Journal C'est à Dire 163 - Février 2011

Le journal gratuit du Haut-Doubs

28 février 2011 N° 163

Le journal du Haut-Doubs

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

Cantonales 2011 La bataille du Haut-Doubs

S O M M A I R E

Un notaire devant la justice. Michel Mouchtouris a quitté Morteau pour Neuilly- sur-Seine il y a un an. Le parquet de Nanterre vient d’ouvrir une enquête pour en savoir plus sur les pratiques jugées “peu orthodoxes” du notaire. (page 4) 500 euros par mois pour vivre. À 53 ans, après avoir été soignée pour un cancer, Béatrice Drezet se retrouve aujourd’hui sans emploi, dans une situation précaire. Elle interpel- le les autorités. (page 12) La mosquée ouvre ses portes. Qui sont les musulmans du Plateau de Maîche ? Pour combattre les clichés et dans un souci de découverte de l’autre, la mosquée de Maîche s’est ouverte aux colonnes de C’est à dire. (page 24) Carcasses au fond du gouffre. Au Bizot, au fond d’un gouffre croupissent des car- casses de voitures. À Chamesey, c’est la station d’épu- ration qui est hors d’usage… Petit tour d’horizon des points noirs de la pollution dans le Haut-Doubs. (page 28) Gagner plus sans bosser plus… Jamais le taux de change n’avait été aussi avanta- geux que ces derniers mois pour les travailleurs frontaliers. Revers de la médaille : quand le franc suisse est fort, les exportations suisses plongent. (page 38)

LES CANDIDATS DU HAUT-DOUBS SE DÉVOILENT

(Dossier pages 17 à 21)

R E T O U R S U R I N F O

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Un étudiant s’intéresse aux frontaliers

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. 4 Mégabits par seconde, rece- voir et émettre des données à haute vitesse. L’offre complète labélisée “Internet pour tous” coûte 34,90 euros par mois. Elle permet par exemple de consul- ter plus de 10 000 pages web et d’échanger 2 000 courriels par mois. La parabole peut être installée par le client lui-même grâce à un guide complet à suivre étape par étape. Aux habitants de choisir s’ils veulent s’équiper ou non. Internet par les airs pour 10 foyers tion, qui s’appuie sur un satelli- te bidirectionnel, permet la navi- gation sur Internet, la télépho- nie illimitée (en option) et la récep- tion des programmes de télévi- sion. Cette solution satellite est accessible partout en France et pourrait donner des idées à d’autres secteurs du Haut- Doubs, toujours en zone d’ombre. Il suffit au client d’installer une antenne parabo- lique et un modem pour pouvoir profiter d’une connexion jusqu’à

Parité ? Trois têtes nouvelles à droite, une seule à gauche. Ce ne sont pas les cantonales de mars qui donne- ront au département du Doubs un nouveau visage. Pour le renouvel- lement de la classe politique, on repassera. Pour cette seule pers- pective, on ne doit pas sʼopposer à la réforme des collectivités terri- toriales engagée par la droite. Et ce, même si on peut hélas craindre quʼelle nʼengendrera strictement aucune économie et pis, des dépenses nouvelles. Elle devrait néanmoins avoir le mérite minimal de donner un bon coup dʼoxygène à la classe politique. Dans le Doubs, plusieurs conseillers généraux, élus pour certains depuis près de vingt ans, ont décidé de rempiler une énième fois au prétexte que ce bail nʼest quʼun demi-mandat de trois ans. Cʼest donc en 2014 que le vrai changement devrait sʼopérer, avec lʼarrivée de nouveaux élus qui ont sans doute été freinés dans leur élan par lʼultime baroud de conseillers généraux sortants qui ont fait de leur mandat de petit notable local le centre de leur vie. Les jeunes, cʼest réglé, seront donc quasiment absents de la prochai- ne assemblée départementale. Et les femmes, où sont-elles ? La gent féminine répond désespérément aux abonnés absents en ce prin- temps électoral. La parité, cette bel- le idée de la “bien-pensance”, nʼest que de façade puisquʼelle concer- ne uniquement la suppléance, nou- velle obligation des candidats. Cet- te féminisation de façade nʼest donc quʼun leurre. Dans le Doubs, sur 18 cantons renouvelables, seules trois femmes dans chaque camp. Un candidat sur cinq seulement est une femme et sur ces quelques repré- sentantes, combien seront élues ? Une, deux au maximum ? Cette parité dʼopérette volera encore plus en éclats avec la réforme des col- lectivités et cʼest là un des véritables écueils de ce projet souhaitable par ailleurs : la réforme contribuera à engendrer des créatures nouvelles : les professionnels de la politique locale qui perdront de facto tout ce qui leur restait dʼaccroche au ter- rain, passant leur temps à galoper, écartelés entre les deux assem- blées départementales et régio- nales et leur mini-circonscription, faisant dʼeux de mini-notables de campagne aux mini-pouvoirs. Et tous les soucis de parité tomberont immédiatement aux oubliettes. J ean-François Hauser

L es habitants du lieu-dit “les Guinots” à Bonnétage, “Sur le Lac” à Laval-le-Prieuré et ceux des Fontenelles pourront d’ici quelques semaines surfer sur Internet comme les autres habi- tants de la communauté de com- munes du Plateau du Russey. Ils en étaient jusque-là privés car les zones où ils demeurent ne sont pas éligibles à la tech- nologie A.D.S.L. Cela concerne dix foyers qui recevront l’Internet à haut-débit par satellite grâce au partenariat scellé entre “Oran- ge” et la C.P.P.R. représentée par Claude Donnet, le vice-pré- sident en charge de l’Internet. Pour François-Xavier Desvignes, responsable “usages innovation et événementiel” à la Direction régionale de France Télécom, “le pack satellite de Nordnet est une solution d’accès Internet haut débit individuelle et immé- diate, qui constitue un excellent complément des solutions d’accès collectif.” Cette solu-

L’étude de Yann Dubois pourrait servir, on ne sait jamais, à de nouvelles orientations politiques transfrontalières ?

sont les enfants, les adolescents et les adultes jusqu’à 30 ans. Les femmes enceintes doivent éga- lement faire preuve de vigilance. Le vaccin n’est pas obligatoire mais il est recommandé. Les médecins généralistes ont du mal à faire passer le message auprès de patients. “Les gens ont ten- dance à reléguer la rougeole au rang des maladies infantiles bénignes” déplore un médecin généraliste. Mais cette patholo- gie ne s’arrête pas toujours à de la fièvre et à des poussées de plaques rouges sur le corps. Elle peut entraîner de graves com- plications “pulmonaires, neuro- logiques, pouvant aller jusqu’au décès (1 à 3 pour 1 000 cas)” rap- pelle Josette Baverel qui ajoute : “Si une personne a été en contact avec un cas de rougeole, elle peut se faire vacciner dans les 72 heures.” avis et vos expériences m’intéressent !” dit l’étudiant dont l’étude cherche à mieux connaître les habitants de la région fron- talière. “Ce genre d’études n’a jamais été fait. J’espère que les gens répondront, sinon mon tra- vail de fin d’études est compro- mis” dit Yann Dubois. Exemple de questions : “Participez-vous à des manifestations populaires en Suisse comme les Promotions du Locle, la fête de Mai, des ven- danges ? Faites-vous des achats en Suisse, combien de fois ? Êtes-vous d’accord avec les affir- mations suivantes : je n’achète pas en Suisse car les prix sont trop élevés, l’offre de magasins est-elle plus importante en Suis- se ? …”

O n croyait la maladie en som- meil. Or, depuis deux ans, elle se réveille. Les autorités sanitaires nationales observent que le nombre de cas rougeole ne ces- se d’augmenter. En 2008, 600 per- sonnes ont déclaré la maladie en France, 1 500 en 2009 et 3 000 en 2010 ! “Depuis mi-septembre, nous sommes à plus de 250 cas en Franche-Comté” indique le doc- teur Josette Baverel, responsable du département “veille et alertes” à l’agence régionale de santé (A.R.S). Par comparaison, en 2007, 40 cas seulement étaient dénom- brés sur l’ensemble des régions Bourgogne et Franche-Comté. “Le virus circule avec d’autant plus de facilité que toute une par- tie de la population n’est pas vac- cinée. Elle est réceptive à ce virus à fort degré de contagiosité” com- plète Agnès Jeannot, médecin de santé publique à l’A.R.S. Les populations les plus sensibles tuaciens et Villériers le long de la frontière. 2 000 questionnaires ont été envoyés. Étudiant en géographie à l’Université de Neu- châtel, Yann Dubois, dans le cadre de son travail de fin d’études, réalise une recherche sur les activités des habitants de Morteau et Villers-le-Lac. La troisième semaine de février, il a envoyé un questionnaire à 2 000 habitants et espère le plus de réponses possibles avant le 31 mars. Les questions concer- nent les achats, les loisirs et les contacts des deux côtés de la frontière. “Même si vous ne tra- versez jamais la frontière, votre É tudiant à Neuchâtel, Yann Dubois réalise une étude sur les activités des Mor-

Après Grand’Combe-des-Bois où le haut débit était arri- vé, 10 nouveaux foyers de la C.C.P.R. ont accès à Internet.

La rougeole se réveille

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est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie

B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser.

5, rue des Prés Mouchets - 25500 LES FINS EN FACE DES JARDINS COMTOIS Tél. 03 81 67 19 98 - Fax 03 81 67 24 28

A collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés),

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2010 Crédits photos : C’est à dire, Claude Jacques, Patrice Mazzotti, Ville de Morteau.

Pour Agnès Jeannot et Josette Baverel de l’A.R.S., la vaccination est le seul moyen de prévention de la rougeole.

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V A L D E M O R T E A U

régionale des notaires de Bou- logne-Billancourt dont dépend Michel Mouchtouris depuis qu’il y a prêté serment “le 24 février 2010” précise la secrétaire géné- Le notaire Michel Mouchtouris poursuivi par la justice Michel Mouchtouris a quitté Morteau pour Neuilly- sur-Seine il y a un an. Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête pour en savoir plus sur des pratiques jugées “peu orthodoxes” du notaire. Affaire

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de fonds” et l’existence de “comptes à l’étranger” , ainsi que de “l’abus de faiblesse” sur des “personnes âgées et très fortu- nées.” Le parquet de Nanterre n’a pas mis longtemps avant de déclencher une enquête puisque dès le 19 janvier der- nier, l’étude de Michel Mouchtouris ainsi que son domicile ont fait l’objet d’une perquisition. Selon le journal Le Parisien qui a consacré un article à l’affaire début février, Michel Mouch- touris est “à la tête d’un cabinet florissant” et posséderait une clientèle “extrêmement fortunée parmi laquelle figurerait au moins un artiste de renom.” Les premiers éléments de l’enquête évoquent aussi “de puissants appuis maçonniques” dont aurait bénéficié Michel Mouchtouris, ce qui expliquerait l’impunité qui l’avait mis à l’écart de tou- te poursuite jusque-là. Du côté de la chambre des notaires du Doubs de laquelle dépendait Michel Mouchtouris jusqu’à l’année dernière, on est très attentif à l’évolution de cet- te affaire. M tre Brigitte Racle, présidente de la chambre du Doubs, explique pourtant que dans le Doubs, “nous n’avions jamais été alertés de quoi que soit. Nous n’avions pas reçu de

rale de la chambre. “La fonction de contrôle fait partie de nos missions. Nous attendons les résultats de l’enquête en cours” ajoute-t-elle.

Il posséderait une clientèle “extrêmement fortunée.”

U n ancien notaire de Mor- teau au centre d’un scan- dale qui serait aussi ten- taculaire que l’affaire Betten- court : c’est ce que laisse entendre le parquet de Nan- terre (Hauts-de-Seine) qui a ouvert une enquête sur les pra- tiques de l’ex-notaire de Mor-

teau Michel Mouchtouris, ins- tallé en tant qu’associé dans une étude de Neuilly-sur-Seine depuis février dernier. L’affaire remonte à mi-décembre 2010 quand les services du par- quet de Nanterre reçoivent une lettre de dénonciation émanant - fait rarissime - de la chambre

Les premiers éléments de l’enquête confiée à la brigade de répression de la délinquance éco- nomique (B.R.D.E.), évoquent d’ores et déjà des “détournements

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plainte” indique la présidente qui indique aussi que “pour que le procureur soit saisi, il faut vraiment que le dossier soit important.” Énorme système de fraude, d’abus et de détournements orga- nisés, ou alors simple règlement

de comptes sur fond de jalousies professionnelles ? Pour l’instant, aucune hypothèse n’est écartée par la justice qui épingle l’homme de loi. Contacté, Michel Mouchtouris n’a pas donné sui- te à nos sollicitations. J.-F.H.

Michel Mouchtouris a été longtemps associé à l’étude de Mtres Rure et Redoutey à Morteau.

Villers-le-lac

I sabelle Croissant en a ras-le- bol, exaspérée par le conten- tieux qui l’oppose depuis plu- sieurs années maintenant au Régime Social des Indépendants (R.S.I.) auquel elle est affiliée. Hypnothérapeute de profession, installée àVillers-le-Lac et à Pon- tarlier, elle peste contre cet orga- nisme dont elle attend toujours qu’il régularise sa situation. Com- me plus de 4 millions de chefs d’entreprise indépendants (dont les commerçants et les artisans) en France, elle cotise à cette cais- se de Sécurité sociale. “Je ne suis Mais elle n’en restera pas là. Isabelle Croissant n’est pas la seule à avoir un contentieux injustifié avec le R.S.I. Samedi 19 février, ils étaient déjà onze à s’être donné rendez-vous à Besançon pour envisager une action commune pour obtenir réparation. Finalement, ils ont décidé de se rapprocher de l’association Racailles, qui défend les intérêts des entreprises com- me des particuliers face aux organismes publics et privés concernés par la gestion de leurs opérations bancaires fiscales et sociales. Cette association s’intéresse de près aux dys- fonctionnements du R.S.I. Affai- re à suivre. T.C. Isabelle Croissant face au casse-tête de l’administration Installée à son compte, Isabelle Croissant est en lutte depuis plusieurs années contre le Régime Social des Indépendants auquel elle est affiliée. Elle avoue que les cafouillages successifs de cet organisme qui lui réclame des cotisations, à tort semble-t-il, la poussent à bout. “Tout dérape à nouveau.” pas contre le fait de payer des charges sociales qui sont obliga- toires. En revanche, je ne veux pas payer plus que je ne dois” dit- elle. C’est bien ça le problème. Le R.S.I. l’a mise en demeure, à tort semble-t-il, de s’acquitter de cotisations de plusieurs mil- liers d’euros qui ne correspon- dent pas à son activité. Un dysfonctionnement qui prend visiblement sa source dès 2005, date à laquelle Isabelle Crois- sant s’est installée à son comp- te. À l’époque, les services du R.S.I. “ne sachant pas trop où répertorier l’activité d’hypnothérapeute” l’ont enre- gistrée dans deux caisses : cel- le des professions libérales et celle des commerçants. Décla- rée deux fois, elle devait payer deux fois ses cotisations. Absur- de, mais quand la procédure se met en marche, quelques clics informatiques ne suffisent pas à l’arrêter. “En 2009, je suis allée voir le Médiateur de la Répu- blique avec mon avocat pour que ma situation soit régularisée” raconte Isabelle Croissant. Fina- lement, les services du Régi- me Social des Indépendants reconnaîtront “une erreur d’aiguillage” qu’ils rectifieront dans la foulée. Tout paraissait être rentré dans l’ordre. “Mais en septembre 2010, je suis à nouveau taxée au titre de profession libé- rale” alors que son acti- vité relève exclusivement du régime commercial. Ce qui est plus curieux encore, c’est qu’elle découvre par hasard qu’elle a été radiée du R.S.I. Isabelle Croissant fait une nou- velle fois intervenir son avoca- te. “Au lieu de réactiver mon compte, le R.S.I. en a créé un nou- veau. Je suppose qu’aujourd’hui, pour la même activité, je suis déclarée deux fois au titre com- mercial et une fois au titre de profession libérale. Franchement, il y a de quoi péter un plomb. À chaque fois qu’on pensait que tout était réglé et que j’allais repartir sur de bonnes bases, tout dérape à nouveau.” Contac- tée par nos soins, l’antenne régionale du R.S.I. basé à École-Valentin n’a pas sou- haité commenter cet imbroglio incompréhensible. À force d’émettre des courriers contradictoires, le R.S.I. finit par mettre en évidence sa profonde désorganisation. Tout cela serait la faute à “un souci informa- tique” apprend-on dans un cour- rier envoyé au député Jean- Marie Binétruy qui a été saisi du dossier par Isabelle Crois- sant, mais “il est en bonne voie de résolution” poursuit le R.S.I. D’ailleurs pour la première fois, depuis l’intervention du dépu- té, Madame a reçu une lettre d’excuse de la part de cet orga- nisme.

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T out Faire Matériaux innove encore. L’enseigne mortuacienne vient de réaménager entièrement son hall d’exposition de 300 m 2 . C’est dans un cadre spacieux, agréable et fonction- nel qu’elle présente tous les produits qui ont trait à l’aménagement et à la décoration inté- rieure de la maison. Des nouveautés viennent compléter les différentes collections. “Nous avons élargi la gamme des menuiseries” pré- cise Xavier Billod. Portes (Rozière et Reymond), fenêtres (P.V.C., bois, alu, bois-alu), portes de dressing (Sogal), escalier (Flin), la clientèle a le choix dans les styles et dans les prix. Tout Faire Matériaux a profité de cette opé- ration de restructuration pour faire émerger un vaste espace dédié aux sanitaires. Robi- netterie, douches, meubles de salle de bains sont mis en scène dans le show-room . Les pro- un vrai pôle sanitaire à côté des menuiseries, des carre- lages et des parquets.

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duits sont griffés du nom de marques comme Villeroy et Boch ou Selles. “Nous avons investi pour le confort de nos clients” rappel- le Xavier Billod. Ce n’est pas tout, la gamme des revêtements de sol a également été élargie tout comme celle des panneaux et lambris de France. La marque Berry Floor vient de faire son entrée parmi les par- quets.

“On investit pour le confort de nos clients.”

qui gère l’espace carrelage. Enfin, le libre-service a été entièrement modi- fié pour le rendre plus fonctionnel. Les brico- leurs et les artisans y trouvent tout l’outillage nécessaire pour travailler, y compris des vête- ments. Ce magasin doit sa réputation non seulement à la diversité des produits qu’il commercialise, mais à la qualité des conseils que donnent les professionnels de Tout Faire à chaque client. Le cas échéant, ils peuvent même recomman- der des entreprises artisanales (menuisiers, carreleurs...) de confiance avec lesquels le maga- sin Tout Faire collabore depuis longtemps.

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V A L D E M O R T E A U

Deux Francs-Comtois sur les routes du Bénin Du 26 décembre au 27 janvier, Claude Jacques et Brigitte Clevenot étaient au Bénin pour faire ce qu’ils appellent du “tourisme intelligent”. Rencontre. Voyage

une belle leçon d’écologie.” Ils ont fait étape au lycée de Louho créé par Florida et Raymond Sekpon. Cet établissement qui accueille 407 élèves (de la maternelle au bac) “est un exemple d’intégration” selon Brigitte Clevenot. Sur cet effectif, 140 enfants sont sourds ! Malgré ce handicap, ils ne sont

L orsqu’il voyage, Claude Jacques n’est pas du gen- re àposer ses valisesdans un hôtel 4 étoiles pour ne plusenbouger.CethabitantduBélieu conçoitplutôtletourismecommeune rencontre avec les habitants d’un pays, leur économie, leur culture. Si enplus,une fois sur place,il peut se rendre utile, c’est encore mieux ! C’estdanscetétatd’espritqu’ils’est renduunenouvellefoisauBéninen compagnie de 19 autres membres del’associationAnobe(AmisduNord Bénin). Pendant deux semaines, les bénévoles du Haut-Doubs ont poursuivilestravauxderéfectionde l’installationélectriquedansles bâti- ments occupés par les sœurs de la

mission catholique à Banikoara. Le chantier engagé il yaunansera achevé en 2012 lors d’un prochain voyage. “Nous le terminerons par un projet ambitieux, puisque nous avons prévu d’installer des pan- neaux photovoltaïques en parte- nariat avec l’entreprise Some- ga de Besançon” explique-t-il. Après deux semaines de brico- lage, les membres de l’association ont regagné la France. Claude Jacques a prolongé son séjour de deux semaines pour visiter le Bénin en compagnie de Bri- gitte Clevenot des Combes. Ensemble, ils se sont d’abord rendus à la frontière du Niger, avant de repartir vers le sud du

pays, direction la prison de Por- to Novo, pour rendre visite à Pier- re. Ce Béninois qui avait tra- vaillé pour la mission catholique était en détention depuis quatre mois, accusé du viol d’une fillet-

te de 13 ans. “Pour l’avoir côtoyé pendant un mois, je suis sûr de son innocence” affirme Claude Jacques. Depuis, Pierre est sorti de pri-

pas dans des classes spécialisées mais mélangés aux autres élèves. “En fait, les pro- fesseurs dispensent leurs cours dans les deux tech-

“Ils veulent venir en France.”

son suite au versement d’une cau- tion de 650 000 francs C.F.A. (envi- ron 1 000 euros). Ensuite, les deux globe-trotters se sont rendus à Songhai, “un centre de formation pour des élevages et des cultures raisonnés, durables et biologiques,

niques de communication, la voix et le langage des signes” racon- te Claude Jacques. Au final, les élèves qui ne souffrent pas de ce handicap finissent eux aussi à maîtriser ce langage. Les deux Français ont été accueillis cha- leureusement dans ce lycée où ils se sont présentés spontané- ment. Nos Francs-Comtois sont partis enfin à la rencontre de Grâce Dotou, dont ils ont découvert l’existence lors d’un reportage diffusé à la télévision. Cette fem- me recycle les sacs plastiques pour faire des poupées, des por- te-monnaie et des trousses. “Les sacs plastique sont une cala- mité au Bénin d’un point de vue écologique et hydrologique car ils constituent des barrages imper- méables à la saison des pluies” disent-ils. Pour se déplacer, Claude Jacques et Brigitte Clevenot ont utilisé des taxis-brousse bondés de mon- de qui avancent sur des pistes dans une chaleur étouffante et humide. L’autre moyen de loco- motion pratique et courant au

Bénin sont les “zems”, des motos- taxi qui pullulent à Cotonou, la capitale. Pendant deux semaines, ils ont vécu en immersion dans ce pays pour mieux rencontrer ses habi- tants, leur manière de vivre, leurs attentes. Ils ont pu mesurer à quel point beaucoup de personnes et en particulier des jeunes rêvent d’ailleurs. “Ils veulent venir en

France. Ils rêvent de tout ce qui est matériel, de la voiture, de la maison, du confort” raconte Brigitte Clevenot. Mais la vie d’un immigré est rarement cel- le-là. Il reste encore beaucoup à faire pour que la République du Bénin qui a élu son président le 27 février réponde aux attentes de sa population. T.C.

Mardi 8 mars à 14 heures et à 20 heures, chez les sœurs des Fontenelles, Claude Jacques et Brigitte Clevenot reviendront sur leur voyage

Claude Jacques et Brigitte Clevenot en compagnie d’un ami rencontré au centre de Songhai.

Le lynx est flashé Environnement Soixante-dix pièges photos flashent le lynx de Pontarlier à Biaufond sur une bande de 10 km de large. Objectif : mieux connaître l’animal.

La fronde de l’opposition municipale Morteau

C’est parce qu’ils sont exas- pérés que leurs proposi- tions ne soient pas retrans- crites dans les comptes ren- dus de conseil que les élus de l’opposition ont décidé de réagir. L’ opposition municipale serait-elle censurée par la majorité en place ? Les cinq élus qui la représentent au conseil en ont bien l’impression. Le 20 décembre, dans un cour- rier envoyé à Annie Genevard, maire de Morteau, Henri Leiser, le leader de l’opposition témoigne de l’exaspération de son grou- pe à l’égard de certaines pra- tiques. Le reproche concerne les comptes rendus de conseil muni- cipal dans lesquels les proposi- tions formulées par l’opposition sur différents dossiers ne sont pas retranscrites. Selon l’élu, cette omission est une attein- te au bon fonctionnement de la démocratie locale. “Après la lec-

L’ animal est discret, un brin farouche, très diffi- cile à apercevoir en plei-

vés une fois par semaine en lien avec les résultats enregistrés de l’autre côté de la frontière. L’enquête, elle, dure- ra deux mois, suivie de près par Stéphane Reggazoni (O.N.C.F.S. - membre du réseau lynx) et Mickaël Mai- rot, technicien à la fédération départementale des chasseurs. Arrivé de Suisse au début des années soixante-dix, le lynx est

présent du Mont d’Or jusqu’à la vallée du Dessoubre. Un mâle couvre près de 20 000 hectares. Il y a trois ans, deux bébés lynx avaient été percutés par une voiture à la Roche du Prêtre. Les chasseurs réclament depuis longtemps une étude de ce type. Selon eux, la prédation de l’animal sur la population de chevreuils est sous-estimée. Avec ces clichés, le félin dévoi- lera quelques-uns de ses secrets.

ne nature. Pour mieux comprendre le lynx, mieux cerner sa pré- sence sur le territoire, connaître ses habi- tudes alimentaires, son impact sur la popula-

Percutés par une voiture à la Roche du Prêtre.

tion de chamois ou de chevreuils ou encore ses zones d’implantation, une vaste cam- pagne est menée de Pontarlier jusqu’à Biaufond sur une ban- de de 10 km de large. C’est sur cette vaste étendue boisée et encaissée que 70 appareils pho- tographiques seront installés sur des arbres à environ 40 cen- timètres de hauteur. À chaque passage d’un animal, le flash se déclenchera. Ce dispositif mis en place par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (O.N.C.F.S.), la fédération des chasseurs, le Centre d’études et de recherches appliquées (C.N.E.R.A.) et le réseau suis- se Kora couvrira 200 km 2 . La méthode donnera des indica- tions précises sur une popu- lation évaluée à 25 ou 30 adultes. Les clichés seront rele-

Majorité et opposition ont également ferraillé dans le dernier bulletin municipal.

cratie locale que nous ne pou- vons plus accepter.” La riposte à la fronde de l’opposition ne s’est pas fait attendre de la part de la majo- rité. Le 12 janvier, Annie Gene- vard a répondu par courrier à Henri Lesier en lui indiquant ne pas pouvoir “accepter de tels propos, profondément outra-

its doivent permettre aux admi- nistrés de saisir le sens et la por- tée réelle des délibérations prises.” La majorité n’est donc pas tenue d’entrer dans le détail des débats municipaux lorsqu’elle publie un compte rendu. Pour être entendue, l’opposition n’a donc pas beaucoup d’autres choix que celui de communiquer par ses propres moyens, ou alors d’inviter les administrer à assis- ter aux conseils municipaux. Le 21 février, à l’occasion de la dernière séance du conseil, les élus se sont vu remettre l’échange de courriers entre Annie Genevard et Henri Lei- ser. Le sujet n’a, paraît-il, pas suscité de débat. T.C.

ture du compte rendu du 29 novembre, nous constatons une fois de plus l’absence de nos interventions. Malgré l’arrivée d’un nouveau

geants pour le Maire et pour la Directrice générale des services, et qui ne sont conformes ni à la loi, ni aux usages des col-

“Un déni de la démocratie.”

lectivités” écrit-elle. En effet, comme le rappelle Annie Gene- vard, “aucun texte de loi ne régle- mente le contenu de ce compte rendu de séance dont les extra-

directeur général des services (N.D.L.R. : Valérie Lamanthe) , vous persistez à ignorer nos inter- ventions dans votre compte ren- du. C’est un déni de la démo-

Un animal piégé par l’appareil-photo.

PUBLI-INFORMATION Zecchinon, plus qu’une cuisine Le magasin Espace Cuisine vient d’ouvrir ses portes à Morteau. Sur 220 m 2 , vous découvrirez dans ce lieu unique des cuisines originales et du mobilier contemporain.

Julien Rota et Saïd Allouza se sont associés pour créer Espace Cuisine.

aux attentes du plus grand nombre de clients à des niveaux de prix raisonnables. “Zecchinon sélectionne avec soin les matériaux utilisés afin de garantir un pro- duit résistant qui conserve dans le temps ses caractéristiques esthé- tiques et fonctionnelles” complète Saïd Allouza qui précise égale- ment qu’une “attention particu- lière est portée à l’environnement à travers l’utilisation de panneaux écologiques pour la fabrication des cuisines.” Différentes finitions sont proposées telles que le bois, la laque brillante ou mate, le stra- tifié... Pour les plans de travail, les finitions peuvent être en corian, pierre, verre, bois et stratifié. Les produits Zecchinon puisent leur originalité dans le mélange des matières, des épaisseurs et des couleurs. Évidemment, pour accompagner les meubles, Espace Cuisine pro- pose tout l’équipement électro- ménager. Julien et Saïd travaillent avec toutes les marques et ont comme marques partenaires Smeg, Siemens et Bosch. Dans ce magasin, l’électroménager est garanti pendant cinq ans pièces, main-d’œuvre et déplacement com- pris. Côté aspiration, vous décou-

vrirez les très design et néanmoins discrètes hottes Elica. Espace Cuisine, c’est aussi du conseil et un accompagnement personnalisé du client dans son projet. “Nous travaillons avec la personne sur tout l’environnement de la cuisine, qu’il s’agisse de déco- ration, de couleur de peinture ou de revêtement de sol. Nous nous déplaçons chez le client pour prendre les mesures de la pièce et connaître son univers pour le conseiller au mieux dans son pro- jet. Vient ensuite la conception réa- lisée en 3D pour que le client se projette dans cet espace” disent- ils. Pour aller plus loin dans la démarche, ils viennent de recru- ter un concepteur-dessinateur. Une fois le projet validé, le maga- sin a sa propre équipe de poseurs. Enfin, Espace Cuisine, c’est aus- si du mobilier contemporain dont des tabourets, des chaises, des tables basses, des canapés et même bientôt, des salles de bain et des dressings qui viendront complé- ter le show-room . Une fois par mois, dès le printemps, Espace Cuisine proposera des cours de cuisine avec un chef cuisinier dès le printemps.

J ulien Rota et Saïd Allou- za mûrissaient depuis longtemps le projet de s’associer pour créer leur propre magasin de cuisi- ne. C’est chose faite ! Ils viennent d’ouvrir à Morteau “Espace Cui- sine”, au premier étage du bâti- ment en demi-lune qui épouse le rond-point entre l’avenue de la Gare et la rue René Payot. À cette adresse se trouvaient il y a quelques années les meubles Hatot. L’histoire se répè- te, apportant avec elle son lot de modernité et d’originalité. Dans cet espace unique à Mor- teau de 220 m 2 , lumineux et entiè- rement rénové, Julien et Saïd invitent leur clientèle à venir découvrir plusieurs modèles de Les cuisines Zecchinon sont reconnues sur le marché pour leur design aux lignes épurées, leur fonctionnalité et leur convivialité.

cuisine signés Zecchinon. Les deux associés ont l’exclusivité de la distribution dans le Doubs de cette marque italienne recon- nue en Europe pour son design aux lignes épurées et sa qualité de fabrica- tion. Mariage des maté- riaux, des couleurs, fonc- tionnalité, convivialité, les cuisines Zecchinon vont à l’essentiel. Tous les modèles sont imagi- nés et fabriqués en Italie, dans la région de Venise où est implan- tée l’entreprise familiale qui tra- vaille dans le respect de règles

artisanales. “Ce qui nous inté- resse chez ce fabricant, c’est qu’il réussit à interpréter avec suc- cès des goûts et des styles diffé- rents qui se déclinent dans les différentes collections” explique Julien Rota. Cuisines contem- poraines ou classiques, voire rus- tiques, la marque sait répondre

“Esthétiques et fonctionnelles.”

Le magasin se trouve au premier étage de ce bâtiment, là où étaient installés il y a plusieurs années les Meubles Hatot.

zecchinon cucine

ESPACE CUISINE MORTEAU

1, rue René Payot - MORTEAU 03 81 44 09 51 www.zecchinon.com

POUR L’OUVERTURE DU MAGASIN, ESPACE CUISINE OFFRE À SES CLIENTS DES CONDITIONS D’ACHAT EXCEPTIONNELLES JUSQU’À LA FIN DU MOIS DE MARS.

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V A L D E M O R T E A U

Le hit-parade des radars Découverte du palmarès des radars fixes qui ont flashé en 2010. Montbenoît a flashé 930 fois en 2010, bien loin de celui de Besançon-Planoise avec 12 727 flashs. Sécurité Moins d’accidents, plus de morts

S ouriez, vous êtes une fois de plus photographié ! Avec un total de 84 322 flashs enregistrés en 2010 grâce à 16 radars fixes et 10 mobiles, le Doubs enregistre une légère augmentation des infrac- tions pour vitesse excessive. Com-

292 accidents sur les routes du département ont été dénom- brés en 2010 contre 502 en 2009. Si les accidents sont moins nombreux, ils sont en revanche plus graves. Lʼannée dernière, 44 personnes ont trouvé la mort sur les routes du Doubs contre 39 en 2009. Les 14-24 et les 25-59 ans sont les plus touchés par cette haus- se de la mortalité. Ces accidents sont principale- ment localisés en zones rurales. Les R.N. 57 (5 tués) et la R.D. 437 (5 tués) sont les axes les plus meurtriers. Les principales causes des acci- dents mortels restent la vites- se et lʼalcool parfois combiné à la prise de stupéfiants.

tout comme celui de Villers-le- Lac l’été dernier ou plus récem- ment celui d’Épenoy. Ces actes de vandalisme plombent forte- ment le bon résultat des fameuses boîtes grises, de plus en plus coûteuses pour l’État. Entre les dégradations et

paré à 2009, l’augmentation est faible : seulement 381 infractions de plus dont la plupart concernent des dépassements infé-

l’entretien, les radars ne seraient plus une tirelire inépuisable. Les 12 727 automobilistes flashés sur la R.D. 673 (limitée à 70 km/h) à

847 flashs à Villers-le-Lac.

rieurs à 20km/h.Faut-il en conclu- re que les automobilistes appuient moins sur le champignon ou sim- plement sont-ils plus vigilants à l’approche des radars fixes ? Sans doute les deux. Autre bémol à apporter : cer- tains radars fixes, comme celui de Liebvillers (238 flashs) situé sur la R.D. 437, n’ont pas fonc- tionné à 100 % car vandalisés,

hauteur de Besançon-Planoise ne seront pas de cet avis. Le boî- tier apposé le long de la 2 x 2 voies est de loin le plus proli- fique, d’abord parce que le tra- fic y est élevé (plus de 20 000 véhicules par jour) et surtout en raison de sa position suréle- vée et cachée. L’autre champion des flashs est encore une fois situé à Besançon, sur le boule-

L’évolution en pourcentage des radars qui ont flashé le plus dans le Doubs.

de l’année. La direction dépar- tementale des territoires (D.D.T.) étudie en effet la possibilité de placer un de ces engins sur la future voie des Mercureaux qui entrera en service en juin. E.Ch.

vard cette fois où la limitation de vitesse est de 50 km/h (15 446 flashs en 2010). Cinq radars sont à la baisse (Beure, Amagney, Nods, Clerval A 36 et Montandon) alors que les trois petits nouveaux instal-

lés en 2010 ont démarré en dou- ceur avec 847 flashs à Villers- le-Lac, 173 à Houtaud et 1 361 à Épenoy. Vuillecin est de son côté à 761 infractions relevées. Reste à savoir si un 17 ème radar entrera en fonction d’ici la fin

Cinq patrons et un temps plein Des agriculteurs du Val de Morteau ont mutualisé leurs besoins pour recruter un salarié en C.D.I. par le biais d’un Groupement d’Employeur Régional. Agriculture

“U n salarié seul, on oublie, à plusieurs c’est possible” , résume assez bien Claude Perrot-Min- not. Comme ses quatre confrères, cet agriculteur qui exploite la fer- me de Lagatteau aux Fins avait un besoin de main-d’œuvre par- tiel. “En vue de soulager mon épouse de l’astreinte des soins du troupeau” , précise-t-il. Gilles Remonnay àVillers-le-Lac avait déjà eu recours à un ouvrier par le passé. Il en éprouvait à nouveau le besoin. Même chose pour Jo Faivre-Pierret. “Je cher- chais quelqu’un pour me secon- der dans les travaux annexes en charpente, maçonnerie, bois” , indique l’agriculteur de Villers- le-Lac. Enfin, attention tout à fait louable et sympathique au G.A.E.C. Remonnay à Morteau où Joseph l’un des deux associés cherchait à “soulager la charge du travail sur la ferme et prendre

Les cinq exploitants agricoles en compagnie de Sandra Decroux, la référente départementale du G.E.R.

Le G.E.R. se charge ensuite du recrutement. 19 candidats étaient pressentis et 5 ont finalement été retenus pour se présenter à l’entretien d’embauche. Sébas- tien Hammache a décroché la timbale. Paysan dans l’âme, il trouve là une belle opportunité de s’accomplir. Originaire duTer- ritoire-de-Belfort, il avait pris soin d’effectuer quelques C.D.D. chez d’autres agriculteurs avant de postuler à cet emploi parta-

gé. Bonne pioche. Il a pris ses fonctions le 10 janvier. Son emploi du temps est réparti entre les cinq fermes à raison de 50 % à Lagatteau, 20 % chez Joseph et Jean-Louis Remonnay et 10 % sur chacune des trois autres exploitations. Il bénéficie égale- ment d’un plan de formation. “Je suivrai quatre jours de forma- tion en perfectionnement à la traite à la M.F.R. des Fins.” F.C.

du bon temps pour lire le C’est à dire…” Des besoins dispersés qu’il fal- lait fédérer. C’est là qu’intervient le Groupement d’Employeur Régional (G.E.R.). Sandra Decroux, la référente départe- mentale du dispositif, recense les besoins. “Quand la possibilité de monter un groupement d’employeurs sur un secteur se précise, on organise une réunion sur le canton concerné” dit-elle.

Sébastien Hammache répartit son temps de travail entre cinq fermes du Val de Morteau.

V A L D E M O R T E A U

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Nuit

La bataille des discothèques dans le Haut-Doubs En crise dans le reste la France, le monde de la nuit fait volte-face dans le Haut-Doubs où cinq discothèques se partagent un marché devenu volatile. Pourquoi une telle originalité alors qu’un sixième établisse- ment devrait ouvrir à Pontarlier au printemps ?

R éclamée depuis longtemps, une nouvelle discothèque s’apprête à ouvrir à Pontar- lier, proche du centre-ville et des restaurants.Les autres établisse- ments concurrents vivant de la fête font contre mauvaise fortune bon cœur, d’autant que la génération des 16-20 ans semble bouder les boîtes préférant des soiréesmoins conventionnellesoùl’alcoolestmoins cher. Les gérants ont un objectif commun : reconquérir les fêtards. “Le Lavanaklub”, c’est le nom de cette discothèque qui pourra accueillir 600 personnes, zone des Grands Planchants, dans les anciens locaux des Assedic. Le projet est porté par Pierre-Hen- ri Éthalon, bien connu des noc-

tambules du Haut-Doubs puis- qu’il a créé le Quésako à Maîche et a également repris la disco- thèque de Métabief. Comment réagissent les profes- sionnels du secteur déjà implan- tés dans le Haut-Doubs ? Éliane Faivre-Rampant a créé le Monte Cristo 2 aux Fins, en janvier en 2001 avant de le céder en 2007. La boîte a été reprise par le NG2 (lire plus bas). “Pour- quoi ai-je arrêté ? Parce que que j’en avais marre de payer autant d’impôts” dit-elle. Le Monte Cris- to 2 a défrayé la chronique après que plusieurs recours au tri- bunal administratif concernant l’obtention du permis de construi- re. L’ancienne gérante estime que les belles années des dis- cothèques sont derrière nous : “Personne n’aura le même impact que le Monte Cristo 2. Nous avions beaucoup de Suisses. Aujourd’hui, il est même diffici- le de tourner les vendredis soirs et les soirées à thèmes ne mar- chent plus. En boîte, il n’y a plus rien à inventer.” Avec une capacité d’accueil de 730 personnes, le NG2 aux Fins a ouvert il y a un an et demi, suc- cédant au Monte Cristo 2. “La concurrence ne peut être que posi- tive et attendons l’ouverture offi- cielle pour en parler. Nous avons un créneau car nous sommes la seule discothèque en Franche- Comté à balancer de l’Artstyle (musique techno). Le 19 mars, nous serons les seuls en France

à accueillir D.B.S.T.F. world tour (D.J. Block et Stefan). Deux bus vont venir de Lyon et Mulhouse” explique la direction de l’établissement composée de Yohann Lisser et du gérant Alexandre Bordy. À La Vrine, le Monte Cristo 3 s’attend bien évidemment à “une concurrence directe. Notre moyen- ne d’âge se situe entre celle de Valdahon (plus âgée) et des Fins (plus jeune) avec un bon mélan- ge de personnes de 25 à 35 ans” rapporte Bruno Faivre-Rampant, actif dans le milieu de la nuit depuis 24 ans. “Avec cette nou- velle discothèque, seules celles qui ont les reins assez solides res- teront.” Au Diamant Bleu enfin, la boî- te de nuit historique où des géné- rations se sont succédé, on rela- tivise. Créé par la famille Guillet, le Diamant Bleu à Fuans qui a fêté ses trente ans lance au second trimestre 2011 des tra- vaux dans l’une de ses deux salles pour reconquérir les plus de 25 ans. “Il faut se renouveler” , dit Jean Guillet. “Cela ne me déran- ge pas qu’il y ait une ouverture à Pontarlier : c’est normal pour une ville de cette taille. Nous avons peu de clients pontissa- liens du fait de l’éloignement. La concurrence se jouera entre le Monte Cristo 3 et cette nouvelle boîte. Il faut également ajouter à cela la concurrence de Lausan- ne” explique le gérant. E.Ch.

Une nouvelle boîte de nuit s’apprête à ouvrir ses portes à Pontarlier, zone des Grands Planchants.

Le représentant des discothèques “Baisse de 20 % du chiffre d’affaires des discothèques” Les beaux jours des discothèques sont révolus dit en substan- ce Laurent Luste, président national des cafetiers, bars et discothèques. Les banques ne prêtent plus, les contraintes sont élevées. Cʼest à dire : Quel est lʼétat des discothèques en France ? Laurent Luste : On ne peut pas dire quʼelles vont très bien ! Aujour- dʼhui, il en reste 2 800 alors quʼil y en avait encore 10 000 il y a peu. Càd : Après des profits de folie, pourquoi un tel revirement de situation ? L.L. : Toutes ont subi la crise de plein de fouet, de lʼordre dʼune bais- se de 20 à 30 % du chiffre dʼaffaires en 2010. Le réveillon du nou- vel an ne fut pas très bon en terme de fréquentation. Le plus dur fut bien évidemment lʼinterdiction de fumer dans les lieux publics car toutes les boîtes de nuit ont dû investir lourdement dans des fumoirs. Càd : Vous estimez quʼil y a trop de contraintes. Quelles sont vos préconisations ? L.L. : Les contraintes ne se limitent pas à lʼinterdiction de fumer. Aujourdʼhui, il faut un permis dʼexploitation, une formation de trois jours obligatoire, et à au final, la personne ne sait pas si elle pour- ra ouvrir son établissement. Les discothèques sont classées en type P et lʼobtention dʼun permis de construire est toujours difficile. Les agents de sécurité doivent être agréés, les normes incendies sont élevées, etc. Financièrement, cʼest difficile. Il faut également savoir quʼaucun banquier nʼaccorde de prêt pour la création dʼun établissement de nuit. Les banques ne jouent pas le jeu. Recueilli par E.Ch.

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V A L D E M O R T E A U

Tenter d’effacer l’ineffaçable Le geste criminel a été commis à plusieurs reprises alors qu’elle n’avait pas sept ans. Aujourd’hui, Julie* tente d’effacer les traces indélébiles que lui a infli- gées l’homme qui a violé son enfance. Témoignage

En bref…

Accordéon Le Lions Club Loue & Plateau organise un gala dʼaccordéon avec Émile Péquignet, Pascal Bouvier, Benoît Chabod, Chris- tophe Girard, Daniel Girard, accompagnés de Dédé Hawryl- ko et des frères Royet same- di 5 mars à partir de 20 heures au gymnase de Vercel au pro- fit de la Ligue contre le can- cer. Renseignements et réser- vations au 03 81 56 00 77 ou 03 81 56 10 47. Dîner dansant : 30 euros par personne. A.D.M.R. Les 10, 11 et 12 mars, les sala- riés et bénévoles de lʼA.D.M.R. organisent leurs traditionnelles ventes de fleurs. Les dons per- mettent de maintenir le lien social avec les personnes fra- gilisées ou isolées en orga- nisant des moments de convi- vialité. Renseignements : Jean- Marc Lerat, bénévole A.D.M.R. du Russey au 03 81 68 94 59. Théâtre LʼAssociation La Boîte à Cas- Choux, troupe théâtrale dʼOrchamps-Vennes, présen- te son nouveau spectacle à partir du vendredi 4 mars jus- quʼau 2 avril à Orchamps- Vennes et en “tournée” les 9, 15 et 16 avril (Charmoille, Pon- tarlier-Blier et Morteau). Rens.au 06 70 79 60 65.

U n hangar sur les hauteursd’une com- mune du Haut- Doubs,l’étonnement d’un geste inhabi- tuel, puis la douleur. Physique d’abord. Morale ensuite et pour longtemps. Julie n’avait pas sept ans quand un homme l’a violée. Cet homme, comble du sordide, n’est autre que son beau-frère dont l’ombre hante encore les souvenirs de la femme aujourd’hui âgée de 49 ans. glanté, enfoui dans un placard, et puis s’est tue. Aujourd’hui, c’est plus fort qu’elle, les souve- nirs qu’elle a gardé au plus pro- fond d’elle, inexorablement, remontent à la surface. Ils seront ancrés à jamais dans la tête de Julie. C’est même maintenant qu’ils ressurgissent plus douloureusement encore. “Ma mère est décédée il y a quelques mois. Depuis, ces sou- La petite fille de six ans et demi n’a eu d’autre réflexe que de cacher ce qui avait été ensan-

venirs-là remontent à la surfa- ce, comme si c’était arrivé hier. C’est très difficile” avoue-t-elle. Si elle se décide aujourd’hui à parler, ce n’est pas parce qu’elle attend que justice soit faite. Car plus de quarante ans après les faits, il y a prescription : c’est- à-dire que porter plainte ne ser- vira plus à rien, les faits sont oubliés aux yeux de la justice, comme s’il ne s’était rien passé. Le droit français est ainsi fait : suite n’est plus possible. Non, si elle se décide à briser le silence, c’est pour qu’au moins, celui qui a foudroyé sa jeunes- se se reconnaisse et prenne la mesure de ses actes abominables qui se sont répétés plusieurs fois dans l’enfance de Julie, sans que jamais la fillette n’ait eu le cou- rage de dénoncer son bourreau. “Pendant les petites vacances où j’allais dormir chez eux, il venait la victime d’un viol dis- pose d’une durée de 10 ans pour porter plain- te. Au-delà, il y a pres- cription et aucune pour-

En France, on estime à 250 000 le nombre de viols tous les ans.

15 ans. La vie de Julie a été jalonnée de malheurs. “J’aimerais bien arriver à oublier car tout ça s’en ressent dans ma vie familiale. J’ai envie d’avancer” dit-elle, consciente qu’avec un tel fardeau il devient beaucoup plus difficile de che- miner. Si Julie parle aujourd’hui, c’est peut-être aussi pour toutes ces femmes qui, victimes de vio- lences sexuelles, n’osent pas bri- ser le tabou du silence, de peur des représailles. Le 8 mars, c’est la journée internationale de la femme. Juste pour rappeler qu’en France, au moins 2 mil- lions de femmes sont victimes de violences, 400 meurent sous

les coups de leur conjoint chaque année, soit plus d’une femme par jour, et combien d’autres sont violées en toute impunité ? On estime à au moins 25 000 les cas de viols en France chaque année. Mais à peine plus de 8 000 sont recensés “officielle- ment”, soit une femme violée toutes les deux heures. Entre les statistiques officielles et froides et la réalité subie, il y a la douleur de milliers de femmes dont Julie, mère de famille du Haut-Doubs, est aujourd’hui le porte-parole poi- gnant. J.-F.H.

me retrouver dans mon lit au moment où ma sœur partait tra- vailler… Il me disait : “Il ne vaut mieux pas en parler à tes parents, ni à ta sœur” … J’avais mal, et peur… Ce type a bousillé ma vie.” Puis la vie a continué comme s’il ne s’était rien passé. Depuis, Julie a tenté de construire sa vie, avec un premier homme d’abord, dont elle aura une fille. Mais la jeune femme avait à pei- ne 26 ans quand elle a perdu ce premier conjoint, mort d’un can- cer. Alors elle a tenté de se reconstruire à nouveau une vie avec ce mari qu’elle a épousé plus récemment et dont elle a eu un garçon aujourd’hui âgé de

“Ce type a bousillé ma vie.”

* Le prénom a été changé

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V A L D E M O R T E A U

Le service à la personne est un secteur de l’économie franc-comtoise très dynamique. Une étude montre qu’en 2009 à Morteau, le nombre d’heures de service par habitant est de 5,9. C’est moins qu’à Besançon, mais plus qu’à Pontarlier. Vds URGENT LES SUCHAUX Proximité de Morteau à 1,5 km du Lycée et du Collège. Très bien exposé et situé S.E./S/O/S.O. TERRAIN à BATIR - CU obtenu + GRAND APPARTEMENT en RDC avec terrain attenant + garage + nb dép. + vaste cave en s/s - Classe énergie NC Possibilité de vente par lots séparés Tél. 06 15 75 14 41 tous les jours de 10h à 19h Email : 1.plus@wanadoo.fr

Social

Les Mortuaciens consommateurs de services à la personne

n’est pas satisfait de son niveau d’activité. Dans le domaine du service à la personne, le temps de travail est très fractionné. Cette réalité contribue à entre- tenir l’image tenace que ces métiers s’apparentent à des petits boulots qu’il faut cumu- ler pour s’en sortir. Seules 10 % des offres d’emplois d’aide à domicile (assistance à des enfants, à des adultes, et ser- vices domestiques) correspon- dent à des postes à temps plein apprend-on dans ce document. 95 % des demandeurs d’emplois sont des femmes. En revanche, dans ce domaine, la rémunération est supérieu- re à celle du S.M.I.C. (10 euros nets de l’heure). “Il y a un pro- blème de condition d’emploi. Il faut essayer de réduire le mor- cellement du temps de travail des salariés. Pour cette raison, des gens peuvent être salariés du secteur et toujours être ins- crits à Pôle emploi” reconnaît Bernard Bailbé, directeur régio- nal de la Direccte. Différentes actions sont à l’étude pour conti- nuer à dynamiser cette filière

alors que le marché n’est pas encore à maturité, tout en tra- vaillant sur ses points faibles. Aujourd’hui, dans le registre des services aux personnes dépendantes, 97 % des heures sont dédiées à l’aide aux per- sonnes âgées. En ce qui concer- ne la vie quotidienne, 86 % des heures de services sont pour du repassage et du ménage. Enfin, à la rubrique services à la famil- le, 78 % des heures vont à la garde d’enfants et 17 % au sou- tien scolaire. L’étude montre qu’à Besançon, le nombre d’heures de service par habitant est de 5,5, alors qu’il est de 8,05 à Vesoul, 6,24 à Belfort, 4,4 à Champagnole, 5,9 à Morteau et 2 à Pontarlier. C’est en Haute-Saône et dans le Territoire-de-Belfort que la population consomme le plus de services à la personne. Un paradoxe pour le Doubs, si c’est dans ce département qu’il y a le plus de salariés, c’est aussi là que le nombre d’heures de service par habitant est le plus faible de Franche-Comté puis- qu’il est de 4,5.

U ne population qui vieillit, des nouveaux modes de vie qui émergent, la démo- cratisation du chèque emploi service, voilà des explications à la croissance que connaît aujour- d’hui le marché du service à la personne. Ce qui est vrai ailleurs en France l’est aussi en Franche-Comté. Dans la région, ce secteur emploie 7 500 équi- valents temps pleins (E.T.P.) ce qui correspond à 32 000 sala- riés ! C’est dans le Doubs qu’ils sont les plus nombreux puis- qu’on en recense 12 650 (2 875 E.T.P.) contre 6 958 dans le Jura (1 611 E.T.P.), et 8 749 en Hau- te-Saône (1 882 E.T.P.). Le Ter- ritoire-de-Belfort en compte 3 625 (1 094 E.T.P.) Toujours en Franche-Comté, ce secteur tota- lise 12 millions d’heures de tra- vail rémunérées (hors assis- tantes maternelles) en 2008. Il y a 82 300 utilisateurs de ser- vices à la personne pour des prestations aussi diverses que le ménage, le gardiennage, le soutien scolaire, des travaux de jardinage, ou l’accompagnement de personnes âgées. 62 % des utilisateurs ont recours à des organismes agréés de service. Entre les auto-entrepreneurs, les associations, les entreprises et les C.C.A.S., il y a en décembre 2010 en Franche-Com- té 442 structures positionnées sur ce marché devenu très concurrentiel et tributaire du pouvoir d’achat des ménages. Tous ces chiffres sont le résul- tat d’une récente étude présen- tée par la Direccte (Direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consomma- tion, du Travail et de l’Emploi). L’ensemble du secteur a été pas- sé au crible pour tenter de cer- ner ce nouveau marché et son évolution. Premier constat : “Malgré une baisse des heures travaillées en 2008 et 2009, liée à la dégra- dation de la conjoncture, c’est le secteur le plus créateur d’emplois, tant en Franche-Comté qu’au niveau national” observe Marc- Henri Lazar, responsable de la Direccte du Doubs. Ce secteur est dynamique. Mais à l’inverse, l’étude met en évi- dence qu’un salarié sur deux

Marc-Henri Lazar, directeur départemental, et Bernard Bailbé, directeur régional de la Direccte, ont commenté l’étude sur les services à la personne en Franche-Comté.

Morteau Le Sauvaginier plie les gaules Le célèbre magasin de pêche et chasse installé rue Payot à Morteau a cessé son activité. Il se sera remplacé par une société de vérandas. L’ ouverture de la saison de pêche, le 12 mars prochain, aura un goût de bouchon pour les pêcheurs mortuaciens habitués, le jour choisi de tout arrêter d’autant que les charges devenaient de plus en plus importantes” dit le patron, spécialiste de la pêche au coup. Il avait repris la suite de Messieurs Boillot (10 ans d’exploitation) et Petulo (4 ans). Une des forces de Jean-Luc Pédezert : une amorce dont lui seul avait le secret. Amoureux de la rivière, il a noué de l’ouverture, à se rendre dès 5 heures du matin au “Sauvaginier” pour y acheter quelques goujons et prendre un café-croissant offert par la maison avant de filer au bord de l’eau.

L’A.D.M.R. fait face à la crise Cette association qui fait le choix de la professionnalisation des aides à domicile doit composer avec des facteurs exté- rieurs qui impactent son modèle budgétaire. L’ A.D.M.R. est présente dans le Doubs à travers 36 antennes. Cette association spécialisée dans le service à la personne emploie 1 000 salariés sur le département. 85 % de son acti- vité sont liés à l’accompagnement de personnes âgées qui béné- ficient de l’A.P.A. (allocation personnalisée d’autonomie). Grâce à cette aide financière versée par le Conseil général, l’A.D.M.R. a multiplié par quatre cette activité en cinq ans. L’association a profité de ce dynamisme pour “investir sur la professionnalisa- tion des aides à domicile” précise Willy Cadet, directeur fédéral des A.D.M.R. du Doubs. Il ajoute que “de gros efforts ont été faits pour mensualiser nos collaborateurs qui étaient payés à l’heure.” Ce travail sur la qualification des ressources humaines était essen- tiel. Mais il fait partie des facteurs qui aujourd’hui pénalisent l’association qui, comme d’autres prestataires, ressent les effets de la crise. “Nous devons résoudre l’équation entre, d’un côté, notre montée en puissance rapide, notre volonté de professionna- liser les aides à domicile et de l’autre, les contraintes auxquelles nous sommes confrontés et qui sont liées à des mesures qui impac- tent nos modèles budgétaires” précise Willy Cadet. Parmi les contraintes, il y a la perte de l’exonération des charges sociales service à la personne, et des modifications au niveau de l’A.P.A. Néanmoins, du côté de l’A.D.M.R. on affirme composer avec ces paramètres, tout en diversifiant l’activité vers d’autres services aux familles comme la garde d’enfants à domicile qui prend de plus en plus d’ampleur. Willy Cadet se veut rassurant pour l’avenir et tient à faire taire la rumeur selon laquelle l’A.D.M.R. pourrait se séparer de collaborateurs. Le directeur est clair sur ce point : “Nous n’avons déclenché aucune mesure de licenciement à l’encontre de nos 1 000 salariés.”

Depuis le samedi 12 février, le maga- sin de pêche et de chasse “Le Sauva- ginier” situé rue René-Payot a cessé toute activité. Conséquence, il ne res-

des amitiés et espère “que la journée de convivialité du 14 juillet perdurera malgré leur départ” dit-il. “Nous nous retrouvions, les pêcheurs, sous le pont

La concurrence d’Internet.”

te à Morteau plus qu’un magasin dédié aux dis- ciples de Saint-Pierre. Après onze années pas- sées à conseiller les clients sur la cuillère ou le bon leurre souple à utiliser pour sortir des eaux du Doubs un beau brochet, Jean-Luc Pédezert et sa femme Brigitte s’en vont le cœur serré : “Avec la concurrence d’Internet et l’arrivée pro- chaine de Décathlon à Pontarlier, nous avons

de Villers-le-Lac. C’était un moment de partage.” Pour l’heure, le commerçant ignore s’il restera à Morteau avec sa femme. Tout dépend des offres d’emploi. Racheté par la mairie, le bâtiment accueillera les “Vérandas Saillard” au rez-de- chaussée. À l’étage, des logements seront mis en location. E.Ch.

Jean-Luc et Brigitte Pédezert, responsable du magasin “Le Sauvaginier” ont cessé leur activité.

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