’association vient d’ailleurs d’organiser sa “journée nais- sance” le 17 novembre àMicro- polis.

U n jugement récent du tribu- nal administratif de Besan- çon a condamné l’État à payer à laVille de Besançon 492 721,95 euros pour les frais occasion- nés par le transfert des passe- ports et pièces d’identité. Un décret du 25 novembre 1999 a fait obligation aux maires d’instruire les demandes de pièces d’identité (cartes natio- nales d’identité et passeports) en lieu et place de l’État qui assurait depuis toujours cette prestation. Le transfert en 2000 de ces ser- vices a donné lieu à une aug-

mentation des dépenses de per- sonnels et à des travaux impor- tants pour l’aménagement des locaux d’accueil de la Mairie de Besançon. Le maire de Besançon avait donc déposé un recours en plein contentieux pour solliciter une indemnisation. Il a été enten- du. Par jugement du 8 novembre 2007, le Tribunal Administra- tif de Besançon a condamné l’État à verser à la Ville cette somme de près de 500 000 euros au titre du préjudice subi, assor- tie des intérêts en cours. “Le Tribunal a ici fait applica-

tion de la jurisprudence du Conseil d’État en la matière en condamnant l’État parce qu’il a transféré aux communes par décret des charges nouvelles alors qu’un tel transfert ne peut se faire que par la loi et avec des compensations” expliquent les services juridiques de la Ville. Il s’agit là d’une des premières jurisprudences sur le fond alors que de nombreuses autres col- lectivités n’en sont qu’au stade de référés-provisions. L’État a deux mois, donc jusqu’au 8 jan- vier, pour faire appel de ce juge- ment.

“De la grossesse jusqu’aux 3 ans de l’enfant.”

Coccinelle,c’est avant tout une structure qui propose à ses adhérents diverses rencontres avec des professionnels de la santé : ostéopathe, kinésithé- rapeute, kinésiologue, sage- femme, naturopathe, prati- cienShiatsu… “De la grossesse jusqu’aux 3 ans de l’enfant” , c’est une véritable “approche

Trois questions à… Khalid Jarmouni, président du centre culturel islamique Début novembre, le centre culturel islamique de Franche-Comté quittait ses vétustes locaux des Montarmots pour de spacieux bâtiments rue de Chaillot.

Association Coccinelle 10 B, chemin de la Naitoure 25000 Besançon Tél. : 06 80 89 80 03. E-mail : a.coccinelle@laposte.net

L a Presse Bisontine : Pourquoi ces nouveaux locaux ? Khalid Jarmouni : Chemin desMon- tarmots, nous étions très à l’étroit, dans une impasse, avec une sal- le de prière exiguë. Et notre pro- jet ne s’arrête au culte.Nous vou- lions disposer d’un centre accueillant pour toute la com- munautémusulmane et au-delà, pour tous les visiteurs. Nous avons trouvé ce terrain de 3 000 m 2 rue de Chaillot, dans le quartier Fontaine-Écu. La sal- le de prière de 180 m 2 permet d’accueillir 350 personnes. Au total, avec les salles de réunion, les locaux font 380 m 2 . Mais ce n’est que la première tranche.

comment a-t-il été financé ? K.J. : L’acquisition du foncier et le réaménagement de cette pre- mière tranche s’élèvent à 540 000 euros,dont 402 000 pour

L.P.B. : Quels sont vos axes de tra- vail ? K.J. : Il y a l’aspect rituel, avec des prêches en arabe et en fran- çais, et les cours religieux. 170 enfants, issus de 118 familles, sont inscrits.À côté de cela, notre action est de favoriser le climat d’entraide et de solidarité entre musulmans, notamment avec les repas que nous distribuons sur place, par exemple aux étu- diants venus du campus tout proche. Le troisième axe est la vocation citoyenne du centre. L’objectif est qu’il soit ouvert sur la société avec l’organisation d’expositions, de conférences… Nous sommes largement ouverts sur la ville et le quartier. Propos recueillis par J.-F.H.

l’achat du foncier. Tout cela a été inté- gralement financé par les membres de l’association, l’engagement for- midable des 15 000 musulmans de Besançon et la col- lecte que nous avons effectuée dans de nom- breuses mosquées en France. Il y a eu un grand esprit de solidarité.

“L’engage ment des 15 000 musul- mans de Besan- çon.”

L’association organisait sa “journée naissance” le 17 novembre.

L.P.B. : Combien a coûté ce projet et

BESANÇON

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TRAVAUX

RÉACTION

L’histoire d’un monument La basilique va se refaire une beauté

Saône-Rhin Voie d’eau 2010

Pascal Viret : “Il y a une sensibilisation de tous les décideurs et de la population” Le projet d’une liaison fluviale Saône-Rhin est de nouveau dans l’air du temps. Le débat est ouvert, mais le contexte dans lequel il se déroule est diffé- rent qu’au moment de l’affaire du “grand canal.”

V ue de loin, la majesté de l’édifice impressionne tou- jours dans son style néo-roman.Mais si l’on y regar- de de plus près, et notamment, sur la couverture dumonument, on voit bien les ravages du temps. À cer- tains endroits, l’ardoise de la toiture est sérieusement abîmée. La ville de Besançon a donc décidé de lancer dès le prin- temps 2008 un grand chantier de rénovation. L’opération prévoit la réfection des couvertures en ardoise,mais elle va au-delà. Il est également prévu la remise en état du support, c’est-à-dire la charpente, les chevrons et le voli- geage, ainsi que les ouvrages de zinguerie. Dans un pre- mier temps, ce programme de travaux est limité à la nef centrale et aux deux bas-côtés situés entre le portail et le dôme. La consultation des entreprises aura lieu dès janvier pour un démarrage des travaux au printemps. Le chan- tier sera terminé à l’automne 2008. Si la construction de cette basilique est assez récente - elle a été édifiée entre 1884 et 1901 -, son histoire est toutefois beaucoup plus ancienne. Une première église avait été bâtie au-dessus de la grotte qui avait servi de sépulture aux corpsmartyrisés de Saint-Ferréol et Saint- Ferjeux, devenus les deux saints patrons de Besançon. Leurs reliques, objet de dévotion durant tout le Moyen- Âge, sont rapportées à Besançon en 1636, au moment où les Français assiègent la ville de Dole et ravagent la province avec la complicité des Suédois. Quelques jours plus tard, l’église et le village de Saint-Ferjeux sont incendiés par une troupe de cavaliers ennemis. Pendant 23 ans, l’église est alors abandonnée, en ruines. La communauté de Saint-Vincent demande alors l’aide L’édifice religieux qui domine le quartier de Saint-Ferjeux doit faire l’objet d’importants travaux desti- nés à rénover la toiture de l’édifice. Coût du chantier : 165 000 euros.

La basilique de Saint-Ferjeux a été inscrite à l’inventaire

supplémentaire des monuments historiques, en octobre 2006 seulement.

L a Presse Bisontine : Le projet de “grand canal” est de nouveau d’actualité ? Pascal Viret : Effectivement, le sujet revient à la surface de l’eau pour plu- sieurs raisons. En 9 ans, nous sommes sur une progression de 40% du trans- port fluvial. Ensuite, il y a une sensi- bilisation de tous les décideurs et de la population sur tous les problèmes environnementaux qui font que le trans- port fluvial a toutes les qualités d’un moyen de transport qui s’inscrit dans une démarche de développement durable. L.P.B. : A-t-on les moyens financiers d’un tel projet ? P.V. : Il y a déjà un budget pour l’étude d’opportunité stratégique qui est en

te à accueillir un tel aménagement. Ce ne serait plus le cas aujourd’hui ? P.V. : Chacun a pris acte de l’arrêt en 1997 du projet de “grand canal”. Je pense qu’à l’époque il y a eu unmanque de communication de la part des pro- moteurs du dossier. Contrairement à d’autres régions comme la Lorraine, nous ne connaissons pas la voie d’eau moderne. Les gens ont eu peur de ce “grand canal.” Depuis, avec notre asso- ciation, nous ne cessons de communi- quer et de faire un travail de vulgari- sation autour de la navigation fluviale. Si les conclusions de l’étude en cours sont favorables à un projet, il y aura probablement d’autres études d’ordre technique. Tout cela nous laisse du temps pour communiquer et présen- ter le dossier. Chaque année, on se livre à un test grandeur nature puisque notre association participe au forum des associations. Je dirais que 30% des gens sont pour le transport fluvial et 30% sont indécis. L.P.B. : Quel serait le tracé le cas échéant d’une futur voie navigable ? P.V. : L’étude actuelle va envisager dif- férents tracés. Il y en a un qui emprun- te la vallée de l’Ognon. Il n’est pas réa- lisable compte tenu de la présence du T.G.V. Un second prévoit une liaison Port-sur-Saône-Montbéliard, mais un certain nombre d’éléments techniques permettent de conclure qu’il n’est pas valide. Il reste la vallée du Doubs. Lors de notre débat interne, c’est le scéna- rio qui nous semble le plus probable.

de la municipalité pour la reconstruire. En 1659, la vil- le venait de recueillir 12 000 livres provenant de la confis- cation des biens de Léonarde Bregille, brûlée comme sorcière par l’Inquisition. 1 650 F seront reversés sur cette somme pour la construction de l’église de Saint- Ferjeux. Deux siècles plus tard, l’église est toujours là, modeste sanctuaire de campagne dans le joli village de la ban- lieue bisontine, quand la guerre de 1870 éclate et que le cardinal Mathieu met la ville sous la protection de Saint-Ferréol et de Saint-Ferjeux.Exaucé, le prélat ouvre une souscription à la fin du conflit pour remplacer l’église par une vaste basilique. Œuvre majeure de l’architecte Ducat, conçue dans le style néo-roman du XII ème siècle, elle sera construite de 1884 à 1901.L’ampleur de ses proportions,l’inspiration stylistique peu fréquente en Franche-Comté, font de la basilique Saint-Ferjeux un témoignage essentiel de l’architecture du XIX ème siècle comtois. J.-F.H.

cours actuellement. Les conclusions seront ren- dues au printemps pro- chain. Elle va permettre de dresser à la fois un état des lieux de la situa- tion et d’analyser l’évolution des flux. Le champ d’intervention de cette étude est large puis- qu’il prend en compte la valorisation de l’énergie hydroélectirque ou enco- re du tourisme sur le par- cours. Si une liaison flu- viale Saône-Rhin doit se faire, ce ne sera pas avant l’horizon 2025-2030. L.P.B. : En 1997, quand le pro- jet a capoté, vous pensez que la population n’était pas prê-

“Il reste la vallée du Doubs.”

ANTIQUITE - BROCANTE

Propos recueillis par T.C.

Renseignements : vendredi 30 novembre, l’association vous accueille à la Chambre de commerce pour son assemblée générale à 14 heures. Elle sera suivie d’une conférence sur le thème de la batellerie artisanale et du réseau fluvial au présent et au futur.

NOUVEAU À BESANCON

Bilan 2006

Le camping de Besançon se maintient hors de l’eau

Achat/Vente Succcession Débarras Succcession OUVERT DU JEUDI AU SAMEDI DE 15H À 18H30 Chemin du halage de Casamène 25000 BESANCON E-mail : amaptitepuce@orange.fr MAGASIN : 03 81 81 55 86 ALAIN : 06 08 53 13 84 TINO : 06 08 53 14 25 2 MAGASINS POUR 2 FOIS PLUS DE CHOIX !

M algré un été 2006 pourri, le camping de Besançon-Chalezeu- le affiche des résultats plu- tôt encourageants. On se sou- vient de la première partie du mois d’août à Besançon, noyée sous des trombes d’eau, à tel point que les estivants avaient dû fuir le camping, évacué. Ce sombre épisode n’aura finalement pas plombé les résultats de l’aire d’hébergement qui affiche une hausse moyenne de fré-

quentation de près de 7 % par rapport à la saison pré- cédente, avec 13 212 nuitées enregistrées. “La fidélisa- tion de certains séjours de groupes (cyclistes, session d’intégration d’étudiants de

nombre de séjours constatés en Franche-Comté” indique la fédération française de camping et de caravaning, gestionnaire du camping de Besançon. Cependant, en août 2006, le camping bison- tin a atteint un taux d’occupation à peine supé- rieur à 50 %. Pour la saison 2008, l’installation de plusieurs mobil-homes est envisagée, “pour répondre à la forte demande touristique pour ce type de structures.”

l’U.T.B.M.) et l’hébergement des partici- pants aux championnats d’échecs en août a permis de résister à la baisse du

L’installation de plusieurs mobil-homes en 2008.

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