Journal C'est à Dire 124 - Juillet 2007

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers

Tourisme : le Haut-Doubs fait grise mine

Rentrée Les parasols - hélas pas les para- pluies - sont définitivement ran- gés au garage, le soleil n’est plus qu’un vague souvenir pour ceux qui l’ont trouvé cet été, une espé- rance définitivement enterrée pour ceux qui l’attendaient en Franche- Comté. L’été 2007 a replié ses bagages sans que personne n’ait eu la sensation qui les aient défaits durant ces deux mois de grisaille. Naturellement, les professionnels du tourisme dans leur grande majo- rité ne peuvent qu’afficher le visa- ge des mauvais étés. Ceux qui s’en tirent se comptent sur les doigts d’une main. Quand va-t-on définitivement renoncer à vendre en Franche-Comté le soleil l’été et la neige l’hiver ? Ces deux para- mètres de plus en plus aléatoires devraient être totalement bannis des politiques régionales en matiè- re de promotion touristique. À l’ima- ge de l’Irlande, la Franche-Com- té est un havre de nature préser- vée, vendons-la comme telle ! Bru- talement, les sujets vaguement mis sous l’étouffoir durant deux mois resurgissent : septembre sera le temps des vifs débats sur la T.V.A. sociale, sans doute des pre- mières revendications syndicales de telle ou telle catégorie socia- le, de la fiscalité locale dont cha- cun percevra l’effet direct en ouvrant sa boîte-à-lettres. Dès cet autom- ne, le gouvernement et son vrai chef, le président de la République, prendront sans doute de plein fouet la mauvaise humeur d’un pays lar- gement privé de soleil cet été. Le moral semble-t-il est déjà en berne. La France aborde la mau- vaise saison. Sur le plan local, d’élections il s’agira à nouveau. Dès le 1 er septembre, collectivités et administrations entrent déjà dans la traditionnelle période de réser- ve pré-électorale. Cette année, deux élections en cachaient en fait une troisième. Les municipales de mars 2008 se profilent déjà. Et ce n’est sans doute pas dans les grandes villes de la région que les enjeux semblent les plus forts. À Besançon par exemple, une droi- te déchirée entre dans la bataille. Cause quasi perdue. Mais c’est sans doute dans les petites com- munes, pourtant sans grand enjeu, que les débats s’annoncent les plus vifs. Observons bien les atti- tudes de certains élus locaux ou prétendants au titre dans le Haut- Doubs. Ils battent déjà campagne, discrètement, mais assurément. Il n’y a pas de doute : les batailles du printemps prochain sont déjà sur orbite. La rentrée n’épargne personne. ■ J ean-François Hauser

N otre région n’a pas fait excep- tion cette année en matière de fréquentation touristique. Après un hiver raté, l’été a décidé de jouer des tours aux touristes qui se sont aventurés ici. La Franche-Comté suit la tendance nationale cet été avec un début de sai- son estivale difficile essentiellement lié aux conditions météorologiques déli- cates en juin et juillet. En France, la fui- te des touristes a justement particuliè- rement touché la montagne, dont la fré- quentation baisse de 6 % après un été 2006 déjà médiocre. “Dans notre région, les secteurs les plus touchés par la baisse de fréquenta- tion sont bien sûr les campings ainsi que les activités de pleine nature. La clientèle de passage manque notam- ment, et les étapes dans notre région vers des destinations plus ensoleillées sont réduites cette année” note l’ob-

servatoire régional du tourisme. Les secteurs qui résistent le mieux sont l’hôtellerie, dont le niveau de fréquen- tation se maintient, et le tourisme cul- turel, notamment les visites de monu- ments et musées qui ont “bénéficié” des conditions climatiques difficiles. La clientèle française a diminué cet été notamment en raison de la non-réali- sation des séjours décidés à la dernière minute et ceux qui ne nécessitent pas de réservation auprès d’un prestataire. La clientèle étrangère a semblé mieux se maintenir que la clientèle françai- se. Globalement, les séjours ont ten- dance à être plus courts que l’an pas- sé à la même période et les dépenses sont également moins élevées. Dans les offices de tourisme, la fré- quentation a été paradoxalement en hausse. “Nous avons vu 1 700 personnes en juillet et déjà 2 000 en août. C’est plus qua l’an dernier. C’est normal par-

V ictime malgré lui d’inon- dations à répétition qui ont causé de sérieux dégâts à sa maison, Gilles Fleur, habitant à Fram- bouhans a vainement cherché à se faire indemniser par les assu- reurs (voir notre dernier numé- ro). Craignant une mise en péril de sa demeure qui l’aurait obli- gé à déménager, il a reçu la visi- te d’un expert de la préfecture. S’il échappe à cette extrémité, il ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,

ce que les gens venaient nous deman- der ce qu’il y avait à faire quand il pleu- vait” constate l’office de Morteau. Coté animations, les efforts déployés cette année pour multiplier les divertisse- ments ont payé. 450 personnes ont sui- vi les animations du jeudi dans le Val de Morteau (la filière lait…) contre 227 l’an dernier. En revanche, les mardis d’accueil ont moins bien marché. ■

s’est vu confirmer l’urgence de procéder à des travaux. Lesquels devront être réalisés à sa char- ge. “Il faudrait procéder à diffé- rents forages avec injection de béton. Le comblement de la doli- ne en cours de formation sous la maison s’avère aussi nécessai- re. Globalement, la facture s’élè- verait à 22 000 euros et sans garantie qu’il n’y ait pas autre chose à effectuer par la suite.” Remonté comme jamais vis-à- Les Jardins Comtois Rue des Prés Mouchets - 25500 LES FINS Té l . : 03 81 67 46 64 Horaires : du lundi au vendredi 9h-12h et 14h-19h Le samedi : 9h-12h et 14h-18h30 RENSEIGNEMENTS : Frambouhans : aide-toi et le ciel t’aidera vis des assureurs, Gilles Fleur a abandonné l’idée d’entamer une procédure judiciaire. Il a pré- féré lancer plusieurs pétitions dans le Doubs, en Suisse, sur Paris et en Corse. “On a déjà recueilli plus de 1 000 signatures de soutien. On veut faire réagir les élus sur cette affaire en dénon- çant les exactions des assu- rances.” En juin dernier, Gilles Fleur avait décidé de se cou- per du réseau d’assainissement communal à l’origine de tous ses ennuis. Il avait creusé par ses propres moyens un puisard connecté sur une faille. “Ce sys- tème fonctionne plutôt bien. Il a bien résisté aux fortes pluies du mois d’août.” Il envisage d’en- treprendre toujours à ses frais une partie des travaux de sécu- risation qui s’imposent. Cela signi- fie notamment le démontage de sa véranda placée sous la fameu- se doline et dont les murs fissu- rés témoignent d’un dangereux enfoncement. “À ce jour, j’ai été remboursé de 1 500 euros qui correspondent aux dégâts de la chaudière. Je sais que je n’en toucherai pas plus. Je n’espère plus rien personnellement. Mais je ne voudrais pas que d’autres personnes se retrouvent dans la même situation que moi. Les seuls moyens d’actions qui me restent ce sont les pétitions et les médias.” ■ U ne météo particulière- ment favorable et sur- tout les efforts déployés par le comité des fêtes de Morteau pour apporter du sang neuf à la manifestation ont permis à la 17 ème Fête de la Sau- cisse de connaître une de ses plus belles éditions depuis plu- sieurs années. “Une parfaite réus- site” résume le président Mau- rice Droz-Bartholet dans un lar- ge sourire. Il faut dire que la Fête doit une bonne part de sa réus- site à sa délocalisation du same- di au centre-ville de Morteau. L’idée portée par Caroline Vuille- mez d’organiser des animations places de la Halle et de l’Hôtel de Ville, avec notamment la tor- rée géante et les saucisses dans la braise, a fait mouche. “Les gens sont venus en masse au centre-ville, y compris les tou- ristes. Les associations ont très bien tenu leurs stands, notam- ment les deux nouvelles (le rug- by et les Rö’Chtis), le marché artisanal mis sur pied par l’as- sociation des commerçants et la ville a rencontré un vif succès et les gens se sont rué sous le cha- piteau le soir venu où il y avait un monde fou. Tout s’est dérou- lé merveilleusement bien” reprend Maurice Droz-Bartholet. Le dimanche, 27 confréries (un record) avec 130 membres au total ont participé à cette fête du terroir. Le défilé s’est déroulé sous un temps clément. La fré- quentation a cependant été à peine moindre le dimanche soir sous le chapiteau. Le président Droz-Bartholet est d’autant plus satisfait de cette 17 ème édition qu’il confirme son intention de passer la main. Il aura présidé sa dernière Fête de la Saucis- se cette année, sans doute une de ses plus belles. Son succes- seur est déjà trouvé, il l’annon- cera dans les prochaines semaines. ■ La Fête de la Saucisse a trouvé un second souffle

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