Journal C'est à Dire 124 - Juillet 2007

Le journal gratuit du Haut-Doubs

27 août 2007 N° 124

Le journal du Haut-Doubs

5 BIS , G RANDE R UE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - F AX 03 81 67 90 81 I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

S O M M A I R E

Une maison de retraite à Villers-le- Lac. Le projet comprend un établissement de 80 chambres auquel sera associé le bâtiment qui accueillera les médecins de la commune. Premiers coups de pioche en 2008. (page 3) Le barrage de Remonot fait encore des vagues. La proposition de réaménagement du site présenté par la société de pêche la Truite du Saugeais a été rejetée par le conseil municipal des Combes. (page 6) Cas d’école à Villers-le-Lac. Alors que la décision du maire de supprimer une classe à l’école du Centre fait toujours des vagues, ce der- nier menace de supprimer les transports scolaires du midi. Les familles se mobilisent. (page 7) Éoliennes : le dessous des cartes. Les élus locaux et les porteurs du projet éolien du Crêt Monniot ne digèrent toujours pas la décision du préfet qui refuse l’implantation de ces grands moulins à vent. Pour eux, les raisons officielles du refus ne sont pas crédibles. (pages 21-22) Un parc de loisirs au Crêt-du-Locle. La robotique et les techniques du futur seront le thème de ce parc censé accueillir 40 000 visiteurs. L’ou- verture est prévue en 2010. (page 31)

ÉCONOMIE La Suisse est-elle un danger ? ÉCONOMIE

(Dossier pages 10 à 16)

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers

Tourisme : le Haut-Doubs fait grise mine

Rentrée Les parasols - hélas pas les para- pluies - sont définitivement ran- gés au garage, le soleil n’est plus qu’un vague souvenir pour ceux qui l’ont trouvé cet été, une espé- rance définitivement enterrée pour ceux qui l’attendaient en Franche- Comté. L’été 2007 a replié ses bagages sans que personne n’ait eu la sensation qui les aient défaits durant ces deux mois de grisaille. Naturellement, les professionnels du tourisme dans leur grande majo- rité ne peuvent qu’afficher le visa- ge des mauvais étés. Ceux qui s’en tirent se comptent sur les doigts d’une main. Quand va-t-on définitivement renoncer à vendre en Franche-Comté le soleil l’été et la neige l’hiver ? Ces deux para- mètres de plus en plus aléatoires devraient être totalement bannis des politiques régionales en matiè- re de promotion touristique. À l’ima- ge de l’Irlande, la Franche-Com- té est un havre de nature préser- vée, vendons-la comme telle ! Bru- talement, les sujets vaguement mis sous l’étouffoir durant deux mois resurgissent : septembre sera le temps des vifs débats sur la T.V.A. sociale, sans doute des pre- mières revendications syndicales de telle ou telle catégorie socia- le, de la fiscalité locale dont cha- cun percevra l’effet direct en ouvrant sa boîte-à-lettres. Dès cet autom- ne, le gouvernement et son vrai chef, le président de la République, prendront sans doute de plein fouet la mauvaise humeur d’un pays lar- gement privé de soleil cet été. Le moral semble-t-il est déjà en berne. La France aborde la mau- vaise saison. Sur le plan local, d’élections il s’agira à nouveau. Dès le 1 er septembre, collectivités et administrations entrent déjà dans la traditionnelle période de réser- ve pré-électorale. Cette année, deux élections en cachaient en fait une troisième. Les municipales de mars 2008 se profilent déjà. Et ce n’est sans doute pas dans les grandes villes de la région que les enjeux semblent les plus forts. À Besançon par exemple, une droi- te déchirée entre dans la bataille. Cause quasi perdue. Mais c’est sans doute dans les petites com- munes, pourtant sans grand enjeu, que les débats s’annoncent les plus vifs. Observons bien les atti- tudes de certains élus locaux ou prétendants au titre dans le Haut- Doubs. Ils battent déjà campagne, discrètement, mais assurément. Il n’y a pas de doute : les batailles du printemps prochain sont déjà sur orbite. La rentrée n’épargne personne. ■ J ean-François Hauser

N otre région n’a pas fait excep- tion cette année en matière de fréquentation touristique. Après un hiver raté, l’été a décidé de jouer des tours aux touristes qui se sont aventurés ici. La Franche-Comté suit la tendance nationale cet été avec un début de sai- son estivale difficile essentiellement lié aux conditions météorologiques déli- cates en juin et juillet. En France, la fui- te des touristes a justement particuliè- rement touché la montagne, dont la fré- quentation baisse de 6 % après un été 2006 déjà médiocre. “Dans notre région, les secteurs les plus touchés par la baisse de fréquenta- tion sont bien sûr les campings ainsi que les activités de pleine nature. La clientèle de passage manque notam- ment, et les étapes dans notre région vers des destinations plus ensoleillées sont réduites cette année” note l’ob-

servatoire régional du tourisme. Les secteurs qui résistent le mieux sont l’hôtellerie, dont le niveau de fréquen- tation se maintient, et le tourisme cul- turel, notamment les visites de monu- ments et musées qui ont “bénéficié” des conditions climatiques difficiles. La clientèle française a diminué cet été notamment en raison de la non-réali- sation des séjours décidés à la dernière minute et ceux qui ne nécessitent pas de réservation auprès d’un prestataire. La clientèle étrangère a semblé mieux se maintenir que la clientèle françai- se. Globalement, les séjours ont ten- dance à être plus courts que l’an pas- sé à la même période et les dépenses sont également moins élevées. Dans les offices de tourisme, la fré- quentation a été paradoxalement en hausse. “Nous avons vu 1 700 personnes en juillet et déjà 2 000 en août. C’est plus qua l’an dernier. C’est normal par-

V ictime malgré lui d’inon- dations à répétition qui ont causé de sérieux dégâts à sa maison, Gilles Fleur, habitant à Fram- bouhans a vainement cherché à se faire indemniser par les assu- reurs (voir notre dernier numé- ro). Craignant une mise en péril de sa demeure qui l’aurait obli- gé à déménager, il a reçu la visi- te d’un expert de la préfecture. S’il échappe à cette extrémité, il ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,

ce que les gens venaient nous deman- der ce qu’il y avait à faire quand il pleu- vait” constate l’office de Morteau. Coté animations, les efforts déployés cette année pour multiplier les divertisse- ments ont payé. 450 personnes ont sui- vi les animations du jeudi dans le Val de Morteau (la filière lait…) contre 227 l’an dernier. En revanche, les mardis d’accueil ont moins bien marché. ■

s’est vu confirmer l’urgence de procéder à des travaux. Lesquels devront être réalisés à sa char- ge. “Il faudrait procéder à diffé- rents forages avec injection de béton. Le comblement de la doli- ne en cours de formation sous la maison s’avère aussi nécessai- re. Globalement, la facture s’élè- verait à 22 000 euros et sans garantie qu’il n’y ait pas autre chose à effectuer par la suite.” Remonté comme jamais vis-à- Les Jardins Comtois Rue des Prés Mouchets - 25500 LES FINS Té l . : 03 81 67 46 64 Horaires : du lundi au vendredi 9h-12h et 14h-19h Le samedi : 9h-12h et 14h-18h30 RENSEIGNEMENTS : Frambouhans : aide-toi et le ciel t’aidera vis des assureurs, Gilles Fleur a abandonné l’idée d’entamer une procédure judiciaire. Il a pré- féré lancer plusieurs pétitions dans le Doubs, en Suisse, sur Paris et en Corse. “On a déjà recueilli plus de 1 000 signatures de soutien. On veut faire réagir les élus sur cette affaire en dénon- çant les exactions des assu- rances.” En juin dernier, Gilles Fleur avait décidé de se cou- per du réseau d’assainissement communal à l’origine de tous ses ennuis. Il avait creusé par ses propres moyens un puisard connecté sur une faille. “Ce sys- tème fonctionne plutôt bien. Il a bien résisté aux fortes pluies du mois d’août.” Il envisage d’en- treprendre toujours à ses frais une partie des travaux de sécu- risation qui s’imposent. Cela signi- fie notamment le démontage de sa véranda placée sous la fameu- se doline et dont les murs fissu- rés témoignent d’un dangereux enfoncement. “À ce jour, j’ai été remboursé de 1 500 euros qui correspondent aux dégâts de la chaudière. Je sais que je n’en toucherai pas plus. Je n’espère plus rien personnellement. Mais je ne voudrais pas que d’autres personnes se retrouvent dans la même situation que moi. Les seuls moyens d’actions qui me restent ce sont les pétitions et les médias.” ■ U ne météo particulière- ment favorable et sur- tout les efforts déployés par le comité des fêtes de Morteau pour apporter du sang neuf à la manifestation ont permis à la 17 ème Fête de la Sau- cisse de connaître une de ses plus belles éditions depuis plu- sieurs années. “Une parfaite réus- site” résume le président Mau- rice Droz-Bartholet dans un lar- ge sourire. Il faut dire que la Fête doit une bonne part de sa réus- site à sa délocalisation du same- di au centre-ville de Morteau. L’idée portée par Caroline Vuille- mez d’organiser des animations places de la Halle et de l’Hôtel de Ville, avec notamment la tor- rée géante et les saucisses dans la braise, a fait mouche. “Les gens sont venus en masse au centre-ville, y compris les tou- ristes. Les associations ont très bien tenu leurs stands, notam- ment les deux nouvelles (le rug- by et les Rö’Chtis), le marché artisanal mis sur pied par l’as- sociation des commerçants et la ville a rencontré un vif succès et les gens se sont rué sous le cha- piteau le soir venu où il y avait un monde fou. Tout s’est dérou- lé merveilleusement bien” reprend Maurice Droz-Bartholet. Le dimanche, 27 confréries (un record) avec 130 membres au total ont participé à cette fête du terroir. Le défilé s’est déroulé sous un temps clément. La fré- quentation a cependant été à peine moindre le dimanche soir sous le chapiteau. Le président Droz-Bartholet est d’autant plus satisfait de cette 17 ème édition qu’il confirme son intention de passer la main. Il aura présidé sa dernière Fête de la Saucis- se cette année, sans doute une de ses plus belles. Son succes- seur est déjà trouvé, il l’annon- cera dans les prochaines semaines. ■ La Fête de la Saucisse a trouvé un second souffle

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande rue

B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés) Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Août 2007 Crédits photos : C’est à dire, CAN, Comité des fêtes des Fins, Éole-Res, Jean Simonin.

V A L D E M O R T E A U

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Villers-le-Lac

L’ancien Casino de Villers sera transformé en établissement d’héberge- ment pour personnes âgées. Dans la continuité du bâtiment seront construits les cabinets médicaux des médecins. Une maison de retraite au centre-ville

Les locaux du vieux Casino abriteront après rénovation le futur pôle médical de Villers-le-Lac. Premiers coups de pioche au printemps 2008.

La coque de l’ancien Casino sera donc la base du futur É.H.P.A.D. Entièrement transformée, la structure qui s’élèvera sur trois niveaux (plus les combles) sera prolongée d’un autre bâtiment, en L, pour pouvoir y aménager les 80 chambres qui feront cha- cune entre 21 et 23 m 2 avec sani- taire privatif. Reliée à ce pre- mier ensemble, une deuxième construction abritera la maison médicale qui comprendra quatre cabinets - un quatrième méde-

cin doit rejoindre les trois pra- ticiens villériers, ainsi qu’un local pour les infirmières et deux salles

sera les 10 millions d’euros. Il sera assumé par une société pri- vée de la région lyonnaise (Bâti-

de soin. Le bâtiment du club du troisième âge “l’Âge d’Or” sera quant à lui déplacé de quelques dizaines de mètres dans une

france Développe- ment) qui gérera en direct ou déléguera la gestion de l’É.H.P.A.D. La mai- rie met à disposition

La maison médicale comprendra quatre cabinets.

nouvelle extension. “Tout ce qui est lié à la santé et au troisiè- me âge sera réuni dans un même espace” résume le maire. L’investissement global dépas-

le terrain. Les médecins devien- dront locataires de leurs locaux professionnels. ■

Jean Bourgeois, maire de Villers-le-Lac : “Cette solution est une bonne réponse pour nos anciens et pour les médecins de Villers.”

C’ est donc une maison médicale qui verra le jour au centre de Vil- lers-le-Lac en 2010. L’ancien Casino datant de 1933 dont la démolition avait été un temps envisagée, sera finale- ment réhabilité et transformé en un établissement d’héberge-

ment pour personnes âgées dépendantes (É.H.P.A.D.) de 80 chambres. Dans le prolongement de ce bâti- ment dont les premiers coups de pioche devaient être donnés dès le printemps prochain, une autre structure accueillera les méde- cins de Villers qui souhaitaient

quitter leurs locaux de la rue Pasteur. “Cette solution est une réelle chance pour les anciens de notre commune qui pourront s’installer au centre-ville sur un site proche des commerces et don- nant sur le Doubs et les bateaux” se félicite Jean Bourgeois, le mai- re de la commune.

J.-F.H.

Et l’eau jaillit à Morteau Saucisse… D’ici la fin de l’année 2008, le réseau d’alimentation en eau potable de Morteau pourrait fonctionner à partir d’une nouvelle ressource récemment découverte. Une providence pour une ville où l’eau du robinet est de qualité moyenne. Morteau

L es Mortuaciens se plai- gnent souvent de la qualité de l’eau du robi- net quelquefois turbide et souvent chlorée. La situation s’améliore depuis que l’ensemble du réseau a été purgé et net- toyé, et que des travaux ont été réalisés à la station de traite- ment. Par ailleurs, l’ensemble du système d’alimentation a été placé sous surveillance de maniè- re à vérifier l’évolution de la qualité de l’eau distribuée. Cependant, ces mesures de maintenance lourdes mais néces- saires ne font qu’améliorer l’or- dinaire. Car à la base, la res- source en eau qui alimente l’en- semble des foyers mortuaciens n’est pas d’une qualité excep- tionnelle. Celle qui s’écoule au robinet provient des points de captage de Derrière-le-Mont et d’un puis situés à la Nautique. C’est ce dernier qui pose le plus de problèmes. L’eau puisée à cet endroit est “chargée en fer et en manganèse. Elle est turbide et c’est ce qui explique le recours à la chloration” indiquent les ser-

quent les services techniques de la mairie. La direction départementale des affaires sanitaires et sociales est consultée dans ce dossier. Les premières analyses de l’eau montrent qu’elle est d’une bon- ne qualité, supérieure en tout cas à celle qui court pour l’ins- tant dans le réseau local. “C’est une divine surprise. C’est un dos-

vices techniques de la ville liée à Gaz et Eaux par un contrat d’affermage. Néanmoins, la situation devrait changer. Il est probable que d’ici la fin de l’année 2008, la col- lectivité abandonne le puits de la Nautique au profit d’une autre ressource récemment découverte. Dans le cadre de son activité,

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l’entreprise Morteau Saucisse a découvert un point d’eau à l’ar- rière de ses bâti- ments. Vu l’impor- tance de la ressour-

sier prioritaire sur lequel nous fondons de grands espoirs” s’enthousiasme l’élue. La surprise serait

“C’est une divine surprise”

dit Annie Genevard.

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aussi divine pour les habitants, non seulement pour leur goût mais aussi pour leur portefeuille, si le montant de la facture d’eau était au minimum stabilisé du fait de cette découverte. Après tout, pourquoi pas, si le recours à de coûteux traitements com- me c’est le cas aujourd’hui s’at- ténue. En tout cas, la munici- palité assure que la qualité de l’eau pèsera dans la balance des négociations du futur contrat d’affermage. ■

ce, elle a alerté la municipali- té qui a étudié de près cette opportunité. “C’est un concours de circonstances” indique Annie Genevard, maire de Morteau. Il s’avère que le sous-sol abri- te à cet endroit une nappe impor- tante, indépendante du Doubs, dont les premiers sondages per- mettent de dire que la capacité de pompage pourrait atteindre les 1 000 m 3 par jour, “soit l’équi- valent de la consommation quo- tidienne de Morteau” remar-

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V A L D E M O R T E A U

Les Combes Le barrage de Remonot fait encore des vagues municipales La proposition de réaménagement du site présentée par la société de pêche de la Truite du Trésor et du Saugeais a été rejetée par 8 voix contre 3 en conseil municipal.

Transports frontaliers La halte gare du Crêt-du-Locle remise en service La réouverture est effective depuis le 25 août. Un amé- nagement supplémentaire susceptible de renforcer l’at- trait de la ligne Besançon-La Chaux-de-Fonds.

F aut-il restaurer ce barrage à l’identique, le laisser dispa- raître naturellement ou, autre alternative, réaliser un amé- nagement permettant de retrouver en partie la situation existant avant qu’il ne s’écroule sous l’action des phases de gel-dégel de l’hiver 1992 ? Les avis sont très variables sur la question. En tout cas, les élus des Combes ont majoritairement refusé d’assurer la maîtrise d’ouvrage du projet de réamé- nagement alternatif qui leur a été pré- senté lors de la séance du 14 juin der- nier par Patrick Toupance et Jean- Benoît Lambert de la société de pêche. “À mes yeux, cet aménagement n’était pas forcément la panacée mais cela cor- respondait à une première avancée dans le règlement d’un dossier qui ne date pas d’hier” , explique Joseph Moner- Banet, le maire personnellement favo- rable à cette option mais qui ne peut s’opposer à son conseil. Après la brèche ouverte en 1992, le conseil avait déjà eu à statuer sur la prise en charge d’une rénovation du barrage dont le montant avait été éva- lué à l’époque à 1 million de francs. Un projet vite avorté car la collectivité n’étant pas propriétaire de l’ouvrage ni du droit d’eau, elle ne pouvait prendre la maîtrise d’ouvrage et bénéficier des

subventions qui allaient avec. D’un autre côté, les propriétaires du barrage ne tiennent pas à se dessai- sir de leur bien. Inutile dans ces cir- constances de vouloir intervenir direc- tement sur le barrage. Aussi, prenant en compte cet élément, les pêcheurs de la Truite du Trésor et du Saugeais ont- ils imaginé une solution palliative en intervenant à l’amont et à l’aval du bar- rage. “Si on laisse les choses en l’état, la brèche va continuer à s’agrandir, entraînant une baisse du niveau d’eau et diminuant ainsi la vitesse du cou- rant. On risque d’assister à terme à une augmentation anormale de la tempé- rature de l’eau en été. Conséquence, la truite va se raréfier tout comme les frayères à brochets situées à la sortie du canal de l’ancienne scierie. La des- truction du barrage a aussi des impacts négatifs sur l’aspect paysager du site et sur l’érosion des berges” , énumère Patrick Toupance, le président de la société de pêche. Le projet comprenait deux éléments principaux. Un seuil en enrochement à l’amont du barrage permettant de

rehausser la ligne d’eau et à l’aval, la réalisation d’une banquette en remblai dans le lit du Doubs. Une banquette destinée à resserrer le lit de la rivière, favorisant une accélération du courant et une augmentation de la lame d’eau. En complément viendraient s’ajouter quelques blocs contribuant à la diver- sification des courants et des habi- tats pour la faune aquatique. “Ce pro- jet a été approuvé par tous les membres de la société. Il permettait de s’affran- chir du droit d’eau et, autre avanta- ge, il était d’un coût modéré même si aucun chiffrage n’a été présenté aux élus des Combes, ce qui a peut-être été une erreur” , reconnaît Jean-Benoît Lam- bert, l’autre représentant de la Trui- te du Trésor et du Saugeais. Important de préciser également que ce projet a été initialement proposé à la communauté de communes du Val de Morteau. “Jean-Marie Binétruy nous a répondu que cela ne rentrait pas dans le champ de compétences de la com- munauté de communes et nous a ren- voyés vers la commune des Combes.” ■ F.C.

La ligne Besançon-La Chaux-de-Fonds desservira désormais la halte gare du Crêt-du-Locle.

E n 1995, les C.F.F. ont fermé cette station en y substituant une desserte routière à par- tir du Locle ou de La Chaux- de-Fonds. Mais le développement de

million de francs suisses financés par le canton de Neuchâtel (70%), les C.F.F. (20%) et la ville de La Chaux-de-Fonds. Il n’y aura pas de personnel affecté à la station où un distributeur de billets sera à la disposition des voyageurs. L’inauguration de cette nouvelle halte gare du Crêt-du-Locle s’est déroulée vendredi 24 août dans le cadre des célébra- tions du 150 ème anniversaire de la ligne le Locle-La Chaux-de-Fonds. Aujourd’hui, 1 700 personnes emprun- tent cette ligne chaque jour. L’objec- tif consiste bien sûr à augmenter cet- te fréquentation et notamment en atti- rant une clientèle de pendulaires fron- taliers travaillant sur la zone. ■

la zone d’activité écono- mique du Crêt-du-Locle et les problèmes récurrents de circulation aux heures de pointe dans la traversée du Locle ont remis à l’ordre

En bref…

Coût : 1,6 mil- lion de francs suisses.

● Via ferrata Le 20 juillet, une nouvelle Via ferrata a ouvert sur le site de Consolation : trois parcours à découvrir pour les débutants et/ou les plus confirmés. La voie du Château est accessible à tout public permet de décou- vrir cette nouvelle activité sans difficultés techniques, elle se termine par la descente de la Tyrolienne Géante de Conso- lation. La Compostelle est réser- vée aux amateurs de Via Fer- rata, avec beaucoup de sen- sations. La voie des Mission- naires est réservée aux spor- tifs confirmés. Contact et réservation très conseillée au 03 81 43 50 13. ● Atalante Au programme du cinéma Ata- lante de Morteau : Persépolis du 30 août au 4 septembre et Raisons d’État du 6 au 11 septembre. ● Fête La fête de Derrièrre-le-Mont a lieu le 2 septembre. Les fes- tivités débutent à 11 h 30 avec l’inauguration de la roue du moulin Grosjean qui en 1905, au moment de la séparation de l’Église et de l’État servit à barricader l’entrée de l’égli- se du hameau. Au programme ensuite, un apéritif concert ani- mé par l’Écho de la Montagne, un repas comtois, des jeux, et dès 19 heures, une soupe aux pois. La vente de gâteaux est organisée par le club de gym de Derrière-le-Mont.

du jour l’intérêt cette halte gare. Le projet comprenait une remise en état des installations : réfection du quai, de la salle d’attente, de l’éclairage. Le chantier comprenait également la créa- tion d’un passage souterrain permet- tant d’accéder à la zone industrielle. Le montant des travaux s’élève à 1,6

La fermeture récente de la pâtisserie Rognon Grande rue à Morteau est un exemple de plus au centre-ville.

Les granulés de la solidarité L’E.S.A.T. de Morteau (ex-C.A.T.) s’est associé à la socié- té Usibois-R.H.D. de Fournets-Luisans. Plusieurs tra- vailleurs handicapés travailleront sur le site pour condi- tionner des granulés de bois. Une diversification bien- venue pour l’E.S.A.T. Morteau-Fournets-Luisans

E n fin d’année dernière, l’entreprise R.H.D.-Usi- bois du Doubs, une des principales scieries du Haut-Doubs, a lancé une acti- vité nouvelle : la fabrication de granulés bois. Désormais, tous les produits issus de la raboterie de l’usine sont transformés en pellets destinés aux chaudières

la démarche. À partir de la mi-septembre, quatre travailleurs handicapés prendront la responsabilité de l’atelier de conditionnement des granulés bois. La matière, mise en sac de 15 kg, sera ensuite ven- due par l’E.S.A.T. aux particu- liers. Pour l’établissement de Morteau,

à granulés. R.H.D.-Usi- bois travaille sur un ryth- me de production de 2 000 tonnes par an environ. Ayant noué un partena- riat il y a quelques mois avec la scierie de Four- nets-Luisans, l’E.S.A.T. de Morteau (établisse-

c’est une manière de trouver une nouvelle activité de sous-traitance pour ses travailleurs et pour R.H.D.-Usibois du Doubs, une façon de ren- forcer sa mission d’en- treprise-citoyenne en accueillant ce nouveau

“Il y a un respect mutuel, c’est valorisant pour tous.”

De gauche à droite : Didier Lamotte, gérant de R.H.D.-Usibois du Doubs, alain Delagneau, le directeur et Alain Vuillerez, directeur de l’E.S.A.T. Main dans la main pour l’insertion.

déjà pu ainsi intégrer de maniè- re définitive l’entreprise R.H.D. Les granulés seront vendus au prix du marché. Les personnes intéressées doivent contacter l’E.S.A.T. de Morteau au 03 81 67 25 66. ■ J.-F.H.

de nouvelles activités pour com- penser la baisse de la sous-trai- tance industrielle. Cette oppor- tunité tombe très bien pour nous” se féliciteAlain Vuillerez, le direc- teur de l’E.S.A.T. “De notre côté, l’objectif est de continuer à faire du travail de qualité et que ces travailleurs soient valorisés et se

sentent bien chez nous. Il y a un respect mutuel, c’est valorisant pour tout le monde” ajouteAlain Delagneau, le directeur de R.H.D.- Usibois du Doubs. Cette démarche peut aussi deve- nir un véritable tremplin pour l’emploi. Plusieurs travailleurs handicapés issus de l’E.S.A.T. ont

ment et service d’aide par le tra- vail) avait mis à disposition quelques travailleurs handica- pés pour réaliser des travaux de bottelage et d’étiquetage. Les res- ponsables des deux structures ont souhaité aller plus loin dans

personnel. Chaquemois, une qua- rantaine de tonnes de granulés seront conditionnées par les tra- vailleurs handicapés avant d’être acheminés àMorteau où l’E.S.A.T. assurera la vente aux particu- liers. “Nous étions à la recherche

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V A L D E M O R T E A U

Villers-le-Lac La question des écoles fait toujours débat Après avoir décidé la suppression d’une classe à l’école du Centre au profit de Chaillexon, le maire menace de supprimer le transport scolaire le midi sur sa commune. Les parents d’élèves se mobilisent.

L’ affaire démarre à la fin de l’année scolaire, au printemps dernier, quand l’inspecteur d’académie ordonne au maire de Villers-le- Lac de supprimer une des classes primaires sur sa com-

hameau excentré du Chauffaud, une autre aux Bassots, une qua- trième enfin dans le quartier de Chaillexon, classe unique d’une petite dizaine d’élèves. Avant les vacances, le conseil municipal se prononce par 20

soit à peine deux semaines avant la rentrée. “Un simple oubli” selon la mairie… alors que les élèves du Cernembert sont beaucoup plus nombreux qu’au Montot. Mais plus que cet étrange déca- lage dans les dates d’envoi de ce courrier, c’est bien la teneur de la lettre qui inquiète les parents d’élèves. “Si le trans- port est supprimé, tout le mon- de ne pourra pas payer la can- tine à ses enfants. Et cette mesu- re entraînerait des conséquences graves sur l’emploi de certaines nounous qui perdraient leur tra- vail dans le temps de midi” s’in- quiète une mère de famille. Cette menace de supprimer le transport qui coûte chaque année 4 500 euros à la commune répond-elle à une demande du Conseil général du Doubs, orga- nisateur des transports dans le département ? A-t-elle été lan- cée par le maire pour inciter les parents à inscrire leurs enfants à la cantine (une nouvelle can- tine ouvrira pour les primaires dans le collège rénové) ? Ou bien cette annonce arrive-t-elle com- me une représaille du maire contre ceux qui n’auraient pas accepté sa décision de fermer une classe au Centre ? Les parents s’interrogent. Une entrevue avec le maire avant le fin août devait per- mettre d’apporter des réponses plus claires que ces courriers au contenu bien flou. ■ J.-F.H.

classe de moins cette année au Centre, 8 au lieu de 9. On se retrouve avec des classes d’au moins 26 élèves en moyenne” déplore une enseignante. Deuxième épisode de ce feuille- ton à rebondissements : une poi- gnée de parents d’élèves des secteurs du Montot et du Lovet, sur les hauteurs de la ville, ont reçu vers le 20 juillet un cour- rier du maire les prévenant de la possible suppression du transport scolaire le midi à compter de l’an prochain. Les parents du quartier du Cer- nembert, autre quartier de la “montagne”, ne reçoivent ce courrier qu’un mois plus tard,

Villers-le-Lac Un chantier naval “sauvage” ? L a compagnie de bateaux Droz-Bartholet de Villers-le-Lac a entamé avant l’été un chantier sur un de ses navires. Confiés à l’entreprise Remonnay, les travaux d’agran- dissement de l’embarcation de tourisme sont réalisés sur le site de la Griotte. Étonnés de voir fleurir ce chantier sur une zone proche des terrains de sport de la commune, sur un endroit non barricadé, des habitants de la commune se sont interro- gés sur l’installation de ce chantier naval à cet endroit. Le mai- re de Villers-le-Lac reconnaît que le terrain a été “mis à dis- position de M. Droz-Bartholet gracieusement.” Au nom du sou- tien à l’économie locale. ■

mune pour répondre à la baisse globale des effectifs. Les instances académiques ont néanmoins laissé la possibilité au conseil

voix pour et 4 contre, en faveur de la suppression de la petite classe de Chaillexon. Surprise : le maire, Jean Bour- geois, décide d’aller

“Un simple oubli” selon la mairie…

municipal de choisir l’école où sera supprimée une classe. Vil- lers-le-Lac présente en effet la particularité d’avoir quatre écoles : une au Centre, la prin- cipale, avec 9 classes, une au

contre le vote de son conseil municipal et décide la sup- pression d’une classe à l’école du Centre et donc le maintien de la classe unique de Chaillexon. “Il y aura donc une

Huit classes au lieu de neuf cette année à l’école primaire du Centre.

V A L D E M O R T E A U

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La filière comté face à l’embellie des cours du lait standard Agriculture

L a course s’appelle le “Meix-Musy tout droit”. Comme son nom l’in- dique, il s’agit de gravir le plus rapidement possible, depuis Sobey (740 m d’altitude), le sommet du Meix- Musy, 550 m plus haut. Les plus rapides mettent moins d’une demi-heure à rem- plir ce challenge organisé depuis plusieurs années par le ski-club du Val de Morteau. La section fond du ski-club organise pour la dernière fois cette année la course dans sa forme actuelle. Pour l’année prochai- ne, les membres du S.C.V.M. préparent une nouvelle mouture de cette course. Avant l’épreuve qui aura lieu le dimanche 14 octobre prochain, le ski-club organise six séances d’entraînement ludiques et variées, d’une heure à une heure et demi, concoctées par Bernard Baudoin, entraî- neur diplômé. Le spécialiste propose aux sportifs de les faire progresser dans cet- te discipline exigeante. Pour participer à ces entraînements, plu- sieurs conditions sont requises : être capable de courir 45 minutes en continu, de s’ins- crire à l’épreuve du 14 octobre et d’être membre ou de prendre une carte au S.C.V.M. (10 euros) qui servira pour l’an- née suivante. Le premier rendez-vous est fixé samedi 1er septembre à 17 heures devant l’école du Trépied. ■ En attendant le Meix-Musy tout droit Sport Renseignements sur www.scvmfond.org ou auprès de Bernard Baudoin au 03 81 67 24 46

D epuis plusieurs années, la pro- duction laitière mondiale dimi- nue. Des pays traditionnelle- ment exportateurs comme l’Aus- tralie ou la Nouvelle-Zélande ont consi- dérablement réduit leur cheptel laitier. “Au niveau européen, on observe une orien- tation marquée vers les céréales” , indique Bernard Marmier, le président de la Fédé- ration Départementale des Coopératives Laitières. Alors que la production s’infléchit, la demande en poudre de lait continue à pro- gresser notamment dans les pays émer- gents comme la Chine ou l’Inde qui ont des besoins croissants en produits laitiers. vis-à-vis des distributeurs. La filière com- té ne suit pas tout à fait la même logique. La production ayant évolué plus vite que la consommation, l’interprofession a adop- té une politique de modération. Pour main- tenir les prix, elle a limité le nombre de plaques vertes correspondant aux volumes à réaliser d’une campagne sur l’autre. “Si l’on produit plus que la référence plaques vertes, on est obligé de faire du lait de dégagement qu’on appelle également du lait spot. Comme on ne peut pas remettre ce lait sur des filières A.O.C., ces volumes supplémentaires servent à faire de la poudre de lait” , explique le président d’une coopé- rative fromagère du Haut-Doubs. Le taux de lait spot varie d’une coop à l’autre en fonction de sa référence plaques vertes. “On parle beaucoup de lait spot. Mais finalement ce n’est pas grand-chose Conséquence, les cours s’en- volent. Ils atteignent 300 à 400 euros les 1 000 litres. En France, beaucoup de gros transformateurs cherchent du lait sur le marché intérieur pour satisfaire leurs engagements

La demande en lait standard n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui. L’écart de prix avec le lait à comté se réduit. Comment profiter d’une aubaine sans mettre à mal une dynamique de filière ?

car en Franche-Comté cela représente envi- ron 3,5 % du volume global” , relativise un transformateur. Toujours est-il que ce lait spot a atteint cet été son plus haut niveau et peut donc constituer une source de revenu non négli- geable. “Je pense qu’il faut profiter de cet- te aubaine pour l’investir dans le fonction- nement des coops mais pas de là à four- voyer nos filières A.O.C. au simple titre d’une valorisation” , précise Martial Mar- guet, vice-président de la Fédération Natio- nale des Produits Laitiers. Une position partagée par Bernard Marmier. “Une modification profonde de la stratégie lai- tière franc-comtoise se profile. La priori- capable d’envoyer des citernes de 25 000 litres de lait refroidi à 4 °C. C’est aussi une façon de se positionner sur l’après- quotas. En agissant de la sorte, on s’en- gage vers un besoin de contractualisation entre les producteurs et les transforma- teurs. On va passer d’une stratégie plu- tôt défensive vers quelque chose de plus offensif. Se pose également la question d’associer la Savoie dans ce dispositif, ça permettrait de mutualiser les moyens et d’assurer une certaine régularité sachant qu’on a des pics de dégagements diffé- rents suivant les produits. Le grand chan- tier de l’automne pour la F.D.C.L. sera de trouver des solutions pour ces laits spot en respectant l’esprit collectif des filières A.O.C.” ■ té c’est d’abord de stabiliser les A.O.C. Il faut ensuite s’orga- niser de façon collective en créant par exemple un G.I.E. Il servi- ra à commercialiser du lait spot vers des marchés rémunérateurs. Cela signifie d’avoir un outil

Un G.I.E. qui servira à commercialiser du lait spot.

La différence entre le prix du lait à comté et le lait standard se réduit.

F.C.

LANCEMENT DES TRAVAUX

V A L D E M O R T E A U

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L’Évolution affiche ses ambitions Le club de gymnastique mortuacien vient d’em- baucher un directeur sportif. Son objectif est de donner à l’Évolution la dimension d’un grand club en renforçant ses activités. Sport

En bref…

● Morteau Les locaux anciennement occupés par Expert Favre électroménager à Morteau devraient être rachetés par l’E.S.A.T. (ex-C.A.T.) qui pré- voit d’y aménager ses ateliers où travaillent les personnes handicapées. Le projet res- te à confirmer. ● Artis L’association de peinture Artis organise son exposition annuelle les 19, 20 et 21 octobre prochains à la sal- le des fêtes de Maîche. Invi- té d’honneur : Mescouli. Entrée gratuite. Renseignements : Catherine Mauvais au 03 81 68 23 54. ● Randonnée “Les sentiers d’Émilie dans le Doubs”, un nouveau guide qui recense 25 promenades accessibles à tous dans notre département. Aux éditions “Rando éditions”. ● Inauguration La maison familiale et rurale La Roche du Trésor inaugu- re son nouveau centre de for- mation à Orchamps-Vennes le 21 septembre prochain.

U ne salle, des bénévoles dynamiques, plus de 250 licenciés. Il ne manquait plus à l’É- volution qu’un directeur spor- tif. Avec l’arrivée de Bruno Saliou à ce poste-clé, l’association mor- tuacienne peut désormais bâtir de vrais projets pour l’avenir. Plus qu’un simple entraîneur,

objectifs : “Le but est d’augmen- ter le nombre de licenciés en pro- posant de nouvelles activités” , dit-il. Parmi les nouveautés, l’art du cirque, le trampoline spor- tif, l’accrosport qui sera renfor- cé, “un loisir qui prend beau- coup d’ampleur chez les adoles- cents.” Le public senior sera éga- lement chouchouté avec la mise

la recrue du club devra faire preuve “d’innova- tion, de création et de développement” selon les orientations données par le club. “Nous avions pas- sé la dernière année sans entraîneur. Si on conti- nuait comme cela, on

en place de gym douce. “Nous avons aussi dans l’idée de mettre en pla- ce de la rééducation post-natale.” Bruno Saliou compte également “organiser des conférences sur le plan médical, de la san-

Parmi les nouveautés, l’art du cirque, le trampoline sportif…

té, ouvrir aussi le club sur l’étranger et organiser des mani- festations internationales” et enfin, mettre l’accent sur la for- mation des jeunes bénévoles du club. Bruno Saliou est un entraîneur de haut niveau, professionnel diplômé d’État depuis 1987. Ancien gymnaste, il a notam- ment entraîné l’équipe nationa-

était condamné à toujours bal- butier” commente Jean-Pierre Sauge, le président du club. La mission de Bruno Saliou sera donc bien de “développer le club en montant un projet sur le long terme” comme il le précise. Plus d’activités, des horaires plus larges, voilà en résumé les chan- gements qu’apportera le nou- veau directeur. Il précise ses

Bruno Saliou (assis), plein d’ambition pour le club présidé par Jean-Pierre Sauge.

le de gymnastique féminine. Il a été aussi membre du staff de l’équipe de France de gym aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, avant de venir gérer un club à Lyon. Il a ensuite fait un passage en Franche-Comté

en tant qu’assistant technique régional, puis entraîneur du club Pontarlier Gym entre 1996 et 2001, avant de repartir en Touraine et dans le Poitou jus- qu’en mai dernier. “Quand on a su que Bruno était libre, on lui

a mis le grappin dessus” plai- sante Jean-Pierre Sauge. Avec l’ambitieux programme qu’il compte mettre en place, l’Évo- lution n’est pas prêt à le lâcher. ■

Morteau Municipales : la gauche se met en ordre de marche La gauche mortuacienne lance une campagne de recrutement pour constituer une liste en vue des prochaines municipales. Objectif : séduire les femmes.

J.-F.H.

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À huit mois des élections municipales, les forces politiques locales se mettent progressive- ment en ordre de marche pour

tionnaires, des frontaliers, etc.” indique Henri Leiser. En revanche, le secrétaire de la sec- tion locale du parti socialiste ne souhaite pas que le futur grou-

blème. Les femmes ont souvent leur vie de famille, des enfants en bas âge. C’est donc plus com- pliqué de recruter des bonnes volontés féminines qui acceptent de donner de leur temps à la col- lectivité.” L’appel est lancé ! Il faut au minimum 14 femmes sur 29 conseillers pour présen- ter une liste aux élections muni- cipales à Morteau. La gauche souhaite se dégager de cette for- malité administrative avant d’en- trer dans le vif des grands dos- siers qui font débat à Morteau comme la gestion de l’eau par exemple. ■

OUVERT DU LUNDI AU DIMANCHE En semaine de 9H à 12H15 &

préparer cette échéan- ce. C’est vrai, en tout cas pour la gauche mortuacienne qui commence à recruter afin de présenter une liste où la parité est

pe porte l’étiquette du P.S. mais soit au contraire “la liste d’une gauche solidai- re.” Pour y parvenir, la difficulté à laquelle

“Plus compliqué de recruter des bonnes volontés féminines.

respectée, mais surtout une lis- te “qui soit à l’image de popu- lation de Morteau. On souhaite que chaque corps social soit repré- senté avec des artisans, des fonc-

Henri Leiser et son équipe sont confrontés est de convaincre des femmes de rejoindre le groupe afin de respecter la parité exigée par la loi. “C’est vraiment un pro-

de 14H30 à 19H. Le dimanche de 10H à 12H15 & de 14H30 à 18H.

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L’ancien relieur mortuacien Henri Leiser reprend le flambeau de Jean-Marie Wakenhut en tête de la liste d’opposition.

D O S S I E R

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La réponse à la question varie suivant que l’on est com- merçant, agent immobilier ou entrepreneur fabricant de com- posants pour l’horlogerie suisse. Les deux premiers diront que la proximité du territoire helvétique est aubaine pour leur activité. Le pouvoir d’achat des frontaliers et des consom- mateurs suisses est plus important que celui du français moyen. Résultat, l’activité commerciale connaît un dynamisme certain, en particulier à Pontarlier, et la pression immobi- lière est toujours aussi forte. En revanche, du côté des socié- tés de microtechniques, on fait grise mine. Les entrepreneurs doivent conjuguer avec le turn over permanent de la main- d’œuvre aspirée par la Suisse où elle trouve non seule- ment un salaire plus avantageux par le jeu des monnaies, mais aussi un poste qui correspond à ses compétences. C’est tout le paradoxe du Haut-Doubs, un territoire tiraillé entre l’envie de remercier un voisin salutaire à son essor, et celle parfois de lui claquer la porte au nez. Le Haut-Doubs toujours plus dépendant de la Suisse Économie Une nouvelle étude, dont les conclusions sont distillées au compte-gouttes, met en évidence la situation de dépendance dans laquelle se trouve le Haut-Doubs vis-à-vis de la Suisse. Il serait urgent de réagir. un danger pour le Haut-Doubs ? ÉCONOMIE :

la Suisse est-elle

E t si l’économie Suisse décroche ? Qu’advien- dra-il de la bande fron- talière si le territoire helvétique connaît la crise après une phase de croissance excep- tionnelle qui se confirme - le taux de chômage actuel est de 2,7 % - ? Le Haut-Doubs, une région où le tissu industriel s’ef- filoche, aura-t-il alors les moyens d’absorber dans ses entreprises

ment l’ensemble de la bande frontalière, sont désormais dépendants de l’activité helvé- tique. L’inverse est vrai aussi. La Suisse est en effet tributai- re de notre région où elle pui- se la main-d’œuvre qualifiée nécessaire au fonctionnement de son appareil économique. La différence - de taille - est qu’el- le est en position de force pour ouvrir ou fermer les vannes de l’emploi en fonction de ses besoins. commerce et de l’Industrie du Doubs qui imaginent le scéna- rio catastrophe en spéculant sur le renversement d’un contexte helvétique florissant à faire pâlir de jalousie. Au début de l’été, ils ont récep- tionné une étude réalisée par les cabines Prognos et Viaregio sur le thème de “l’évolution de l’économie frontalière”. Un docu- ment que les partenaires se refu- sent pour l’instant à rendre public, sans raison, si ce n’est celle qu’on pourrait les taxer d’avoir leur part de responsa- C’est bien cette appa- rente bonne santé qui inquiète les col- lectivités locales, l’É- tat et la Chambre de

bilité dans la dégradation de la situation. Comme la plupart des élus du Haut-Doubs, les entrepreneurs ont souvent tiré la sonnette d’alarme, alerté les pouvoirs publics sur la difficulté de rete- nir la main-d’œuvre, ou sur une fiscalité française trop écrasante comparée à la politique fiscale en place de l’autre côté de la frontière, favorable aux inves- tisseurs. En vain. Les accords bilatéraux ont même accéléré le déséquilibre. Toujours est-il que cette étu- de, qui n’est pas la première du genre, a eu l’effet d’un électro- choc au sein du microcosme poli- tico-économique franc-comtois. La prise de conscience a lieu. Chacun à son niveau de res- ponsabilité semble prêt à regar- der la réalité en face pour ten- ter de trouver des solutions. La tâche est monumentale. Le tableau n’est pas complètement noir, mais il est urgent de réagir de ce côté-ci de la frontière pour que chacun des deux pays puis- se tirer parti d’une coopération transfrontalière concertée et non pas subie en ce qui concer- ne le Haut-Doubs. ■ T.C.

un retour massif de main-d’œuvre ? Pro- bablement pas. Alors à quoi ressemble- raient les secteurs de Morteau et Pon- tarlier où les lotis-

Une coopération transfrontalière concertée et non pas subie.

sements poussent comme des champignons, à l’inverse des nouvelles industries qui ne s’im- plantent que de façon spora- dique ? Pourtant vue de Paris, la situation de nos montagnes est confortable avec son enviable taux de chômage à 5,5 %, soit de 4 points inférieur à celui de la moyenne nationale ! Ce territoire est certes riche, mais dopé artificiellement par la proximité de la Suisse. Or cet équilibre qui repose sur des fac- teurs exogènes est fragile. Le Haut-Doubs, et plus générale-

ÉCRAN KDL 32S25510

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D O S S I E R

Frontaliers Un diagnostic qui interpelle L’étude rendue au début de l’été n’a fait que confir- mer une tendance que tous les acteurs de la ban- de frontalière supposaient : les délocalisations d’en- treprises vers la Suisse s’accélèrent, le marché de l’immobilier est florissant dans le Haut-Doubs com- me le commerce. Mais attention, il y a danger.

1 - L’emploi frontalier est soutenu mais la précarisa- tion des salariés s’accroît Si l’industrie métallurgique, l’horlogerie et les microtech- niques concentrent la plupart des effectifs (+ de 40 %), la part des services est en forte pro- gression (santé, hôtellerie-res- tauration…), de même que la construction (voir tableau ci- contre). La santé exceptionnelle et vraisemblablement durable de l’économie suisse voisine, en particulier dans l’industrie hor- logère, met la zone frontaliè- re française sous tension. Le pouvoir d’achat moyen des fron- taliers est en baisse, une évo- lution qui risque de s’accentuer du fait de l’ouverture euro- péenne de juin 2007. En effet, les travailleurs de 17 pays de l’Union Européenne ont désor- mais accès au marché suisse. Le risque de dumping social est réel : les employeurs suisses sont tentés par une baisse des salaires de la main-d’œuvre française pour qui les revenus restent cependant attractifs. Cette tendance pose aussi ques- tion en Suisse où elle menace

de façon croissante les tra- vailleurs locaux les moins qua- lifiés. Les frontaliers répartis par sec- teur d’activité Métallurgie / Horlogerie / Micro- techniques : 40,7 % Santé : 9,2 % Hôtellerie / Restauration : 7,6 % Construction / bâtiment : 6,7 % 2 – Les industriels investis- sent en Suisse La dévitalisation industrielle du Haut-Doubs est enclenchée au profit de la Suisse qui accueille sur son territoire les projets industriels d’investis- seurs français en particulier qui passent la frontière pour plusieurs raisons. L’intérêt est fiscal : les sociétés sont exo- nérées de taxe professionnelle. Elles n’ont plus ensuite à devoir subir le départ constant des compétences de la main-d’œuvre vers le territoire helvétique. Enfin, l’incitation à accompa- gner la main-d’œuvre est ren- forcée par le durcissement pro- grammé du “Swiss Made” dans l’horlogerie. Les autorités hel-

Le périmètre du parc couvre un territoire de 386 km 2 dont 70 % inclus sur le canton du Jura.

4 – Un commerce dynamique mais sous dépendance L’attractivité des commerces français est aujourd’hui remar- quable pour une clientèle suis- se qui représente entre 20 et 30 % du chiffre d’affaires des enseignes en particulier de gran- de distribution. L’effet suisse peut être extrapolé jusqu’à 50 % si l’on prend en compte les achats effectués par les fronta- liers eux-mêmes. La dépendance globale est majeure et de plus en plus risquée pour un tissu commercial suréquipé, d’autant que l’on perçoit les premiers effets d’une contre-attaque de la distribution helvétique qui se traduit par l’im- plantation

vétiques demandent en effet d’accroître la part de valeur ajoutée sur leur territoire. Les entreprises françaises sont donc fortement incitées à s’im- planter en Suisse et à produi- re sur place. 3 – Immobilier : les Suisses achètent peu, les frontaliers tirent le marché à la hausse Le nombre d’investissements immobiliers effectués par les Suisses dans le Haut-Doubs augmente depuis 2006 (voir tableau ci-dessous). Leur part reste pourtant marginale, même si l’immobilier à l’achat est meilleur marché en zone fron- talière franc-comtoise que sur le territoire helvétique. À l’in- verse, les travailleurs fronta- liers investissent massivement dans les achats de biens et ce sont eux qui déterminent un niveau de prix élevé. La consé- quence de cette inflation des

prix sur le marché de l’habi- tat est que les travailleurs locaux ont de plus en plus de difficul- tés à accéder à la propriété fau- te de ressources suffisantes. Enfin, l’attractivité de l’immo- bilier locatif suisse est crois- sante et devrait donc favori- ser à terme l’installation de citoyens français et européens sur place. Ils paieraient ainsi directement leurs impôts en Suisse et économiseraient le temps de trajets pour se rendre au travail.

L’ AUDITION DU HAUT-DOUBS Maria VUILLER-DEVILLERS Audioprothésiste D.E.

Année

Transaction Zone frontalière zone acheteurs frontalière suisses (hors acheteurs suisses)

de hard dis- counters à proximité de la frontière, en territoire suisse. ■

1995 2000 2005

664

3

2 871 4 416

11 25

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Les écarts de fiscalité entre la France et la Suisse

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Les Frontaliers et l’emploi Nombre de frontaliers en Franche-Comté

Impôt sur les sociétés 24,1 % en Suisse 34,33 % en France Charges sociales Moins de 10 % en Suisse Plus de 40 % en France

Taux de chômage en 2006 F RANCE 5,5 % de chômage zone d’em- ploi de Morteau 6,1 % de chômage zone d’em- ploi de Pontarlier S UISSE 3,9 % de chômage dans le canton de Neuchâtel 3,50 % de chômage dans le canton de Vaud 4,50 % de chômage dans le canton du Jura

11 000 en 1998 18 000 en 2007

■ Garantie 4 ans *** SUR RENDEZ-VOUS À :

1/3 des frontaliers provient de la zone d’emplois (Z.E.) de Mor- teau et 1/3 de la zone d’em- ploi (Z.E.) de Pontarlier. Nombre d’emplois liés à l’horlogerie 45 000 emplois en Suisse

T.V.A. 7,6 % en Suisse 19,6 % en France

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MAICHE Chez OPTIQUE MAINIER

MORTEAU Chez OPTISSIMO 5, place Carnot 03.81.67.08.37

Temps de travail 42/46 heures en Suisse 35/38 heures en France

9, rue Montalembert 03.81.64.05.33

3 500 emplois sur le Pays Horloger

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