La Presse Bisontine 83 - Décembre 2007

BESANÇON

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TRAVAUX

RÉACTION

L’histoire d’un monument La basilique va se refaire une beauté

Saône-Rhin Voie d’eau 2010

Pascal Viret : “Il y a une sensibilisation de tous les décideurs et de la population” Le projet d’une liaison fluviale Saône-Rhin est de nouveau dans l’air du temps. Le débat est ouvert, mais le contexte dans lequel il se déroule est diffé- rent qu’au moment de l’affaire du “grand canal.”

V ue de loin, la majesté de l’édifice impressionne tou- jours dans son style néo-roman.Mais si l’on y regar- de de plus près, et notamment, sur la couverture dumonument, on voit bien les ravages du temps. À cer- tains endroits, l’ardoise de la toiture est sérieusement abîmée. La ville de Besançon a donc décidé de lancer dès le prin- temps 2008 un grand chantier de rénovation. L’opération prévoit la réfection des couvertures en ardoise,mais elle va au-delà. Il est également prévu la remise en état du support, c’est-à-dire la charpente, les chevrons et le voli- geage, ainsi que les ouvrages de zinguerie. Dans un pre- mier temps, ce programme de travaux est limité à la nef centrale et aux deux bas-côtés situés entre le portail et le dôme. La consultation des entreprises aura lieu dès janvier pour un démarrage des travaux au printemps. Le chan- tier sera terminé à l’automne 2008. Si la construction de cette basilique est assez récente - elle a été édifiée entre 1884 et 1901 -, son histoire est toutefois beaucoup plus ancienne. Une première église avait été bâtie au-dessus de la grotte qui avait servi de sépulture aux corpsmartyrisés de Saint-Ferréol et Saint- Ferjeux, devenus les deux saints patrons de Besançon. Leurs reliques, objet de dévotion durant tout le Moyen- Âge, sont rapportées à Besançon en 1636, au moment où les Français assiègent la ville de Dole et ravagent la province avec la complicité des Suédois. Quelques jours plus tard, l’église et le village de Saint-Ferjeux sont incendiés par une troupe de cavaliers ennemis. Pendant 23 ans, l’église est alors abandonnée, en ruines. La communauté de Saint-Vincent demande alors l’aide L’édifice religieux qui domine le quartier de Saint-Ferjeux doit faire l’objet d’importants travaux desti- nés à rénover la toiture de l’édifice. Coût du chantier : 165 000 euros.

La basilique de Saint-Ferjeux a été inscrite à l’inventaire

supplémentaire des monuments historiques, en octobre 2006 seulement.

L a Presse Bisontine : Le projet de “grand canal” est de nouveau d’actualité ? Pascal Viret : Effectivement, le sujet revient à la surface de l’eau pour plu- sieurs raisons. En 9 ans, nous sommes sur une progression de 40% du trans- port fluvial. Ensuite, il y a une sensi- bilisation de tous les décideurs et de la population sur tous les problèmes environnementaux qui font que le trans- port fluvial a toutes les qualités d’un moyen de transport qui s’inscrit dans une démarche de développement durable. L.P.B. : A-t-on les moyens financiers d’un tel projet ? P.V. : Il y a déjà un budget pour l’étude d’opportunité stratégique qui est en

te à accueillir un tel aménagement. Ce ne serait plus le cas aujourd’hui ? P.V. : Chacun a pris acte de l’arrêt en 1997 du projet de “grand canal”. Je pense qu’à l’époque il y a eu unmanque de communication de la part des pro- moteurs du dossier. Contrairement à d’autres régions comme la Lorraine, nous ne connaissons pas la voie d’eau moderne. Les gens ont eu peur de ce “grand canal.” Depuis, avec notre asso- ciation, nous ne cessons de communi- quer et de faire un travail de vulgari- sation autour de la navigation fluviale. Si les conclusions de l’étude en cours sont favorables à un projet, il y aura probablement d’autres études d’ordre technique. Tout cela nous laisse du temps pour communiquer et présen- ter le dossier. Chaque année, on se livre à un test grandeur nature puisque notre association participe au forum des associations. Je dirais que 30% des gens sont pour le transport fluvial et 30% sont indécis. L.P.B. : Quel serait le tracé le cas échéant d’une futur voie navigable ? P.V. : L’étude actuelle va envisager dif- férents tracés. Il y en a un qui emprun- te la vallée de l’Ognon. Il n’est pas réa- lisable compte tenu de la présence du T.G.V. Un second prévoit une liaison Port-sur-Saône-Montbéliard, mais un certain nombre d’éléments techniques permettent de conclure qu’il n’est pas valide. Il reste la vallée du Doubs. Lors de notre débat interne, c’est le scéna- rio qui nous semble le plus probable.

de la municipalité pour la reconstruire. En 1659, la vil- le venait de recueillir 12 000 livres provenant de la confis- cation des biens de Léonarde Bregille, brûlée comme sorcière par l’Inquisition. 1 650 F seront reversés sur cette somme pour la construction de l’église de Saint- Ferjeux. Deux siècles plus tard, l’église est toujours là, modeste sanctuaire de campagne dans le joli village de la ban- lieue bisontine, quand la guerre de 1870 éclate et que le cardinal Mathieu met la ville sous la protection de Saint-Ferréol et de Saint-Ferjeux.Exaucé, le prélat ouvre une souscription à la fin du conflit pour remplacer l’église par une vaste basilique. Œuvre majeure de l’architecte Ducat, conçue dans le style néo-roman du XII ème siècle, elle sera construite de 1884 à 1901.L’ampleur de ses proportions,l’inspiration stylistique peu fréquente en Franche-Comté, font de la basilique Saint-Ferjeux un témoignage essentiel de l’architecture du XIX ème siècle comtois. J.-F.H.

cours actuellement. Les conclusions seront ren- dues au printemps pro- chain. Elle va permettre de dresser à la fois un état des lieux de la situa- tion et d’analyser l’évolution des flux. Le champ d’intervention de cette étude est large puis- qu’il prend en compte la valorisation de l’énergie hydroélectirque ou enco- re du tourisme sur le par- cours. Si une liaison flu- viale Saône-Rhin doit se faire, ce ne sera pas avant l’horizon 2025-2030. L.P.B. : En 1997, quand le pro- jet a capoté, vous pensez que la population n’était pas prê-

“Il reste la vallée du Doubs.”

ANTIQUITE - BROCANTE

Propos recueillis par T.C.

Renseignements : vendredi 30 novembre, l’association vous accueille à la Chambre de commerce pour son assemblée générale à 14 heures. Elle sera suivie d’une conférence sur le thème de la batellerie artisanale et du réseau fluvial au présent et au futur.

NOUVEAU À BESANCON

Bilan 2006

Le camping de Besançon se maintient hors de l’eau

Achat/Vente Succcession Débarras Succcession OUVERT DU JEUDI AU SAMEDI DE 15H À 18H30 Chemin du halage de Casamène 25000 BESANCON E-mail : amaptitepuce@orange.fr MAGASIN : 03 81 81 55 86 ALAIN : 06 08 53 13 84 TINO : 06 08 53 14 25 2 MAGASINS POUR 2 FOIS PLUS DE CHOIX !

M algré un été 2006 pourri, le camping de Besançon-Chalezeu- le affiche des résultats plu- tôt encourageants. On se sou- vient de la première partie du mois d’août à Besançon, noyée sous des trombes d’eau, à tel point que les estivants avaient dû fuir le camping, évacué. Ce sombre épisode n’aura finalement pas plombé les résultats de l’aire d’hébergement qui affiche une hausse moyenne de fré-

quentation de près de 7 % par rapport à la saison pré- cédente, avec 13 212 nuitées enregistrées. “La fidélisa- tion de certains séjours de groupes (cyclistes, session d’intégration d’étudiants de

nombre de séjours constatés en Franche-Comté” indique la fédération française de camping et de caravaning, gestionnaire du camping de Besançon. Cependant, en août 2006, le camping bison- tin a atteint un taux d’occupation à peine supé- rieur à 50 %. Pour la saison 2008, l’installation de plusieurs mobil-homes est envisagée, “pour répondre à la forte demande touristique pour ce type de structures.”

l’U.T.B.M.) et l’hébergement des partici- pants aux championnats d’échecs en août a permis de résister à la baisse du

L’installation de plusieurs mobil-homes en 2008.

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