Journal C'est à Dire 124 - Juillet 2007

35

É C O N O M I E

Débat Les horlogers disent oui à la T.V.A. sociale

À Besançon, on est fier de son eau municipale. À tel point que la ville a décidé l’an dernier de la promouvoir. Baptisée “la Bisontine”, elle est bonne, pas chère (deux fois moins que dans l’eau de certaines communes du Haut-Doubs) et les élus veu- lent le faire savoir. Des carafes ainsi que des verres estampillés “la Bisontine” ont été fabriqués et large- ment diffusés dans la capitale comtoise. Couronnée de succès, l’initiative a d’ailleurs été copiée dans plusieurs villes de France. Il s’agit de privilégier la consommation de l’eau du robinet (quand elle est bon- ne) et éviter ainsi de payer une eau en bouteille beau- coup plus chère et polluante à cause de la bouteille. Désormais, Besançon veut aller plus loin. La capita- le comtoise a confié à la société mortuacienne Rième Boissons (qui a une usine d’embouteillage à Besan- Essai La société Rième Boissons se lance dans l’eau gazeuse Le conseil municipal de Besançon a décidé de gazéifier son eau communale pour en faire la pro- motion. Les essais sont en cours, ils ont été confiés à la société mortuacienne Rième Boissons. te) en proposant une eau gazeuse conditionnée dans des bouteilles en verre, donc recyclables. “Les essais sont faits et techniquement, ça marche. On réalise aussi des tests sanitaires, c’est très prometteur. Mais l’idée est d’abord de produire de la Bisontine gazeu- se destinée aux réceptions organisées par la mairie. En gros, au lieu de servir du Perrier, la ville offrira de la Bisontine gazeuse” explique David Mourot, directeur du service “eau” à Besançon. Cette eau gazeuse “made in Besançon” sera donc disponible dans un premier temps dans les réceptions organisées par la ville. Plus tard, “il s’agirait peut-être de la commercialiser localement à travers un circuit court de distribution” précisent les services de la vil- le. En ce moment, les services de la D.D.A.S.S. procèdent à des vérifications sanitaires avant de donner leur feu vert à la distribution de l’eau bisontine avec des bulles. La fabrication pourrait démarrer début 2008 du côté de chez Rième Boissons. ■ J.-F.H. L’initiative a été copiée dans plusieurs villes. çon), des essais pour tenter de rendre gazeuse “la Bisontine”. L’idée des élus bisontins est de renforcer leur action de com- munication autour de leur eau municipale (gérée en régie direc-

Le débat lancé avant l’été reprend de plus belle à la rentrée. Les professionnels français de l’horlogerie ont choisi : selon eux, il est urgent d’agir contre les délocalisations.

française de l’horlogerie et des microtechniques, ils se pronon- cent clairement en faveur de la T.V.A. sociale. “L’industrie horlo- gère française est favorable à la mise en œuvre d’une augmenta- tion de la T.V.A. qui transfére- rait une partie des cotisations sociales actuellement supportées par les seuls travailleurs et entre- prises opérant sur le territoire fran- çais, sur l’ensemble des produits vendus en France, y compris les produits importés” argumente Patrice Besnard, délégué géné- ral de la chambre française de l’hor- logerie et des microtechniques. Selon les patrons horlogers, l’in- dustrie française est concurrencée de manière déloyale. Car elle “doit également affronter la concurren- ce d’un pays tiers frontalier - la Suisse - dont les entreprises ont ment s’agissant des aides canto- nales octroyées aux sociétés pour leur installation” poursuit le syn- dicat patronal qui réclame tout bonnement que le gouvernement français demande le réexamen des accords bilatéraux Union Euro- péenne-Suisse. Selon Patrice Besnard, “refuser l’augmentation de la T.V.A. pour, par exemple, plutôt préconiser une hausse de la C.S.G. reviendrait une fois encore à pénaliser davan- tage le travail en France.” Cette position, ce n’est pas étonnant, parfaitement conforme au discours du président Sarkozy. ■ J.-F.H. Le réexamen des accords bilatéraux Union Européenne- Suisse. librement accès au marché communautai- re sans être soumises aux règles de l’Union Euro- péenne, tout particulière-

L e sujet a constitué l’épine dans le pied de la majo- rité entre les deux tours des législatives. On s’en souvient, l’idée évoquée par le ministre d’alors Jean-Louis Bor-

loo avait enflammé les débats, valant sans doute à la droite de perdre plusieurs dizaines de sièges à l’Assemblée Nationale. Le débat, loin d’être enterré, revient à l’ordre du jour. Il fait par-

tie du menu de rentrée du gou- vernement. Les horlogers français n’ont pas attendu la reprise des débats pour se positionner sur ce sujet sensible. À travers leur syndicat, la chambre

Pour les professionnels de l’industrie horlogère, “il y a urgence à agir si l’on souhaite que la France reste un pays industriel.”

Jeudi 13/09 – Vendredi 14/09 – Samedi 15/09 – Dimanche (10h à 23h30*) Lundi 17/09 de 10h à 17h ENTREE GRATUITE (*fermeture du chapiteau à 21h.)

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online