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100 se faire du bien

Vitamines, minéraux, plantes… A-t-on intérêt à se supplémenter ? De nombreuses pilules vantent leurs e ets anti-âge. Néanmoins, si certains compléments peuvent semontrer utiles, cela n’a rien d’automatique.

L e vieillissement était jusqu’à récemment essentiellement attribué à l’action des radicaux libres qui oxydaient nos cellules. Il suf- sait donc en théorie de lutter contre les facteurs d’oxydation (tabac, soleil, pollution, stress, etc.) et de s’en pro- téger via des boucliers antioxydants pour vieillir moins vite. Une vision qui a aujourd’hui évolué : « Par exemple, on a observé que le rat taupe nu, qui ne vieillit pas et ne connaît pas le can- cer, naît complètement oxydé… ce qui pousse à revoir le modèle du “tout antioxydant” » , note le Dr Frédéric Saldmann, cardiologue. Ce n’est en effet pas le seul mécanisme de vieil- lissement. Les recherches anti-âge se concentrent aujourd’hui sur les télomérases, des enzymes capables d’augmenter la longueur de nos télo- mères : lorsque ces petites capsules

qui protègent le bout de nos chromo- somes raccourcissent, cela se traduit par le vieillissement et la mort des cellules. Les chercheurs scrutent aussi les mécanismes intervenant dans la régulation génétique : la capacité des cellules à réparer elle-même leur ADN est endommagée par le vieillissement. Troisième domaine de la recherche : la glycation, cette liaison des protéines avec un sucre, qui rigidifie les tissus, est unmarqueur clé du vieillissement. Faire un bilan Néanmoins, les experts sont formels : les antioxydants dont nous avons besoin sont avant tout apportés par l’alimentation. De plus, prendre des compléments ne sert à rien s’il n’y a pas de déficit avéré. Cela se décide donc en fonction d’un bilan mais aussi de nos antécédents familiaux, nos

habitudes de vie, des pathologies pour lesquelles on est traité… Un simple bilan sanguin, prescrit par le médecin et remboursé par l’Assurance-mala- die, permet de détecter un déficit en vitamines ouminéraux (zinc, cuivre…). « Certains laboratoires et centres de médecine intégrative proposent en complément un bilan du stress oxy- dant » , précise le Dr Alexandra Dalu, médecin nutritionniste et anti-âge. Il mesure notre niveau d’oxydation dans le sang et les urines et notre capacité à lutter contre les radicaux libres, en do- sant des antioxydants comme le gluta- thion ou le co-enzyme Q10. Mais ces tests sont chers (autour de 500 euros ) et non remboursés. « Les résultats sont encore trop dif ciles à interpré- ter pour en tirer des conseils précis » , note le Pr Éric Boulanger, biologiste spécialiste du vieillissement.

L’alimentation anti-âge : les fondamentaux

Acheter et cuisiner des produits bruts : limiter les produits transformés réduit l’excès d’acides gras saturés, de sel et de sucres, mauvais pour la santé cardio-

Boire beaucoup d’eau : elle est indispensable pour éliminer les toxines qui peuvent s’accumuler dans l’organisme. Elle apporte aussi de bonsminéraux.

Abuser des herbes aromatiques, de l’ail et de l’oignon :

Prévoir des protéines à chaque repas : pour freiner la fontemusculaire après laménopause et l’andropause et lutter contre la fatigue. Alterner protéines animales et végétales.

Associer des fruits et légumes à chaque repas : ils apportent des vitamines et des pigments anti- oxydants. Aumoins 3 fois par semaine

ils sont riches en composés antioxydants. Le persil est notamment très fourni en vitamine C.

des crucifères (choux, radis, brocolis).

vasculaire et le métabolisme.

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