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M. VERNOIS. J ’ai regretté cependant de ne pas voir, à la suite des salles de 10 lits, une chambre réservée pour le réfectoire des convalescents. Cette excellente mesure avait été mise pen­ dant quelque temps en pratique à l’hôpital Saint-Antoine de Paris vers 18â8-18â9. L’administration n'a pas cru devoir la maintenir, et plus tard ont été dans ce but, créés les deux grands asiles de convalescence de Yincennes et du Vésinet. Partout ailleurs, cependant, quand on n ’a pas les ressources du département de la Seine, à tous les points de vue , c’est une amélioration à introduire dans le régime ordinaire des hôpitaux. Elle existe dans quelques-uns de nos hôpitaux militaires de France et à l’infirmerie de Black- burn (Angleterre). Toutes ces excellentes dispositions de l’hôpital communal de Copenhague, dues il est vrai de le dire, aux récents pro­ grès de l’hygiène hospitalière, manquent en général dans nos grands établissements, et l’on ne saurait méconnaître ni leur utilité ni leur opportunité. Cet hôpital, dont la population est environ de 800 ma­ lades, offre comme partout où ont été édifiés des établisse­ ments semblables (Hambourg, Bruxelles, Zurich), quelques inconvénients à côté de leurs avantages. On peut citer parmi eux la réunion et l’agglomération d’un grand nombre de malades d’âge et de sexes différents, atteints d’affections de natures très-diverses. Mais à Copenhague surtout, si l’on excepte le mélange accidentel des enfants avec les adultes (au moins dans les salles de chirurgie), ces inconvénients sont bien atténués, quand on songe à l’étendue qu’occupe la surface de l’hôpital et à l’intelligence qui a présidé à l’isolement réel qui sépare les aliénés des syphilitiques, ceux-ci des maladies de peau fébriles ou apyrétiques, et les maladies chirurgicales des affections médicales proprement dites. Voici comment sont habituellement répartis les malades.

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