Journal C'est à Dire 135 - Septembre 2008

D O S S I E R

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té par ce dernier à séjourner dans le Val de Morteau. Il y ren- contre Colette, la cadette de la famille Remonnay, qu’il épou- sera. L’épopée de la Fabi ajou- tera bientôt une branche à son arbre familial. Michel Dhanger suit de près les évolutions technologiques dans le monde de l’automobile pour Le plastique a fait décoller la Fabi C’est à un “Mortuacien” originaire de la région pari- sienne, Michel Dhanger, que la Fabi doit en gran- de partie la croissance qu’elle a connue depuis trente ans. C’est lui qui a apporté le savoir-faire “plastique” à l’entreprise. Évolution la famille Remonnay. Six mois plus tard, début 1972, la pre- mière presse à injecter les matières plastiques est instal- lée par Claude Remonnay dans un garage à camion adjacent à l’usine mortuacienne. La gran- de aventure du plastique com- mence pour Fabi. Les premières pièces fabriquées

Les ateliers du département plastique datent de 1990.

1 972. En cette année-là, Fabi ne transforme enco- re que le zamak, cet allia- ge métallique composé à 98 % de zinc. Presque exclusi- vement, l’entreprise mortua- cienne travaille pour l’industrie automobile, Peugeot, Simca et quelques accessoiristes. C’est à un Parisien venu s’installer à Morteau dans les années soixan- te-dix que Fabi doit l’arrivée du savoir-faire plastique. Formé dans les années cinquante à l’école des matières plastiques d’Oyonnax (Ain), Michel Dhan- ger y côtoie Claude Remonnay, fils d’un des fondateurs de la

niveau du zamak. Avant de le dépasser largement pour repré- senter quinze ans plus tard près de 85 % de l’activité de Fabi. “À l’époque, personne n’était for- mé aux techniques du plastique. Il a fallu former tous nos sala- riés en interne. Je me souviens par exemple d’un apprenti bou- langer qui est venu travailler chez nous, il a terminé chef d’atelier” observe Michel Dhan- ger. En 1981, l’embauche d’un com- mercial, Michel Violleau, a fait exploser l’activité plastique de Fabi. “En 1982, il a décroché d’un seul coup le marché des 205, 305 et 505 chez Peugeot pour les enjo- liveurs de roue. Michel Violleau est quelqu’un à qui Fabi doit une très grande part de son déve- loppement” ajoute le M. Plastique de l’entreprise. Puis le savoir-faire de Fabi évo- lue. “On a commencé à faire des sous-ensembles et de la déco- ration, du marquage à chaud.” Fabi est même la première entre- prise au monde à réaliser de la décoration en moule pour ses enjoliveurs. Longtemps seul aux commandes de la division plas- tique, Michel Dhanger a trouvé un chef de production précieux, Jean-Marc Lerat, “un gars qui venait de chez Peugeot et qui a apporté d’énormes connaissances

en plastique.” Après avoir suc- cédé à M. Dhanger, il devient directeur des deux sites de pro- duction zamak et plastique. Un service qualité dirigé par Clau- de Romand parachève l’ensemble d’un service plastique désormais bien à l’étroit dans ses vieux murs de la rue Leclerc et garages à camions divers. C’est en avril 1990 que la nou- velle usine Fabi, entièrement dédiée au plastique, ouvre ses portes derrière le lycée de Mor- teau. La création d’un bureau d’études, d’un bureau des méthodes, la mise en place d’îlots de production avec assembla- ge des pièces et l’arrivée d’une dizaine de presses supplémen- taires, ont permis à Fabi de répondre aux énormes com- mandes de l’industrie automo- bile dans les années quatre- vingt-dix. Et même les quelques périodes de récession traversées par l’automobile n’auront pas raison de ce modèle industriel créé de toutes pièces par une famille Remonnay à laquelle une pièce maîtresse est venue se gref- fer, avec, dans ses bagages, la culture du plastique désormais indissociable de l’aventure Fabi. Un plastique qui a contribué à la création de plus de 300 emplois sur Morteau. J.-F.H.

Fabi. Leur chemin se croise, cet- te rencontre scellera, indirecte- ment, une partie du destin de Fabi. Après sa formation, Michel Dhanger repart dans la région parisienne où il intègre le centre de recherche Péchiney qui met- tait alors au point le polyéthy- lène. Il peaufine ensuite sa for- mation au sein d’une entrepri- se américaine puis dans un grou- pe suisse spécialisé dans l’insonorisation des poids lourds. Entre-temps, toujours en rela- tion amicale avec son camara- de de promotion Claude Remon- nay, Michel Dhanger est invi-

qui il travaille indirec- tement. “Je disais à ma belle-famille : attention, le plastique technique va arriver en force dans l’industrie automobile. Il faut vous y préparer”

en plastique sont bien modestes. Des fonds de téléphones et des esso- reuses à salade fabri- quées en sous-traitance. “C’est dès cette époque qu’il a fallu apprendre

“Il a fallu former tous nos salariés en interne.”

raconte-t-il aujourd’hui. Alors qu’il poursuit sa carrière indus- trielle à Compiègne, son beau- père Pierre Remonnay, après mûre réflexion en famille, le recontacte : “Il faut que tu viennes lancer le plastique à la Fabi.” Première réunion technique en juin 1971 entre les membres de

à travailler en 3 X 8. Comme j’étais presque seul au début, je faisais du 2 X 8 : j’enchaînais l’équipe de nuit et l’équipe du matin. Rapidement, on a dû acheter une deuxième machine” se remémore Michel Dhanger. À force d’essais techniques, d’améliorations, de recherche, les pièces plastiques qui sortent des ateliers mortuaciens don- nent satisfaction. “Je suis alors parti faire du commercial.” Il faut attendre 1978 pour que Fabi décroche sa première com- mande chez Peugeot, après trois années d’essais. Le marché auto- mobile était alors en pleine expansion : il fallait gagner du poids et baisser les coûts de pro- duction. “Dès lors, tous les plas- tiques techniques ont pris de l’ampleur. Nous avons donc anti- cipé un mouvement - la géné- ralisation des matières plastiques - qui était inéluctable.” Dès 1982, le plastique atteint, en terme de chiffre d’affaires, le

La Fabi dispose aujourd’hui de 20 presses à injecter, dont les puissances de fermeture vont de 150 à 800 tonnes.

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