La Presse Bisontine 59 - Octobre 2005

LE PORTRAIT

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C ULTURE Deuxième biennale des arts du 21 au 23 octobre

Organisateur de la biennale des arts en partenariat avec Micropolis, du festival Utopia, secrétaire fédéral du parti socialiste, interprète de Bras- sens et Brel… À 50 ans, Daniel Magnin a plus d’une corde à son arc. Politique, culture et compagnie

P our éviter qu’on ne se perde pas dans son curriculum vitæ , plutôt atypique, Daniel Magnin, hom- me de marketing de métier, a trouvé une formule pour tout résumer. Ce qu’il cherche à fai- re, c’est “identifier les offres d’un côté, les besoins de l’autre et ensuite tu fais en sorte que les deux se rencontrent.” Le concept s’adapte à tout. Son métier, la politique et l’orga-

dant les trois jours. Un succès incroyable. 150 artistes contem- porains et francs-comtois, peintres ou sculpteurs, répar- tis sur 9 000 m 2 , des centaines d’œuvres originales. La réussite donne des ailes. “Pour les prochaines éditions, on pourra faire évoluer la bien- nale. En fixant un thème unique aux artistes ou en élar- gissant le salon aux artistes du Grand Est, de la Lorraine à l’Alsace” , explique Daniel

nisation de manifestations cul- turelles, ses hobbies . L’hom- me est multi-facette. On l’a rencontré cette fois-ci en tant qu’organisateur de la bienna- le des arts. Le plan de com- munication commence la semaine d’après, il règle les derniers détails de la plaquette publicitaire au téléphone, d’un ton toujours jovial. Il y a deux ans, pour la première édition de la biennale, 10 000 per- sonnes s’étaient déplacées pen-

Magnin, qui rêve d’étendre dans l’avenir l’exposition sur tous les 25 000 m 2 de Micro- polis. Organisateur d’événements culturels - il est aussi à l’ori- gine du festival Utopia, un concours de compositeurs et paroliers de la chanson fran- çaise et des Nuits du piano -, il ne l’est pas tout à fait deve- nu par hasard. Dans sa jeu- nesse, Daniel Magnin a été artiste, chanteur et musicien et s’est appelé Daniel Stern, son nom de scène, “en référence aux mouettes du même nom qui migrent du pôle Nord au Sud pour vivre en permanen- ce au soleil. C’est pour mon côté d’éternel optimiste” s’amu- se-t-il à préciser. À 14 ans, il a “rencontré une guitare.” Et il a sa révélation en découvrant un jour Maxi- me Le Forestier à la radio. Puis suivent Boris Vian, Brassens, Boby Lapointe, Brel, les “4 B”, comme il appelle ses grandes idoles. “Comme beaucoup de gens qui grattaient la guitare, j’ai essayé à mon tour et je me suis trouvé ridicule” , dit-il. Pour s’amuser, il participe à un concours de chanson, dans

Chanteur, Daniel Magnin a enchaîné plus de 250 galas d’un récital autour de ses idoles, Brassens, Brel et Boris Vian. Mais il refuse de faire carrière. “Car si on doit en vivre, on perd sa liberté.”

doise, où les élus s’engagent en fonction de mission, seul moyen pour lui de “réhabiliter un monde politique complète- ment discrédité.” Il revendique haut et fort de ne pas être élu, ne le veut pas. “Je suis toujours en fin de liste. Je ne suis pas un réalisateur, je préfère être en amont, dans la réflexion plus que dans l’action” , dit-il. Au P.S., il est du courant Hollan- de, mais voit d’un bon œil les remous qui secouent le parti depuis l’échec du référendum “parce que c’est l’expression même de la démocratie.” Dans les coulisses en politique, il revient de temps en temps sur scène. Il y a deux ans, lors d’un voyage au Vietnam, il s’est retrouvé un peu par hasard sur les plateaux de la télévi- sion d’État, à enregistrer une émission sur la chanson fran- çaise, diffusée devant 17 mil- lions de téléspectateurs. O S.D.

lasse. De la chanson, il passe à la politique sans transition, prend sa carte au parti socialiste, même si “pendant un temps, je me suis interrogé sur les

la ville de Brassens. Au moment de mon- ter sur scène, le trou. “Un trac effroyable, incapable de monter sur scène et de jouer.” Il obtient tout de même le prix du parolier, puis enchaî-

Verts, mais j’ai trou- vé le P.S. plus large, un parti de pouvoir.” Quand il parle, Daniel Magnin a un faux air de Fabrice Luchini, l’acteur, souligne com- me lui ses phrases de grands mouvements

“Si on doit en vivre, on perd sa liberté.”

de bras. Secrétaire fédéral du P.S., il assure ne pas vouloir faire carrière. Comme pour la chanson, parce qu’il veut gar- der sa liberté. “Je suis mili- tant parce que j’ai le vieux rêve d’améliorer les choses. Des copains font carrière car ils n’ont pas le choix. Quand tu es élu, tu es obligé d’abandonner ce que tu fais.” Contre la “politique spectacle”, il rêve d’un système à la sué-

ne plus de 250 galas d’un réci- tal autour des fameux “4 B”. Mais il refuse de faire carriè- re. “Car si on doit en vivre, on perd sa liberté. Il n’est pas question qu’on m’impose un répertoire, que je sois obligé de chanter du Claude Fran- çois” , s’offusque-t-il. Quand on lui demande d’interpréter Dutronc, il répond “qu’il ne fait que les chanteurs.” Du coup, le monde artistique le

En 2003, la Biennale a attiré près de 10 000 visiteurs sur trois jours. Pour sa deuxième édition, 150 artistes contemporains de la région vont exposer leurs œuvres originales. Du 21 au 23 octobre prochain.

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