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se faire plaisir 14

Rencontre avec… Mathilde Seigner

«Jesuisunebonnevivante»

Cinéma, télévision, théâtre, elle enchaîne les succès depuis des années. Mathilde Seigner, l’une des comédiennes françaises les plus populaires, est à l’a che des lms Ni une, ni deux 1 et Ibiza 2 . On la retrouvera également dans la série télé Le temps est assassin 3 à la rentrée. Rencontre avec une actrice qui prend la vie du bon côté. Propos recueillis par Marie-Christine Luton

cinéma d’auteur, de jouer au théâtre. Je ne crache sur rien, c’est un métier très dur, demain on peut disparaître. Je trouve donc formidable de pouvoir se retrouver sur tous les supports.

Pourquoi avoir accepté de tourner Ni une, ni deux ? L’écriture était charmante, et le concept du double rôle me plaisait, même si c’est très “casse-gueule”. Jouer à la fois une actrice odieuse et une sympathique coiffeusem’intéres- sait. Et ce film parle de la gémellité, du vieillissement, de la chirurgie esthé- tique, des changements de vie. C’est un film de femmes ! Et pour Ibiza ? C’est une vraie comédie d’été ! Elle est tordante et sent bon le soleil et le sable chaud. Avec Christian Clavier, nous formons un couple improbable dans une famille recomposée. En général, qu’est-ce qui vous fait dire oui à un projet ? Le rôle, l’histoire, les partenaires. C’est aussi un agent qui me suit et me conseille. Après, on peut se tromper. Dans ce métier, on n’est jamais sûr du résultat. Là-dessus, je suis très lucide. Peu d’acteurs, hommes ou femmes réussissent sur tous les tableaux comme vous le faites… Certains refusent de travailler pour le petit écran, même si j’ai l’impres- sion qu’aujourd’hui, de plus en plus y viennent. Moi, tout me convient, à partir du moment où le sujet me plaît. J’apprécie le fait de pouvoir faire de la télévision, du cinéma populaire, du

Quel genre demaman êtes-vous ? Je suis une maman assez classique, étonnamment. Vigilante. Pas stricte, mais vigilante. Une maman intuitive. Je surveille beaucoup. Comme le dit mon mari, il y a bien un élément sur lequel je ne suis pas très regardante, c’est l’école. Je ne suis pas obsédée, je n’aimais pas ça moi-même, donc j’avoue que les devoirs ne sont pas vraiment mon truc. Cela dépend. Ce sont des moments de pause lorsque l’on a tout réglé, que l’on peut tout lâcher. Il y a une chose que j’adore quand arrivent les beaux jours, c’est l’heure de l’apéritif. Ce moment où il fait chaud, on s’est bien baigné et on se prend un bon petit verre. C’est un très grand bonheur. L’hiver, comme j’ai unemaison à Paris, j’adore faire un bon feu de bois quand je rentre d’une grosse journée, et en profiter avec un verre de vin. De nature, je ne suis pas dépres- sive. Cela m’arrive d’avoir un coup de cafard, mais il ne dure pas. C’est sou- vent en fin de tournée : à force d’être ballotté de ville en ville, on peut avoir des coups de mou. Mais ce n’est rien, ça passe au bout de dix minutes, et on redescend retrouver les copains. Quel est votremoment préféré dans la journée ? Avez-vous un remède contre le blues ?

Nourrissez-vous encore un rêve de comédienne ?

Pas particulièrement. Je tournerais bien des films plus dramatiques, comme je le faisais il y a quelques années, pour tenir des rôles plus forts. Qu’est-ce qui vousmet de bonne humeur ? Pleindechoses. Lesoleil, je trouvequeça change tout. Unbon repas, unbonvin. Je suisunebonnevivante. En fait, jenesuis pas demauvaisehumeur denature. Pas vraiment. Mais certaines choses me mettent en colère dans notre société. Par exemple, ces casseurs qui pensent qu’en bousillant des lieux “de riches”, ils vont régler des problèmes. C’est lamentable. Quel est votremoteur dans la vie ? Mon fils ! Et mon métier, qui engendre d’énormes pressions, mais qui a le don de me mettre de bonne humeur. Tourner est unmoteur pour moi. Je me dis que j’ai vraiment de la chance de tra- vailler, de pouvoir offrir aux gens que j’aime une belle vie. Existe-il des éléments qui vous contrarient ?