La Presse Bisontine 83 - Décembre 2007

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°83 - Décembre 2007

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TRANSPORTS 17 km/h La fréquentation des bus patine à Besançon

Encourager l’utilisation des transports en commun est dans l’air du temps. Mais le message a du mal à convaincre les adeptes de la bagnole. Explications.

sont connus : la rue de Belfort, le secteur de Micropolis en fin d’après-midi, la rue René Char à Châteaufarine, le rond-point de la route de Gray ou encore la rocade aux heures de pointe. Quel intérêt dès lors de préfé- rer le bus lorsqu’il est plus rapi- de de rejoindre sa destination à pied ou en voiture ? Par ailleurs, Kéolis souligne que l’an dernier, “37 déviations du réseau ont été nécessaires au centre-ville pour cause de tra- vaux ou de manifestations cul-

turelles. Cela a généré 196 jours de modification de la desserte du centre-ville par Ginko, soit plus d’un jour sur deux.” Beau- coup trop pour fidéliser les usa- gers du bus et surtout pour convaincre de nouveaux adeptes. J.-F.H. Le réseau Ginko a connu une légère baisse de fréquentation en 2006.

L a fréquentation des bus du réseauGinko,malgré toutes les incitations martelées par les pouvoirs publics, ne décol- le pas. Au contraire, l’utilisation des transports en commun a connu une légère baisse dans l’agglomération bisontine. 19,385 millions de voyages ont été comptabilisés en 2006, contre 19,508 millions l’année précé- dente sur l’ensemble du réseau bisontin. La baisse est très légè- re mais elle est là. L’année pré- cédente, elle

effectifs scolaires (- 1,1 %) qui impacte directement sur la fré- quentation globale. Par ailleurs, “les nombreuses intempéries sur le premier trimestre 2006, les grèves, les manifestations anti-C.P.E., entraînant un fort absentéisme des lycéens et des étudiants, et les travaux impor- tants en centre-ville durant l’été ont eu pour conséquence des baisses de trafic et de fréquen- tation sur le réseau” justifie la direction de Kéolis, en charge de l’exploitation du réseau de bus. La vitesse commerciale des bus a atteint 17,02 km/h de moyen- ne. C’est légèrement supérieur à l’année précédente (16,95 km/h) mais très inférieurs aux taux du début des années 2000 où elle atteignait les 17,92 km/h. Par conséquent, la société Kéolis s’inquiète de la “persistance de graves points noirs de circulation dans Besan- çon, de la multiplication des manifestations événementielles en cœur de ville qui pénalisent la circulation et la fréquenta- tion du réseau.” Les points noirs

TRANSPORTS

14 kilomètres

T.C.S.P. : l’option tramway se précise Le concepteur du tramway de Clermont-Ferrand vient d’être embauché par la C.A.G.B. C’est lui qui aura la charge de mener à bien l’immense chantier de transport en commun en site propre (T.C.S.P.) de Besançon.

avait été encore plus marquée avec - 3 %. Pour expliquer ces résultats a priori décevants, le réseau Ginko avance plusieurs explications, qui seraient d’ordre conjoncturel. D’abord la bais- se sensible des effectifs étu- diants dans le Grand Besançon (- 9 %) et des

“37 déviations du réseau ont été nécessaires.”

D u projet de T.C.S.P., on ne sait pas encore grand-chose. La volon- té est là, elle est réaffirmée à chaque conseil communautaire de la C.A.G.B. La nouveauté, c’est qu’il y a désormais un “Monsieur T.C.S.P.” à Besançon, en la personne de Frédé- ric Martzloff. C’est lui qui a géré la mise en place du tramway sur pneus

à Clermont-Ferrand. Le mois dernier, le maire de Besançon et une déléga- tion bisontine sont allés se rendre compte de visu des résultats duT.C.S.P. clermontois. Jean-Louis Fousseret a l’air séduit : “Je penche plutôt pour un tramway, c’est une solution très sédui- sante. Le T.C.S.P. a radicalement chan- gé le visage de Clermont-Ferrand” com- mente-t-il. À ce jour, rien n’est encore tranché entre la solution du tramway (sur pneus ou sur rails), du trolleybus ou des bus à haut niveau de service, de nouveaux engins offrant de larges espaces intérieurs, un affichage très performant des stations, etc. “Le choix dumode de transport devrait être tran- ché au printemps” confie Jean-Clau- de Roy, vice président de la C.A.G.B. chargé des transports. Du futur T.C.S.P. - dont la mise en ser- vice est “espérée pour la fin 2013” dixit M. Fousseret -, on sait encore que les 14 km de ligne relieront les Hauts- du-Chazal (vers Châteaufarine), à Chalezeule, via Planoise, le centre- ville et la gare Viotte. Pour le reste du tracé, tout reste à affiner. En l’état actuel de l’étude, la ligne en site propre pourrait traverser Planoise par les avenues d’Ile-de-France et de Bour- gogne. La traversée du centre-ville fait toujours débat : faut-il le faire passer par la rue du Palais de Justi- ce, par la rue Jean-Jacques Rousseau ou par la Grande rue ? Cette troisiè- me option paraît la plus réaliste. À l’Est du réseau, dans le quartier Palen- te, mêmes incertitudes entre un tra- cé qui emprunterait les rues Schweit-

zer, de la Corvée et des Géraniums ou alors un prolongement de la rue du Vernois jusqu’au futur quartier des Vaîtes. À raison de “15 à 30 millions d’euros par kilomètre” selon les options choi- sies, une étude plus approfondie des solutions s’impose. La C.A.G.B. vient donc de décider de lancer, sans plus attendre, une consultation relative à la maîtrise d’ouvrage. L’étude d’impact de ce futur mode de transport qui tra- versera la ville d’Ouest en Est sera lancée dès le début de l’année pro- chaine, avec “une large consultation des comités de quartier, des conseils de quartier, des associations d’usagers du transport et des commerçants” pro- met Jean-Claude Roy. L’objectif de la mise en service de ce T.C.S.P. est, par l’augmentation de la vitesse de desserte, d’inciter le plus grand nombre à prendre ce futur trans- port en commun. “On mise sur une vitesse commerciale de 25 km/h, contre à peine 17 pour les bus actuellement” note M. Roy. Entre les Hauts-du-Chazal et la gare Viotte, en bus, il faut actuellement compter 40 minutes de trajet. La mise en place d’un T.C.S.P. permettrait par exemple de gagner 13 minutes sur ce même trajet. À certains endroits de la ville, ce nouvel axe se substituera aux lignes de bus existantes. “Les gains de temps bénéficieront à tout le mon- de car tous les réseaux de bus desser- vant les autres quartiers seront calés sur cette nouvelle ligne en site propre” promet Jean-Claude Roy. J.-F.H.

Dé c emb r e g o u rmand au x Ca v e s d e l a Bu t t e

VENDREDI 14 ET SAMEDI 15 DÉCEMBRE

Dégustations gourmandes

Vins et Chocolats

Avec les Maury du Mas Amiel

Vins et Foie Gras

Jurançon, Porto blanc 10 ans

Vins et Huitres

Coteaux du Languedoc blanc, Chablis

Dégustation de Champagnes avec les maisons MAILLY et LENOBLE VENDREDI 21 ET SAMEDI 22 DÉCEMBRE

À certains endroits, le T.C.S.P. se substituera

FEUVRIER - Les Caves de la Butte 20, rue de la Butte - Besançon - 03 81 51 89 19

aux lignes de bus actuelles.

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