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FAITES TAIRE LE TYRANQUI EST ENVOUS

une formule d’“auto-bientraitance”, comme un “Je t’aime” ou un ”Tu es une belle personne”. Visez haut dans le positif ! À chaque parolemaltraitante, stoppez net et prononcez votre formule. Au début, elle peut vous sembler ridicule. Persévérez ! Même si, dans un premier temps, vous ne parvenez pas à court-circuiter les critiques que vous vous adressez, vous nirez par vous traiter en amie.

«Quelle idiote, j’ai oublié le pain ! » « Je suis en retard, quelle nulle… » Vos journées sont ponctuées de ces sentences violentes : vous vous maltraitez. Il va vous falloir faire un virage à 180° pour passer à une attitude d’auto-compassion.D’abord, prenez conscience de la façon dont vous vous traitez : jamais vous ne parleriez à autrui de façon aussi négative ! Ensuite choisissez-vous

NOTRE EXPERT

Christophe Fauré psychiatre, psychothérapeute, auteur de S’aimer enfin ! (Albin Michel)

« Les blessures du passé polluent notre présent » Lorsqu’on ressent un mal-être, une tension qui nous empêche de trouver la paix, c’est le signe d’un déséquilibre intérieur dont il nous faut identifier la source. Parfois, elle est d’ordre énergétique. Mais le plus souvent, il s’agit d’un conflit intrapsychique qui prend sa source dans un passé lointain et qui, non résolu, se réactive sans cesse dans notre présent. Le premier chemin vers la paix consiste à chercher ce qui, en soi, crée cette tension, cette dissonance. C’est dans notre histoire de vie qu’il faut aller regarder : abandon, trahison, humiliation… Les blessures du passé, vécues dans notre enfance, interagissent avec le présent et alimentent ce conflit intérieur inconscient, qui nous pollue l’existence. Rendre conscientes ces blessures est un premier pas. Cela nous permet de les regarder pour ce qu’elles sont, de prendre de la distance pour accueillir la souffrance qu’elles provoquent, mais sans se laisser victimiser, sans donner du pouvoir à cette souffrance. Et ainsi, d’en amortir la violence dans notre présent. En effet, les blessures vécues dans notre petite enfance sont irréparables, mais les identifier nous permet de les apprivoiser, de dénouer ce conflit intérieur qui nous ronge… et de s’apaiser.

REBELLEZ-VOUS Vosparentsavaient leursprojetspour vous. Vous vousêtese orcéed’entrer dans lemoulequ’ils vousont fabriqué. Aujourd’hui, vous vous sentez tiraillée, nouée : négligeant vosaspirationsprofondespour répondreaux attentesd’autrui, vous vousêtes trahie. Votreagitation intérieure témoigne de ladissonanceentre ceque vous savez être justeenvous, et ceque vous faitesaujourd’hui de votre vie. Il est tempsde vous libérer ducarcan et de choisir votrepropre voie. Celapeut déboucher sur une réorientation professionnelle,maispas forcément : tout casser d’uncoup, c’est uneprise de risqueàn’envisager quesi vousêtesensou rance. Contentez-vousde dégager du tempspour renouer avec ceque vousaimez, cequi vous fait du bien, ceque vousavez trop longtempsmisde côté. Puis laissez-vousporter. FAITES-VOUSMASSER Vous vous trouvez trop ronde, tropplate, pas assez ceci ou trop cela. Depuis des années, votre rapport au corps passe invariablement par le jugement. Faire la paix avec soi-même, cela suppose de se réconcilier avec son corps, de l’accepter, de le traiter avec douceur. Prenez rendez-vous dans un salon demassage. Il existe unemultitude de techniques, choisissez celle qui vous tente. Prenez aussi l’habitude d’o rir à votre corps quelques instants de plaisir en vousmassant les pieds, lesmains, le visage, aussi souvent que possible. Apprendre à se faire dubien, c’est essentiel pour retrouver la paix.

PRENEZ SOINDEVOTRE ENFANT INTÉRIEUR

le regarder, l’écouter, l’envelopper d’amour. C’est un travail en profondeur, qui peut se faire grâce à l’oreille attentive d’un ami ou d’un psy, ou à travers votre créativité : écriture, musique, expression corporelle, arts plastiques… Qu’importe le support, la création fait émerger des images, des sensations, des souvenirs refoulés. Doucement, vous allez faire sortir le “Petit Poucet” de sa cachette. Et l’apaiser.

Trouvez une photo de vous enfant (de 3 à 5 ans), et gardez-la sur vous. Cet enfant vit toujours en vous. C’est de lui que provient votre puissante énergie vitale, mais cette énergie, muselée, a besoin d’être libérée. En e et, ce petit être qu’on n’a pas toujours su écouter, consoler, rassurer, en a trop vite conclu qu’il n’était pas important, pas digne d’être aimé. Aujourd’hui, cet enfant intérieur blessé peut vous empêcher de vivre libre et heureuse. Il va falloir

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