La Presse Bisontine 83 - Décembre 2007

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Annette Lapalus et Michel Camelot se bat- tent avec leurs armes pour obtenir des com- pensations face au rou- leau compresseur R.F.F.

de ces citoyens est de défendre les intérêts des riverains de la ligne à grande vitesse, qui souffrent des nuisances sonores liées au chantier. Ensuite, c’est le passage des T.G.V. (environ 80 dB) que leurs oreilles devront sup- porter. C’est maintenant qu’il faut agir pour obtenir les amé- nagements nécessaires de la part de R.F.F., “ensuite, il sera trop tard.” Le 11 mai, à Reco- logne, l’association des Rive- rains de l’Ognon avait orga- nisé une conférence animée par le président de Colère 26, un groupe d’opposition qui est né lors de la construction de la L.G.V.Méditerranée et qui a obtenu entre autres d’importantes protections acoustiques.Annette Lapalus ne veut pas lâcher prise. Quid de l’avenir des bases vie, une fois que les travaux seront terminés, quid des carrières qui ne “figurent pas dans la déclaration d’utilité publique initiale” ,s’interrogent ces asso- ciations qui n’hésitent pas à mettre en doute les consignes pourtant fixées par Réseau Ferré de France qui promet que les espaces utilisés pour les besoins des travaux seraient remis en état et ren- dus à la nature. “À chaque fois que l’on pose des ques-

140 kmde voies de la branche Est. “Ce qui démontre, annon- ce l’association, que depuis le décret du25janvier 2002 (date de la déclaration d’utilité publique), les chiffres sur les- quels a été basée “l’utilité publique” de la branche Est, ont été pratiquementmultipliés par trois pour les coûts et divi- sés par deux pour les recettes. Ce qui veut dire que labranche Est ne peut plus être qualifiée d’utilité publique.” Sévère le constat ! Un article du magazine Courrier Inter- national daté du 23 août der- nierdémontraitenquoileT.G.V. est “un transport de riches payé par les autres.” Il s’appuyait sur les commentaires de The Economist (hebdomadaire anglais) qui aqualifié le réseau T.G.V.européende “futur trans- port pour riches.” Rien que ça. Enattendant,il est là,etAnnet- te Lapalus et Michel Camelot avec leurs associations veu- lent voirmaintenant comment ils peuvent tirer parti de ce train qui sera mis en service fin 2011.

tions, on nous répond que tout est prévu…” Michel Camelot et Annette Lapalus savent qu’ils n’ont pas d’autre choix que celui de composer avec cette ligne qui suit la vallée de l’Ognon sur 80 km. Ils n’en restent pas moins convaincus que l’existence de la branche Est de la L.G.V. Rhin-Rhône n’est pas justifiée. Il aurait été préférable “d’améliorer les voix entre Besançon et Dijon.” Et puis il y a cette redondance avec le T.G.V. Est Européen inauguré en juindernier,expli- quéedansuneenquêted’U.F.C.- Que Choisir Côte-d’Or. L’association de consomma- teur a montré que les pers- pectives des 11 millions de voyageurs transportés chaque année sur leT.G.V. Rhin-Rhô- nebrancheEst sont optimistes. Après une simple démonstra- tion mathématique entre le nombre de rames et la capa- cité de chacune, U.F.C. arrive à 4,25 millions de passagers par an ! Or,près de 3milliards d’euros (contre 1,32 milliard d’euros coût initial) sont inves- tis dans la construction des

La ligne à grande vitesse laisse une trace indélébile dans l’environnement.

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