Journal C'est à Dire 124 - Juillet 2007

É C O N O M I E

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Travaux publics

Zoom Gérard Faivre- Rampant : 42 ans de carrière(s)

La société de travaux publics de Gilley a repris, via sa maison- mère Eurovia, l’activité travaux publics de l’entreprise Faivre- Rampant des Fins. Vermot poursuit sa croissance. Interview de son directeur général. Rapprochement des entreprises Vermot et Faivre-Rampant

a décidé l’an dernier de céder une de ses carrières de granulats à Bart, dans le secteur de Montbéliard ain- si que la partie travaux publics de ses activités. Du côté de Montbéliard, Eurovia était un client privilégié de Faivre-Rampant et sur le secteur de Morteau, l’entreprise Vermot entre- tenait avec celle-ci des relations de partenariat depuis de nombreuses années. Faivre-Rampant était le four- nisseur exclusif de Vermot pour les granulats et de son poste d’enrobage de Flangebouche. Le rapprochement s’est donc fait naturellement. La car- rière de Bart fait aujourd’hui par- tie du groupe Eurovia et la branche le parc matériel travaux repris à Faivre-Rampant. En 2008, cette nou- velle société s’installera au Bas-de- la-Chaux, sur la zone d’activité de la communauté de communes du Val de Morteau. Càd : Quel est l’avantage pour la société Vermot de récupérer cette activité nouvelle ? É.V. : La taille de l’entreprise Ver- mot, qui compte aujourd’hui 120 per- sonnes, n’autorise plus une croissan- ce sur le site même de Gilley. Il fal- lait donc trouver un moyen de faire de la croissance externe. Deux rai- sons motivent cette croissance : la première est d’élargir notre offre dans le domaine des réseaux secs (électri- cité, éclairage public et télécommu- nications) que nous maîtrisons mal. La deuxième est d’obtenir une posi- tion suffisamment forte sur le sec- travaux publics de Faivre- Rampant, basée à Noël- Cerneux sous le nom de Voiries réseaux Faivre- Rampant, juridiquement indépendante, est ratta- chée à l’entreprise Vermot. Elle compte 17 salariés et

teur afin de pouvoir lutter efficace- ment contre l’agression des entre- prises e”extérieures. Càd : Depuis l’intégration au grou- pe Jean Lefebvre en 1992, lui-même intégré au groupe Eurovia, quel- le a été la progression de la socié- té Vermot ? É.V. : L’entreprise Vermot comptait une soixantaine de salariés en 1992, nous sommes plus de 120 aujourd’hui. Cette progression est due à l’augmen- tation du volume des affaires. En effet, aux marchés publics traditionnels est venue s’ajouter une quantité impor- tante de marchés privés. Ces derniers concernent plus particu- lièrement les lotissements gérés par les aménageurs privés et les plates-formes industrielles. Ces marchés privés représentent, à l’heure actuelle, environ 40 % de notre activité, soit plus du double des volumes de 2002. Càd : Quel est le chiffre d’affaires de la société Vermot ? É.V. : Cette année, il se situera aux alentours des 20 millions d’euros. Réseaux Voiries Faivre-Rampant nous assurera entre juin et décembre 2007 un chiffre d’environ 1,5 million d’eu- ros. L’objectif de cette reprise est bien de conserver tous les emplois et de développer nos entreprises. Càd : Les travaux publics offrent de belles perspectives d’emplois ? É.V. : De toute évidence. Nous conti- nuons à intégrer beaucoup de jeunes dans l’entreprise. Ceux-ci sont issus de formations diverses. Nous offrons à tous de bonnes perspectives d’évo- lution et d’épanouissement. ■ Propos recueillis par J.-F.H.

L’entrepreneur des Fins s’est lancé dans le métier des travaux publics en 1965, seul, alors que le marché n’était guère prometteur. Presqu’au- cune maison à bâtir à l’époque, aucun terrassement à réaliser. “Au départ, je ne faisais que des fosses à lisier pour les paysans. Il n’y avait pas de boulot” dit-il. Il sillonne donc la France à la recherche de marchés à réaliser. Les jours meilleurs arrivent ensuite, le mar- ché de la construction commence à décoller dans le Haut-Doubs. En 1973, il crée l’activité carrières. L’effectif de l’entreprise Faivre-Ram- pant monte à 40 personnes en 1995, il grimpera jusqu’à 60 personnes, avant le rachat récent d’une partie de l’en- treprise par le groupe Eurovia. Aujour- d’hui, les activités carrières, terras- sement et transport de Faivre-Ram- pant emploient encore une quarantai- ne de salariés. Avec 2 millions de tonnes de maté- riaux extraites tous les ans, Faivre- Rampant est le principal exploitant de carrières du département. La carriè- re des Fins produit à elle seule 500 000 tonnes par an. Gérard Faivre-Rampant a conservé son activité exploitation de carrières sur les sites des Fins, de Fallerans, de Jougne et de Chevigney-lès-Vercel, ainsi que le transport et les matériaux. Puis il a transmis ces activités à ses deux enfants : Fabrice qui reprend l’ac- tivité carrière-terrassement et Évelyne l’activité transport.

C ’est à dire : Comment s’ex- plique ce rachat de Faivre- Rampant par Eurovia ? Éric Vermot : Il faut d’abord rappe- ler que depuis l’année 2000, l’entre-

prise Vermot fait partie du groupe Eurovia. Souhaitant se recentrer sur ses activités d’exploitation de car- rières dans le Haut-Doubs, la socié- té Faivre-Rampant, installée aux Fins,

“Nous travaillons de plus en plus pour des promoteurs privés.”

Gérard Faivre-Rampant, à gauche, a confié les clés de son activité travaux publics à Éric Vermot, le directeur général de la société éponyme à Gilley.