La Presse Bisontine 83 - Décembre 2007

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n°83 - Décembre 2007

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D eux ans et demi après leur création en Franche-Comté, les emplois Tremplin concerneront près de 700 salariés d’ici la fin de l’année. L’objectif des 1 000 devrait facilement être atteint avant 2010, fin de la mandature du Conseil régional. Depuis le 1 er janvier 2005, date de leur mise en œuvre par l’exécutif régional de Ray- mond Forni, 596 emplois “Tremplin asso- ciatif” avaient été conclus auprès de 410 employeurs différents. Auxquels il faut ajou- ter 1 400 “Tremplin solidarité” dans les entreprises d’insertion, les associations d’aide à domicile, le service remplacement agri- cole et le reclassement des licenciés écono- miques. Les emplois Tremplin sont des contrats à durée indéterminée pouvant bénéficier d’aides publiques à hauteur de 15 000 euros par an pendant trois ans. Une petite moi- tié de ces 569 emplois “Tremplin associa- tif” étaient la poursuite d’un emploi jeunes. Les autres (351) étaient des créations pures de postes. La Région Franche-Comté investit chaque année de l’ordre de 13 millions d’euros pour financer ce dispositif destiné à inciter les structures associatives à embaucher des personnes en C.D.I.À elles ensuite de péren- niser ces emplois. “L’idée était pour les asso- ciations de passer de la culture de la sub- vention à une culture de financement des prestations” commente le service emploi de la Région. comment rebondir ? BILAN Emplois Tremplin :

SANTÉ

Obésité

L’ U.F.C. part en guerre contre l’obésité infantile L’obésité a plus que doublé en dix ans en Franche-Comté. L’U.F.C.-

“Difficile de faire ses courses dans un supermarché à Besançon sans

“H alte à l’obésité !” Le chiffre à lui seul effraie.Au cours des dix der- nières années, le nombre de per- sonnes atteintes d’obésité a pro- gressé de 136 % en Franche-Comté. “La région a connu l’évolution la plus importante de France, loin devant toutes les autres. Lamoyen- ne se situe plutôt autour de 30 à 40 %, ce qui était énorme” , analyse Monique Bisson, la présidente de l’U.F.C.-Que choisir à Besan- çon. Son explication : “On était jusqu’alors plutôt préservé par rapport à d’autres zones et on rattrape notre retard à toute vitesse. Malheureusement” , ajoute-t-elle. Début novembre, l’association de défense des consommateurs a tiré la sonnette d’alarme. Une conférence de presse a été organisée à Besançon, des courriers envoyés aux dépu- Que choisir tire la sonnette d’alarme et revendique une “politique nationale” du problème.

croiser dès l’entrée une

montagne de pots de pâte à tartiner ou de sodas”, proteste Monique Bisson.

fruits et légumes frais. L’U.F.C.-Que choisir accuse les industriels et la grande distribu- tion. “Difficile de faire ses courses dans un supermarché à Besançon sans croiser dès l’entrée une montagne de pots de pâte à tar- tiner ou de sodas” , s’énerve la présidente locale de l’association, qui réclame aussi que les industriels développent des plats cuisi- nés plus équilibrés, “y compris en associant en amont la recherche en agroalimentaire de l’I.N.R.A. et du C.N.R.S.” Pour rééquilibrer les repas de la restaura- tion scolaire, l’association prône aussi la créa- tion de postes de diététiciens dans les can- tines et la prise en compte de la variété et de la qualité nutritionnelle des aliments dans

la composition des repas. Car les conséquences de l’obésité infantile sont immenses. Diabète de type 2 précoce, risque d’obésité à l’âge adulte, maladies car- dio-vasculaires, hypertension… la liste gla- ce le sang. “L’ensemble de ces problèmes rédui- sent en moyenne l’espérance de vie de 10 ans” , rappelle l’U.F.C., citant des études médicales. L’association réclame l’adoption d’une loi pour lutter contre l’obésité infantile. “On nous dit parfois que ces mesures coûtent cher. Mais c’est peu par rapport à la prise en charge par la Sécurité Sociale des consé- quences de l’obésité” , assène Monique Bis- son. S.D.

tés locaux. Car pour Monique Bisson, “ce qui se passe est un problème extrêmement grave. Nous ne sommes pas encore comme aux États-Unis mais on s’en approche dangereuse- ment.” Selon les chiffres de l’association, un enfant sur six est obèse en France. Un chiffre qui progresse tous les ans de près de 6 %. Une véritable épi- démie silencieuse. En cause : trop de gras, de sel et de sucre au détriment des

Les consé- quences de l’obésité infantile sont immenses.

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