La Presse Bisontine 59 - Octobre 2005

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

N° 59

Ces salariés qui créent leur entreprise Ils sont assez nombreux à pas- ser du stade d’employés à celui de patrons. Parmi ces entrepre- neurs, plusieurs anciens de l’en- seigne Décathlon se sont lan- cés dans le grand bain. Reportage. p. 32 Traitement des déchets : la facture s’alourdit 1,80 € Octobre 2005 Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. Barthod Le Vin Rue Bersot BESANÇON 03 81 82 27 14

Les plus belles demeures du Grand Besançon

La communauté d’aggloméra- tion du Grand Besançon s’ap- prête à récupérer la compéten- ce “déchets”. Des questions se posent sur les conséquences tarifaires du transfert. L’événement p. 6 et 7 Le quartier des Vaîtes se défend bec et ongles Le projet de nouveau plan local d’urbanisme a étédiscuté. Lamai- rie prévoit de construire 2 000 logements aux Vaîtes. Les habi- tants se mobilisent. p. 11

- Une visite inédite des châteaux privés. - Comment les propriétaires entretiennent leur patrimoine. - Les plus belles maisons d’architecte de Besançon.

Lire le dossier p. 12 à 19

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’ INTERVI EW DU MOIS

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Éditorial

A ÉRONAUTIQUE

Après la série noire du transport aérien cet été

Gérard Feldzer : “Toutes les compagnies aériennes basées en France sont fiables”

Caché L’épisode des Kosovars échoués à Besançon début septembre n’est que l’infime partie visible d’un iceberg d’indifférence. La misère n’a pas de visage. Dans l’opulence ambiante du Grand Besançon, qui a la moindre idée du nombre de personnes, géné- ralement des étrangers en situation irrégulière, qui sollicitent l’asile à la France ? Ballottés de gares en com- missariats de police, de tribunaux en centres d’hébergement provisoire. Bien sûr, tous ces malheureux qui transitent par Pontarlier - siège dépar- temental de la police aux frontières - ne sont pas les bienvenus sur le ter- ritoire français car ils ont soit sans papiers, soit sans titre de séjour valable. C’est la loi, ils doivent ren- trer chez eux. Mais derrière la froi- deur des textes législatifs et les “objec- tifs” fixés par le ministère de l’Intérieur en termes de reconductions à la fron- tière, il y a la triste réalité cachée de la misère humaine. La Cimade, seu- le association française à avoir offi- ciellement le droit d’entrer dans les centres de rétention administrative où sont “entassés” les étrangers en situation irrégulière, a établi un rap- port accablant sur la dégradation des conditions d’accueil et de traitement de ces naufragés. La durée de réten- tion administrative a été triplée l’an dernier, les effectifs des centres ne cessent de gonfler, donnant aux condi- tions d’hébergement, des allures humi- liantes. Voir à ce sujet l’instructif rap- port annuel de cette association d’entraide. Le Grand Besançon n’échappe pas au phénomène. Des centaines de personnes errantes tran- sitent par notre secteur en attente d’une solution. Si bien évidemment la France ne peut accueillir tout le monde sur son sol, le traitement de cette dramatique question se déshu- manise dangereusement à mesure que le nombre de dossiers augmen- te. On aboutit au paradoxe suivant : le nombre de reconduites à la fron- tière augmente “dangereusement” tandis que les contrôles aux fron- tières ont subi un sérieux relâche- ment. La P.A.F., censée surveiller les frontières, n’y est même plus postée. Alors bien caché, loin des regards, le phénomène qui se déroule sur notre sol laisse indifférent car tout simple- ment on ne veut pas le montrer. O J ean-François Hauser

Directeur du musée de l’air du Bourget, ancien pilo- te d’essais, Gérard Feldzer estime nécessaire la mise en place d’une agence internationale indépendante de contrôle des compagnies aériennes et se pronon- ce pour un audit obligatoire de celles-ci.

ment pas trop que l’on vien- ne s’ingérer dans leurs affaires. Du coup, on n’ose pas trop jusqu’ici s’y aven- turer. Mais il faudra le faire, nécessairement dans l’ave- nir. Il faut une agence indé- pendante des gouvernements, qui réalise ces audits indis- pensables. Le problème, c’est qu’ils coûtent cher, mobili- sent plusieurs personnes pen- dant parfois un ou deux mois pour tout vérifier. L.P.B. : La sécurité aérienne a-t- elle progressé ces dernières années ? G.F. : À chaque accident, des bulletins de sécurité sont édi- tés car l’exemple des autres est toujours utile. C’est pour cela qu’on a réalisé des pro- grès importants. Et une cho- se nouvelle qui est désormais prise en compte, c’est le fac- teur humain. Comment on s’entend à bord, comment on communique entre pilotes, l’esprit d’équipage… Mais pour cela, il faut une cultu- re d’entreprise. C’est pour- quoi plus la compagnie est ancienne et établie, plus elle est fiable. Alors que quand une compagnie se crée, en recrutant un pilote yougo- slave d’un côté, un Anglais de l’autre, ceux-ci n’ont pas la même culture et ils ne se comprennent pas forcément toujours. Ça peut avoir des conséquences graves. d’Easy Jet est même d’ailleurs plus faible que celui des appa- reils d’Air France ou de Bri- tish Airways. L.P.B. : Donc aucune raison d’avoir peur de l’avion… G.F. : 95 % des passagers ont peur, les 5 % restants sont des inconscients, dit-on sou- vent. On a peur en fait par- ce que c’est l’inconnu. Moi- même je suis terrorisé quand je ne suis pas aux commandes, de la même manière que je le suis quand ce n’est pas moi qui conduis en voiture. Par- ce qu’on a une confiance limi- tée dans les autres. Pour ne plus avoir peur, il faut expli- quer. Au musée de l’air du Bourget, on a un Boeing désossé. On peut visualiser les circuits de pressurisation, voir ce qu’est une boîte noi- re, etc. On explique comment cela fonctionne et c’est un excellent remède. O Propos recueillis par S.D. L.P.B. : Faut-il se méfier aussi des com- pagnies dites low- cost ? G.F. : Non. Les charters et les low- cost n’ont rien à voir. Avec les com- pagnies comme Ryanair ou Easy Jet, il n’y a aucun souci à avoir. L’âge moyen des avions

L.P.B. : Est-ce que la vigilance des passagers peut inciter les compa- gnies à modifier leur politique en termes de sécurité ? G.F. : C’est vrai que les pas- sagers sont plus matures désormais. Ce sont des consommateurs, ils cherchent à savoir. Et c’est une bonne chose, parce que, d’une façon, ça régule le marché. Le seul problème, c’est qu’ils n’ont pas de critère pour savoir si la compagnie en question est fiable ou non, à part l’état de la peinture ou des sièges, et encore. Pour cela, il faut les aider. Et ce sont aux diffé- rents gouvernements de le faire, en déterminant juste- ment ces critères. On pour- rait imaginer comme solu- tion, de prélever sur chaque billet d’avions, un à deux euros qui seraient destinés à l’audit des compagnies aériennes. Cet audit serait nécessaire pour figurer sur la liste des compagnies jugées fiables. Car les contrôles actuels, c’est de la rigolade. Une inspection visuelle, le contrôle des papiers de l’avion, ça ne sert à rien pratique- ment. Les compagnies com- meAir France réalisent déjà des audits de leurs appareils et des compagnies qu’elles affrètent en bout de ligne, quand il y a une correspon- dance. Dans ces cas-là, vous pouvez être totalement ras- surés. Mais elles n’agissent que sur leur propre initiati- ve. les avions qui y figuren, ils ne volent pas en France. Ce qui est plus intéressant, c’est la liste blanche des avions qui sont autorisés. Car le pro- blème, c’est que toutes les compagnies qui y figurent n’ont jamais été auditées. Il faut donc que les pays s’or- ganisent entre eux. Mais il y a aussi des pays qui n’ont pas les moyens d’entretenir leurs compagnies. Pour ces pays- là, comme en Afrique, il fau- drait une aide pour leur per- mettre d’assurer la sécurité. L.P.B. : Et comment doit alors s’or- ganiser la sécurité aérienne ? G.F. : Il faut que ce soit géré à l’échelle mondiale et non pas nationale. Il y a déjà une agen- ce de l’O.N.U. en charge de l’aviation civile, mais elle ne sert pour le moment à rien. Elle fait des recommanda- tions, mais n’a aucun moyen ensuite de les faire appliquer. Il y a des intérêts importants et différents entre les com- pagnies, les pays qui n’ai- L.P.B. : Quel regard portez-vous sur la lis- te noire des compa- gnies aériennes inter- dites publiée par le gouvernement fran- çais ? G.F. : La liste noire n’existe pas en fait puisque personne n’est concerné par

L a Presse Bisontine : Cet été a été marqué par une longue litanie de drames aériens : crash d’un avion de compagnie chypriote Hélios près d’Athènes, 160 morts dans la chute de l’avion de la West Carri- bean au Venezuela… Pourquoi tous ces accidents ? Est-ce la loi des séries ? Gérard Feldzer : Une loi des séries, non. Je ne vois d’ailleurs pas trop ce que c’est. Mais les avions volent beau- coup plus en été, les rotations sont très rapides. Les équi- pages, mais aussi les méca- niques sont fatigués. Et c’est toute cette accumulation de causes possibles qui peut mal- heureusement conduire à l’ac- cident. Il y a eu environ 800 morts cet été, ça correspond au niveau d’il y a dix ans.

toutes les compagnies aériennes basées en France sont fiables. Ce n’est pas à propos de celles-ci qu’il faut avoir des inquiétudes. Les risques viennent de ces com-

Mais en même temps, il faut savoir que le nombre de pas- sagers transportés chaque année a doublé sur cette même période. Actuellement, le transport aérien représente 10 milliards de pas- sagers par an.

pagnies dont on ne sait pas exactement à qui elles appar- tiennent, d’où elles viennent, et qui sont de créations récentes, n’ont pas d’historique. La plu- part du temps, ce sont souvent celles qui, à l’étranger, cou-

“Les contrôles actuels, c’est de la rigolade.”

L.P.B. : Début sep- tembre, des passagers de Corsair dont l’avion avait fait demi-tour après un accident tech- nique ont refusé d’em- barquer à nouveau. Est- ce que la peur est justifiée ?

vrent les liaisons intérieures, entre deux villes d’un même pays. On retrouve quelques- unes de ces compagnies en Europe de l’Est, la majorité sont dans des pays du Sud.

G.F. : En ce moment, à cause de l’actualité, les passagers sont très sensibles à toutes les questions de sécurité. Ça augmente les peurs. Mais il faut garder à l’esprit que

“Avec les compagnies low-cost, il n’y a aucun

souci à avoir.”

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne,

Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2005 Commission paritaire : 1102I80130

Directeur du musée de l’air, Gérard Feldzer juge inutile la liste noire publiée cet été par le gouvernement.

Crédits photos : La Presse Bisontine, A.S.G.B., Conseil général, Nathalie Estavoyer, Damien Guillaume, Bernard Le Bars, musée de l’air, Daniel Magnin, Récidev, S.K.C., ville de Besançon.

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douche, il est possible d’imaginer un revête- ment de sol original comme le galet. “On peut être très créatif dans le choix des carreaux et

dans leur pose verticale, horizon- tale ou alors en associant les deux. Il est de plus en plus fréquent que nos clients appliquent un listel vertical alors que traditionnelle- ment, il se pose horizontalement”

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insiste Frédérique. Il est donc possible d’être créatif à l’intérieur de son habitation comme à l’extérieur, sur sa terrasse. Espace Aubade vous propose- ra le produit adapté à votre budget et à vos envies. La livraison est gratuite sur la Franche- Comté, un service supplémentaire proposé par cette enseigne. Les devis sont égale- ment gratuits, n’hésitez pas à contacter le service commercial. O

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VOS RÉACTIONS

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Courrier

Chaque mois, une rubrique est consacrée au “courrier des lecteurs”. Retrouvez aussi sur le sitedebesac.comune sélectiond’articles parus dans La Presse Bisontine. Nous en publions quelques extraits. ce. Je suis en colère contre cette justi- ce totalement inadaptée à tous ces cas récurrents de violences quotidiennes et le portrait du tribunal que vous évoquez dans notre dossier (voir La Presse Bison- tine 56) est très gentillet. La réalité est bien plus déroutante. En tant quemaman, nous avons le poids de la culpabilité, de la honte, nous avons tendance à nous cacher car finalement c’est toujours la faute des parents (et parfois c’est sans doute vrai) mais nous avons du mal à prendre la parole car avant tout nous subissons ce que personne ne souhai- te vivre un jour. O R.P. - Besançon De la justice ordinaire Recevez chaque mois à votre domicile L es sanctions sont bien souvent disproportionnées et très géné- ralement, elles sont aussi inadap- tées ! Je parle en connaissance de cause. Je suis maman d’un délin- quant multirécidiviste. Je suis française et mon fils l’est également. J’ai bien ramé pour l’élever seule. J’ai divorcé pour donner une chance à mon fils de s’en sortir ! Peine perdue, le gosse était déjà sur la mauvaise pente, je l’ai placé à 14 ans en établissement spécialisé ne rele- vant pas de la justice. Ensuite, la justi- ce s’en est chargée. Entre les incohé- rences, les placements en établissements dont les directeurs sont ensuite incar- cérés pour violences ou abus sexuels sur mineurs, bref, ce jeune a maintenant 23 ans et cela fait 8 longues années que je navigue entre les tribunaux et les par- loirs (je ne le souhaite pas à mon pire ennemi). Il n’a toujours pas trouvé sa place et la justice n’a toujours pas de réponse adaptée ni pour lui ni pour moi qui subis cela depuis 8 ans. J’ai frappé à toutes les portes et aucune ne s’est ouverte, il va en garde à vue régulière- ment et régulièrement il est à nouveau convoqué devant le T.G.I. Il fréquente évidemment tous les délinquants qu’il connaît depuis si longtemps. Voilà la triste histoire et la pauvreté de la justi-

des lecteurs

J e lis dans le Monde qu’un éminent membre national de la franc-maçon- nerie a posé sa démission pour pro- tester contre ces luttes fratricides. Et en effet, il est consternant de voir en général (partis politiques, asso- ciations, clubs sportifs, journaux, conseils d’administration) le temps qui est passé à se tirer dans les pattes. C’est d’autant plus regrettable dans des associations cultuelles censées viser à l’universalité ou tout du moins au rapprochement des hommes. Malheureusement, c’est d’époque, et cela n’enlève rien à la res- pectabilité de la démarche spirituelle des frères, même si elle n’est pas la mienne. Le “culte du secret”, voilà un grand mot d’époque à la Da Vinci Code, pour mon- ter en épingle le fait qu’il n’y a rien de caché, mais que ça fait tellement plaisir à certains de le croire… O Frédéric Moreau - Besançon Secrète la franc-maçonnerie ? Vive Planoise !

J e suis étonnée de voir tous les mes- sages négatifs sur “mon” quar- tier… J’y suis née, j’y suis tou- jours… depuis 26 ans (ma famille depuis 35 ans) et j’aime ce quartier. Il est vrai qu’il y a de la délinquance, des jeunes en errance, voir des très jeunes d’ailleurs, mais malheureusement comme partout ! Non seulement les autres quartiers de Besançon n’y échappent pas mais la vil- le et son centre non plus. Je ne défends pas les jeunes délinquants, c’est injuste, intolérable. Mais Planoise n’est pas un quartier de délinquants, c’est

avant tout (pour moi, en tout cas) un quar- tier de solidarité. Un voisin qui nous offre des gâteaux pour le ramadan, une fem- me malade à qui on prépare des repas pour ne pas qu’elle se fatigue, une voi- ture qu’on pousse pour ne pas qu’un père de famille arrive en retard à son travail… Un tissu associatif important, etc. Mais on ne peut pas se substituer aux pouvoirs publics et ce n’est pas les cam- pagnes à coup de flashball et bavures policières qui feront avancer les choses. O

Retrouvez notre offre d’abonnement en page 43

Une planoisienne

CHAMPIONAT DE FRANCE NATIONAL 1 MASCULIN

P U B L I - I N F O R M A T I O N “Thé ou café” dresse le couvert

Le salon de thé ouvert il y a deux ans sur la place du Marché se complète désormais d’un restaurant. À par- tir de novembre, en plus du midi, il ouvrira les jeudis, vendredis et samedis soirs.

L’ enseigneThéoucafé s’est construite une solide réputation en à peine deux ans. Installée sur une des plus belles places de la ville, à deux pas du conservatoire et des rues commerçantes, Thé ou café est le grand spé- cialiste bisontin enmatière de bon goût : plus de 120 sortes de thés y sont sélec- tionnées et 25 espèces de cafés, torréfiées sur place. Le salon de thé s’est agran- di en septembre 2004 d’un deuxième magasin, voisin du premier, entièrement dédié au thé et à tous ses accessoires (vaisselle,déco- ration…). Depuis la rentrée,l’enseigne crééepar PatriciaLiaudpeut s’enorgueillir d’être deve- nue une nouvelle adresse enmatière de gastronomie. “Tous les midis du lundi au samedi, nous proposons

Patricia Liaud et son chef cuisinier vous attendent tous les midis. À partir de novembre, vous pourrez aussi y réserver vos soirées de fin de semaine.

ESBM - Bourgoin JALLIEU Samedi 24 septembre 05 à 20 h 30 ESBM - THIONVILLE Samedi 8 octobre 05 à 20 h GYMNASE DES MONBOUCONS

deux plats du jour à 8,80 euros, systématiquement à base de produits frais.Nous avons un excellent cuisinier, ainsi qu’un pâtissier qui est meilleur ouvrier de France. Dès novembre, à partir du moment où laplaceduMar- ché sera terminée et inau- gurée, le restaurant ouvri- ra tous les soirs, le jeudi, le vendredi et le samedi. Les menus seront plus élabo- rés le soir, avec des tarifs variant de 15 à 25 euros ” explique Patricia Liaud. Un cadre tendance et sym-

pa, une cuisine soignée, unemagnifique terrasse et bientôt une nouvelle pièce donnant sur les rives du Doubs, Thé ou café prend peu à peu les allures d’une incontournable adresse du bien vivre et du bon goût, au cœur de Besançon. THÉ OU CAFÉ R e s t a u r a n t 23, rue des Boucheries Place du Marché 25000 BESANÇON Tél. : 03 81 50 87 16

“Sodica JP Cône”

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’enseignement de l’allemand est en perte de vitesse

La maison Petitjean démolie rue de Vesoul

L es travaux de démolition de la maison Petitjean et du garage qui la jouxte ont débuté le 8 août par une opération de désamiantage. Le chantier est piloté par la commu- nauté d’agglomération qui a rasé cet- te friche située juste à l’entrée de la ville. “Toute la partie de déconstruc- tion s’est achevée le 2 septembre. Nous allons entamer une seconde phase qui consiste à niveler le terrain” précisent les services techniques de la C.A.G.B. Dans son édition de juin 2005, La Pres- se Bisontine contactée par le pro- priétaire de cette maison avait traité le sujet. À l’époque, Jacques Petit- jean ne comprenait pas que sa pro- priété du 119 de la rue de Vesoul ne soit pas encore démolie alors qu’il en avait été exproprié en 2003 sous pré- É pinglée en janvier pour “dysfonction- nements graves” par l’inspection de la santé publique à la suite d’un contrô- le inopiné, la pharmacie de la rue des Fluttes- Agasses (quartier des Orchamps) serait en passe d’être vendue. Mais l’acquéreur devra repartir sur des bases saines, pour éviter de nouvelles dérives. “La pharmacie ne pourra être vendue qu’à condition qu’elle soit mise aux normes. Et nous resterons vigilants sur son fonctionnement à venir” indique le ser- vice de contrôle de la direction régionale des affaires sanitaires et sociales. Il précise que la mise à prix est de “500 000 euros.” Une somme calquée sur la base du chiffre d’af- faires que réalisait cette officine. Le problè- me est que pour l’inspection de la santé publique, “le chiffre d’affaires est anorma- lement élevé. Il devrait être plus bas de 50%.” C’est tout l’enjeu de l’affaire qui est en cours et qui vise à faire le point sur l’hypothèse de surfacturations supposées et “tarifées à la Sécurité sociale. En octobre, il y aura une seconde chambre disciplinaire pour évoquer

texte que cet endroit était concerné par les aménagements liés à la voie de contournement des Montboucons et à l’accès de celle-ci par la rue de Vesoul. “Je vivais dans cette maison avec mon frère. À partir du moment où la ville a été propriétaire, elle nous a donné six mois pour quitter les lieux car elle allait la démolir. J’ai démé- nagé en Haute-Saône en novembre 2003” raconte-t-il. Mais deux ans après, la maison était toujours debout. “J’ai contacté la ville qui m’a affirmé qu’elle serait détruite en mars 2005. Je trouve inadmissible qu’on m’ait demandé de partir pour une raison qui n’est pas justifiée” expliquait Jacques Petitjean qui aura dû patienter enco- re quelques mois pour que cette affaire soit définitivement réglée. O

BESANÇON

bref

D ÉMOLITION

119, rue de Vesoul

Lente agonie pour la maison Petitjean SituéeruedeVesoul,avant lavoiedecontour- nement, la friche de l’ancien garage Petit- jeanest toujoursdeboutalorsqu’elledevait être démolie. Jacques Petitjean réagit.

ité bisontineAma- é internationa- gascar)propo- usicald’Afrique ntitulé “la lune s et rit”.Mardi 30aupetitKur- çon. nts au 7. nd’annéedu fourd’anima- sionmusica- dimanche19 aupetitKur- mentsau03 n

J acques Petitjean est amer quand il revient dans son anciennemaisondu119,rue deVesouldont iln’estpluspro- priétaire.On y rentre comme dansunmoulin.Les squatters occasionnels l’ont compris. D’ailleurs, les intrusnesesont pasgênéspourvandaliser l’in- térieur,dusous-solaugrenier. Lesportesdegaragesont fra- cassées, lesmurs sont taggés , lesmoquettes arrachées et le lavabode la salledebainpul-

à essence. “Onavait4000m 2 de terrain dont 25 ares qui n’étaientpas lotis” précise-t-il. L’espace était suffisamment important pour prévoir les investissementsnécessairesà lapérennitéde l’entreprisequi rencontrait des difficultés. “J’avais l’intentiondereprendre lasociétéà lasuitedemonpère à conditionque jepuisse faire une station de lavage plus importante.” Avecune installationsituée le long de la rue de Vesoul etdespossibilitésde sta- tionnement, lecalculpou- vaitêtrebon. “Nousnous sommesrendusenmairie pourvoirdansquellemesu- renouspouvionsconstrui- re et obtenir un permis.” Lamunicipalité a répon- dupar lanégative le2sep-

osaïquesde ààpartirdu udimanche 1heures au Besançon . 0 15 62. àmidipré- erre, sous Florence nHanoun ssont lus ontaires. nir écou-

vérisé.Laplupart des pièces sont jonchéesdedétri- tus. “C’est triste” lâche Jacques Petitjeand’unton consterné. L’his- toireauraitpuen êtreautrementsi aux affaires de

“Je vivais dans cette maison avec mon frère.”

Jacques Petitjean n’admet pas que la ville lui ait demandé de quitter sa m en 2003 car elle allait être démolie. Mais elle est encore debout.

remisencauseàmoyen terme. Parcontre, lapoursuitede l’ac- tivité existante est possible” maispasviableselonJacques Petitjean. L’entreprisearapidement fer- mé sesportes.La famillede5 enfants a donc décidé de se séparerde cebien immobilier en levendantauplusoffrant. Mais la ville ayant de toute façon figé l’avenirdusitea fait valoirundroitdepréemption urbain.Unepremière fois,elle s’est porté acquéreur du bien le 1 er février 1995 pour une sommede920000F.Pasques- tionpour la famillede laisser

partir l’ensembleàceprix.L’af- faire s’est finalement termi- néeau tribunal. Après plusieurs années de bataille judiciaire,un terrain d’entente a été trouvé autour d’uneenveloppe fixéeà255000 euros (1,7 million de francs). Les ayants-droit céderont le bien, mais Jacques Petitjean n’y était pas favorable car il avait lesentimentd’être floué. À ce prix, autant resté chez soi. “Je vivaisdans cettemai- sonavecmon frère.Àpartirdu moment où la ville a été pro- priétaire, ellenousadonnés6 moispourquitter les lieux car

elle allait être dém déménagé enHaute- novembre2003avan niràBesançon.” Deuxansaprès, lam toujours debout. “J’a té la ville quim’aaff la maison serait dém mars2005.” Rebelote toujourspas fait. “Je t inadmissible qu’on demandé de partir p raison quin’est pas ju Peut-êtreque lamuni qui a deux program démolition par an l’i dans leprochain. O

famille ne s’étaient pas ajou- tées les obligations munici- pales. Pourcomprendre, ilfautremon- terà l’année1994.À l’époque, cethommeestemployédugara- ge géré par son père, qui se trouve dans le prolongement de la maison. L’ensemble est complété par une petite sta- tion de lavage et des pompes

tembre 1994.À l’époque, elle invoquait le fait que “la sta- tion se situe dans un secteur concernépar lesaménagements liésà lavoiedecontournement etpar l’accèsde celle-cipar la rue de Vesoul. En conséquen- ce, toute construction dans le secteurnepeutaujourd’huiêtre autorisée car l’investissement ainsi réalisé risquerait d’être

qui par- etrouvée es deux n Irak.

Audience le 23 mai pharmacie bisontine sur les bancs de la justic

Un certain nombre de dysfonctionnements ont été relevés dans une offic de Besançon par l’inspection des pharmacies qui a porté plainte. Enquêt

C’ està lasuited’uncontrôle inopi- né de l’inspection de la santé

Les faits constatésdans cetteoffici- n bi ti

pharmacien

La pharmacie rue des Fluttes- Agasses sous surveillance

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Lente agonie pour la maison Petitjean SituéeruedeVesoul,avant lavoiedecontour- nement, la friche de l’ancien garage Petit- jeanest toujoursdeboutalorsqu’elledevait être démolie. Jacques Petitjean réagit.

Solidarité L’associationbisontineAma- déa (solidarité internationa- le avecMadagascar)propo- seuncontemusicald’Afrique et d’ailleurs intitulé “la lune regarde enbas et rit”.Mardi 24maià19h30aupetitKur-

saal deBesançon. Renseignements au 03 81 88 58 67.

J acques Petitjean est amer quand il revient dans son anciennemaisondu119,rue deVesouldont iln’estpluspro- priétaire.On y rentre comme dansunmoulin.Les squatters occasionnels l’ont compris. D’ailleurs, les intrusnesesont pasgênéspourvandaliser l’in- térieur,dusous-solaugrenier. Lesportesdegaragesont fra- cassées, lesmurs sont taggés , lesmoquettes arrachées et le lavabode la salledebainpul-

Musique Spectaclede find’annéedu C.A.E.M. (carrefourd’anima- tionetd’expressionmusica- le)dePlanoisedimanche19 juinà17heuresaupetitKur- saal.Renseignementsau03 81 51 21 36. Exposition Expositiondemosaïquesde JanaHenkrichovààpartirdu 1 er juindumardiaudimanche de11heures à21heures au Savana Café à Besançon (Quai VeilPicard). Rens. au 03 81 50 15 62. Otages Tous lesmercredisàmidipré- cis,placeSaint-Pierre, sous les portraits de Florence AubenasetHusseinHanoun Al-Saadi,des textessont lus par différents volontaires. N’hésitez pas à venir écou- ter la voix de ceux qui par- lent pour que soit retrouvée la liberté de ces deux confrères otages en Irak.

à essence. “Onavait4000m 2 de terrain dont 25 ares qui n’étaientpas lotis” précise-t-il. L’espace était suffisamment important pour prévoir les investissementsnécessairesà lapérennitéde l’entreprisequi rencontrait des difficultés. “J’avais l’intentiondereprendre lasociétéà lasuitedemonpère à conditionque jepuisse faire une station de lavage plus importante.” Avecune installationsituée le long de la rue de Vesoul etdespossibilitésde sta- tionnement, lecalculpou- vaitêtrebon. “Nousnous sommesrendusenmairie pourvoirdansquellemesu- renouspouvionsconstrui- re et obtenir un permis.” Lamunicipalité a répon- dupar lanégative le2sep- tembre 1994.À l’époque, elle invoquait le fait que “la sta- tion se situe dans un secteur concernépar lesaménagements liésà lavoiedecontournement etpar l’accèsde celle-cipar la rue de Vesoul. En conséquen- ce, toute construction dans le secteurnepeutaujourd’huiêtre autorisée car l’investissement ainsi réalisé risquerait d’être

ce volet financier.” Un système rendu pos- sible avec les patients qui bénéficient de la couverture maladie universelle. Ils ne paient pas les médicaments et c’est le pharmacien lui-même qui se fait rembourser par la Sécu- rité sociale sur présentation de factures. C’est donc à la Caisse primaire d’assuran- ce maladie de vérifier si elle a été abusée par cette officine ou non. Un travail long et fastidieux. Il l’est d’autant plus que la phar- macie n’était pas informatisée. “En terme d’analyse, c’est très lourd. Nous devons aller chercher les preuves dans 7 kilomètres d’archivage de papier. Il faut ensuite tout vérifier, facture par facture. Et vignette par vignette, pour voir si la même boîte de médicaments ne nous a pas été facturée deux fois par la même pharmacie” préci- sent les services de la C.P.A.M. qui affir- ment poursuivre les investigations sur ce dossier. L’organisme public envisagera des suites à donner à cette affaire en fonc- tion “des preuves tangibles” qu’il aura pu constituer. O

C’ est une réalité. L’ensei- gnement de l’allemand est sur le déclin dans les établissements scolaires de l’académie de Besançon. De plus en plus, les élèves ont tendance à bouder cette langue vivante, qui se meurt sur les bancs de l’école. Une récente étude pilo- tée par le Conseil économique et social de Franche-Comté montre que “moins de 8% des élèves du primaire étudient l’al- lemand, alors qu’ils étaient 12% à le faire dans ces mêmes classes en 2000. Dans les lycées et col- lèges de l’académie, on est pas- sé de 15% en 2000 à 12%.” Il apparaît aussi que l’allemand reste enseigné comme premiè- re langue vivante étrangère mais loin derrière l’anglais qui concer- ne 87% des élèves. L’étude

indique aussi que “parmi les élèves qui apprennent une deuxième langue vivante, 25% ont choisi l’allemand.” Là encore, cette dis- cipline est en recul par rapport à l’espagnol qui arrive en force puisque 52% des élèves choi- sissent cette langue latine en deuxième option. En quarante ans, l’allemand a connu un véri- table recul dans l’ensemble des établissements scolaires francs- comtois, puisqu’au début des années 60, sept lycéens sur dix se tournaient vers la langue de Goethe. Pour expliquer le phénomène, différentes raisons sont avancées par cette étude à commencer par “ l’ignorance des enjeux écono- miques et culturels liés à la maî- trise de l’allemand.” À cela s’ajou- te “l’omnipotence de l’anglais.” O

vérisé.Laplupart des pièces sont jonchéesdedétri- tus. “C’est triste” lâche Jacques Petitjeand’unton consterné. L’his- toireauraitpuen êtreautrementsi aux affaires de

“Je vivais dans cette maison avec mon frère.”

Jacques Petitje en 2003

remisencauseàmoye Parcontre, lapoursui tivité existante est p maispasviableselon Petitjean. L’entreprisearapidem mé sesportes.La fam enfants a donc décid séparerde cebien imm en levendantauplus Mais la ville ayant d façon figé l’avenirdusi valoirundroitdeprée urbain.Unepremière f s’est porté acquéreur le 1 er février 1995 po sommede920000F.Pa tionpour la famillede

famille ne s’étaient pas ajou- tées les obligations munici- pales. Pourcomprendre, ilfautremon- terà l’année1994.À l’époque, cethommeestemployédugara- ge géré par son père, qui se trouve dans le prolongement de la maison. L’ensemble est complété par une petite sta- tion de lavage et des pompes

E NQUÊTE

Audience le 23 mai Une pharmacie bisontine sur les

Un certain nombre de dysfon de Besançon par l’inspection

C’ està lasuited’uncontrôle inopi- né de l’inspection de la santé publiqueque lapharmacieBon- nin, située rue desFluttes-Agasses àBesançon (quartierdesOrchamps), a été fermée fin janvier par arrêté préfectoral. “Nous avons relevé des dysfonctionnementsgraves” indique ÉlyaneMaaliki,de l’inspectionde la pharmaciequiasuivi ledossier.Sur les rayons de l’officine, l’organisme de contrôle attaché à la direction régionale des affaires sanitaires et sociales a observé “qu’environ 70% des médicaments étaient des médi- camentsCyclamed.” Chacund’entrenousconnaît leprin- cipedeCyclamed.Cedispositif invi- te lesparticuliersà retournerà leur pharmacien les médicaments qu’ils n’utilisentpas.Une foiscollectés,ces produits sont triés, contrôlésetdes- tinésàdesassociationshumanitaires. Maisenaucuncas ilsnedoiventêtre revendus par le pharmacien à ses patients. “En France, le circuit des médicaments est sécurisé. Chaque boîte est frappéed’unnumérode lot, ce qui permet de garantir sa traça- bilité.Or, lesmédicamentsquenous avons recensés échappaient à tout contrôle. Ilsn’avaient pas les quali- tés requises pour être commerciali- sés.C’étaitdangereux.”

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Une affichette collée sur la porte de la pharmacie laisse à penser qu’il s’agit d’une simple fermeture.

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Déchets : ce qui va changer À partir du 1 er janvier pro- chain, c’est la commu- nauté d’agglomération du Grand Besançon qui sera responsable de la collec- te des déchets ménagers dans les 59 communes. Un transfert de compé- tence qui devrait induire peu de changements immédiats pour les usa- gers. Mais à terme, cer- tains élus craignent une explosion des coûts. 6 L’ÉVÉNEMENT ’ Mise en application dès le 1 er janvier 2006 La C.A.G.B. se charge de vos déchets À partir du 1 er janvier prochain, la compétence de la collecte des déchets est transférée à la com- munauté d’agglomération du Grand Besançon. Un transfert qui devrait induire peu de change- ments pour le moment pour les utilisateurs. T RANSFERT

À partir du 1 er janvier 2006, la facture concernant le ramas- sage et le traitement des ordures ménagères ne sera plus envoyée par la commu- ne de résidence, mais par la communauté d’agglomération du Grand Besançon. Voilà cer- tainement le plus grand bou- leversement que vont

ravant couvertes par les syn- dicats intercommunaux, plus la ville de Besançon. “Avant, chaque commune pouvait répartir le coût de la collecte sur son territoire comme elle l’entendait. Elle pouvait choi- sir de faire payer une part fixe et une part variable, en fonc- tion du nombre de personnes et de la quantité de déchets produits, ou seulement une redevance fixe par foyer. Par conséquent, deux habitants de communes voisines, avec le même niveau de service, pou- vaient payer des contributions très différentes” , explique Ber- nard Gavignet, président de la commission de gestion des déchets de la C.A.G.B. Au sein d’un même secteur, tout le monde paye donc pareil, mais entre zones, les prix dif- fèrent. Certains devraient donc payer en 2006 plus et d’autres moins que les années précé- dentes, selon le principe des vases communicants. Mais globalement, le coût total de la collecte des déchets devrait rester pratiquement stable en 2006. “On essaye de réduire l’impact, mais beaucoup de choses nous échappent. La pro- duction des déchets augmen-

chambre régionale des comptes lors de son rapport sur la C.A.G.B. en décembre 2004. Concrètement, rien ou presque ne devrait changer sur le ter- rain. Les fréquences des col- lectes et le niveau de service rendu en périphérie tout com- me au centre-ville ne sont pas modifiées. En fait, la princi- pale question soulevée par le

transfert de la com- pétence concerne le coût supporté par les usagers. Plus cher ou moins cher qu’en 2005 ? Difficile en fait de déterminer ce qui va changer car tout dépend de la

connaître tous les habitants de la zone. À cette date donc, la compétence de la collecte doit être transférée à la C.A.G.B., qui assu- re déjà la compé- tence du traitement

Doubler les effectifs salariés de la C.A.G.B.

commune et du nombre d’ha- bitants. Première nouveauté pour certaines communes, la collecte des déchets sera finan- cée par une redevance com- posée d’une part fixe et d’une part variable selon le nombre de personnes dans le foyer. Et surtout celle-ci doit désormais être harmonisée au sein d’une zone qui bénéficie d’un même niveau de service. Pratiquement, le Grand Besan- çon est divisé - provisoirement au moins - en six secteurs, cor- respondant aux zones aupa-

des déchets, par l’intermé- diaire du Sybert. Ce change- ment résulte d’une obligation légale en fait. “Car selon la loi du 12 juillet 1999, les collec- tivités ne peuvent pas confier la collecte à une structure et le traitement à une autre. Actuellement, nous nous trou- vons dans une situation illé- gale” , affirme Éric Alauzet, vice-président délégué en char- ge de la gestion des déchets à la C.A.G.B. Une situation incongrue qui avait déjà été pointée du doigt par la

Selon Éric Alauzet et Bernard Gavignet, le transfert servira à sortir d’une situation illégale.

nique de doubler les effectifs salariés de la C.A.G.B. avec près de 200 personnes. De quoi asseoir son importance au sein de la vie locale, d’au- tant qu’elle gagne en même temps en lisibilité vis-à-vis de la population. O S.D.

déchets pourrait en fait être d’ordre politique. Car avec le transfert de compétence, les personnels de la régie muni- cipale de Besançon, en char- ge actuellement de la collec- te, devront être intégrés à la communauté d’agglomération, ce qui aura pour effet méca-

te, les normes sont en constan- te inflation. On ne peut vrai- ment maîtriser les coûts qu’en diminuant la quantité pro- duite et en triant” , rappelle Éric Alauzet. Le plus gros changement induit par le transfert de la compétence de collecte des

7 L’ÉVÉNEMENT

O PPOSITION

Le conseil municipal de Pirey contre le transfert “Le coût de la collecte va augmenter pour la population” Le conseil municipal de Pirey a voté contre le transfert de compétence à la C.A.G.B. Même si le vote ne devrait avoir aucune incidence - puisqu’il reste très minoritaire au sein du Grand Besançon - il dénote l’inquiétude soulevée dans la commune. Car ici, beaucoup de choses devraient changer au 1 er janvier 2006. Pirey organisait jusqu’à présent sa collecte seul et la finançait par une taxe. Il devra désor- mais déléguer à la C.A.G.B. et payer une redevance. Ce qui est loin de réjouir le maire de Pirey (U.M.P.) Robert Stepourjine.

L a Presse Bisontine : Qu’est- ce que le transfert de com- pétence va changer pour votre commune ? Robert Stepourjine : Nous allons passer de la taxe à la redevan- ce. C’est le point le plus impor- tant, qui risque de provoquer des réactions vives de la part des habitants. Jusqu’à présent, la collecte des déchets était financée par une taxe, qui était fonction du foncier bâti. Avec la redevance, le calcul se fait sur une part fixe et en fonction du nombre d’habitants du foyer. Ça change beaucoup de choses. Il va falloir créer un fichier et aussi le tenir à jour. Quand il s’agit de logements locatifs, il y a des changements de loca- taires, il faudra les prendre en compte. On sait qu’il y a beau- coup d’impayés avec la rede- vance, alors qu’on ne peut pas en avoir avec la taxe. Avant, la collecte des déchets était un ser- vice de proximité. Quand les habitants ont un problème, qu’un bac n’était pas ramassé, ils ont l’habitude de s’adresser à lamairie. Là, il faudra s’adres- ser à la C.A.G.B. La réactivité

un seul secteur. La régie reprend l’intégrité du personnel et de la régie. Rien ne change pour eux. Il faudra qu’il y ait une trans- parence totale. O Propos recueillis par S.D.

ça ne sert à rien.

faisait déjà dans nos communes. Je suis partisan de l’intercom- munalité mais sur des projets, quand il s’agit de réaliser des choses que l’on ne peut pas fai- re seul : le Palais des Sports, l’accueil du T.G.V.…Mais gérer des services qui existaient déjà,

ne sera plus la même.

pétence ? R.S. : Oui, certainement. Le coût va augmenter pour la popula- tion. Car c’est clair qu’il y a des choses qui feront doublon avec le secrétaire ou l’employé de mairie. Ne serait-ce que répondre à nos administrés en cas de problème. Personne n’a pu prouver qu’en créant une activité au sein d’un groupe- ment, on réalisait des écono- mies d’échelle. On a embauché du personnel supplémentaire dans les structures intercom- munales sans en enlever dans les communes. Résultat, 80 % du personnel de la communauté d’agglomération fait ce qu’on

L.P.B. : Certains craignent que les communes périphériques ne payent pour Besançon… R.S. : Non, c’est faux. D’autant qu’au niveau de la sectorisa- tion retenue, Besançon reste

L.P.B. : Les gens vont-ils payer moins ou davantage qu’auparavant ? R.S. : Pour certains, le passage à la redevance peut être un avantage. Pour d’autres, ce sera une catastrophe. Typiquement, une dame seule, veuve, qui vit dans une belle maison confor- table paieraunmontant de rede- vance inférieur à ce qu’elle doit acquitter actuellement. À l’in- verse, une famille avec des enfants devra payer beaucoup plus cher. L.P.B. : Craignez-vous une inflation des coûts avec le transfert de com-

A NALYSE

Une situation différente du traitement des déchets “Ce n’est pas sûr qu’il y ait des économies d’échelle” Spécialiste en finances locales et directeur de recherche au C.N.R.S., Alain Guengant, estime que le passage de la collecte à la C.A.G.B. ne devrait pas affecter le coût global du service

L a Presse Bisontine : Le trans- fert de la compétence col- lecte à la communauté d’ag- glomération permet-elle de faire des économies d’échelle ?

amélioration des conditions.

mies d’échelle. Ce n’est pas sûr qu’on retrouve le même mécanisme d’économie avec la collecte, en tout cas pas au même niveau. Le service coû-

L.P.B. : Faut-il s’attendre à des coûts de fonctionnement plus élevés ? A.G. : Au niveau administra- tif, je dirais non, ou peu. Mais par contre, dans le cas où plu- sieurs régies sont transférées à la communauté d’agglomé- ration, les conditions sala- riales de tous s’alignent logi- quement sur le meilleur régime. Ce qui augmente les dépenses de service. O Propos recueillis par S.D.

te de plus en plus cher, avec une exigence croissante dans le ramassage. Par contre,

Alain Guengant : C’est très diffi- cile à dire. Pour ce qui est du traitement des déchets,

Une plus grosse structure peut être mieux placée.

À Pirey, on craint que la facture soit bien plus salée.

quand des marchés avec des prestataires privés arrivent à échéance, une plus grosse structure peut être mieux pla- cée. Le marché est plus attrac- tif. On a ailleurs observé une

c’est évident. Cela nécessite des structures coûteuses, tech- niquement lourdes. Quand un certain nombre de com- munes se regroupent autour d’une usine, il y a des écono-

E XPLICATIONS

Trente ans de conseil au service de votre intérieur feront toujours la différence. Show-room Étude de projets . Réalisation Confection

De façon globale, les modifications de fonctionnement, suite au transfert de la compétence à la C.A.G.B. sont réduites. Dans le détail, un certain nombre de points vont changer. Et les situations diffèrent presque commune par commune. Les changements à attendre dans le détail

- Des hausses de tarif brusques à attendre dans certaines communes. En moyenne, le coût de collecte des déchets ne devrait pas évoluer. Pourtant, certaines communes risquent de connaître des varia- tions importantes - à la hausse ou à la baisse - de leurs tarifs pour un même service. “Le budget annexe peut parfois être déséquilibré. Le niveau de redevance récolté est trop faible par rapport au coût réel du service et donc d’autres ressources - la fiscalité ou les dota- tions de l’État - viennent combler l’écart” , expliqueAlain Guengant, spécialiste de la fis- calité locale. Le déséquilibre peut aussi être inverse. Souvent, c’est un choix politique qui a présidé à cette situation. “La taxe d’enlève- ment a fortement augmenté ces dernières années, avec les exigences croissantes en termes de qua- lité de ramassage et de tri. Et l’augmentation du coût touche directement les particuliers. Les communes pouvaient alors hésiter à réper- cuter cette augmentation et préféraient répar- tir le coût sur d’autres ressources. C’est un moyen de répartir la charge” , avance l’uni- versitaire. - Les non-ménagers payent. Les usagers non-ménagers - administrations, écoles, commerces… - devront désormais payer la collecte de leurs déchets. Excepté à Besan-

çon, le service n’était en général pas facturé par les communes auparavant. Il le sera désor- mais et le prix sera fixé en fonction de la taille des bacs utilisés. - De la taxe à la redevance. Le système retenu pour financer la collecte est la redevance, avec une part fixe et variable. La plupart des communes du Grand Besan- çon utilisaient déjà ce système, selon des moda- lités variables dans chacune d’elles. Dix com- munes utilisaient un autre système de financement, la taxe, basée sur la taille de la maison et payée directement au percepteur. Ce sont ces communes-là qui connaîtront les plus grands changements de tarifs pour leurs habitants. - Collecte hebdomadaire pour tout le monde.

Tissus d’ameublement Voilages . stores Revêtements sols et murs Plafonds tendus Tapis . Luminaires Réfection de sièges Papiers peints et peintures Farrow&Ball

Quelques communes de la périphérie de Besançon, comme Beure, bénéfi- ciaient de deux collectes hebdoma- daires des déchets. La fréquence y sera ramenée à une chaque semaine. Ce qui devrait induire une diminution du coût de la collecte dans ces communes et donc une baisse du tarif pour les habitants. Normalement… O

20, rue Pergaud . Besançon Tél. : 03 81 51 32 32

BESANÇON P ROJET Un des plus larges secteurs sauvegardés

8

En bref

Unesco : Dijon est aussi dans la course

Folklore Une exposition permanente consacrée à Jean Garneret, abbé folkloriste et dessinateur, a été inaugurée le 17 septembre au musée des maisons com- toises de Nancray, fondé par Jean Garneret lui-même. Champignons Chaque mardi et vendredi jus- qu’au 29 novembre, entre 7 et 9 heures, le mycologue Joël Simeray vérifie les différentes espèces mises en vente sur le Marché-Beaux arts de Besançon. Les particuliers peuvent également y faire véri- fier leur cueillette. Rensei- gnements au 03 81 87 80 90. Combattants L’association départementale des anciens combattants Algé- rie-Tunisie-Maroc organise la fête de l’amitié le 16 octobre dès 9 heures à l’Espace du Marais à Saône. Renseigne- ments auprès de Jean Perrin au 03 81 50 24 57 ou Marcel West au 03 81 52 06 62. Beaux arts Exposition consacrée au des- sin floral du 26 septembre au 21 octobre à l’école des Beaux arts de Besançon. Visite com- mentée tous les jeudis de 17 h 30 à 18 h 30. Rensei- gnements au 03 81 87 81 33.

Après l’arrivée d’Ikéa, l’inauguration pro- chaine d’un Zénith et l’ouverture d’un Pla- nétarium, Dijon volera-t-il encore la vedet- te à Besançon ? La capitale bourguignonne a déposé un projet d’inscription au patri- moine mondial de l’Unesco.

L a richesse du patrimoi- ne bisontin est incon- testable. Celle de Dijon l’est au moins autant. a municipalité élue dans la

désormais rééquilibrer sa lis- te au profit des pays du Sud, la municipalité dijonnaise a fait cause commune avec Beau- ne et toutes les villes concer-

nées par la côte viticole qui relie les deux villes. “C’est une démarche en synergie qui allie le patrimoine

capitale des Ducs de Bourgogne en 2001 a eu le déclic en s’apercevant que jamais Dijon n’avait songé à une telle recon-

La municipalité dijonnaise est très mobilisée.

naissance internationale, alors que ses richesses - urbaines et paysagères (les vignobles) - lui valent déjà une renommée tou- ristique internationale. Le centre-ville de Dijon pos- sède un des plus larges sec- teurs sauvegardés d’Europe, avec 97 hectares au total. Un dossier de candidature à l’ins- cription au patrimoine mon- dial de l’Unesco a donc été dépo- sé par l’équipe du maire François Rebsamen. Mais conscient que l’inscription est un long parcours, d’autant plus long que l’Unesco souhaite

dijonnais lui-même et la côte des vins, autre richesse de la région. Sur le plan touristique, ces deux atouts sont indisso- ciables. C’est la raison pour laquelle l’angle d’attaque du dossier de candidature a été élargi jusqu’à Beaune” expli- quent les services concernés à la mairie de Dijon. Voilà qui n’arrange peut-être pas les affaires de Besançon. Si les deux villes se disent inlas- sablement complémentaires - le maire de Besançon le répè- te à l’envi -, deux projets d’une telle envergure distants de

Besançon et ses fortifications, un argument aussi fort que Dijon et son vignoble ?

à une telle reconnaissance. Mais dernièrement, le conseil scientifique du ministère de la Culture, chargé de valider les candidatures françaises, a sou- haité étendre le réseau des 9 villes au label “Vauban”, à 12 villes. Y ont donc été ajoutées, les villes de Cussac-Fort-Médoc et Arras, ville elle-même can- didate avec d’autres cités du Nord au nom de leurs beffrois. Le chemin de l’Unesco est déci- dément long et complexe. O J.-F.H.

moins de 100 kilomètres l’un de l’autre, ont-ils des chances d’être retenus les deux ? Rien n’est moins sûr. À Dijon, on y croit autant qu’à Besançon. “Nous sommes conscients que la démarche est très longue. Cela pourramettre 10 ans mais nous avons de réelles chances. En tout cas, la municipalité dijonnaise est très mobilisée autour de ce projet” commen- tent les services municipaux qui voient en la candidature bisontine “un atout complé-

mentaire.” Le projet bisontin de classe- ment à l’Unesco suit son cours. La capitale comtoise est désor- mais reliée à une dizaine d’autres villes. Besançon est la tête de pont d’un groupe- ment de 8 cités françaises, toutes fortifiées par Vauban. Parmi les plus connues figu- rent Briançon (Hautes-Alpes), Neuf-Brisach (Haut-Rhin) ou Villefranche-de-Conflent (Pyré- nées-Orientales). Car Besan- çon seule n’aurait pu prétendre

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