La Presse Bisontine 59 - Octobre 2005

BESANÇON

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En bref

R ENTRÉE 70 élèves à l’école de chinois

L’enseignement du chinois en vogue à Besançon Le chinois, c’est tendance. Adolescents et lycéens sont de plus en plus nombreux à apprendre le mandarin. À l’école de chi- nois, les effectifs explosent chaque année. Mais pour l’instant, un seul lycée privé, Saint-Paul, propose des cours de chinois.

L e premier match officiel de l’E.S.B.-F. au “nouveau” Palais des Sports de Besan- çon devrait se dérouler le 29 octobre prochain. Le temple dédié au sport doit être inau- guré mardi 25 octobre, après deux ans d’un chantier qui n’au- ra pris au final que deux mois de retard par rapport au calen- drier initial - il aurait dû être opérationnel en août. Les pre- mières impressions du monde sportif semblent être très posi- tives. Il faut dire que les spor- tifs de haut niveau auront de quoi être satisfaits des équipe- ments mis à leur disposition : sauna, jacuzzi, salle de mus- culation, vastes et lumineux vestiaires, etc. Si l’aspect extérieur du bâti- ment n’a guère changé, l’inté- rieur a totalement été remo- delé. Deux grands vestiaires au lieu de 5 petits auparavant, des bureaux réservés aux entraî- neurs très fonctionnels, une partie V.I.P. plutôt soignée et une nette distinction faite désor- mais entre les places “classiques” et les loges V.I.P. L’accueil du public se trouvera largement amélioré par des buvettes “beau- coup plus sympas” et des bou- tiques où les clubs, E.S.B.-F. et Saveurs Samedi 1 er octobre de 9 heures à 18 heures à Pouilley-Français (à 10 minutes de Besançon direction Saint-Vit), 15 ème Foire aux saveurs d’automne : plus de 150 exposants, plus de 15 000 visiteurs attendus, des produits gastronomiques de qualité, une manifestation authentique basée sur des pro- duits bio, de fabrication artisa- nale, de nouvelles productions : foie gras, gaudes, légumes bio, des centaines de cucurbita- cées, escargots, volailles, gibiers, confits de canard, vin bio, épices, noisettes, fromages, pain, terrines, champignons… Avec plus de 35 artisans d’art. Nombreuses expositions. Ren- seignements au 03 81 87 75 19 ou la journée au 03 81 25 82 50. Eggy Peggy Le resto musical Eggy Peggy (11, rue Claude Pouillet à Besançon) démarre une nou- velle saison de scène ouver- te à tous les auteurs de chan- son française. Nouveauté : l’endroit ouvre ses portes aux enfants de 6 à 11 ans pour des goûters magiques les mer- credis dès octobre. Rensei- gnements au 03 81 50 87 75. Théâtre “Flûte”, le spectacle d’ouver- ture de la saison au théâtre de l’Espace. Mis en scène et cho- régraphié par Nathalie Pernet- te, il sera joué du 18 au 21 octobre. Nathalie Pernette et sa compagnie ont choisi de revisiter l’œuvre populaire de Mozart, la Flûte enchantée.

“Q uand on a débu- té l’activité de chinois, on ne s’attendait vrai- ment pas à un tel succès.” Pro- viseur du lycée privé Saint- Paul, à Besançon, René Pouthier a été le premier sur- pris du succès du mandarin auprès de ses lycéens. Lancé au printemps 2004 comme une simple activité extra-scolai- re, le chinois a connu un tel engouement immédiat qu’il est devenu une option facul- tative de troisième langue vivante dès la rentrée sui- vante. En 2005, ils étaient 30 élèves de seconde à étudier la langue de l’Empire du milieu, le proviseur en attend au moins autant pour cette année. Le chinois est même devenu pour certaines familles un cri- tère dans le choix du lycée pri- vé. Car depuis deux ans, l’ap- prentissage du chinois est en pleine vogue auprès des ado- lescents. En 2004, ils étaient plus de 7 600 à l’étudier au lycée dans toute la France. Des chiffres, qui même modestes, marquent une progression de plus de

l’école compte 70 élèves de 6 ans et plus, les trois quarts d’origine française. Et parmi eux, les adolescents sont de plus en plus nombreux. “Depuis deux ans, beaucoup s’intéressent au chinois. Cet- te année, on s’attend à en accueillir un peu plus encore, on a déjà reçu plusieurs

22% par rapport à l’année pré- cédente. “Sur ce point, l’aca- démie de Besançon est en retard. Elle est une des trois seules à ne pas avoir d’ensei- gnement de chinois dans le public” , regrette Alain Capo- rossi, président de l’associa- tion amitiés franco-chinoises. Car en dehors du lycée privé

Saint-Paul, aucun autre établisse- ment ne propose cette option. Plu- sieurs démarches ont été engagées pour ouvrir une

demandes d’infor- mation” , reprend M. Xu. Et pour répondre à la demande, l’école a créé à partir de cette rentrée un

L’école compte 70 élèves de 6 ans et plus.

tarif “spécial lycéen”. La raison de cet engouement ? Une attirance pour la civili- sation chinoise souvent, sa culture ancestrale. “La Chi- ne devient de plus en plus importante sur la scène inter- nationale, on en parle beau- coup, il y a aussi eu les mani- festations de l’année de la Chine en France” , avance Quanhua Xu. Il y a aussi l’at- trait d’une langue rare que l’on peut valoriser sur son C.V., à l’avenir, à l’heure où beau- coup d’entreprises renforcent leurs liens commerciaux avec

classe de chinois au lycée Vic- tor Hugo, mais n’ont pas abou- ti, faute de moyens financiers suffisants. Pour les plus déterminés, il reste l’école de chinois de l’Est de la France. Créée au départ en 2001 pour les enfants de la communauté chinoise, l’éco- le a vu au fil des ans les élèves français arriver. “On pensait qu’ils venaient juste par curio- sité, pour quelques mois, mais la plupart sont restés et sui- vent toujours nos cours” , explique Quanhua Xu, le direc- teur de l’école. Aujourd’hui,

M. Xu, directeur de l’école chinoise de l’Est de la France.

le géant au milliard d’habi- tants. Rares sont pourtant ceux qui ont choisi la voie d’Olivier. À 17 ans, le jeune bachelier a étudié le mandarin pendant un an à l’école de chinois, avec un but précis : partir six mois à Shangai, dès janvier, se per- fectionner en anglais et man- darin. “Le chinois est très dif-

ficile. Rien à voir avec le fran- çais, il faut tout apprendre, changer de logique. Mais le jeu en vaut la chandelle” , explique-t-il, pourtant. Il rêve de carrière dans la diploma- tie ou de traducteur. Alors son futur voyage en Chine, il appel- le cela “combiner l’utile à l’agréable.” O S.D.

S ECTES De nouvelles pratiques Les anti-sectes peinent à agir contre les nouvelles sectes Les mouvements sectaires ont changé. Fini les grands regroupements des années 80 et 90, l’heure est désormais aux petits groupes organisés autour d’un gourou. Une évo- lution qui rend la surveillance plus difficile.

É QUIPEMENT Sauna, jacuzzi, salle de musculation... Le Palais des Sports prépare sa réouverture Le Palais des Sports rénové sera inauguré le 25 octobre. L’équipement est attendu avec impatience par les clubs de haut niveau, à l’image de l’E.S.B.-F. Coût total de l’opération : 11,5 millions d’euros.

B.B.C.D. en tête, auront tout loisir d’exposer leurs produits

la mi-octobre pour les entraî- nements. De toute manière, cet- te petite attente n’est qu’unmal pour un bien, le nouveau Palais des Sports s’annonce très bien adapté pour nous et devrait nous permettre de mieux “vendre” le produit handball.” En espérant que les résultats sportifs des clubs de haut niveau soient cet- te saison à la hauteur des inves- tissements engagés. O J.-F.H.

matches, 6 devront se faire à l’extérieur, en inversant certains,

dérivés. Sur le plan de l’ambiance, là encore les choses doivent être améliorées, notamment par un passage aisé d’une tribune à l’autre, puisqu’elles communi- queront entre elles.

notamment celui de Dijon où nous devions recevoir et nous nous sommes déplacés. Résultat, on a perdu, commente Christophe Maréchal, l’entraîneur des filles de l’E.S.B.-F.

Un passage aisé d’une tribune à l’autre.

D ans le petit bureau du comi- té de vigilance contre les sectes àBesançon, un des béné- voles a décroché le téléphone. Aubout du fil, unhomme confie son inquiétude de voir sa fem- me embrigadée dans une sec- te, il essaye d’obtenir des infor- mations supplémentaires. Des appels de ce genre, le centre contre lesmanipulationsmen- tales Roger Ikor de Besançon en reçoit régulièrement, mais moins qu’avant. Car les mou- “Les doctrines se sont modi- fiées, surfent sur les peurs des gens. Du cancer, on est passé au développement personnel. On est sur des limites, des choses floues, presque totale- ment indénonçables car per- sonne ne vient se plaindre” , affirme l’un des membres du collectif anti-secte. Si les grands mouvements, de Moon à la scientologie, exis- tent encore et recrutent tou- jours des adeptes, les nouvelles pratiques sectaires ont ten- vements sectaires sont en pleine évo- lution et de plus en plus insaisissables.

dance à s’organiser autour d’une multitude de petits gou- rous. “Les observateurs s’ac- cordent en général à constater que l’action des grands mou- vements se tasse mais que l’ac- tivité des petits groupes se diver- sifie. L’air du temps est propice au développement de toutes sortes de manifestations dont il est difficile de dire si elles sont de nature sectaire ou si elles relèvent du simple char- latanisme” , confirmait Jean- Louis Lan- glais, Naturopathie, relaxation,médi- tation… Inoffensives dans la très grande majorité des cas, ces pratiques inspirées de la recherche du bien-être peu- vent parfois être récupérées à des fins différentes. “Le yoga en soi, c’est très bien. Mais cela peut être détourné par un gou- rou vers une pratique plus sec- taire” , met-on en garde au centre bisontin. O S.D. président de la mission inter- ministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sec- taires.

Pour le moment, les clubs sont encore pénalisés pour le début de saison. “Sur les 9 premiers

Pour les matches à domicile, on a joué aux Montboucons. Nous espérons intégrer le Palais dès

Une multitude de petits gourous.

Les abords extérieurs et les finitions intérieures sont en cours.

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