La Presse Bisontine 103 - Octobre 2009

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 103 - Octobre 2009

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EN BREF

SERRE-LES-SAPINS

14 hectares urbanisés

Énergie et mixité au cœur de l’immobilier

E.S.B.-F. Patrick Decimo a été nommé entraîneur- référent de l’E.S.B.-F. Il travaillera en collaboration avec un staff composé de Stéphane Delerce, Sandrine Mariot- Delerce, Joëlle Demouge et Gilles Ravier. Rudy Rosemain intègre également l’encadrement. Champignons (bis) Samedi 10 et dimanche 11 octobre, la Société d’Histoire Naturelle du Doubs organise son traditionnel Salon du champignon à la salle de la Malcombe, près de Micropolis à Besançon. Ce salon est ouvert de 14 h 30 à 18 h le samedi et de 9 h 30 à 18 heures non-stop le dimanche. Peinture Reflets 25 expose ses peintures à la galerie de l’Ancienne Poste, 98 Grande rue à Besançon, du 3 au 9 octobre de 10 h à 19 h, le dimanche de 15 h à 19 h. Les peintres exposants : Colette Bitchêne, Ginette Dubois, Liliane Forgeron, Elvire Humbert, Kinna, Monique Lescoffit, Marcelle Mathevon, Laura Michel-Becher, Monique Musy, Véronique Schirer et Christiane Truong.

D ans les 8 prochaines années, la morphologie du village de Serre-les-Sapins va changer. La commune engage l’amé- nagement d’une zone d’habi- tat de 14 hectares aux Épenottes-Champs Franois qu’elle mûrit depuis plusieurs années. À terme, 250 logements seront construits dans ce périmètre. “Pour un village qui compte actuellement 1 500 habitants, la popualtion augmente d’un quart avec ce projet. C’est un nouveau quartier qui va émerger” indique Ber- nard Bletton, directeur de la Société d’Équipement du Département du Doubs à qui la municipalité vient de concéder l’aménagement. concession d’aménagement par la municipalité, il n’est pas question de laisser les mains libres aux constructeurs. Fin 2011, les premières constructions devraient sortir terre aux Épenottes-Champs Franois, nouveau quartier qui accueillera à terme 250 logements. Pour la S.E.D.D. qui s’est vue confier la

En confiant la responsabilité du dossier à la S.E.D.D. qui envisage ce projet dans sa globalité, la collectivité veut éviter de tomber dans le travers d’une urba- nisation déraisonnée et disparate. “Notre premier travail est de conduire les études pré-opérationnelles qui vont durer un an. Nous allons ensuite travailler sur l’acquisition des terrains qui appar- tiennent à des propriétaires privés. Un dossier de réalisation qui contient entre autre le schéma d’aménagement sera déposé. La commercialisation va débu- ter mi-2010. Les premières constructions devraient pouvoir démarrer à la fin de l’année 2011.” Le programme va se dérouler en trois tranches réparties dans le temps. L’ap- proche qui a été décidée est de jouer la mixité tant dans les produits immobi- liers qui seront construits que dans le public qui s’installera dans ce nouveau quartier. Il y aura un partage entre les logements publics, sociaux, les logements privés et ceux qui seront destinés aux primo-accédants. L’objectif est de satis- faire aussi la demande de personnes âgées et de jeunes. Des parcelles seront attribuées à de la maison indivudelle, d’autres seront réser- vées à des petits collectifs, et d’autres enfins seront dédiées à des maisons en bandes. Par contre, on ne sait pas enco- re quelle part sera réservée à chacun de ces modèles. “Ce sont les études qui le diront. Ce qui est sûr, c’est que la part de la maison individuelle sera réduite. Les parcelles seront plus petites, puisque leur surface se situera autour de 600 m 2 . On

La S.E.D.D. va encourager les toitures solaires.

C.A.U.E. Le conseil d’architecture, d’ur- banisme et d’environnement pousse les collectivités et les particuliers à modi- fier leurs habitudes en matière de construction. “Enmoyenne, dans le Doubs, la surface des parcelles proposées aux particuliers pour construire une maison individuelle est de 924 m 2 . C’est énorme ! Une telle consommation de foncier ne peut pas durer. Nous sommes arrivés à un stade où on ne peut plus prôner la maison individuelle” explique son direc- teur Dominique Tonal. Selon cet architecte, le lotissement de demain sera fait “de parcelles moins grandes et un travail important sera fait sur les espaces collectifs afin d’accentuer la qualité paysagère (places, aires de jeu). Tant mieux si le Grenelle de l’environ- nement modifie les habitudes de construc- tion et d’aménagement du territoire. Désormais, quand on crée un lotissement, il faut pouvoir offrir aux acquéreurs la possibilité de faire par exemple du solai- re.” T.C.

va privilégier des logements plus petits et plus de petits collectifs (N.D.L.R. : les prix du mètre carré ne sont pas encore arêtés)” indique Bernard Bletton. La culture change en matière d’habitat. Sur ce projet, la S.E.D.D. tend à le démon- trer. Des paramètres comme l’intégra- tion environnementale, les nouvelles énergies sont pris en compte. Les tota- lité des 14 hectares ne sera pas urba- nisée puisque 2 hectares seront traités en zone de loisir. Il n’est pas question de laisser les mains libres aux construc- teurs. “Nous allons imposer des règles énergétiques aux constructeurs sur l’iso- lation par exemple, et encourager les toi- tures solaires. En ce qui nous concerne, nous allons également gérer une chauf- ferie bois qui alimentera les collectifs. Si avant, notre rôle se cantonnait à vendre du terrain, aujourd’hui on réfléchit d’abord à la durabilité du produit qu’on met sur le terrain” estime le directeur de la S.E.D.D. Les choix faits à Serre-les-Sapins vont dans le sens des positions prises par le

QUINGEY

LA QUESTION Traitement de faveur ? Stop Pub : le privilège des politiques Le petit autocollant “Stop Pub” à apposer sur les boîtes à lettres est de plus en plus prisé. Seulement, cela n’empêche pas les magazines institutionnels d’être glissés dans les boîtes. Explication.

Des chèvres en pâture

La Côte de Moini désormais protégée Cette zone verte de 20 hectares fait actuellement l’objet d’un programme de réhabilitation afin de réveiller l’éco-système qui la caractérisait. L a Côte de Moini qui domine Quingey fait désor- mais partie des 56 sites répertoriés par le Conseil général du Doubs comme étant des espaces natu- rels sensibles (E.N.S.). Au fil du temps, cette zone ver- te de 20 hectares a été envahie par une végétation suf- fisamment dense pour étouffer l’éco-système riche en espèces végétales et animales qui la caractérisait. Dans ce périmètre, se trouvaient même des vignes. “Autre- fois, cette côte était très peu embroussaillée car il y pâtu- rait des chèvres. La bergère s’appelait Mélanie Mange. La faune et la flore s’y développaient. Il n’y a plus de troupeau depuis la guerre. Cette zone a été progressive- ment envahie par les ronces et les buissons” raconte Gabrielle Dalmau de l’association T.R.I. Un plan de ges- tion a donc été élaboré entre différents partenaires pour restaurer, entretenir et valoriser cette zone.

T rop de papier inutile qui part directe- ment à la poubelle. Pour éviter ce gâchis, les particuliers peuvent réclamer à l’A.D.E.M.E. (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) un petit autocol- lant vert, le “Stop Pub”, qui signale aux dis- tributeurs des prospectus publicitaires qui inondent les boîtes, de passer leur chemin. 4,5 % des foyers bisontins ont déjà opté pour ce geste économe. Seulement, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne par Média- post, la filiale du groupe La Poste qui gère la distribution des imprimés dits “non adres- sés”, c’est-à-dire à diffuser dans toutes les boîtes. Car malgré le “Stop Pub”, tous les foyers, sans exception, recevront les maga- zines publiés par les collectivités locales : Vu duDoubs, Franche-ComtéMag, B.V.V., Grand Besançon Magazine… Personne ne pourra y échapper. Que vaut ce favoritisme ? C’est la direction générale de la communica-

tion de Médiapost à Paris qui donnera finalement la réponse officielle : “Le Stop Pub n’inclut pas la communication des col- lectivités locales qui est consi- dérée comme une information citoyenne” répond Médiapost. Ce traitement de faveur est naturellement facturé aux col- lectivités concernées. Pour Médiapost, la propagande élec- torale n’est donc pas considé- rée comme de la publicité… J.-F.H.

“Il n’y a plus de troupeau depuis la guerre.”

“Considérée comme une information citoyenne.”

T.R.I., qui œuvre pour l’emploi et l’envi- ronnement, a été missionnée pour condui- re les opérations de réhabilitation sur le terrain. Une clôture est en cours d’ins- tallation. Bientôt, un troupeau de chèvres va gambader à nouveau sur la Côte de Moini. Ce bovidé est en effet reconnu pour ses qualités de débroussailleur. Un ber- ger va guider le troupeau. Il s’agira pro- bablement d’une personne en insertion. La Côte de Moini devrait être enfin amé- nagée pour faciliter l’accueil du public et la découverte de cet espace naturel.

Malgré le “Stop Pub”, les distributeurs de Médiapost continuent à diffuser les B.V.V., Vu du Doubs et autre Franche-Comté Mag.

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