La Presse Bisontine 59 - Octobre 2005

12 DOSSIER

Les plus belles demeures du Grand Besançon

Entre les châteaux au riche patrimoine historique et les maisons d’architectes aux audacieuses touches de modernis- me, le secteur de Besançon recèle de nombreux trésors cachés. Il est bien évi- demment impossible de pénétrer dans l’intimité de toutes ces bâtisses d’excep- tion, leurs propriétaires cultivant presque toujours la discrétion. Pour La Presse Bisontine, plusieurs d’entre eux ont ouvert les portes de leurs demeures, racontant tour à tour leur passion des vieilles pierres, leur goût du beau et les raisons qui les poussent à s’investir dans des projets qui la plupart du temps, sont synonymes de dépenses de temps et d’argent. Mais quand on aime le beau, bien souvent on ne compte pas… Bienvenue dans quelques-unes des plus belles maisons du Grand Besançon.

I MMOBILIER Le marché du luxe De très belles demeures parfois à plus de 800 000 euros

“D e temps en temps, on a de très belles demeures sur le marché, mais cela reste ponc- tuel. La région n’a pas une éco- nomie très importante, cela reste une petite ville. Il y a nécessairement moins de gens fortunés” , affirme Jean-Marie Seguin. Des belles maisons, cet agent immobilier implan- té dans le centre-ville de Besançon en vend une ou deux par an. Sa dernière opération, un appartement de 320 m 2 , rue Mégevand, au centre-vil- le de Besançon, est parti pour 400 000 euros. Et il propose en ce moment une villa avec piscine et parc au cœur de la ville pour 500 000 euros. À Besançon, le marché de l’im- mobilier très haut de gamme reste très étroit. “Il n’y a pas de marché du luxe comme on peut le voir sur la Côte d’Azur. On peut plus parler de demeures de charme” , explique de son côté Éric Marey, co- gérant du cabinet Seiler, spé- cialisé sur le secteur de l’im- mobilier haut de gamme. Dans le petit cabinet feutré, on main- tient une confidentialité abso- lue sur les biens en vente, à la demande des clients. “C’est presque un travail en souter- rain. Les clients craignent les

surface habitable. Pour les amateurs, trois châteaux d’im- portance sont à vendre aux environs de Besançon. En Hau- te-Saône, le château de Neu- velle-lès-La-Charité serait en passe d’être racheté par un Américain. “Il y a toujours des acheteurs pour les demeures de tailles réduites. Pour les grosses bâtisses avec énormé- ment de travaux à effectuer, c’est souvent très compliqué” , confirme Michèle Manchet, déléguée régionale de la demeure historique, une asso- ciation de défense des pro- priétaires de monuments his- toriques. Châteaux de villages, maisons de maître ou presbytère, de tailles plus modeste, sont de fait plus courtisés. “Quand on descend de gamme, des demeures entre 450 et 600 000 euros, qui restent de très jolies propriétés trouvent beaucoup plus facilement preneur. Et là, ce sont souvent des gens qui viennent s’installer dans la région pour des raisons pro- fessionnelles qui achètent. Des P.D.G., cadres supérieurs, pro- fessions libérales…” , reprend Éric Marey. Moins sélectif, ce marché de la belle demeure représente près de 5 % des transactions immobilières. O S.D.

curieux. Et dans certains cas, pour des P.D.G. sur le départ par exemple, maintenir le secret est important” , explique-t-on. Actuellement, le cabinet a sur le marché une dizaine de biens dont la valeur dépasse les 800 000 euros. De somptueuses maisons d’architectes avec pis- cine intérieure ou des châ- teaux. “Mais ces biens sont souvent très difficiles à vendre. Pour les constructions modernes, les gens préfèrent souvent faire construire. Il faut vraiment un coup de cœur” , ajoute Éric Marey. Dans beaucoup de régions françaises, l’immobilier de luxe a profité de l’arrivée sur le marché d’étrangers à la recherche de maisons secon- daires. Pas la Franche-Com- té. Trop à l’écart des sentiers touristiques, elle n’attire que peu les étrangers et les Pari- siens. Conséquence logique, les prix y sont moins élevés qu’ailleurs. De l’ordre de 20 % moins cher par rapport à la Bourgogne voisine plus tou- ristique et avec un rapport de 1 à 3 par rapport à la vallée du Rhône et les régions les plus prisées. Pour des vieilles pierres, il faut compter 950 000 euros pour un château en vente en ce moment, avec 1 000 m 2 de

Belles demeures, châteaux, maisons d’architecte… À Besançon, le marché de l’immobilier très haut de gam- me reste très étroit. Loin des régions touristiques, la région attire peu les étrangers. Et les prix restent sont souvent 20 % inférieurs à ceux de la Bourgogne voisine.

Une copropriété sur les hauteurs de Bregille. 100 m 2 avec piscine pour 365 000 euros.

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