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102 se faire du bien

Hormones : enprendre ounon ? Elles sont tour à tour présentées commemiraculeuses ou dangereuses… Le point sur le rôle des hormones et lameilleure façon de les prendre.

S i la baisse des hormones est un signe majeur du vieillissement, les traitements hormonaux substitutifs (THS) –mais aussi la prise de DHEA, très prisée par la médecine anti-âge – permettent de ralentir ce processus. Néanmoins, quelques pré- cautions restent indispensables. œstrogène et progestérone Les THS ont fait leurs preuves contre les symptômes gênants liés à la ménopause (bouffées de chaleur, troubles de l’humeur…). En outre, cer- taines études montrent qu’ils freinent aussi le vieillissement de la peau et que les femmes sous traitement ont moins de fractures. La dernière étude publiée en septembre 2017 est rassu- rante : sur 23347 femmes ménopau- sées suivies pendant dix-huit ans, il n’y a pas de différence de morta- lité globale, cardiovasculaire ou par

cancer entre celles qui ont pris des œstrogènes (seuls ou combinés avec la progestérone) et les autres. Pour- tant, un groupe d’experts américains a réaf rmé, n 2017, ne pas le recom- mander pour prévenir les maladies chroniques comme l’ostéoporose, notant un léger surrisque de cancer du sein selon la progestérone utilisée. V Pour qui ? « On ne prescrit le trai- tement que s’il y a une demande de la femme et un inconfort important à la ménopause, pas si la ménopause se passe bien. Dans ce dernier cas, on dispose d’autres moyens natu- rels, via la vitamine D, la bourrache et l’onagre, pour maintenir la santé de la peau et des os » , con rme le Dr Gé- rard Salama, gynécologue. Et jamais en cas d’antécédents personnels ou familiaux de cancers du sein et de l’ovaire, ni en cas d’antécédents cir- culatoires type phlébite (thrombose).

V Comment ? Au dosage minimum ef cace, adapté en fonction du bilan hormonal. On associe toujoursœstro- gène et progestérone (sauf chez les femmes qui n’ont plus d’utérus, où seul l’œstrogène est prescrit), sous forme de patchs à coller une fois par semaine (à privilégier en cas de pro- blèmes circulatoires, migraines…) ou de comprimés à prendre le soir. Testostérone « Cette hormone masculine est im- portante également chez la femme, car la diminution qui accompagne la ménopause peut entraîner une baisse de désir et d’énergie » , constate le Dr Salama. D’après certaines études, une supplémentation en testostérone améliorerait les capacités intellec- tuelles et la mémoire, tandis qu’un manque favorise la prise de poids. Chez l’homme, elle est encore peu

LESSECRETSDESCÉLÉBRITÉS

Estelle Lefébure, 52 ans «Ma philosophie bien-être se trouve au carrefour de la médecine chinoise, de la naturopathie

Juliette Binoche, 55 ans « J’aime la vie. En aimant la vie, on est

Inès de La Fressange, 61 ans

« Être obsédée par la jeunesse est le comble dumauvais goût. » Elle répète

au-delà de l’âge », a-t-elle dit après avoir passé le cap des 50 ans. L’actrice refuse la chirurgie esthétique. Elle préfère considérer le temps comme un passage, un chemin qui oblige à « ouvrir de nouveaux tiroirs en soi (...). La jeunesse dure jusqu’à la fin de la vie. Bien sûr, il y a des changements physiques, mais cela, je peux y faire face ». En particulier en s’entraînant et en mangeant bien.

et du bon sens. Pour moi, il est primordial de respecter son corps comme la planète, d’opter

depuis des années qu’elle doit l’éclat de sa peau au démaquillage, un rituel qu’elle ne zappe jamais et qu’elle a transmis à ses filles. Elle assume prendre soin d’elle – le tout naturel la fait rire – et toujours sortir maquillée, un geste qu’elle aime léger. Enthousiaste, elle

pour un mode de vie sain qui suit le

rythme des saisons et de savoir profiter du temps qui passe. » Orahe, ma méthode anti-âge, éd. Flammarion. 19,90 €.

reconnaît avoir la chance de ne jamais s’ennuyer.

2019 S. CARDINALE / CORBIS, 2019 WIREIMAGE, 2018 S. CARDINALE / CORBIS /GETTY IMAGES (3)