La Presse Bisontine 83 - Décembre 2007

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n°83 - Décembre 2007

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

Résultats mitigés au Casino de Besançon

L es habitants des Vaîtes voulaient être ratta- chés au conseil de quartier de Chaprais-les Cras. Le conseil municipal de Besançon en a décidé autrement. Les élus viennent d’approuver l’intégration des Vaîtes dans le périmètre étendu du conseil de quartier Palente-Orchamps-Com- be Saragosse. C’est tout l’Est bisontin qui est réuni sous une seule et même entité. Un choix dont les riverains des Vaîtes ont du mal à se satis- faire pour deux raisons. Tout d’abord il ne cor- respond en rien avec les habitudes quotidiennes de cette population qui a plus d’affinités avec le quartier des Chaprais qu’avec celui de la Com- be Saragosse. Mais comme aux Vaîtes, les Cha- prais ont aussi leur association de défense du quartier qui ne manque pas de virulence. Ensuite, les voix risquent d’avoir du mal à se faire entendre dans ce super-conseil qui pourrait prendre l’allure, comme certains le redoutent déjà, d’une caricature de démocratie locale et participative. Le conseil qui est censé être un espace de dialogue entre la population d’un secteur (en tout cas celle qui s’y intéresse) et les élus de la collectivité ser- virait en fait d’alibi à la ville qui se vante de condui- re ses grands projets d’aménagement urbain dans la concertation, alors qu’en fait elle essaie de dévier le moins possible du cap qu’elle s’est fixé. Le regroupement auquel vient de procéder la ville n’est peut-être qu’un début. Alors que Besançon compte actuellement 12 conseils de quartier, “il est possible que la municipalité les regroupe en cinq grands conseils” suppose Éric Daclin, porte- parole de l’association de défense du quartier des Vaîtes. Serait-ce une façon de noyer dans la mas- se les poissons les plus contestataires ? cipal de Besançon. Globalement, le chiffre d’affaires du Casino de Besançon est en légère baisse par rapport à l’année précédente avec 9,449 millions d’euros en 2006 contre 9,730 millions en 2005. Cette baisse est notamment due à la diminution des entrées enregistrées aux machines à sous, passant de 312 592 en 2006 à 271 454 en 2005. “Cette baisse est liée à la mise en place du contrô- le d’identité systématique aux entrées du Casino à partir du 29mai 2006. Mais la mise en place de cette vérification des identités, bien qu’elle ait fait baisser le nombre des entrées, est un atout au quotidien. Elle permet tout d’abord de personna- liser l’accueil réservé à chaque client et de lutter efficacement pour la protection des mineurs et les M achines à sous en baisse, jeux de table en hausse. C’est ainsi que l’on peut résu- mer le dernier bilan annuel duCasinomuni-

interdits de jeu” explique le Casino. Les mineurs ne passent plus inaperçus dans l’aire de jeux de l’avenue Édouard-Droz. Cette baisse est toutefois en partie compensée par l’augmentation des entrées à la salle des jeux de table (quasiment + 16 %). “Cette augmenta- tion peut s’expliquer par l’ouverture de la salle des jeux de tables le 29 juin 2006 avec deux nou- veaux jeux : la roulette anglaise et le black-jack.” Au total, le produit brut des jeux s’est élevé à 20,038 millions d’euros l’an dernier, contre 20,746 millions en 2005. Avec ces résultats, le Casino de Besançon se hisse à la 44 ème place des 193 casinos français. Mais pour la ville de Besançon, le Casino de Besançon reste un inté- ressant jackpot : la maison de jeux a reversé à la collectivité la bagatelle de 3,422 millions d’euros l’an dernier.

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les riverains de la rue Mouras toujours pas rassurés

Les Vaîtes noyés dans la masse

Cʼ est en lisant le dossier consacré au nouveau plan local dʼurbanisme (P.L.U.) dans les colonnes de La Presse Bisontine en sep- tembre dernier que les riverains de la rue du docteur Mouras, dans le quartier de Saint-Fer- jeux, ont appris avec stupéfac- tion quʼune vingtaine de mai- sons situées entre la rue Mouras et le chemin de la Malcombe étaient frappées dʼun droit de préemption attribuée par la vil- le au syndicat mixte de Micro- polis, le parc des expositions voisin de ces artères. Cette déci- sion était officiellement prise le 5 juillet dernier avec lʼapprobation par le conseil municipal de ce nouveau P.L.U., sans quʼaucun de ces riverains nʼait été préa- lablement informé. Un collectif dʼhabitants a immédiatement demandé un rendez-vous au maire de Besançon pour connaître les vraies intentions de la ville. Selon la direction du parc des expositions, Micropo- lis aurait besoin de nouvelles surfaces pour y aménager des parkings. Suite à la réaction de ces habi- tants, une réunion dʼexplication

a été organisée le 25 octobre dernier au cours de laquelle deux adjoints au maire, Michel Loyat et Christophe Lime, accom- pagnés de deux fonctionnaires du service urbanisme, ont tenté de rassurer les riverains inquiets pour lʼavenir de leurs maisons. La discussion, assez houleuse entre les représentants de la vil- le et une cinquantaine dʼhabitants, nʼaura pas vraiment permis de rassurer ces derniers. “Premiè- rement, on a appris que si on vou- lait faire appel de la décision du P.L.U., on n’avait que deux mois. Ce délai est déjà écoulé. Et ensui- te, quand on leur a demandé quel- le était précisément la nature du projet autour de Micropolis, on nous a répondu que la préemp- tion avait été prévue pour consti- tuer une réserve foncière ! Sans plus d’explication” sʼétonne René Guérin, un des riverains concer- nés par ce périmètre. Interrogées plus précisément, les personnes de la ville présentes à la réunion nʼont à aucun moment été en mesure dʼapporter des réponses plus précises aux habitants inquiets. Fin octobre, deux mai- sons de ce périmètre étaient en vente.

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