Journal C'est à Dire 135 - Septembre 2008

Campagne Haut-Doubs : la guerre des femmes Une candidate étiquetée U.M.P., Annie Genevard, une autre indépendante de droite, Chris- tine Bouquin : la lutte est acharnée entre les deux prétendantes. Et les pronostics serrés.

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Sénatoriales : la gauche vise une place sur le podium Déclaré département “à risque” par les instances nationales de l’U.M.P., le Doubs pourrait connaître un changement le 21 septembre. La droite risquerait de perdre au moins un des trois fauteuils de sénateurs. Dimanche 21 septembre

E lles se sont notamment croisées sur la der- nière fêtedelasaucisseàMorteau.Sinon,elles s’évitent soigneusement. Entre elles, et ce n’estpasunsecret,cen’estpaslegrandamour. Toutes deuxmènentcampagnetambourbattantencemoment. Christine Bouquin a choisi de sillonner tant que faire sepeutles594communesquecompteledépartement du Doubs. La candidate officielle de l’U.M.P., Annie Genevard,travailleunpeudifféremment.Aveclesdeux autres candidats U.M.P. du Doubs - le sénateur actuel Jean-François Humbert et le maire d’Ornans Jean-François Longeot -, elle orga- nisera d’icile21septembreunetrentainederéunions cantonales où sont conviés,autour d’une petite colla- tion, tous les grands électeurs dans chacun des sec- teurs. Dans la course aux sénatoriales, Annie Gene- vard avait franchi le premier obstacle en obte- nant l’investiture de son parti, notamment au détriment de la Pontissalienne Nathalie Ber- tin et donc du maire de Charquemont Christine Bouquin. Mais cette dernière, forte également de son statut de président de l’association des

maires du Doubs, n’a pas voulu en rester là. Contrainte de démissionner de l’U.M.P., - on dit qu’elle a posté sa démission les larmes aux yeux -, elle se présente donc en candidate indé- pendante de droite. C’est ainsi, à la hussarde, que Jean-François Humbert avait été élu séna- teur il y a dix ans, au détriment du sénateur Pourchet qui avait pourtant reçu l’investiture officielle du parti gaulliste. Dans ce duel à distance des deux femmes du Haut-Doubs, la logique voudrait que la candi- date officielle du parti prenne l’avantage. Mais on sait aussi que l’origine géographique d’Annie Genevard, Morteau, ne plaide pas forcément en sa faveur. Du côté des grands électeurs de la région pontissalienne, on a encore du mal à admettre que Morteau puisse compter deux par- lementaires, le député Jean-Marie Binétruy et si elle est élue, la sénatrice Annie Genevard. Les traditionnelles questions d’équilibre géographique pourraient peser dans le choix des grands élec- teurs du Doubs. Fin du suspense dimanche 21 sep- tembre.

Les principes de l’élection sénatoriale dans le Doubs Selon lʼarticle 24 de la Constitution, le Sénat “assure la repré- sentation des collectivités territoriales de la République.” Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect par un col- lège composé de “grands électeurs”. Le Doubs totalisera 1 514 grands électeurs, répartis ainsi : 1 455 issus des conseils municipaux des 594 communes du Doubs, les 5 députés du Doubs, les 19 conseillers régionaux du Doubs et les 35 conseillers généraux. Le mandat sénatorial est de six ans et lʼâge minimum requis pour être élu est de trente ans. Jusquʼau renouvellement de 2008 inclus, le Sénat est renouvelable par tiers tous les trois ans. À partir de 2011, compte tenu de la réduction de neuf à six ans de la durée du mandat, il sera renouvelable par moitié tous les trois ans. Il comprendra 348 sénateurs.

n’empêche, l’élection d’au moins un candidat de gauche est très probable. À droite, les choses sont un peu plus compliquées : outre les trois candidats officiellement désignés par l’U.M.P. - le sortant Jean- François Humbert, le maire d’Ornans Jean-François Longeot et le maire de Morteau Annie Genevard -, une autre candida- te de droite, Christine Bouquin, maire de Charquemont et aussi présidente de l’association des maires du Doubs, complique la donne. Son travail au sein de l’association qu’elle préside depuis 2001 et ses convictions inébran- lables peuvent lui donner un avantage malgré sa récente démission de l’U.M.P.

Le président du Conseil général du Doubs, Claude Jeannerot, candidat du P.S., compte bien ravir un des trois sièges de sénateur à la droite.

L e jeu est ouvert pour la suc- cession de Jean-François Humbert, Louis Souvet et Georges Gruillot au Sénat. Le pre- mier est à nouveau candidat, le deuxièmen’apasobtenul’investiture de son parti et le troisième a sage- ment décidé de raccrocher. Deux nouvelles places à prendre sur les trois sièges renouvelables, de quoi aiguiser l’appétit des prétendants. Dans les rangs socialistes, le scé- nario est clair depuis longtemps. Le P.S. a investi un trio compo-

sé de Claude Jeannerot, l’actuel président du Conseil général du Doubs, Danièle Nevers, conseillè- re générale du canton de Rou- gemont et Martial Bourquin, le maire d’Audincourt. L’évolution des rapports de for- ce politique depuis les dernières sénatoriales de 1998 est nette dans les collectivités locales : Conseils général et régional ont basculé à gauche en 2004 ainsi que la deuxième grande ville du département, Montbéliard, cet-

te année. Mais cela ne signifie pas que la gauche a un boule- vard devant elle pour ce scrutin sénatorial du 21 septembre. Le mode de scrutin, majoritaire, favorise dans le Doubs l’ordre établi. Sur les 1 514 grands élec- teurs qui choisiront les trois nou- veaux sénateurs du Doubs, plus de la moitié (51 %) appartien- nent à des communes de moins de 1 500 habitants, communes rurales connues pour être beau- coup plus ancrées à droite. Il

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