Journal C'est à Dire 135 - Septembre 2008

É C O N O M I E

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La Chaux-de-Fonds

La Migros s’implante aux Éplatures Retardé par des compléments d’étude, ce projet de centre commercial de 2 000 m2 est en cours d’exécution. Il complète le positionnement stratégique de l’enseigne sur la cité chaux-de-fonnière.

J amaisdeuxsanstrois.LaMigros avaitdéjàdeuxmagasinsdans la localité,Migros-LesForges de 1 000 m 2 et Migros- Métropole de 3 000 m 2 près de la gare. Entre le “M” et le “MMM” qui désigne la taille des centres par tranche de 1 000 m 2 , il man- quait le “MM” pour compléter la famille. “Il y a 3 ans, on a eu l’opportunité d’acquérir du ter- rain aux Éplatures” , explique Marcelle Junod, chef de l’expansion Migros Neuchâtel. À l’entrée de la ville côté Le Locle, l’emplacement s’avère, on s’en doute, éminemment stratégique. Entre les premières démarches engagées en 2005 et la délivrance du permis accordé fin 2007, le dossier a passablement traîné en longueur. Ce retard s’explique par la réaction de la section neu- châteloise de l’A.T.E. : Associa- tion Transport Environnement. Sans dénoncer le projet en lui-

même, cette structure a deman- dé et obtenu la mise à l’enquête de la Migros des Éplatures. Il s’agissait en fait d’affiner l’étude d’impact concernant les aména- gements envisagés en termes de sécurisation des piétons, d’intégration paysagère et sur- tout du parking de 212 places du futur magasin qui sera à proxi- mité du centre commercial Manor qui possède 611 places de parc. Les deux enseignes ont finale- ment accepté de financer l’étude qui a permis de déterminer les actions à entreprendre pour régler ces soucis. “On a travaillé en bon- ne intelligence. A.T.E. a levé son opposition en décembre 2007 ”, poursuit Marcelle Junod. Après l’obtention du permis de construire, Migros a engagé la réalisation du dossier de réfé- rence et d’exécution pour abou- tir à la mise en chantier le 18 août. L’ouverture est pro-

d’habitation, les commerces et les infrastructures publiques. “La limitation commerciale aux Épla- tures aura pour avantage de mettre en valeur le terrain alen- tour en vue d’attirer des construc- tions d’habitation.” LaVille a éga- lement tenu à ce que le toit plat du centre Migros soit recouvert d’une surface verte et ce, pour protéger l’aspect visuel de l’environnement futur de ces loge- ments. Quoi qu’il en soit, ce pro- jet va conforter la clientèle suis- se à s’approvisionner sur place. Vu le fléchissement du franc suis- se par rapport à l’euro, l’équilibre en offre commerciale qui s’établit peu à peu de part et d’autre de la frontière, on peut même se demander si les Français ou du moins les frontaliers ne vont pas finir par aller faire leurs courses chez nos voisins. Ce qui semblait encore invraisemblable il y a quelques années l’est beaucoup moins aujourd’hui. F.C.

grammée en mai 2010. Le bâti- ment d’un seul niveau sera recou- vert d’un toit végétal. Il abrite- ra 1 400 m 2 de parties locatives, occupées par un carré presse, un marchand d’alcool, une phar- macie et d’autres commerces de services. Ce nouveau centre Migros va générer la création d’une quarantaine d’emplois à temps plein sans compter les temps partiels. La ville de La Chaux-de-Fonds a donné son feu vert tout en posant des jalons limitant la densification des enseignes sur cette partie de la cité. “Cette construction s’inscrit dans un plan de quartier qui ne pourra plus comprendre d’autres surfaces commerciales. Le centre Migros ne suscitera pas un “appel d’air” pour l’implantation d’autres grandes surfaces commerciales à cette entrée de ville” , indique la Ville. La commune privilégie plu- tôt la mixité entre les bâtiments

Cheval Frères : 160 ans d’aventure industrielle Anniversaire L’entreprise fondée aux Fontenelles en 1848 est devenue un des principaux four- nisseurs de composants pour l’horlogerie. Basée sur plusieurs sites, dont un à Char- quemont, l’entreprise s’est récemment diversifiée dans le biomédical.

Migros Éplatures, c’est un centre commercial de 2 000 m 2 (“MM”) sur un seul niveau. Le bâtiment sera recouvert d’un toit végétal et intégrera 1 400 m 2 de galerie marchande.

Q uand en 1848, Fran- çois-Xavier Cheval, à l’image de nombreux paysans du Haut- Doubs, mettait à profit les longs mois d’hiver dans son village des Fontenelles pour fabriquer des roues de cylindre à destination de l’activité horlogère suisse, il ne se

l’intervention manuelle d’un véritable artiste. Marc-Constant et Anatole-Xavier, les deux des- cendants, développeront l’affaire familiale en diversifiant la pro- duction avec la fabrication pour les frères Peugeot de Montbé- liard, de vis pour fixer les car- rosseries de voitures, faites en

construisant une nouvelle uni- té vers Besançon, à École-Valen- tin. Dans les années quatre- vingt, ils lancent la fabrica- tion des lasers et pur le géant I.B.M., la fabrication de têtes de lecture des premiers ordi- nateurs. C’est dans les années quatre-vingt-dix que Cheval Frères réunit à entrer sur le marché du très haut de gamme suisse. L’arrivée il y a quelques années du groupe I.M.I. dans l’entreprise a permis de pla- cer Cheval Frères sur de solides bases, sans perdre de vue l’esprit maison d’entreprise familiale qui vaut à Cheval Frères de fêter dignement ses 160 ans, avec notamment à sa tête Didier Che- val, l’actuel directeur général délégué et représentant de la sixième génération.

LES JOURNÉES DÉCOUVERTE DU 20 SEPT. AU 04 OCT. 08

doutait certainement pas que 160 ans plus tard, la société qui portait son nom fêterait cet anni- versaire, avec 450 sala- riés à son actif.

bois à l’époque. Après la première guerre mondiale, Hubert le gestionnaire, puis Gabriel le spécialis- te technique pren-

Sans perdre de vue l’esprit maison.

En 1869, c’est le fils de Fran- çois-Xavier Cheval qui déposait son premier brevet : l’ébaucheur à scies circulaires qui permet d’ébaucher les dents de la roue de cylindre au moyen de scies circulaires alors qu’auparavant l’opération nécessitait

dront le relais. Ils spécialiseront l’entreprise Cheval Frères après 1945 sur les couronnes et les pierres. Les enfants, Guy et Christian donnent eux aussi un nouveau développement à l’entreprise dans les années soixante-dix en

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L’entreprise Cheval a dignement fêté ses 160 ans au début de l’été, en présence, notamment de Guy Cheval (à gauche), représentant de la cinquième génération.

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